La Vérité Derrière les Incroyables Éoliennes Chinoises Surdimensionnées - il y a 8 mois / aTech
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On te parle souvent de la Chine sur cette chaîne pour ses exploits technologiques. Et bien aujourd’hui, c’est de nouveau le cas. Le pays, qui est le plus grand consommateur d'énergie au monde, fait preuve d’innovation pour répondre aux besoins de sa population. Ainsi, après des investissements massifs dans le développement de parcs éoliens, d’incroyables éoliennes surdimensionnées ont récemment attiré l'attention du monde entier. En repoussant les limites de la technologie, ces dernières incarnent …
22 commentaires
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@alainmare8081 il y a 7 mois
La production est basée sur 24/7/365 ce qui n’est naturellement pas le cas en réalité. Une éolienne est par principe sujette au vent qui lui est intermittent. Donc, la production annoncée ne sera jamais atteinte. Ceci étant rien à dire si ces machines ne gênent en rien la population….
- @lapin3657 il y a 7 mois (modifié)
Il faudrait déjà que nos 15 millions de chats français redevenus sauvages pour certains voient leur population un peu mieux régulée. On estime à 75 millions le nombre d’oiseaux tué par les chats. La LPO évalue tous les plans d’implantation d’éoliennes, une éolienne tue de 1 à 8 oiseaux par an toujours selon la LPO. Nous n’avons pas encore 15 millions d’éoliennes en France, il faut savoir raison gardée. De plus les surfaces vitrées (vérandas) de plus en plus grandes et transparentes de nos maisons ainsi que celles des tours de bureaux tuent aussi des centaines de milliers d’oiseaux. - @battle19812 il y a 7 mois
" Général Electric Franco américaine" ? 🤔 🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣 De mieux en mieux sur cette chaîne d'intox et d'infox :)
Je suis aller voir sur wikipédia,histoire ne pas mourir idiot, et devine quoi !?
Général Electric est bien américaine, mais c'est tout mon coco .
Tr.: ... avec un rotor seulement 19% plus grand, on produit 45% d'électricité en plus ...
Ndlr : vérifier ces chiffres et si média fiable / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?HTh87Q ACT
Éolien - solaire : une révolution l Le Dessous des Cartes - ARTE - 31 août 2024 / Le Dessous des Cartes - ARTE
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Arte est une chaîne de service public franco-allemande. Wikipedia
Dans un monde où le dérèglement climatique s’accélère, l’éolien et le solaire semblent plus que jamais être des énergies d’avenir. Cette semaine, "Le dessous des cartes" vous fait découvrir comment ces ressources utilisées depuis des millénaires sont remises au goût du jour par le XXIe siècle.
De l’Inde au Danemark, en passant par la Chine et les États-Unis, les projets d’envergure concernant les énergies renouvelables se multiplient. Résultat, la part de l’éolien et du solaire dans le mix électrique mondial a explosé ces dernières années. D’autant plus que les coûts des éoliennes et autres panneaux solaires se sont considérablement réduits, notamment parce que la Chine a investi massivement dans cette industrie, parvenant à casser les prix et à vendre au monde entier ses composants. De quoi faire des énergies renouvelables un enjeu écologique d’abord, géopolitique ensuite, pour le meilleur et pour le pire.
Magazine (2024, 12mn)
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Eoliennes et solaire, pourquoi tant de haine? - 8 mars 2024 / Pascal Martin
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Conférence de Cédric Philibert organisée par ATTAC18
5 commentaires :
- @epuresimove6614 il y a 7 mois (modifié)
48:00 L'appellation "biocarburants" date un peu et elle est assez connotée.
1:00:00 Bonne question, mais la réponse est courte et légère. Nous consommerons toujours toute l'énergie que nous produirons car nous sommes bien loin d'avoir atteint le point de saturation. Et il faut aussi avoir conscience que notre utilisation de l'énergie contribue à détruire la planète. https://www.youtube.com/watch?v=7Ztx4IOO3IE (ndlr : Les meilleures punchlines de l'écolo Aurélien Barrau devant le Medef)
Tr.: ... scénarios de RTE ... M1 : 25% de nucléaire en 2050 ... pas avant 2035 au plus tôt ... défauts présumés des ENR : variabilité, difficulté de gestion ... l'éolien hiver, le solaire l'été ... véhicules électriques chauffes-eau thermodynamiques ... stockage compact haute température de chaleur industrielle de Rondo associe briques réfractaires, chargement radiatif (quelques heures par jour) et déchargement convectif continu 24/24 (air chaud >1000°C ou vapeur) ... les centrales solaires artificialisent encore moins les sols que les éoliennes ... comparaison biocarburants / agrivoltaïsme sur 1 ha : 1MW de PV, produisant 1200 MWh d'électricité / an. Consommation moyenne d'une voiture électrique est de 17kWh aux 100 km. Parcourir 7 millions de km / an.
1 ha de céréales produit 3500 l de bioéthanol / an. Consommation moy voiture thermique 7 l d'essence ou 8,2 l bioéthanol / km. Parcourir 42 600 km/an soit 164 fois moins.
D'autres calculs donnent des ordres de grandeur comparables :
- surfaces biocarburants en fr 1 millions d'ha, prod 37,2 TWh/an
- surface PV nécessaire pour 125 GW : 125 000 ha, prod 150 TWh/an
- Efficacité moy moteur thermique 25%, électrique 75%
- Ratio efficacité à l'ha : 150/37,2 * 0,75/0,25 : 125 000 / 1 000 000 = 97 soit au moins 100 fois moins que le PV
Mythe de l'artificialisation : 1 /1000 dûe aux ENR
Causes anthropiques de décès des oiseaux (en millions d'individus tués / an) :
170 / agriculture, 100 à 115 / immeubles vitrés, 20 à 100 / chats, 70 / trafic routier, 1,5 à 2,8 / lignes électriques, 1,2 / chasse, 0,1 / éoliennes
Besoins en minéraux : surtout pour les véhicules électriques.
L'extraction minière globale diminue de 60 GT/an en 2015 à 40 GT en 2049.
Proportion des métaux : 3,1 GT / 2,5 GT de fer, 2,7 / 2,1 de cuivre, 2 / 0,3 d'or, aluminum 0,38 ; nickel 018 etc.
Soit 80% / fer+cuivre+or
Le cuivre est LE métal de la transition énergétique : depuis 1970 on a extrait 650 Mt de cu, réserves estimées à 890 Mt, ressources identifiées à 2,1 Gt et ressources non découvertes à 3,5 Gt. Le progrès technique a permis d'extraire le cuivre de gisements plus pauvres avec la même quantité d'énergi et des ém de co2 moindres.
Ex. on électrifie les mines.
ET on va RECYCLER.
... ralentissement économique, renouvelables ...
QUESTIONS
/j.Baptiste Fressoz addition des sources d'énergie : tire des leçons du passé dans des conditions différentes ... pas de causalités. ARRÊTER LES COMBUSTIBLES FOSSILES, saturation des besoins ... / biomasse : Hugo Vincent coupes rases, replanter des résineux
/ chats : une personne conteste avec force leur impact sur les oiseaux
/ méthaniseurs rapport de daniel salmon cultures énergétiques plus septique que négawatt là dessus
/ éolienne 2ème cause de mortalité des chauves-souris entre mai et sept/oct : probat n'est pas respecté, livre "les fantômes de la nuit", mensonges du progrès
/ mode de vie : sobriété dans les paroles pour ne pas faire le reste diviser nos ém de ges par 10 ! vit en ville sans voiture mais pas à la campagne ou en banlieue. L'interdiction il n'y croit pas.
