Session 35 Amphi 3 10 juillet 2022 09:15 - 10:15
Résumé
Dans un contexte de profonde défiance des citoyens envers leurs gouvernements et institutions, imaginer les services publics de l’avenir est un impératif pour reconstruire un contrat de confiance entre les citoyens et l’Etat. Qu’attendent les citoyens de leurs services publics ? Il s’agit de faciliter la vie des usagers en proposant des services publics plus simples et plus accessibles à tous.
Les profonds changements induits par les technologies numériques sont une grande opportunité à saisir pour renforcer l’efficacité et la concertation dans la production des services publics. De nouveaux services peuvent être inventés et co-produits avec la société civile et les secteurs publics et privés, c’est là la véritable révolution de l’Etat plateforme.
Cependant si les nouvelles technologiques présentent de réelles opportunités pour dessiner les services publiques de demain, ces derniers sont aussi des lieux de socialisation et de cohésion indispensables pour les citoyens. Le tout numérique ne saurait être suffisant pour répondre à ces enjeux, et il importe d’imaginer l’accès aux services publics comme vecteur de lien social.
Intervenants (cf biographies)
- Jean-Marc BORELLO, Président du directoire - Groupe SOS
- Estelle BRACHLIANOFF, Directrice Générale - Veolia
- Valerie RABAULT, Première Vice-Présidente de l'Assemblée Nationale, Députée - ASSEMBLEE NATIONALE
- Jean TAWILE, Chef économiste - Economiste
- Aurélie TROUVÉ, Députée de la 9e circonscription de Seine-Saint-Denis - Assemblée Nationale
- Coordinateur Yann ALGAN, Membre - Le Cercle des économistes
Connu / https://twitter.com/TrouveAurelie/status/1546031973491171329
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Aurélie Trouvé @TrouveAurelie · 8h
Pour les matinaux du dimanche, je participe aux Rencontres économiques d'Aix, sur le thème : Les services publics de l'avenir
#besoins #egalite #droits #solidarite #partage
Vous pouvez suivre le débat ici même 👉 https://lesrencontreseconomiques.fr/#watch=amphi-3
#REAix2022 - 4 - 25 - 60
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Analyse & décryptage
Sur les 10 sites du classement, les deux premiers, Égalité & Réconciliation et FranceSoir, cumulent à eux seuls près de 7 millions de visites par mois…
En partenariat avec l’outil d’analyse de sites web SimilarWeb*, Conspiracy Watch a établi un classement des dix sites conspirationnistes francophones les plus consultés au cours de l’année 2020. C’est encore une fois Égalité & Réconciliation qui tient le haut du pavé avec une moyenne de 3,71 millions de visites par mois, suivi de près par FranceSoir avec 3,17 millions de visites.
Par ordre décroissant de fréquentation, ce classement se compose ainsi des sites Égalité & Réconciliation, FranceSoir, Boulevard Voltaire, Dreuz.info, Réseau Voltaire, NouvelOrdreMondial.cc, Wikistrike, Le Salon Beige, Riposte Laïque et Réseau international. Chacun a reçu, l’année dernière, plus de 700 000 visites par mois.
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La Chine mène une guerre de propagande mondiale dans le but de faire taire les critiques d'outre-mer, tout en lançant les représailles les plus répressives contre la contestation interne depuis le massacre de la place Tiananmen il y a 30 ans.
Article publié originellement en anglais par Benedict Rogers le 5 mai 2019 par le journal Hong Kong Free Press. Pour accéder à la version originale : https://www.hongkongfp.com/2019/05/05/chinas-overseas-confucius-institutes-pose-powerful-threat-academic-freedom/
Mots-clés censure chine contrôle droits de l'homme influence institut Confucius monde ouighour parti communiste chinois propagande recherche soft power Taîwan Tibet Turkestan oriental Université
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comme le soutient le rapport du comité des affaires étrangères de la Chambre des communes du Royaume-Uni publié la semaine dernière, nous devons recalibrer nos relations et accorder la priorité à la sécurité nationale.
Dans le cadre de ce recalibrage, nous devrions réexaminer non seulement la balance entre le commerce et les droits de l'homme, les problèmes de sécurité autour de Huawei et les questions d'influence politique, mais aussi la question des Instituts Confucius.
Hamilton Hall à l'Université McMaster. Photo: Wiki Commons Hamilton Hall à l'Université McMaster. Photo: Wiki Commons
«Je connais la pression et la peur», déclare Sonia Zhao. «Personne ne mérite ça. J'espère que les Instituts Confucius pourront être fermés afin que les enseignants puissent enseigner la langue chinoise librement et que les étudiants puissent en apprendre davantage sur la vraie Chine et la culture chinoise, et non sur la culture des communistes chinois."
Si nous ne voulons pas fermer tout de suite les Instituts Confucius, nous devrions au moins envisager des mesures analogues à la législation américaine - procéder à un examen approfondi, suspendre toute nouvelle transaction avec les Instituts Confucius jusqu'à ce que l'examen soit achevé et veiller à ce que des mesures soient mises en place pour garantir la liberté académique et la liberté d'expression, la non-discrimination et la transparence totale des sources de financement.
