Les ONG signataires de ce courrier sont très inquiètes concernant le projet de centrale au fioul prévu sur le site du Larivot en Guyane.
Les ONG signataires de ce courrier sont très inquiètes concernant le projet de centrale au fioul prévu sur le site du Larivot en Guyane. Toutes les organisations faisant autorité en matière d’environnement ont rendu des avis négatifs sur la durabilité du projet sur le plan écosystémique et climatique. L’Autorité environnementale a par ailleurs également soulevé les nombreux enjeux autour de ce projet dans son avis, mettant ainsi en lumière les incidences environnementales majeures de ce projet1. Pourtant, EDF prévoit toujours d’installer cette centrale au fioul émettrice de gaz à effet de serre, située dans une zone écologiquement sensible, coûteuse et inutile. Nous vous demandons de vous saisir de ce dossier au plus vite, avant qu’il ne soit trop tard.
Connu / https://wegreen.fr/comment/165894
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Dans une lettre ouverte au Premier ministre, plusieurs ONG se déclarent très inquiètes du projet de centrale au fioul prévu sur le site du Larivot en Guyane : « toutes les organisations faisant autorité en matière d’environnement ont rendu des avis négatifs sur la durabilité du projet sur le plan écosystémique et climatique ». Les ONG demandent au Premier ministre de se saisir de ce dossier au plus vite, avant qu’il ne soit trop tard.
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Les ONG signataires de ce courrier sont très inquiètes concernant le projet de centrale au fioul prévu sur le site du Larivot en Guyane. Toutes les organisations faisant autorité en matière d'environnement ont rendu des avis négatifs sur la durabilité du projet sur le plan écosystémique et climatique. L' Autorité environnementale a par ailleurs également soulevé les nombreux enjeux autour de ce projet dans son avis, mettant ainsi en lumière les incidences environnementales majeures de ce projet1. Pourtant, EDF prévoit toujours d’installer cette centrale au fioul émettrice de gaz à effet de serre, située dans une zone écologiquement sensible, coûteuse et inutile.
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En outre, EDF envisage la conversion future de la centrale aux agro-carburants. Étant donné que la Directive européenne 2018/2001 rend impossible la culture des agro-carburants sur les forêts naturelles ou les zones humides, l’agro-carburant sera obligatoirement importé. D’où viendrait le biodiesel acheminé en Guyane ? S’agirait-il alors d’importer de l’huile de palme ? Les projets d’EDF pour “verdir” la centrale sont très nocifs pour l’environnement et le climat.
À contre-sens des objectifs adoptés et du potentiel 100 % Énergies renouvelables de la Guyane
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Signer aussi pétition https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?sjybjg
441 ont signé Guyane Ecologie a lancé cette pétition adressée à Rodolphe Alexandre et à 3 autres
Lors de son Assemblée générale du 7 mai dernier, EDF a voté à 99,9% sa « raison d’être » : « construire un avenir énergétique neutre en CO2 conciliant préservation de la planète, bien-être et développement grâce à l'électricité et à des solutions et services innovants ».
Alors que EDF vante sa « raison d’être », sa filiale EDF PEI s’apprête à lancer la construction d’une nouvelle centrale au fioul de 120 MW en Guyane
La « raison d’être » d’EDF s’arrêterait-elle aux limites de la Métropole ?
Malgré le consensus international sur l’urgence absolue de la lutte contre le changement climatique, les décideurs locaux et nationaux imposent la construction d’une centrale thermique de 120 MW de puissance installée et fonctionnant au fioul léger pour remplacer la centrale de Dégrad-des-Cannes.
120 MW, c’est 48 MW de plus que la centrale actuelle. Un sacré bond en avant à l’heure des économies d’énergies.
Avec ce projet, nous maintenons une Guyane en état d’ébriété énergétique ainsi qu’un modèle de production et de consommation dépendant des énergies fossiles importées à grands frais et peu résilient face aux crises, qu’elles soient climatiques ou sanitaires ou économiques.