/ uranium orga la baisse de la demande comme les fossiles : pas grand chose dans le monde.
/ lutter contre l'artificialisation des terres agricoles et les ENR. Rachats de terres par faux nez ... les enr dans l'espace rural, opportunité de ressources comment faire pour que ça bénéficie à tout le monde ? par la fiscalité ...
pas de contestation / agrocarburants !
pas convaincu par la conf et attac ...
/ animaux il faut du soleil pour l'herbe.
/ élec désert à ramener chez nous :
/ bâtiment pas assez ex bâtiments de fr faire un panaché de solutions
/ agrivoltaïsme protéger les cultures, baisser la prod ou l'augm ou neutre, réfléchir à l'usage ... déçu par la réflexion, répartir le photovoltaïque et différence de revenu /agri /énergie environnementaliste, veut de l'élevage
planter des arbres autour
/ finance de la prod d'élec les enr sont les énergies les moins chères
/ solaire thermique à développer pouir l'eau chaude sanitaire
/ éolien : il en faut 20 000 (10 000 now) pb de l'armée interdit 70% du territoire, seul pays d'europe. / gisements de vent ex Pau non, éoliennes modernes à grand débattement, mixer éolien et solaire pour économies de réseau
/ béry plus de 60 depuis ma chambre
/ ombrières : / hydrogène et éolien flottant l'éolien bon /pays tempérés besoins en hiver
/ stockage à penser à la fin à plusieurs échelles de temps à court terme la batterie sodium va gagner, step après, on ne noie plus les vallées, mais petits barrages ya encore des potentiels importants efficacité de 75% batteries 90% hydrogène 30/35% de rendement à utiliser en dernier recours pour 100% de renouvelable
/ smr nuk : pb des économies d'échelle optimum vers 1 GW, faire en série ? pas sûr, utiliser la chaleur et l'élec, septique
/ géothermie : / élec pas énorme, réservé aux zones volcaniques, pas en fr ; en basse température de faible profondeur pour les pompes à chaleur la plus efficace idem pour la thermique des mers
/ éolien / retraite / campagne : le promoteur éolien avait tous les droits, clause de confidentialité, machines à 800 m, personne n'était au courant, mensonge permanent a échoué, les promoteurs sont des commerciaux, ça s'est développé ailleurs, autorisation de mâts de mesure ; asso / pj autorisé / préfecture / Mr Thévenin n'a servi à rien / total : démentèlement des services publics ya 10 km destruction de la nature
/ éolien = ultralibéralisme cf pj citoyens
Résumé : CP resitue bien les ordres de grandeur macro-écologico-énomiques. Il ne nie pas les travers de notre société. Il démonte bien les contre-vériés. La solution 100% ENR à terme est crédible.
Reste à mettre en place un plan ÉTHIQUE et crédible de déploiement... (lequel selon lui ? Approfondir ACT) Il relativise l'importance du nucléaire, de l'hydrogène, des biocarburants (dans le plan négawatt comme ?? Et tous deux croient à l'élevage comme moyen d'équilibrage local. cf ??)
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Conférence de Cédric Philibert organisée par ATTAC18
"Aux pales, citoyens !" A Chamole (Jura), les habitant.e.s se sont regroupé.e.s pour investir dans l'énergie éolienne - Association Vents du Grimont
Village publie un hors série consacré à des solutions concrètes vers le développement durable, menées dans des villages ruraux partout en France : une centrale solaire citoyenne, une cantine maraichère, etc.
... mettre en lumière les énergies positives.
Un hors-série Village vient de paraitre, consacré à des initiatives menées à la campagne dans tous les domaines du développement durable : la sobriété, les énergies renouvelables, la gestion des forêts, ou encore l'alimentation. "Les communes rurales relèvent le défi" : c'est le titre à la une.
Sylvie Le Calvez, directrice de publication du magazine Village, nous présente ce hors-série préparé avec l'association des maires ruraux de France (AMRF).
► Parmi les initiatives évoquées : un parc solaire citoyen à Luc-sur-Aude, l'énergie éolienne de Chamole dans le Jura ou encore une cantine maraichère dans le Gers.
L’association "Féminité sans abri" "La fête du sol vivant" organisée par le Réseau Compost Citoyen jusqu'au 20 octobre partout en France.
Clés : Société Environnement Développement durable
Tr.: ... projet éolien a imposé qu'une éolienne appartienne à ses habitants ...
Publié le 21 juin 2023 à 11:38 - Mis à jour le 24 juillet 2023 à 15:49 - Lecture : 18 min
Par : Gaëlle GEOFFROY, AFP France
Comme pour l'électricité produite par une centrale à charbon ou une centrale nucléaire, celle produite par les éoliennes nécessite, pour être transportée et distribuée, de passer par des stations de commutation aux puissances très importantes où un gaz, l'hexafluorure de soufre (SF6), est utilisé comme isolant pour éviter les courts-circuits. Des publications sur les réseaux sociaux affirment que les éoliennes sont "construites avec du SF6", au pouvoir réchauffant des milliers de fois plus élevé que le CO2. Si ce gaz à effet de serre est effectivement très puissant, les éoliennes n'en contiennent pas et ne sont pas construites avec. Son utilisation, en particulier dans les transformateurs, est inhérente à la production d'électricité, quelle qu'en soit la source (renouvelable ou fossile). De plus, s'il existe des fuites de SF6 et que les émissions augmentent, la concentration de ce gaz dans l'atmosphère reste infime et bien inférieure aux quantités de CO2 émises par les activités humaines. Enfin, si la réglementation européenne actuelle ne prévoit pas d'interdiction du recours au SF6 dans la production et la distribution d'électricité, l'Union européenne planche sur un durcissement.
...
Connu / TG le 11/09/24 à 23:22
Des éoliennes à Senneville-sur-Mer, dans la région de Fécamp en Normandie, le 07 août 2024. ©AFP - Flora Elie / Hans Lucas
Est-ce que les éoliennes sont bruyantes ? Combien produisent-elles d'électricité ? Raphaël Gerson répond à ces questions
Les éoliennes sont-elles bruyantes?
Soyons factuels et mesurons. Le bruit d’une éolienne, à 500m, est de 35 décibels. En comparaison le bruit d’une voiture à la même distance, c’est 80 décibels. 35 décibels c’est le bruit mesuré d’un chuchotement. Il sera couvert par le bruit ambiant et il y a peu de chance que vous l’entendiez.
En fait, si certains riverains entendent les éoliennes, c’est parce qu’ils les voient. C’est la différence entre le bruit perçu, et le bruit réel. Un peu comme la météo, avec le froid réel, et le froid ressenti.
Une éolienne ne tourne pas lorsqu’il n’y a pas de vent, ou il y a-t-il d’autres raisons ?
Il peut y avoir d’autres raisons, comme à l’inverse un vent trop fort, un bridage nécessaire pour équilibrer le réseau, ou bien une opération de maintenance. Mais quand on lit que "une éolienne ne tourne que 25% du temps", c'est faux : une éolienne tourne et produit de l’électricité 75 à 95% du temps . 25% c’est le facteur de charge, c’est-à-dire le fonctionnement d’une éolienne à sa puissance maximale. Mais une éolienne fonctionne aussi à des vitesses inférieures. C’est comme une voiture : elle ne roule pas qu’à 130 km/h.
Une éolienne produit combien d’électricité en moyenne?
Une éolienne standard produit autour de 6 300 MWh par an, c’est-à-dire la consommation moyenne en électricité de 1500 foyers. Et il y a aussi les effets de foisonnement : quand le vent ne souffle pas à un endroit, il souffle en général à un autre.
