Membres du Conseil scientifique associés à cet avis :
Jean-François Delfraissy, Président - Laetitia Atlani-Duault, Anthropologue - Daniel Benamouzig, Sociologue
Lila Bouadma, Réanimatrice - Jean-Laurent Casanova, Immunologie/Pédiatrie - Simon Cauchemez, Modélisateur - Franck Chauvin, Haut Conseil de la Santé Publique - Pierre Louis Druais, Médecine de Ville
Arnaud Fontanet, Epidémiologiste - Marie-Aleth Grard, Milieu associatif - Aymeril Hoang, Spécialiste du numérique - Bruno Lina, Virologue - Denis Malvy, Infectiologue - Yazdan Yazdanpanah, Infectiologue - Correspondant Santé Publique France : Jean-Claude Desenclos
...
Grâce au confinement, le taux de transmission de SARS-CoV-2 dans la population française a été réduit d’au moins 70%. Cette réduction extrêmement importante de la transmission a permis de casser la dynamique d’expansion de SARS-CoV-2. Elle doit être maintenue dans la durée pour pouvoir largement résorber les admissions en réanimation pour COVID-19 et plus généralement, le nombre de cas de COVID-19 sur le territoire national.
...
3 instruments :
- distanciation sociale
- protections matérielles
- immunisation
Connu / https://twitter.com/OlivierSchneid/status/1254348963001630720
"
Olivier Schneid @OlivierSchneid
Passionnant avis du 16 avril du Conseil scientifique qui, outre de "proposer de maintenir crèches, écoles, collèges, lycées et universités fermés jusqu’au mois de septembre", décrit les enjeux du déconfinement
Flèche vers le bas 11:57 AM · 26 avr. 2020·Twitter Web App 3 Retweets 5 J'aime
Olivier Schneid @OlivierSchneid · 26 avr.
"Le confinement pratiqué depuis le 17 mars a permis de réduire la transmission du virus de 84%, avec un nombre de reproduction estimé à 0,5 pendant le confinement, alors qu’il était de 3,3 avant l’initiation du confinement", précise-t-il.
Olivier Schneid @OlivierSchneid ·26 avr.
En cas de non-respect de règles très strictes, qu'il détaille, "La résurgence de l’épidémie après le confinement reste possible. Dans pareil cas, un nouveau confinement ne pourra être exclu", avertit-il.
Olivier Schneid @OlivierSchneid · 26 avr.
Concernant les populations de moins de 25 ans, public à propos duquel on a pu lire tout et son contraire, voici le passage in extenso :
Olivier Schneid @OlivierSchneid 26 avr.
"En l’état actuel des connaissances, le risque de formes graves est faible. Le risque de contagiosité individuelle chez les jeunes enfants est incertain, mais parait faible. A l’inverse, le risque de transmission est important dans les lieux de regroupement massif...
Olivier Schneid @OlivierSchneid · 26 avr.
que sont les #écoles et les universités, avec des mesures barrières particulièrement difficiles à mettre en œuvre chez les plus jeunes. En conséquence, le Conseil scientifique propose de maintenir crèches, écoles, collèges, lycées et les universités fermés jusqu’en septembre."
Olivier Schneid @OlivierSchneid · 26 avr.
"Le Conseil scientifique prend acte de la décision #politique prenant en compte les enjeux #sanitaires, mais aussi #sociétaux et #économiques, de réouverture progressive et prudente des crèches, écoles, collèges et lycées", poursuit-il.
Olivier Schneid @OlivierSchneid · 26 avr.
En cas de réouverture dès maintenant, il insiste sur la mise en conformité des sanitaires dans les écoles et à disposition de solutions hydro-alcooliques, agencement des salles permettant le respect des distances interindividuelles, etc.
Olivier Schneid @OlivierSchneid · 26 avr.
ainsi que sur le nécessaire respect des mesures barrières, ""de façon raisonnable et individualisée" au domicile des enfants "pour éviter le risque de contagion dans le cadre du foyer familial".
Cleo @CleoSchweyer · 26 avr.
Compte tenu de ce que j'y ai lu, je suis plus décidée que jamais à garder mes enfants à la maison
Pouce levé 0 - 0 - 0
"
La sortie du confinement en France ne pourra être envisagée sans risques majeurs que si l'on donne aux individus les moyens d'être responsables, en les informant de leur statut sérologique, et des conditions sanitaires de la région où ils résident.
...