Nous ferions bien de nous rappeler les paroles du diplomate britannique à la retraite Roger Garside, qui a déclaré que «la liberté académique est fondamentalement compromise en permettant à une agence de l’État contrôlée par le Parti communiste chinois d’établir une opération d’enseignement dans une école ou une université».
Ou bien, comme le dit Rachelle Peterson, «il existe une menace non seulement pour l'intégrité de nos institutions aujourd'hui, mais également pour l'avenir de l'enseignement supérieur de tous les pays libres». C'est certainement une raison d'agir.
A propos de l’auteur :
Benedict Rogers est un écrivain et militant des droits de l'homme, spécialiste de l’Asie. Il est également un ancien candidat au Parlement et cofondateur et vice-président de la Commission des droits de l'homme du Parti conservateur au Royaume-Uni. Ben a vécu à Hong Kong de 1997 à 2002 et se rend régulièrement dans la région. Il est le fondateur et président de Hong Kong Watch.
Tentative de recensement des mesures et prises de parole du gouvernement Macron portant atteinte aux avancées sociales et/ou écologiques. Elle est maintenue aussi à jour que possible (et aussi fréquemment que possible par quelques copains sur leur temps libre)
DROIT DU TRAVAIL
La ministre du travail Muriel Pénicaud incite les entreprises en négocier des baisses de rémunération, des augmentations d’horaires, ou des suppressions de RTT. De tels accords sont rendus possibles par les « accords de performance collective » créés par les premières ordonnances Travail de 2017 sous le quinquennat Macron. Ces ordonnances avaient été établies pour fragiliser le droit du travail au profit des employeurs : un salarié refusant de se voir appliquer un tel accord (par exemple une réduction de salaire) peut être licencié par l’entreprise sans qu’elle encoure de risque juridique. (source) (source) (source) (source)
Le gouvernement prévoit d’accorder une aide plus importante (sous forme de subvention plus large des salaires en chômage partiel) aux entreprises qui favoriseraient des « accords d’entreprises », qui pourraient être similaires en termes de baisse de rémunération, et plus généralement de chantage à l’emploi. (source) (source)
On vous en parlait il y a 2 semaines : l’Assemblée a voté le « don de congés » aux soignants sous forme de « chèques vacances« , parce que « les soignants ont [déjà] dû accumuler eux-mêmes bon nombre de jours de congé au cours de ces semaines intenses ». Alors que le personnel soignant est en lutte depuis désormais plus d’un an pour plus de moyens, cette proposition a été mise en avant par cent députés LREM soutenus par la ministre du travail Muriel Pénicaud (source) (lire aussi notre récap précédent ici)
L’État français a voté en faveur du bonus de près de 800 000 € au PDF d’Air France KLM. Le groupe bénéficie dans le même temps d’un prêt de soutien de 7 milliards d’euros de la part de l’Etat pour faire face à la crise (source) (source)
SANTÉ
La majorité rejette la création d’un établissement public qui gérerait les stocks sanitaires et produirait les remèdes manquants. La proposition (émise par LFI, et soutenue par plusieurs organisations de la société civile et syndicats) a été vidée de sa substance en commission, préférant demander à la place … deux nouveaux rapports sur le sujet (source)
La commission d’enquête du Sénat épingle le gouvernement et en particulier l’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn, sur l’incendie en septembre 2019 de l’usine Lubrizol à Rouen : « À l’instar du suivi sanitaire proprement dit, l’identification du risque sanitaire telle que pratiquée par le ministère de la Santé, a été à la fois tardive et incomplète » (source) (source)
La majorité utilise le loi sur « l’état d’urgence sanitaire » lié à l’épidémie de Covid-19 pour revoir à la baisse, et de manière rétroactive, les possibilités d’indemnisation des victimes des … essais nucléaires en Polynésie française. Plus d’un millier de dossiers sont concernés (source)
ECONOMIE
Selon une note de l’OFCE, la France serait l’un des pays dont l’économie a été le plus affectée par la pandémie de Covid-19, et établit une corrélation avec la rigueur du confinement mis en place : or le 18 mars, le président du Conseil Scientifique reconnaissait que la stratégie de confinement adoptée avait été dictée par la pénurie de moyens et le manque de tests disponibles en France (source) (source)
Pour orienter sa politique de « l’après Covid-19 » sur des thèmes comme le climat, les inégalités et la démographie, E. Macron forme un conseil composé uniquement de 26 … économistes. Il s’agit par ailleurs dans une grande majorité d’économistes néoclassiques et libéraux convaincus : ce conseil est co-présidé par Jean Tirole, partisan de la thèse selon laquelle l’Etat doit mettre en place les incitations permettant aux marchés de fonctionner librement. L’Élysée revendique « Le choix de privilégier une commission homogène« , le conseil revendique celui de de n’être composé que d’économistes, sans aucun représentant de la société civile ou sociologue. (source) (source) (source)