À écouter aussi : Les éoliennes sont-elles écologiques ? - On se décarbone - 2 min
Les éoliennes font-elles baisser la valeur immobilière des maisons à proximité?
Une éolienne ça se voit, et certains parlent même d’une pollution visuelle qui ferait baisser la valeur immobilière des maisons situées à proximité. Cela peut effectivement arriver, comme cela a été le cas récemment dans le Finistère où la justice s'est prononcée en faveur des riverains. Mais l'étude qu'a fait l'ADEME sur le sujet en 2022 a montré qu'on ne peut pas en faire une règle générale.
On touche là du doigt le véritable enjeu de l’éolien : son intégration paysagère.
C'est sur cela qu'il faut travailler, comme il a été fait pour le balisage lumineux (ces flashs clignotants que les éoliennes doivent émettre pour avertir les avions) : depuis 2022 on peut les orienter vers le ciel, pour qu’il n’y ait plus de nuisance au sol. Et on peut saluer le travail de l’Ecole Nationale Supérieure de Paysage, qui mène de nombreux travaux de recherche, et accompagne les territoires sur ces sujets.
À écouter aussi : Éolien : le syndicat des énergies renouvelables s'inquiète du retard que la France peut prendre - Les documents franceinfo 5 min
Clés : Environnement Économie Écologie Entreprises – Marchés Énergies – Ressources Énergies renouvelables
Julien Delalande 02/05/2024
Votre commentaire est en attente de modération.
Bonjour,
j’ai lu avec attention votre article écrit avec plus de mesure que les précédents.
Cependant, il conserve une tonalité négative qui me rend triste.
Notamment parce qu’il élude la dimension économique et industrielle : voir par exemple le rapport de France Renouvelables https://www.france-renouvelables.fr/etudes-et-publications/observatoire-de-leolien-2023/
Sans parler de l’intérêt pour le financement des collectivités locales.
Impact sur le climat : selon une étude de l’ADEME publiée en 2015 sur l’analyse du cycle de vie des éoliennes en France, l’éolienne terrestre émet en moyenne 12,7 g de CO2 par kWh, et l’éolien maritime 14,8 g de CO2 par kWh, valeurs proches de celles avancées par le GIEC
https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/impacts-environnementaux-eolien-francais-2015-rapport.pdf
Impact sur le territoire : compter environ 19 000 éoliennes au total sur l’ensemble du territoire pour répondre à la demande. Une grille de critères très précise pour l’éolien terrestre permet de limiter au maximum les impacts : l’Eoloscope https://fne.asso.fr/publications/eoloscope
Pour installer des éoliennes terrestres, il est nécessaire d’utiliser de la surface au sol, des terres agricoles le plus souvent, et du béton (entre 600 et 800 tonnes suivant les générations d’éoliennes). Ce béton représente 90% du poids d’une éolienne terrestre. Ces fondations permettent d’assurer la stabilité des éoliennes avec un ancrage au sol solide. Même s’il est nécessaire de maîtriser à la fois la consommation de ce béton et d’en limiter les conséquences, le béton reste un matériau inerte qui ne pollue pas les sols. En France, on estime à moins de 1 % la consommation de béton consacrée à la construction d’éoliennes. https://librairie.ademe.fr/cadic/1418/guide-pratique-eolien-en-10-questions.pdf?modal=false
Et concernant les autres points :
– les incendies et les pollutions : avez-vous des sources car je n’ai rien trouvé.
– le bruit : généralement inférieur à 35 décibels c’est à dire moins que le bruit ambiant.
– impacts sur la faune : une étude sur l’impact de l’éolien publiée par la Ligue de protection des oiseaux (LPO) en 2017 montre que la mortalité des oiseaux due aux éoliennes est relativement faible lorsque les projets évitent les secteurs présentant de forts « enjeux avifaunes » https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-29243-eolien-avifaune-etude-LPO.pdf
Pour les chauve-souris, avez-vous des sources ?
Conclusion : l’éolien est indispensable à la transition énergétique, mais la seule énergie propre est celle qu’on ne produit pas. Donc la sobriété avant tout !
Ndlr : vérifier si publié ACT
... la seule énergie propre est celle qu’on ne produit pas. A ce titre, comme toutes les énergies, les éoliennes ont un impact sur l’environnement qui n’est pas neutre.
Cependant, face aux problèmes indéniables que posent le pétrole, le gaz, le charbon et le nucléaire, les énergies renouvelables représentent un outil indispensable pour lutter contre le réchauffement climatique avec des conséquences bien moindres sur l’environnement, la santé ou la sécurité. Les énergies renouvelables, et notamment les éoliennes, sont les énergies les plus vertes qui nous permettront d’opérer une vraie transition énergétique respectueuse de la planète.
Beaucoup de questionnements mais aussi de fausses idées circulent à propos des éoliennes. Nous tentons ici de démêler le vrai du faux et de proposer une vision éclairée sur le sujet.
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Selon une étude de l'ADEME publiée en 2015 sur l’analyse du cycle de vie des éoliennes en France, l’éolienne terrestre émet en moyenne 12,7 g de CO2 par kWh, et l’éolien maritime 14,8 g de CO2 par kWh, valeurs proches de celles avancées par le GIEC
https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/impacts-environnementaux-eolien-francais-2015-rapport.pdf
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Pour installer des éoliennes terrestres, il est nécessaire d’utiliser de la surface au sol, des terres agricoles le plus souvent, et du béton (entre 600 et 800 tonnes suivant les générations d’éoliennes). Ce béton représente 90% du poids d’une éolienne terrestre. Ces fondations permettent d’assurer la stabilité des éoliennes avec un ancrage au sol solide. Même s’il est nécessaire de maîtriser à la fois la consommation de ce béton et d’en limiter les conséquences, le béton reste un matériau inerte qui ne pollue pas les sols. En France, on estime à moins de 1 % la consommation de béton consacrée à la construction d’éoliennes. https://librairie.ademe.fr/cadic/1418/guide-pratique-eolien-en-10-questions.pdf?modal=false
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compter environ 19 000 éoliennes au total sur l’ensemble du territoire pour répondre à la demande ... grille de critères très précise pour l’éolien terrestre, l’Eoloscope https://fne.asso.fr/publications/eoloscope
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généralement inférieur à 35 décibels c'est à dire moins que le bruit ambiant.
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une étude sur l'impact de l'éolien publiée par la Ligue de protection des oiseaux (LPO) en 2017 montre que la mortalité des oiseaux due aux éoliennes est relativement faible lorsque les projets évitent les secteurs présentant de forts « enjeux avifaunes »
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-29243-eolien-avifaune-etude-LPO.pdf
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Clés : Industrie, économie et emploi, Éolien en mer, Éolien terrestre
Établie en association avec Capgemini Invent, l’édition 2023 de l’Observatoire permet d’évaluer les emplois et le marché de l’éolien en France. Avec un total de 28 266 emplois en France, l’éolien est le premier employeur des énergies renouvelables électriques dans notre pays et s’impose comme un levier de création d’emplois durables dans les territoires. Révélateur de la structuration de la filière éolienne en France, l’observatoire présente un panorama précis de toutes ses composantes de cette industrie et propose des réflexions approfondies concernant la formation, les retombées socio-économiques, le système électrique, l’éolien en mer ainsi que des focus régionaux.
