Analyse Technos et Innovations \ Gouvernement
On ne sait pas encore à quelle hauteur, mais le plan France 2030 va financer la recherche sur les petits réacteurs nucléaires de troisième et quatrième générations. Et il y a plein de bonnes raisons pour cela.
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© Rolls-Royce Au Royaume-Uni, Rolls Royce pubie des images et promet déjà dizaines de milliers d'emplois avec les SMR.
Cela ne sera une surprise pour personne. Le 12 octobre, dans la liste des dix technologies du plan France 2030, figureront les petits réacteurs nucléaires modulaires, ou SMR. Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, avait vendu la mèche le 30 septembre aux acteurs de la filière hydrogène. « Nous allons poursuivre les recherches sur les nouveaux réacteurs de petite et moyenne puissance, mais aussi sur de nouveaux types de réacteurs plus sophistiqués », leur avait-il dit.
Selon lui, avec l’ambition française de devenir « le leader mondial de l’hydrogène vert », le développement des énergies renouvelables et la « réforme en profondeur du marché européen de l’énergie », le nouveau nucléaire est désormais un des quatre piliers de la nouvelle stratégie énergétique de la France.
Rester un grand pays du nucléaire
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Résumé :
Visite Framatome Creusot, le financement un handicap pour que le nucléaire joue son rôle dans la lutte contre le dérèglement climatique et la course à l’électrification des usages et à la production d’hydrogène décarbonée. Projet français Nuward, remplacer plus facilement les centrales électriques à énergies fossiles, en les installant place pour place sur les mêmes sites afin de réutiliser les infrastructures réseaux existantes et donc limiter les coûts, technologies passives, plus sûrs, explique l'Autorité de sûreté nucléaire. ... technologies plus avancées, dite de quatrième génération ou AMR (advanced modular reactor), la France pourrait aussi développer des centrales nucléaires produisant électricité et chaleur, au plus près des usages, comme le font déjà les Chinois. Elle optimiserait la production d’hydrogène par la technologie dite de vapeur haute du CEA, disponible d’ici à dix ans. Une technologie dont aura besoin la France. Dans les scénarios du mix électrique à 2050, pour rester à 50% de nucléaire tout en satisfaisant la demande, le gestionnaire du réseau RTE prévoit non seulement la construction de 14 EPR, mais aussi de quelques SMR. ... Investir dans la recherche faire oublier la décision très controversée dans la filière d’abandonner de la construction du réacteur Astrid, qui promettait une « régénération infinie du combustible à l’intérieur même de la réaction nucléaire », mais était « trop rapide », selon le PDG d’EDF. Jean-Bernard Lévy : « la priorité est à la démonstration de sûreté à l’échelle du laboratoire et de petits prototypes ».
Pérenniser une filière industrielle SMR fabriqués en série en usine avant d’être installés par grappe, être parmi l’un des rares finalistes de la course engagée depuis plus de 20 ans. Chinois, Russes et Américains, avec NuScale qui signe déjà des accords commerciaux en Europe de l’Est, sont déjà loin devant. Même si EDF et RTE auront bien rendu les rapports demandés pour décider, il manquera un paramètre essentiel, la démonstration de la capacité de la filière française à mettre en service un nouveau réacteur sans l’aide des Chinois. Malheureusement, investir dans les SMR n'y changera rien. Et ne rassurera en rien les anti-éoliens.