Ce choix est incompréhensible :
- Pourquoi installer en 2023 ce qui sera probablement la dernière centrale thermique construite en France, alors que des objectifs audacieux visant 100% d’ENR sont inscrits dans la loi ?
- Pourquoi installer de telles infrastructures en zone inondable, dans de la forêt marécageuse et des mangroves, avec un oléoduc de 14 km traversant trois communes de l’Ile de Cayenne, notamment au regard de l’espace disponible sur le site déjà dégradé de Dégrad-des Cannes ? Ceci est d’autant plus regrettable qu’au regard des enjeux environnementaux, du coût d’investissement du projet évalué à plus de 500 millions d’euros publics et des modalités de saisine de la CNDP, un débat public aurait dû s’imposer plutôt qu’une enquête dématérialiser de seulement 30 jours qui plus est accompagnée d’avis très critiques du CSRPN, du CNPN et de l’Autorité environnementale.
- Comment EDF peut-il se positionner comme prescripteur et solutionneur d’un projet qui va à l’encontre des intérêts de la Guyane ? Face à l’incapacité d’EDF de changer de paradigme énergétique par rapport à une situation dérogatoire catastrophique, la filiale EDF-PEI de l’énergéticien français pousse les autorités publiques à adopter sa “solution miracle” : une centrale au fioul digne d’un modèle phare du siècle dernier.
- Pourquoi, de 72 MW en 2009 pour l’année 2020 ce remplacement est passé à 120 MW 10 ans plus tard. Qu’est-ce qui justifie ce surdimensionnement ?
Alors que la Guyane figure au premier rang des régions françaises productrices d’énergies renouvelables, alors que la population adopte efficacement les mesures de réduction de la consommation d’énergie (chauffe-eau solaire, isolation thermique), alors que les gisements solaires, éoliens, hydro-électriques et de biomasse sont abondants et compétitifs face aux solutions thermiques basées sur l’importation de combustible fossile, l’Etat encourage une technologie climaticide dans un territoire amazonien pourtant aujourd’hui exemplaire !
Seul un faux dilemme est proposé à la population : le black-out énergétique ou une méga-centrale thermique alors que des scénarios tangibles de production d’électricité 100% renouvelable en Guyane moyennant des ajustements techniques et une gestion rigoureuse du système électrique ont été avancés par l’ADEME et le SER.
Le pétitionnaire se veut rassurant en ouvrant la porte à une conversion aux agrocarburants. Que deviendrait alors l’oléoduc ? Qu’entend-on alors par biomasse liquide si ce n’est de l’huile de palme importée ? D’où viendrait le biodiesel acheminé en Guyane ? Cette annonce ne s’apparente finalement qu’à du greenwashing.
En 2018 l’Université de Guyane inaugurait une nouvelle filière Master Energie visant à « relever les défis relatifs à la modification structurelle profonde des modes de production et de consommation de l’énergie » et il répond à un « besoin essentiel du territoire guyanais et de nombreux territoires : celui de renforcer leur indépendance énergétique »
Que dire à présent aux étudiants Guyanais qui se préparent à accompagner une transition énergétique qui n’aura finalement pas lieu !
À l’heure où l’on promeut à longueur de communication, l’autonomie énergétique et le développement endogène de la Guyane, ce projet vient, à contre-courant et sans nécessité, renforcer et prolonger pour des décennies, notre dépendance à l’importation d’énergies fossiles, particulièrement en temps de crise sanitaire.
Premiers signataires :
Action pour une Qualité Urbaine et Architecturale Amazonienne
Maïouri nature Guyane
Stop Pétrole Offshore Guyane
Citoyen pour le climat Guyane
Guyane Ecologie
Réseau des Savoirs de la Forêts, Association Nature Rights
Voir aussi https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?7-0vtA