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En se basant sur les plans nationaux énergie et climat (NECP) soumis par la plupart des pays européens à l’Union européenne en 2023, Greenpeace France a analysé le niveau d’ambition des différents États membres sur les objectifs de développement à 2030 de deux filières d’énergies renouvelables : le solaire photovoltaïque et l’éolien terrestre. Ces deux filières constituent, selon les scientifiques de l’énergie et du climat, les principaux leviers de production d’énergie pour baisser, à long terme mais encore plus à court terme, nos émissions de gaz à effet de serre.
En rapportant ces objectifs d’éolien terrestre et de solaire photovoltaïque restant à installer d’ici à 2030 à la population, à la superficie ou au PIB des différents pays, le constat est sans appel : la France est à la traîne par rapport au reste de l’Europe en termes d’ambitions de développement des énergies renouvelables.
...
Recommandations de Greenpeace France
La France doit se fixer pour 2030 un niveau d’ambition de développement de l’éolien terrestre et du solaire photovoltaïque au moins équivalent à ce que prévoient nos plus proches voisins européens. Cela permettra, accompagné de politiques plus ambitieuses sur la sobriété et l’efficacité énergétiques, de faire face au « mur énergétique » prévu pour la France à horizon 2030, à une électrification accélérée des usages aujourd’hui fossiles et donc au défi climatique en visant une trajectoire de réchauffement limitée à + 1,5 °C et non à + 2 °C, voire plus, comme le prévoit actuellement le gouvernement. Pour cela, la France devrait viser :
- entre 100 et 120 GW de solaire photovoltaïque en 2030 contre les 54 à 60 GW visés actuellement par le gouvernement,
- entre 50 et 55 GW d’éolien terrestre en 2030 contre les 33 à 35 GW visés actuellement par le gouvernement.
Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?HnSI9Q
"Le tarif garanti a rapporté pour la première fois des recettes à l’État”. La majorité de la production éolienne et solaire bénéficie d’un mode de rémunération incitatif grâce à un tarif garanti qui permet de soutenir le développement de ces filières. Ce financement, qui varie en fonction des prix sur le marché de l’électricité, est porté par l’Etat. En 2022, ce mécanisme a représenté pour la première fois une recette pour l’Etat, les prix de gros de l’électricité ayant été en moyenne plus élevés que les tarifs garantis. D’après les estimations de la CRE, l’éolien terrestre devrait rapporter 8,9 milliards d’euros en 20221, soit 77 % des subventions reçue par la filière via le mécanisme de la CSPE au cours des 20 dernières années2. Si dès le début de l’année 2023 la filière devrait avoir reversé plus au budget de l’Etat qu’elle n’a reçu, d’autres subventions lui seront versées en fonction des prix de gros de l’électricité dans les décennies à venir, qu’il n’est pas possible d’évaluer aujourd’hui. Toujours selon la CRE, en 2022 le solaire aura rapporté 724 millions d’euros, soit 3% des subventions passées, alors que l’éolien en mer rapportera pour sa première année 169 millions d’euros."
#Eolien
Eolien, #photovoltaique et flexibilité : comment ça pourrait fonctionner ? - 24 févr. 2023 / Plans B
6,47 k abonnés - 41+ - 1 401 vues - 5 commentaires
Liens vers la version podcast :
https://anchor.fm/plansb/episodes/Eolien--photovoltaique-et-flexibilit--comment-a-pourrait-fonctionner-e1ve14p
https://open.spotify.com/show/76HQrfjPLvcJ0R9tXENc3z%3Fsi%3Dd9fa281dc1ba4796
Plan(s) B reçoit 4 intervenants proposant divers regards sur la nécessité croissante de flexibilité de réseaux électriques qui voient augmenter la part des énergies variables que sont le solaire et l'éolien. Nous allons parler de flexibilité de l'offre et de la demande, de flexibilité intra-journalière, intersaisonnière et interannuelle, du maintien de la stabilité du réseau par une "nuit d'hiver sans vent", d'effacement, d'interconnexions européennes, de pilotage de l'eau chaude sanitaire, de dispositifs de stockage, de thermique décarboné...
... si tout cela ne vous dit pas grand chose, pas de panique, ce sera beaucoup plus clair après une heure.
Si vous êtes déjà familiers avec ces notions, nous espérons que cet échange vous permettra tout de même d'éclaircir des choses.
Vous retrouverez les deux graphiques commentés par Damien (et bien d'autres informations pertinentes !) en pages 303 et 336 du rapport complet de RTE :
https://www.rte-france.com/analyses-tendances-et-prospectives/bilan-previsionnel-2050-futurs-energetiques%23Lesdocuments
Présentation des intervenants :
- Karim Megherbi est conseiller auprès de gouvernements et d’entreprises sur leur stratégie de déploiement d’énergies renouvelables, et fondateur d’une plateforme d’origination de projets d’énergies renouvelables.
https://www.linkedin.com/in/karim-megherbi-a18a7a28/ - Vincent Maillard est entres autres passé chez EDF aux affaires réglementaires, il y a aussi été Directeur des Tarifs. En 2016 il a co-fondé Plum Energie, fournisseur d’électricité bas-carbone, et il est aujourd’hui toujours patron de cette PME de 70 salariés, qui a récemment rejoint le groupe international Octopus Energy.
https://www.linkedin.com/in/vincent-maillard-aa28702/ - Philippe Gauthier est rédacteur et traducteur d’articles sur l’énergie et l’environnement depuis 30 ans. Il est aussi chercheur en redirection écologique, il a par exemple rédigé un manuel de redirection écologique adapté au contexte des entreprises québécoises. Son blog :
https://energieetenvironnement.com - Damien Salel est expert en photovoltaïque et en intégration des EnR aux réseaux. Il travaille pour l’Association Hespul où il fournit de l’information et des rapports sur le photovoltaïque, participe à des instances de concertations de la filière, et accompagne des producteurs photovoltaïques sur la thématique du raccordement.
https://www.linkedin.com/in/damien-salel-70599b11a/
Vous trouverez l'ensemble de nos contenus sur :
www.plansb.info
Et sur mon compte LinkedIn :
https://www.linkedin.com/in/cyrus-farhangi-9301833/
#transitionenergetique #energierenouvelable #flexibilité #cyrusfarhangi #vincentmaillard #karimmegherbi #damiensalel #philippegauthier
Connu / TG le 12/05/23 à 18:33
Ndlr: terminer >30:00 ACT
L'augmentation à marche forcée du parc éolien terrestre est cruciale pour couvrir les besoins énergétiques ...
Connu / TG le 03/05/23 à 09:56
Transition énergétique - Alternatives Temps de lecture : 12 minutes 4 commentaires #interviews #climat #energies renouvelables
Expert de l’énergie, le chercheur Cédric Philibert s’interroge dans un livre sur l’hostilité française aux éoliennes. Pour lui, notre retard sur les renouvelables est dangereux, alors que l’arrivée de nouveaux réacteurs nucléaires reste hypothétique.
Cédric Philibert est un analyste de l’énergie et du climat. Chercheur associé à l’Institut français des relations internationales, il enseigne à Sciences Po-Paris. Il a travaillé de 2000 à 2019 à l’Agence internationale de l’énergie. Il a publié en mars aux éditions les Petites Matins Éoliennes, pourquoi tant de haine ?.
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Fédération environnement durable, de l’association Vent de colère, etc ... Beaucoup des arguments que ces groupes utilisent sont nés aux États-Unis et en Australie dans les cercles d’extrême droite financés par les lobbys des énergies fossiles
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L’Allemagne a doublé sa production d’énergies renouvelables entre 2010 et 2021 et réduit dans le même temps de 35 % sa consommation de charbon.
