#LaMidinale
5 666 vues - 328 - 39,8 k abonnés - 85 commentaires
Taha Bouhafs, Yannick Jadot, NUPES, Macron, écologie : Éric Piolle, maire EELV de Grenoble, est l’invité de #LaMidinale.
Sur Taha Bouhafs
« Je ne sais pas comment la France insoumise a géré le dossier mais ce qui est sûr c’est qu’évidemment, il faut écouter la parole des femmes. »
« La sphère politique est un espace où il y a beaucoup d’agressions sexuelles. Il y a des jeux de pouvoir. Le sexe fait partie, souvent, de ces jeux de pouvoir et au-delà même des rapports de séduction. C’est une sphère très exposée. »
« À droite, c’est la loi du silence là où dans notre espace politique il y a quand la volonté de faire cesser ces violences. C’est un combat que l’on veut porter dans le champ politique et dans la façon dont on veut faire de la politique. »
Sur la campagne de Jadot
« La primaire des écologistes, ça a été quatre quarts très serrés. »
« Yannick Jadot a fait la campagne qu’on pensait qu’il pouvait faire : il a une solidarité sur les fondamentaux écolos (…). Il a fait la campagne solidement à sa façon. Avec ses forces et ses faiblesses. »
« La vérité, c’est qu’on a pris une taule. »
« Depuis que je suis engagé en politique, à 37 ans, en disant que l’espace politique allait se segmenter en trois : un espace réactionnaire, un espace néolibéral de plus en plus autoritaire et l’arc humaniste à fédérer autour de l’écologie - ce qu’on a fait à Grenoble. »
Sur l’articulation question sociale et question écologique
« Les trois premières dépenses des ménages c’est le logement, l’alimentation et les déplacements. Ce sont les trois enjeux des ménages et notamment des plus fragiles. »
« La question sociale et la question écologique sont indissociables. »
« La machine climatique pèse d’abord sur les plus fragiles. »
Sur l’embourgeoisement des métropoles
« Paris a chassé ses pauvres. À Grenoble, on a un taux de pauvreté d’environ 18%, donc supérieur à celui qu’il y a en France. »
« Il y a plus de gens qui vivent sous le seuil de pauvreté dans les métropoles parce qu’il y a un accès à la solidarité, à la production économique, à la culture et à la connaissance. Il y a une production collective qui fait que c’est là que ça se passe. »
« À Grenoble, les quartiers populaires sont dans la ville. »
« Le contrôle du foncier va être un enjeu majeur. Les attaques de Macron contre le logement social font très mal. Il faudrait augmenter le contrôle du foncier agricole, du foncier libre et du foncier pour le logement. »
Sur Macron et l’écologie
« Il faut agir tout de suite et partout : dans le monde du travail, dans le monde associatif, dans la sphère politique là où on est aux manettes. »
« Le discours de "changé et j’ai compris", il nous l’a déjà fait trois fois au cours du mandat précédent. »
« Macron fera plus que ce qu’il a fait dans son premier mandat. Mais Hollande a fait plus que Sarkozy. Lui-même a fait plus que Chirac. Et Chirac plus que Mitterrand. »
Sur le burkini et Laurent Wauquiez
« On a su travailler ensemble sur un certain nombre de dossiers. »
« J’espère qu’on arrivera à renouer le contact pour mettre l’intérêt général au-dessus de nos bisbilles. »
« Je trouve la loi de 1905 extrêmement moderne. »
« On ne veut pas autoriser le burkini c’est juste enlever les interdits qui ont été ajoutés il n’y a pas longtemps. »
« On pourra se baigner seins nus dans les piscines, que l’on soit un homme ou une femme. Ça fait patrie de notre combat féministe. »
Sur la NUPES et l’hypothèse d’une cohabitation
« La cohabitation n’est pas l’hypothèse la plus probable. Dans notre système, les législatives donnent toujours une majorité au président élu. »
« Ce qui est intéressant là, c’est qu’on a pris des claques et enchaîné les défaites. La déception du quinquennat Hollande a été une claque. Derrière, il y a eu 2017. Puis 2019 aux européennes avec l’extrême droite et la macronie au coude à coude. Là pour une fois, on se dit : whaou il y a un espoir. Donc d’avoir un espoir, c’est déjà chouette. »
« Nous avons à présent un espace de travail qui n’a pas été possible jusqu’à présent. »
« On partage beaucoup plus entre nous que la macronie qui reste un consortium entrepreneurial pour accéder au pouvoir et gérer le modèle néolibéral. »
Les négociateurs du Parti socialiste : Laurent Baumel, Christophe Clergeau, Corinne Narassiguin, Boris Vallaud, Sébastien Vincini et Pierre Jouvet. (Photo AFP)
...
