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Soutenu en partie par l'Ademe, le projet HydroScreen a souhaité caractériser la toxicité des cocktails de micropolluants dans l'eau. Dorothée Munoz-Gestin, du laboratoire Tame Water, et David Halter, de Lodiag, l'ont présenté au CGLE 2023.
Pour en découvrir davantage : https://www.actu-environnement.com/ae/news/effet-cocktail-micropolluants-nefaste-vivant-41199.php4&v=e38vFwu4kS4
« Aujourd'hui, d'un point de vue réglementaire, la toxicité des effets cocktail de certains micropolluants n'est pas pris en compte », a tenu à rappeler Dorothée Munoz-Gestin, directrice de Tame Water, à l'occasion du Carrefour des gestions locales de l'eau à Rennes. Son laboratoire de biosurveillance s'est allié au laboratoire Lodiag pour tenter de lever ce verrou à travers leur projet HydroScreen. En partie financé, à hauteur de 800 000 euros, par l'Agence de la transition écologique (Ademe) pour deux ans, ce dernier s'est attelé à prédire la toxicité d'un échantillon d'eau sur la base de la détection de certains cocktails de micropolluants (parmi 850 molécules déjà connues pour leurs effets bactéricides, herbicides ou fongicides).
Lodiag s'est chargé de la détection physico-chimique des substances et a confié l'évaluation de leur toxicité à Tame Water. Pour cela, ce dernier utilise des bioessais : des cultures in vitro de différents types d'organismes vivants (cellules animales ou végétales, des bactéries, des champignons, des levures, etc.). « Dans l'eau, certains micropolluants se retrouvent à des concentrations très basses, en dessous des seuils réglementaires et donc, a priori, des seuils de toxicité, a expliqué Dorothée Munoz-Gestin. Néanmoins, l'effet cumulatif de plusieurs d'entre eux peut avoir un effet “cocktail” néfaste sur le vivant. » Achevé en janvier 2023, le projet HydroScreen compte se poursuivre sous la forme de prestations analytiques pour les collectivités territoriales souhaitant améliorer leur suivi.
Connu / TG le 1/03/23 à 05:18