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l’opposition du RN peut en fait sembler surprenante. Même si la France n’a plus de grands fabricants de turbines pour éoliennes, comme les Danois, les Allemands ou les Espagnols, l’industrie française demeure présente sur l’ensemble du secteur éolien. On produit des pales, des mâts, des nacelles, et nous disposons de développeurs compétents qui réalisent des projets éoliens en France et à l’étranger.
Et l’énergie éolienne, le vent, n’a pas à être importée. Comparé aux fossiles, c’est un bénéfice considérable en termes d’indépendance. On importe certes un peu de terres rares pour les éoliennes maritimes, les développeurs peuvent avoir une estampille étrangère, et les turbines ne sont pas forcément fabriquées en France. Mais une fois que les éoliennes sont en place, c’est 100% local dans la source d’énergie. Un « patriote » devrait en toute logique s’en réjouir.
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j’en veux beaucoup aux parlementaires écologistes et LFI à l’Assemblée nationale, qui n’ont pas su faire la part des choses et hiérarchiser les problèmes.
Non pas que la biodiversité soit un moindre problème que le changement climatique. Mais les atteintes locales à la biodiversité entraînées par certains projets d’énergies renouvelables comme les éoliennes ou le solaire ne représentent rien par rapport au fait que c’est un outil majeur pour lutter contre le changement climatique. Or, le changement climatique est lui-même devenu une des grandes causes d’érosion de la biodiversité.
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Les écologistes se sont finalement abstenus sur le projet de loi sur les énergies renouvelables voté en janvier [1]. Et ont contribué avec toute la gauche à interdire pratiquement toute grande centrale solaire au sol. https://www.liberation.fr/politique/energies-renouvelables-grace-au-soutien-annonce-du-ps-le-projet-de-loi-bien-parti-pour-etre-adopte-20230110_J4TNEUFSG5F6JCSD6LB7WGOIVI/
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le coût descend à 0,5 euro par watt, contre 3 euros pour la centrale sur un toit. ... il nous faut passer de 20 gigawatts (GW) solaires installés actuellement en France à 125 GW. On ne peut le faire rapidement et sans dépenser trop que si on accepte d’en mettre la moitié au sol. Ce qui prendra 100 000 hectares ; ce sera le dixième de la surface qu’on utilise aujourd’hui pour produire des agrocarburants.
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Il en faut de la sobriété. Il faut moins de SUV, moins d’avions, manger moins de viande de bœuf. Mais ce n’est pas la sobriété qui va nous permettre de diviser par six les émissions mondiales annuelles de CO2, et au moins par dix les émissions des pays riches. On ne va pas diviser par dix la taille de l’économie française, même si on accepte d’avoir des secteurs en décroissance comme le transport aérien.
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Parmi les anti-éoliens d’extrême droite, une des inspirations est leur combat contre l’Europe
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Qu’on réussisse enfin à construire des réacteurs post-Fukushima avec des sécurités nouvelles dans des délais contrôlés et dans des coûts contrôlés, c’est hypothétique mais pas impossible. La prolongation des centrales à plus de 60 ans me semble en revanche moins probable. Et qui aujourd’hui dans le monde exporte du nucléaire ? La Russie et la Chine, et cela reste un petit marché.
L’essentiel est ailleurs. L’essentiel de la bataille mondiale contre les énergies fossiles se joue sur le plan des énergies renouvelables. Le marché des énergies renouvelables sera dix fois plus important que celui du nucléaire.
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il nous faut beaucoup d’électricité bas carbone bon marché. Et en fin de compte, les énergies renouvelables électriques ont battu les autres à plate couture, par leur flexibilité, par leur polyvalence. ... La première réponse à la variabilité des renouvelables, c’est de toujours associer l’éolien et le solaire dans des proportions qui respectent le mieux les variations saisonnières de la zone de la demande. C’est la première chose à faire avant de parler de stockage ou d’hydrogène.
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il faut aller vers l’objectif de 100 % en 2050. Et si en 2040 on a du nucléaire nouveau qui arrive et que le nucléaire ancien se porte encore très bien - ce que l’on ne peut pas prédire - on ralentira éventuellement le développement des énergies renouvelables. Mais c’est de la folie de ralentir maintenant, cela nous met dans une situation très difficile.
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ce qu’on fait actuellement – installer 1 GW d’éolien et 1 ou 2 GW de solaire par an – est loin d’être suffisant. Il faut d’urgence doubler ou tripler ce rythme. Sinon, on va être structurellement déficitaire et importateur. Ce sera peut-être de l’énergie qui sera de moins en moins carbonée parce que nos voisins seront passés aux renouvelables. Mais si on veut retrouver une forme de souveraineté énergétique, ce n’est pas ce qu’il faut faire.
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Le Giec [Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat] vient de reconnaître dans son rapport de mars que c’est l’éolien et le solaire qui offrent les plus grands potentiels de réduction des émissions de CO2 d’ici 2030. Et à échéance de 2050 encore bien davantage. Je suis pro-éolien car je combats le changement climatique. Je ne peux pas attendre 15 ans pour avoir de nouveaux réacteurs nucléaires qui seront peut-être, voire pas, délivrés.
Propos recueillis par Rachel Knaebel
Photo de une : Un champ d’éoliennes en Allemagne/©MB.
Notes
[1] Les élu·es LFI ont décidé de voter contre.
Climat - Écologie Temps de lecture : 9 minutes 3 commentaires #climat #energies renouvelables
Emmanuel Macron s’était engagé à développer les énergies renouvelables. Cinq ans plus tard, la France est le seul pays européen qui n’a pas atteint ses objectifs. Le président-candidat préfère désormais faire la promotion du nucléaire.
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Les engagements climatiques pris en 2008 par l’Union européenne avait fixé à la France l’objectif de 23 % d’énergies renouvelables dans sa consommation globale brute d’énergie (ce qui comprend l’électricité, la chaleur et les transports) d’ici à 2020 [2]. Ce premier objectif n’a pas été atteint : seulement 19,1 % de la consommation énergétique globale française viennent des énergies renouvelables, soit 4 % de moins que le but fixé. C’est le seul pays de l’UE à ne pas avoir tenu son engagement. Au même moment, fin 2019, plus de la moitié de l’énergie consommée en Suède est produite à partir de sources renouvelables, 43 % en Finlande ; 37 % au Danemark ; 33 % en Autriche.
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« la France a un potentiel énorme et le plus diversifié d’Europe pour développer toutes les filières d’énergies renouvelables, note Alexis Monteil-Gutel, chargé des énergies renouvelables à l’association Cler-Réseau pour la transition énergétique
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« Il y a un monde entre les incantations des objectifs de développement d’énergies renouvelables et la réalité de ce que c’est de monter des projets. C’est un parcours du combattant, tout est horriblement long », témoigne Patrick Gèze, de la société citoyenne parisienne Enercit’if. Depuis sa création en 2016, celle-ci a monté 15 mini-centrales photovoltaïque sur des toits de Paris. Huit sont en service, les autres commenceront à produire de l’électricité dans le courant de l’année.
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dans l’ensemble, ces projets-là ne reçoivent pas assez de soutien de l’État, critique le Réseau action climat
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François Girard, agriculteur dans le Maine-et-Loire et actif au sein de la société d’énergie citoyenne Atout vent, créée il y a dix ans
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si les collectifs d’habitants et les collectivités locales ne se structurent pas et ne vont pas à la négociation avec les industriels, les projets citoyens ne se feront pas
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L’association Énergie partagée, qui fédère ces collectifs de production d’énergies renouvelables, recensait seulement 15 nouvelles centrales photovoltaïque citoyennes en 2017. Elle en comptabilise désormais plus du triple, avec 50 mises en servide en 2021 [5]. Trois nouveaux parcs éoliens citoyens ont également été mis en service l’année dernière. Plus de 12 millions d’euros investis par des collectifs citoyens entre 2017 et 2020. Mais ces sommes n’ont rien à voir, en termes de force de frappe, avec les capacités d’investissement de la puissance publique.