20 techniciens électoraux pour EELV
Des partis autour de la table, c’est sans doute Europe Écologie-Les Verts qui a mobilisé le plus de stratèges pour mener le round de négociations. Exit, donc, les Yannick Jadot et Sandrine Rousseau. Place, plutôt, à une vingtaine de « techniciens » : Hélène Hardy (chargée des élections et des relations avec les autres partis), Léa Balage El Mariky (déléguée aux mobilisations) ou Sandra Regol (secrétaire nationale adjointe). Seule personnalité de poids parmi les émissaires : son secrétaire national, Julien Bayou, qui a décidé de participer en personne à plusieurs réunions. Une stratégie payante : EELV a conclu, comme Génération.s, l’accord.
...
Le PCF a également misé sur ses profils les plus qualifiés en sociologie et stratégie électorales ... Pierre Lacaze, responsable des élections et des relations extérieures au sein du comité exécutif national, ou Igor Zamichiei, coordinateur exécutif national
...
Clémence Guetté (coordinatrice du programme présidentiel) ou Paul Vannier (coresponsable des législatives)… La tête de la délégation, Manuel Bompard, en coche d’ailleurs toutes les cases de l’ingénierie électorale ... les députés Mathilde Panot, Adrien Quatennens ou Éric Coquerel
...
l’aile la plus à gauche du parti. La plus « insoumis-compatible », aussi. Dans l’équipe, des proches d’Olivier Faure : Pierre Jouvet, porte-parole du PS et maire de Saint-Vallier, Corinne Narassiguin, la numéro 2 du parti ou l’élu de Haute-Garonne Sébastien Vincini. Seule tête d’affiche de la délégation : le député Boris Vallaud.
...
Union des gauches ; déception de certains économistes face à la croissance zéro de la France: Thomas Porcher décrypte l'actualité...
Une semaine après l’élection présidentielle, 6 semaines avant les législatives : le défilé du 1er mai s’est déroulé dans un contexte-d’entre-trois-tours qui a donné une allure particulièrement politique à cette journée internationale des Travailleurs. Dans les rues de Paris, ce sont plusieurs milliers de manifestants et manifestantes qui ont défilé pour montrer leur opposition à Emmanuel Macron, pour exiger plus de justice sociale, mais aussi pour “dire aux partis de la gauche de s’unir”. Alors, dans la journée, nous avons pu apercevoir quelques dirigeants de gauche se saluer au milieu du cortège, mais ce qui était véritablement attendu, c’était les discussions entre La France Insoumise et l’Europe Ecologie Les Verts, qui ont eu lieu le soir même et qui se sont terminées tardivement dans la nuit entre dimanche et lundi. A cette heure, où en sont les négociations pour une Union Populaire ? On fera le point avec notre analyste Thomas Porcher.
Et puis la déception de certains économistes face à la croissance zéro de la France. L’Insee a publié les chiffres de la croissance économique du pays vendredi dernier. On décrypte tout ça avec Thomas, c’est l’Instant Porcher.
Durée de lecture : 3 minutes - Politique #NUPES
« La nouvelle Union populaire est là. Quel bonheur », réagit Grégoire Verrière, conseiller régional écologiste d’Auvergne-Rhône-Alpes ; « C’est historique ! » estime Éric Piolle, maire écologiste de Grenoble ... Karima Delli, eurodéputée écologiste ; « Moment d’histoire », pour Adrien Quatennens, député La France insoumise du Nord ... création d’une « Nouvelle union populaire écologiste et sociale ». Objectif, « faire élire des députés dans une majorité de circonscriptions, pour empêcher Emmanuel Macron de poursuivre sa politique injuste et brutale et battre l’extrême droite », indique le communiqué d’EELV. Adopté à plus de 82 % [1] par le conseil fédéral d’EELV, il réserve une centaine de circonscriptions (sur 577 au total) aux écologistes, dont une trentaine parmi les plus gagnables.
...
points de convergence : l’inscription dans la Constitution d’une République écologique et d’une règle verte, la sortie du nucléaire et l’évolution vers un mix énergétique 100 % renouvelables, la réduction de 65 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2035, la création d’un impôt sur la fortune (ISF) climatique, la gratuité des quantités d’eau et d’électricité « indispensables à la vie digne », etc.
Sur la question européenne, qui a longtemps été au cœur des divergences entre les deux partis, le texte insiste sur « les garanties de respect de l’État de droit et de la poursuite de la construction européenne chère aux écologistes ». Ainsi, « une France gouvernée par cette coalition ne peut avoir pour politique ni la sortie de l’Union, ni sa désagrégation, ni la fin de la monnaie unique », est-il précisé. Quant à la stratégie de désobéissance prônée par Jean-Luc Mélenchon lorsqu’il était candidat à l’élection présidentielle, elle « se concentrerait sur les aspects budgétaires et économiques ».