E. Macron revendique ne pas envisager de « virage social » à venir dans le quinquennat, considérant au contraire la reprise de la réforme des retraites laissée en « stand by » pendant la crise du Covid-19. La loi de programmation pluriannuelle de la recherche, également controversée, serait également à nouveau à l’ordre du jour (on vous détaillait les conséquences de ces deux projets de loi ici et là) (source) (source)
VIOLENCES POLICIÈRES
Le parquet ouvre une nouvelle information judiciaire pour « violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique » dans le cadre de la soirée à Nantes le soir de la fête de la musique, et de la charge policière qui a conduit à la mort par noyade du jeune Steve. Presque un an après le drame, aucune enquête n’a encore abouti sur des sanctions à l’encontre des forces de l’ordre impliquées dans cet homicide (source)
Dans un avis, le très officiel Défenseur des Droits contredit le ministre de l’intérieur Christophe Castaner sur la question de pratiques policières discriminatoires : il établit des contrôles et des violences policières discriminatoires systémiques dans un quartier, en relevant un système mis en place par la hiérarchie policière (source)
Alors que le ministre de l’intérieur, par la voix de sa porte parole, continue de nier le racisme au sein de la police, deux enquêtes viennent apporter des preuves de nombreux échanges racistes entre policiers (source) (source) (source)
Durant les seuls deux mois de confinement, 12 personnes sont mortes lors d’interventions de police. Si les circonstances sont diverses, il s’agit néanmoins d’un chiffre extraordinairement élevé : il correspond au nombre de morts habituellement observés ces dernières années en 5 mois. C’est donc un chiffre plus de deux fois plus élevé pendant les 2 mois de confinement (source) (source)
LIBERTÉS
Le gouvernement envisage de prolonger « l’état d’urgence sanitaire » au-delà du 10 juillet. Ce dernier régit la limitation à 10 personnes des rassemblements dans les lieux publics, et donc les manifestations, alors que toutes les autres activités et regroupements sont désormais possibles (source)
L’illégalité de la prolongation automatique des détentions provisoires, mise en place par le gouvernement par « l’état d’urgence sanitaire » est confirmé par la Cour de Cassation. Dans un jugement définitif, elle affirme que cette disposition n’est pas conforme à la Convention européenne des droits de l’homme (source)
AFFAIRES
Après avoir laisser la Cour des Comptes sans direction pendant plus de quatre mois, E. Macron nomme à sa tête Pierre Moscovici. Il est apparaît pourtant impliqué dans les affaires Cahuzac et Kohler. (source) (source)
La commission d’enquête mise en place par l’Assemblée Nationale pour identifier les responsabilités politiques dans la crise du Covid-19 ne sera pas menée par des politiques sans lien avec le pouvoir actuel : elle sera présidée par une élue LREM (source)
ÉCOLOGIE
A Bure, là où les déchets nucléaires les plus dangereux des centrales françaises doivent être enfouis, des gendarmes sont payés depuis octobre 2018 pour surveiller des habitants. (source)
C’est une vieille info qu’on n’avait jamais relevé : Le parc naturel du Morvan est paradoxalement menacé de perdre son label et les subventions liées pour vouloir mieux suivre et réguler les coupes d’arbres sur son domaine : 43% de la surface du domaine échappe en effet pour le moment à toute possibilité de contrôle. Les services de l’Etat s’y opposent (source)
À Perpignan, un 2e membre de la liste LREM apporte son soutien au RN. Ailleurs de nombreuses autres alliances LREM se noue avec la droite, pour empêcher, comme à Lyon, la victoire de listes écologistes plutôt que les soutenir (source) (source) (source)
«Pire que le bruit des bottes
Le silence des pantoufles»
Collectif lancé par plusieurs militant-e-s, universitaires, journalistes, afin d’informer sur les collusions entre la haute administration et les mondes des affaires – industrie, finances etc. –, en particulier en France.
Il ne vise pas à dénoncer quelque complot fomenté par d’obscures sociétés secrètes, ni à s’exclamer sur la corruption généralisée du personnel politique ou administratif: la collusion entre certains haut-e-s fonctionnaires et le monde de la finance et de l’industrie s’explique avant tout par une porosité sociologique.
« Quand vous êtes fonctionnaire à Bercy, vous savez qu’à 45 ans, vous allez plafonner dans votre carrière. Si vous ne voulez pas moisir dans votre bureau, vous irez pantoufler dans une banque, avec un salaire multiplié par 10 ou 50 » explique ainsi l’économiste Gaël Giraud. Un principe qui s’applique aussi bien aux banques qu’aux entreprises du CAC40…
Cette proximité pose évidemment des problèmes de conflits d’intérêts, est mortifère pour la démocratie : le monde de la haute administration et celui des dirigeant-e-s de grandes entreprises ne font plus qu’un. L’intérêt général est bâillonné dans le silence feutré des pantoufles.
Faire la lumière sur les pratiques de pantouflage est un premier pas pour lutter contre la capture du pouvoir politique par une oligarchie. Pour ce faire nous tenons une revue de presse et réalisons des enquêtes thématiques sur le monde de la haute fonction publique et ses liens avec les intérêts économiques.
Email : pantouflewatch (à) gmail.com
Twitter : @PantoufleW