« Quand on voit le haro sur l’éolien d’une partie des politiques qui ne jurent que par le nucléaire…, souffle Patrick Gèze, à Paris. J’ai l’impression qu’on ne se rend pas bien compte de la déconnexion entre la voie suivie partout ailleurs, qui est d’aller vers une majorité d’énergies renouvelables d’ici à 2050, et la réalité en France, qui fait qu’on est de moins en moins en capacité de développer des projets, analyse-t-il.
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[1] Source : Pour la France, « Panorama de l’électricité renouvelable en 2017 » ; pour les chiffres des autres pays d’Europe, "Chiffres clés des énergies renouvelables", édition 2019, ministère de la Transition énergétique.
[2] Des objectifs avaient été fixés à chaque pays par l’Union européenne en fonction des situations de départ, les capacités de production renouvelables déjà présentes, et du potentiel de chaque pays. Voir la directive en question.
[3] Voir les statistiques du gouvernement.
[4] Voir le projet de loi de finance pour 2021.
[5] Voir les chiffres d’Énergie partagée. https://energie-partagee.org/decouvrir/energie-citoyenne/chiffres-cles/
Dans une interview à La Presse de la Manche, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, ...
Connu / TG le 27/03/23 à 21:50
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ces éoliennes 15MW ont un facteur de charge de 60% selon les constructeurs soit une puissance installée de 1GW installé. chaque éolienne produit environ 80gwh par an en théorie soit 5.6TWH par an
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15 min 9 Commentaire(s)
Alternatives Economiques publie en exclusivité les bonnes feuilles du livre de Cédric Philibert, « Eoliennes, pourquoi tant de haine ? » (Les Petits Matins), sorti en librairie ce jeudi. L’auteur, chercheur associé à l’Institut français des relations internationales (Ifri) et ex-analyste à l’Agence internationale de l’énergie, y expose l’absolue nécessité de l’éolien et décortique les critiques infondées dont il fait l’objet.
« Comment peut-on se prétendre écologiste et défendre les éoliennes ? Ces horribles verrues dans nos paysages millénaires n’enrichissent que leurs promoteurs, généralement des groupes financiers étrangers, et n’apportent rien d’utile au pays. Elles font un bruit assourdissant, tuent les oiseaux, plantent des tonnes de béton dans la terre, durent vingt ans à tout casser et on ne sait pas les recycler. On les subventionne grassement, par nos impôts, sans quoi personne n’en installerait… »
« Elles ne fonctionnent, c’est évident, que quand le vent souffle, à peine un quart du temps. Le reste du temps, il faut faire marcher des centrales à gaz ou à charbon pour fournir de l’électricité. Quand elles fonctionnent, elles obligent EDF à baisser la production des centrales nucléaires, ce qui dégrade leur rentabilité. Et donc, au lieu de réduire les émissions de CO2, l’éolien les augmente. [...] »
Tel est le procès contemporain fait aux éoliennes. Et ça marche ! Ça marche parce qu’il est...
« Comment peut-on se prétendre écologiste et défendre les éoliennes ? Ces horribles verrues dans nos paysages millénaires n’enrichissent que leurs promoteurs, généralement des groupes financiers étrangers, et n’apportent rien d’utile au pays. Elles font un bruit assourdissant, tuent les oiseaux, plantent des tonnes de béton dans la terre, durent vingt ans à tout casser et on ne sait pas les recycler. On les subventionne grassement, par nos impôts, sans quoi personne n’en installerait… »
« Elles ne fonctionnent, c’est évident, que quand le vent souffle, à peine un quart du temps. Le reste du temps, il faut faire marcher des centrales à gaz ou à charbon pour fournir de l’électricité. Quand elles fonctionnent, elles obligent EDF à baisser la production des centrales nucléaires, ce qui dégrade leur rentabilité. Et donc, au lieu de réduire les émissions de CO2, l’éolien les augmente. [...] »
Tel est le procès contemporain fait aux éoliennes. Et ça marche ! Ça marche parce qu’il est normal, absolument normal, de se poser des questions devant ce qui est souvent perçu comme une déferlante, un envahissement de notre espace vital par ces machines modernes. Parmi nos concitoyens, très peu subissent une authentique gêne, mais beaucoup sont réticents ou ne savent plus trop quoi penser. Ils éprouvent une sympathie instinctive à l’égard des énergies renouvelables, mais des craintes multiples et des doutes vis-à-vis des éoliennes. [...]
Feu sur Eole
Intellectuels et personnalités médiatiques, lobby nucléaire et extrême droite, alliés de circonstance, ont déclaré la guerre à l’éolien, accusé de tous les maux.
Après les essayistes Alain Finkielkraut et Luc Ferry, Stéphane Bern s’enflamme contre l’éolien dans Le Figaro du 30 mai 2021 : « L’énergie éolienne n’est en rien écologique et renouvelable. Elle pollue gravement la nature et détruit le patrimoine naturel et bâti de la France. »
L’animateur de télévision s’en prend à la ministre Barbara Pompili, « coupable de destruction d’un patrimoine naturel, d’atteintes à la biodiversité, d’artificialisation des sols et de soutien aux énergies fossiles ». Soutien aux fossiles ? Oui, parce que les éoliennes « fonctionnent seulement 25 % du temps et nécessitent l’aide de centrales à charbon, qui rouvrent notamment en Allemagne ».
Plus c’est gros, plus ça passe : en réalité, l’Allemagne a réduit de plus d’un tiers sa production électrique à base de charbon et de lignite entre 2010 et 2021, et de 25 % sa production électronucléaire, pour une consommation de gaz à peu près inchangée – jusqu’à l’irruption des troupes russes en Ukraine, naturellement. Innombrables sont pourtant les articles, éditoriaux et tribunes qui soutiennent qu’à cause des renouvelables la production électrique allemande a accru son recours au charbon et qui stigmatisent le dogmatisme idéologique des écologistes ainsi que leur prétendu mépris des faits. [...]
Sur les réseaux sociaux, de LinkedIn à YouTube, les anti-éoliens se déchaînent. Un film fait florès, celui de Charles Thimon, Eoliennes : du rêve aux réalités. Il laisse entrevoir une autre dimension de l’hostilité à l’éolien : c’est l’Europe, « donc en réalité l’Allemagne, devant laquelle on est obligé d’être à plat ventre », qui impose les éoliennes à la France, par hostilité revancharde à l’égard du succès nucléaire français.
Le soutien au nucléaire vire alors au nationalisme le plus étroit, mâtiné de défense des ruraux contre les élites urbaines et la finance internationale, expliquant le ralliement massif à la cause anti-éolienne de l’extrême droite (et d’une partie de la droite, notamment Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France).
Evitons les caricatures : on peut être pour le nucléaire et pour les éoliennes, ou contre le nucléaire et contre les éoliennes. On peut être politiquement de droite et favorable aux éoliennes, ou de gauche et hostile. Des écologistes « décroissants » y sont opposés, tout comme certains défenseurs du vivant, inquiets pour les oiseaux, les chauves-souris – ou la vie marine dans le cas de l’éolien offshore.
De leur côté, la plupart des partis politiques français soutiennent l’énergie nucléaire, à l’exception d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et de La France insoumise (LFI). Sa défense fut longtemps un thème fort du Parti communiste (PCF), ce n’est absolument pas une exclusivité de l’extrême droite.