Dans beaucoup de domaines, les libertés individuelles, auxquelles nous tenons tous, ont été étendues sans qu’on maintienne en parallèle l’exigence de rendre au collectif un peu de ce qu’il vous a donné. C’est le sens du consentement à l’impôt qui aujourd’hui fait problème, précisément parce que les puissants ont abusé de leur pouvoir et que les gens ne perçoivent plus d’équité dans le rapport entre contributions et rétributions. Le souci de se protéger et le souci d’autrui ne se décrètent pas. Quand on le sollicite, dans notre pays, même devant la catastrophe sanitaire, le ressort de la responsabilité répond mal. On peut sortir de cette crise par le bas, avec une destruction de nos solidarités et un discrédit accru de l’État-providence, mais on peut aussi en sortir par le haut. Il faut pour cela réarmer le citoyen pour pouvoir exiger de lui qu’il fasse effort pour le bien commun. Il nous faut hélas adopter une cote mal-taillée, un compromis mêlant responsabilisation et coercition et prenant acte de la diversité des situations régionales et locales.
- Rapport de la mission dirigée par Neil Ferguson et Steven Riley, Imperial College, mars 2020.
- Interview de Benjamin Cowling au South Asia Morning Post, mars 2020
- Cowling, ibid.
- Rapport au gouvernement de l’Académie de Médecine, 4 avril 2020.
- Hughes Lagrange, « Même des masques bricolés auraient changé le cours de cette épidémie », L’Express, 1er avril 2020.
- Moins de 200 cas par million dans l’Isère, je ne parle pas de la Creuse, contre plus de 1000 par Millions en Moselle.
- Rapport Terra-Nova, avril 2020.
- D’ailleurs, l'article 9 du RGPD autorise le traitement de données à caractère personnel « pour des raisons d'intérêt public dans le domaine de la santé publique, telles que la protection contre les menaces transfrontières graves pour la santé », à condition que ce traitement soit proportionné à l'objectif poursuivi, respecte l'essence du droit à la protection des données et protège les droits et libertés de la personne concernée.
- Elle existe déjà pour les Occidentaux à travers le tracking commercial et revêt en Chine la forme du Big Brother de Orwell.
- Une telle éthique est mentionnée dans de nombreux textes par Hans Jonas, dont en français Le principe de responsabilité, Cerf, 1988.
- Mélanie Heard écrit que « la rapidité avec laquelle on peut, dès les premiers symptômes d’un individu, alerter toutes ses relations des derniers jours, est la variable qui détermine l’efficacité du dispositif », citant une modélisation de l’Oxford Big Data Institute.
- Cité par P. Benkimoun, Le Monde.
- Sur l’efficacité des masques même ceux qui ne sont pas FFP2 on peut lire plusieurs études et notamment des méta-analyses qui montrent que même pour les masques chirurgicaux c’est très significatif, voir Cauchemez et alii 2011, Bin Reza & al 2012.
Faute de masques et de tests en quantités suffisantes, le gouvernement ne sait pas comment organiser la sortie du confinement. Il envisage de procéder par paliers. Mais lesquels ?
...
ces tests ne disent pas si l’individu considéré a développé une réponse immunitaire contre la maladie. Il n’y a qu’une sérologie, c’est-à-dire un examen sanguin qui puisse l’établir.
Et justement, de ce côté-là, il y a une bonne nouvelle.
La société bretonne NG Biotech propose depuis mardi un test sanguin rapide permettant de détecter la présence d’anticorps capables de neutraliser le coronavirus.
Ce test a été validé dans plusieurs hôpitaux de la région parisienne.
NG Biotech annonce la fabrication de 120 000 tests pour le mois d’avril. La société serait en mesure de livrer 6 millions d’unités en six mois.
Les professionnels de santé seront les premiers servis.
Une première commande publique, d’un montant de 500 000 euros, a été passée. Elle doit permettre de qualifier définitivement le test. Pour la suite, le ministre de la santé se dit preneur de toute la production de NG Biotech.
Mais, pour être efficace, le dépistage doit être pratiqué sur les 2/3 de la population, au moins. Il faudra, par conséquent, trouver des tests équivalents ailleurs.
Sur un marché où la demande est extrêmement forte, ce n’est pas gagné.
Voilà pourquoi l’option d’une sortie graduelle du confinement est retenue.
La pénurie de masques nous a conduits au confinement. La pénurie de tests va, à présent, nous y maintenir.
-> vidéo sur peertube à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?lQJUNA