1 969 vues - 121 - 39,4 k abonnés - 57 commentaires
Lendemain d’un accord historique entre les écologistes et les insoumis. Les discussions avec les socialistes, les communistes et le NPA se poursuivent dans les heures à venir. Un accord pour quoi faire : s’opposer ou gouverner ? Raphaëlle Rémy-Leleu, conseillère de Paris (EELV), est l’invitée de #LaMidinale.
http://www.regards.fr
Sur l’accord EELV/LFI
« C’est un accord historique générateur d’un immense soulagement et je l’espère, d’une grande dynamique. »
« Jean-Luc Mélenchon l’avait promis, on aura un groupe, mais à une condition : c’est qu’on fasse campagne et qu’on gagne lesdites circonscriptions. »
« Il est toujours compliqué de préempter un vote [celui des militants EELV] mais ce que j’en vois depuis hier soir et même avant, il y a une vraie impatience. Il y a une volonté de faire ensemble donc je pense que ça passera très largement. »
Sur Yannick Jadot
« Au-delà des désaccords que je peux avoir avec Yannick Jadot, je comprends qu’après une présidentielle, on ait envie de se reposer. »
« Yannick Jadot fait un super boulot au Parlement européen donc il va pouvoir reprendre. »
Sur Anne Hidalgo
« On a des nouvelles d’Anne Hidalgo. Elle est revenue d’une fin de présidentielle qui a été très dure. »
« On a Conseil de Paris bientôt donc on va pouvoir retrouver Anne Hidalgo très prochainement. »
Sur l’accord avec les socialistes, les communistes et le NPA
« On espère encore que la discussion avec les socialistes, les communistes et les camarades du NPA vont aboutir. »
« Si demain, ou après demain, on a Anne Hidalgo et Yannick Jadot qui arrivent sur les plateaux pour dire "bravo à nos candidats" pour obtenir une majorité alternative ou au moins une opposition structurée, tant mieux. »
Sur la possibilité d’une majorité de gauche en juin
« C’est marrant de voir la panique à bord chez ls réactionnaires et les conservateurs. »
« Oui, c’est le principe d’une élection législative, nous voulons être majoritaire en juin prochain. »
« En général, les gens votent aux législatives portés par un élan, une campagne présidentielle ou l’espoir dans un projet. L’élan, la campagne ou l’espoir dans le projet d’Emmanuel Macron, je ne l’ai pas beaucoup vu donc c’est à nous d’aller convaincre. »
Sur la question nucléaire
« Si les communistes veulent rester du mauvais côté de l’histoire sur la question nucléaire, ils resteront tout seul du mauvais côté de l’histoire. »
« J’espère que les communistes reviendront sur leur position et de toute façon, dans notre accord, on ne reviendra pas sur ce qui est la position qui est majoritaire à gauche, et dans notre union. »
Sur les divergences programmatiques entre les partis
« Je ne crois pas à la transcendance en politique : la politique, c’est du débat public, de la controverse et du rapport de forces. Donc ça dépendra de combien de personnes on arrivera à convaincre, avec quelle position de pouvoir, avec quels moyens : ce sera le cas sur le nucléaire. »
« Sur les relations internationales, à cause du domaine réservé du président de la République, nos députés n’auront qu’une influence assez réduite… Ça questionne d’ailleurs notre modèle et c’est pourquoi, dans l’accord, il y a la 6e République. »
Sur les premières mesures à prendre une fois majoritaire à l’Assemblée nationale
« Première mesure : le SMIC à 1400 euros. Dans le genre mesure immédiate et qui, concrètement, change la vie des gens et sauvent un certain nombre de personnes, on peut difficilement faire mieux. »
« On mettra en place de vrais travaux parlementaires sur la 6e République et sur le statut des élus. »
« On pourrait faire appliquer la règle verte, c’est-à-dire le fait que les politiques publiques doivent être exigeantes et allées dans le sens de la sobriété et de la lutte contre le dérèglement climatique. »
Sur la pérennité de l’accord à gauche
« J’espère que ce sera une union durable. Pour cela, il faut s’en donner les moyens et cela commence par mener campagne ensemble partout, dans toutes les circonscriptions, peu importe que le ou la cheffe de file soit France Insoumise, socialiste, écologiste ou communiste. »
« Si on n’est pas majoritaire, il va falloir travailler beaucoup plus dur pour permettre de faire exister de faire exister une opposition à Emmanuel Macron, même dans un système institutionnel qui rend cela extrêmement difficile. Il faudra continuer à faire des choses ensemble et s’appuyer sur l’ensemble de la société française. »
« Je veux des parlementaires qui soient en manif, qui soient en rassemblement devant les piquets de grève, qui aident aux pétitions et aux mobilisations, qu’il s’agisse de celle pour le climat ou pour la justice sociale. »