Néanmoins, on constate très souvent aujourd’hui que les adversaires acharnés de l’éolien sont aussi des défenseurs passionnés – et exclusifs – du nucléaire. Les deux candidats de l’extrême droite à l’élection présidentielle, Marine Le Pen et Eric Zemmour, sont allés jusqu’à prétendre que, s’ils étaient élus, ils feraient démonter les éoliennes aujourd’hui en service.
L’opposition aux éoliennes a peu à peu conquis des fractions significatives de l’opinion publique – ou au moins réussi à jeter le doute. Le soutien des Français aux énergies renouvelables, instinctif et spontané, a diminué à l’égard de l’éolien.
Pis encore, cette opposition semble avoir contaminé la tête de l’Etat en la personne de son chef, et amené l’exécutif à s’en détourner et à mettre l’éolien en berne, sans toutefois oser le proclamer trop ouvertement. A Belfort, le 10 février 2022, Emmanuel Macron a reporté à 2050 la réalisation de l’objectif éolien terrestre pour 2028. Fixé par la loi moins d’un an auparavant, cet objectif était pourtant modeste : moins d’un doublement de la puissance éolienne installée. Le reporter à trente ans, c’est ramener le rythme d’installation à presque rien.
Sortir des fossiles
Comment en est-on arrivé là ? Pour comprendre l’essor de l’industrie éolienne moderne, il faut regarder la planète d’un peu plus loin. [...]
Plus encore que la perspective d’une pénurie mondiale d’énergies fossiles, c’est la préservation d’un climat vivable qui nous commande aujourd’hui de sortir du charbon, du pétrole et du gaz. A cette fin, des gouvernements – d’abord isolés, puis de plus en plus nombreux – ont adopté des politiques de soutien aux renouvelables. L’idée était de favoriser le développement technologique en créant des débouchés, afin de rapidement réduire les coûts. Et ça a marché [...]. Le coût du solaire a été divisé par dix en dix ans, celui de l’éolien terrestre par deux ou trois, l’éolien offshore a surgi des flots.
En France, l’objection est aussitôt formulée : à quoi bon l’éolien et le solaire puisque notre électricité, essentiellement nucléaire et hydraulique, est déjà très peu émettrice de CO2 ? La réponse est double. D’une part, nous aurons de plus en plus besoin d’électricité. D’autre part, nos centrales nucléaires ne sont pas éternelles.
Davantage d’électricité
L’accord de Paris sur le climat, fin 2015, a profondément changé la donne. Jusque-là, on pensait s’en tirer en divisant par deux les émissions mondiales de CO2, afin de ne pas dépasser 2 °C de réchauffement mondial par rapport à la période préindustrielle. [...]
Mais, à la COP21 (la Conférence des parties à la convention de l’ONU sur les changements climatiques), l’humanité a choisi de ne pas dépasser, si possible, 1,5 °C de réchauffement. [...] Cela implique de réduire les émissions « brutes » de CO2, méthane et autres gaz à effet de serre bien davantage que prévu, au minimum de les diviser par quatre, plus probablement par six ou huit, voire au-delà. Au moins par six pour la France [...].
Et ça change tout ! Il ne suffit plus de décarboner l’électricité, il faut décarboner tout le reste, ou presque. La meilleure (ou la seule) façon de le faire apparaît vite : c’est de remplacer l’utilisation des combustibles et des carburants fossiles dans les bâtiments, l’industrie et les transports par de l’électricité décarbonée. L’électrification des usages, avec de l’électricité décarbonée, conduira le changement. On roulera dans des voitures électriques, on se chauffera avec des pompes à chaleur, on remplacera le charbon et le gaz dans l’industrie par de l’électricité ou de l’hydrogène – lui-même fabriqué par électrolyse de l’eau.
Electrifier presque tous les usages de l’énergie, c’est aussi la voie royale vers une réduction massive de notre dépendance excessive aux énergies fossiles, importées en quasi-totalité, souvent de pays pas tellement amis, qui ne nous veulent pas forcément du bien, et dont les régimes ne sont pas toujours des modèles de démocratie. Si notre électricité est aujourd’hui presque entièrement « nationale », uranium excepté, elle représente moins de 30 % de notre consommation énergétique finale [...].
Les centrales nucléaires vieillissent
D’un autre côté, les centrales nucléaires, auxquelles nous devons aujourd’hui l’essentiel de notre électricité, ne sont pas éternelles : la moyenne d’âge du parc approche les quarante ans, la durée de fonctionnement prévue au départ. Moyennant certaines conditions et des travaux, elles pourront être prolongées de dix ans, voire de vingt ans. Le cas d’une prolongation supplémentaire n’est pas prévu.
Mais ne peut-on pas les remplacer par de nouvelles ? En partie, peut-être… Mais cela semble beaucoup moins facile aujourd’hui [...]. Trois accidents nucléaires – Three Mile Island (Etats-Unis, 1979), Tchernobyl (URSS, 1986) et Fukushima (Japon, 2011) – ont conduit à renforcer la sûreté nucléaire.
Ainsi est né le projet de l’European Pressurized Reactor (EPR). Mais la construction des premiers EPR a accumulé les retards : plus de dix ans pour les réacteurs finlandais d’Olkiluoto et français de Flamanville, près de cinq ans pour les EPR chinois de Taishan, déjà quatre ans pour Hinkley Point, au Royaume-Uni. Idem pour les surcoûts : l’EPR de Flamanville, dans la Manche, aura coûté, intérêts compris, au moins 20 milliards d’euros, au lieu des 3,4 milliards annoncés.
Les défenseurs acharnés du nucléaire reprochent aux politiques de n’avoir « rien fait » pendant dix ans : c’est qu’il était cohérent d’attendre la mise en route de l’EPR de Flamanville et de tirer les leçons des premières années de fonctionnement avant de décider d’une suite.
Par ailleurs, même si nous parvenions à réaliser le plus nucléaire des six scénarios établis par RTE au terme de longs mois de concertation avec toutes les parties prenantes, le nucléaire fournirait en 2050 seulement la moitié de l’électricité dont nous aurons besoin. Le reste viendrait nécessairement des énergies renouvelables, éolien et solaire en tête, dont les capacités devraient être multipliées par trois pour l’éolien (maritime inclus) et sept pour le solaire, au minimum. Et deux fois plus, bien sûr, sans le nucléaire.
La dynamique mondiale des renouvelables
[...] Les investissements dans les énergies renouvelables ont atteint des niveaux inédits. Aux Etats-Unis, on a installé en 2020 douze fois plus d’éoliennes qu’en France. En Chine, quarante fois plus. En Europe, le photovoltaïque et l’éolien ont produit près de 550 térawattheures (TWh) en 2021, évitant une consommation supplémentaire d’environ 100 milliards de mètres cubes de gaz naturel. [...]
Et le monde entier accélère. Dans les cinq prochaines années, on ajoutera autant de capacités électriques renouvelables que durant les vingt dernières. Presque 2 400 gigawatts (GW), l’équivalent de la puissance électrique de la Chine. C’est aussi 30 % de mieux qu’espéré voici seulement un an, selon l’AIE – le résultat de la combinaison de l’Inflation Reduction Act aux États-Unis, du programme REpowerEU en Europe, du 14e Plan quinquennal en Chine et d’autres décisions semblables en Inde ou en Indonésie. Dès 2025, les énergies renouvelables dépasseront le charbon dans la production d’électricité, la contribution de l’éolien et du solaire doublant en cinq ans pour atteindre près de 20 % du total.
