Sciences et technos
ENTRETIEN. Dans un livre réquisitoire, Bernard Accoyer accuse les gouvernements successifs d’avoir sabordé la filière électronucléaire française. Et de continuer…
PhotoFrançois Hollande et Emmanuel Macron en 2014. © PATRICK KOVARIK / POOL / AFP
Les prix de l'électricité flambent, mais une dizaine de réacteurs nucléaires sont mis à l'arrêt pour maintenance, et le vent ne souffle pas, rendant les éoliennes inutiles. Pour éviter des black-out, la France est contrainte d'importer massivement de l'électricité et de booster ses centrales à charbon. Le gouvernement, au pied du mur, fait aujourd'hui mine de découvrir un fiasco dont nos autorités ont pourtant écrit le scénario… Dans un livre-enquête fouillé, Une affaire d'État (Hugo Doc, 16,95 €), Bernard Accoyer, ancien président de l'Assemblée nationale et cofondateur de l'association Patrimoine nucléaire et climat, dévoile les dessous ahurissants de cette patiente tentative de « sabordage » d'une filière d'excellence. Pour la première fois, il dévoile l'entrisme d'antinucléaires a...
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76 Commentaires
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Par stud38 le 28/01/2022 à 17:50
Accoyer connaît parfaitement le dossier, et son historique est complet et exact.
La "transition" forcée vers des énergies intermittentes et invasives (1 réacteur = 2000 éoliennes, et encore) est une impasse technique car on ne sait pas stocker l'électricité, et économique en raison du coût des subventions au solaire et à l'éolien.
Elle nous oblige, comme l'indique l'auteur, à construire des centrales au gaz pour compenser l'intermittence, sachant qu'il et dangereux de dépasser 40 % d'énergies intermittentes, ratio au delà duquel le réseau perd sa stabilité.
De plus, on ne passe plus les pointes d'hiver car le solaire est à 0 le soir et l'éolien peut être plusieurs jours d'affilée en berne lors d'un anticyclone.
Et surtout : le gaz devient hors de prix ! Et il provient essentiellement de Russie, ce qui obère notre souveraineté déjà en temps de paix. Alors si un conflit survient...
En conclusion, Hollande et Macron auront à rendre compte devant l'histoire voire devant la Justice si un blackout survient par pénurie d'électricité, d'autant que cette énergie est un bien vital dont la privation fera des victimes humaines.
Le livre est là pour prouver qu'il ne s'agit pas d'une erreur mais d'une volonté consciente, et que les responsables avaient été prévenus par des experts (pas ceux du microcosme de l'ADEME et Négawatt évidemment).
Et RTE aurait intérêt à se tirer vite de ce mauvais pas en reprenant un discours sincère et juste.
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Connu/ tg 29/1/22 à 14:02
Ndlr : encore un groupe de pression pro-nucléaire :-(