Encourageant, mais encore insuffisant. Le rythme mondial d’installation de l’éolien et du solaire devrait globalement tripler avant 2030 pour rester en phase avec le scénario « net zéro » de l’AIE, qui vise des émissions nettes nulles dès 2050. On n’y est pas encore tout à fait.
Les efforts à accomplir en France pour atteindre nos objectifs climatiques ne sont pas très différents – nucléaire ou pas. C’est que la France n’est pas particulièrement en avance sur ce point, confiante qu’elle était dans ses réacteurs – et ses compétences – nucléaires. Elle est le seul pays européen à n’avoir pas atteint son objectif d’énergie renouvelable, fixé pour 2020 à 23 % de la consommation finale brute d’énergie : nous sommes péniblement arrivés à 19,2 % cette année-là. 64 TWh d’électricité renouvelable manquent à l’appel, six fois ce que les réacteurs de Fessenheim produiraient s’ils étaient encore en service. L’éolien représentait en 2020 moins de 8 % de la consommation d’électricité française.
Pourtant, notre pays dispose du deuxième gisement éolien en Europe, après le Royaume-Uni, et du premier pour le seul éolien terrestre. Les côtes bretonnes, le long de la Manche, et toute la côte méditerranéenne sont très bien pourvues en vent. Or, si nous avons à peu près équipé les Hauts-de-France et le Grand Est, les autres régions, parfois bien plus vastes, sont presque vides d’éoliennes.
Notre potentiel s’élève à 80 gigawatts au moins d’énergie éolienne terrestre, affectant (sans l’accaparer, loin de là) moins de 2 % de la superficie métropolitaine ; et 140 GW d’éolien maritime, selon France Energie éolienne (FEE) et l’Agence de la transition écologique (Ademe), soit 220 GW au total, ou encore 220 000 mégawatts (MW). En mer, la France a raccordé 480 mégawatts d’éolien à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) en 2022. A titre de comparaison, le Royaume-Uni avait déjà raccordé 11 250 MW offshore en 2021.
La variabilité, vrai-faux problème
Seulement voilà : peut-on faire fonctionner toute une économie sans une énergie « pilotable » comme le nucléaire, dont on peut à volonté diminuer ou augmenter la puissance selon nos besoins, qu’il y ait ou non du vent, qu’il fasse ou non soleil ?
[...] Il n’existe pas de difficultés réelles avec la variabilité du solaire et de l’éolien aux niveaux où ils se situent aujourd’hui… et même bien au-delà. En outre, aussi surprenant que cela puisse paraître, l’électrification des bâtiments, de l’industrie et des transports facilitera l’intégration des énergies renouvelables variables en apportant de nombreuses flexibilités nouvelles : batteries des véhicules électriques, systèmes de stockage de chaleur et de froid, électrolyseurs, etc.
La véritable difficulté, ce sont les périodes prolongées avec peu de vent et de soleil, sauf bien sûr pour les pays suffisamment dotés en énergie hydroélectrique, comme la Norvège. Pour y faire face, la plupart des pays conservent des centrales thermiques, mais ils s’en servent beaucoup moins souvent : peut-être 5 à 10 % du temps.
Les centrales à gaz sont idéales pour cela, car elles coûtent beaucoup moins cher à construire que des centrales nucléaires ou à charbon. Ces dernières, pour être rentables, doivent tourner beaucoup plus longtemps… « Pilotables », les réacteurs nucléaires le sont dans une certaine mesure, mais ils n’offrent pas vraiment un complément idéal aux énergies variables. Ils peuvent en revanche réduire le besoin d’énergies renouvelables et d’appoint thermique.
En France, nous n’avons plus beaucoup de centrales thermiques, utilisant des combustibles fossiles, après en avoir fermé un certain nombre. Et sans réacteurs nucléaires, nous devrons en construire pour compléter les énergies variables – non pas 75 % du temps, comme on le lit souvent, mais moins de 10 % du temps, et pour fournir… moins de 3 % de l’énergie annuelle. N’est-ce pas là la preuve irréfutable que les renouvelables sont les « complices » des énergies fossiles, une voie sans issue dans un pays qui s’enorgueillit d’une électricité peu carbonée grâce à son parc nucléaire ?
Eh non ! Bien sûr, un kilowattheure électrique fabriqué avec un gaz fossile émet 400 grammes de CO2 environ, contre 6 grammes pour le nucléaire, 12 grammes pour l’éolien et 25 grammes pour le solaire. Mais son utilisation temporaire et limitée à quelques jours dans l’année est compatible avec une trajectoire de décarbonation de l’économie française tout entière, l’électricité faiblement carbonée prenant la place de carburants pétroliers et de combustibles gaz et charbon très fortement carbonés.
A terme, les capacités éoliennes et solaires dont nous avons besoin pour atteindre des proportions importantes d’énergie renouvelables produiront, quand le vent souffle ou le soleil brille fort, plus d’électricité que nous n’en aurons besoin. Nous pourrons alors utiliser ces surplus pour fabriquer de l’hydrogène, le stocker sous une forme ou une autre et parachever ainsi la décarbonation du système électrique – et de l’économie tout entière.
Pour en arriver là, dans le cas où l’on renoncerait au nucléaire, il faudrait quadrupler la puissance éolienne à terre, qui devrait fournir 21 % de l’électricité du pays, et l’éolien maritime 31 %. L’Allemagne, l’Espagne et le Royaume-Uni sont déjà à plus de 20 % (éolien maritime inclus). Le solaire fournirait 36 % et l’hydroélectricité 9 %.
L’écologie, étendard des opposants
Quatre fois plus d’éoliennes, donc, ce qui ne constituerait pas un « désastre écologique ». L’exigence environnementale à l’égard de l’éolien et du solaire est soudain devenue absolue. On attend de ces énergies, comme d’ailleurs des véhicules électriques, une recyclabilité intégrale, des émissions nulles lors de la fabrication et une absence totale d’impacts environnementaux. La moindre artificialisation d’un sol leur est refusée, couper un arbre ou raser un buisson de ronces est criminel, et les mesures obligatoires de compensation tournées en ridicule.
On demande aux énergies renouvelables mille fois plus qu’à une route, un centre commercial, un supermarché, un rond-point, un bâtiment quelconque, une ligne à grande vitesse… Sincères ou manipulateurs, les opposants ont toujours l’écologie en étendard.
En réalité, les inconvénients de l’éolien sont extrêmement minimes au regard des bénéfices environnementaux attendus [...]. Le seul véritable préjudice est esthétique : on aime ou on n’aime pas cette transformation des paysages, surtout si l’on ne perçoit pas qu’il s’agit d’un message d’espoir envoyé aux jeunes générations.
Les autres inconvénients directs touchent très peu de monde, et il faut sans doute mieux les pallier. Les effets sur les oiseaux sont faibles et activement minimisés : ils viennent très loin derrière la mortalité aviaire due aux pesticides, aux pare-brise, aux vitres, aux chasseurs… et aux chats. Il n’y a pas d’énergie sans nuisances, et les outils de la transition naissent d’un système industriel très fortement imprégné de pétrole : ils gardent nécessairement trace de ce péché originel.
Eoliennes, pourquoi tant de haine ?, par Cédric Philibert, éditions Les Petits Matins, en partenariat avec l’Institut Veblen, 192 pages, 18 euros.
Cédric Philibert, Chercheur associé à l’Institut français des relations internationales (Ifri) et ancien analyste à l'Agence internationale de l'énergie
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Ndlr : pas un mot sur la sobriété, ni sur les contraintes matières, dommage. Par contre, les principales contre-vérités sont bien démontées, Valoriser ACT
Connue / TG 15/01/23 à 10:06