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Le samedi 12 mars 2022, l’Union populaire réalisait une émission sur le chiffrage du programme de Jean-Luc Mélenchon, « L’Avenir en commun ». L’émission était présentée par Clémence Guetté, co-responsable du programme et Julie Maury, journaliste aux Jours Heureux.
Le candidat de l’Union populaire a introduit cette émission en expliquant comment il voulait gouverner par les besoins. Il a d’abord commencé par décrire les échecs de la politique de l’offre consistant à produire n’importe quoi n’importe comment pourvu que cela ne soit pas cher. Il en a décrit les conséquences néfastes sur le plan social, écologique et géopolitique, mais aussi le gouvernement par le temps court. À l’inverse, Jean-Luc Mélenchon a expliqué qu’en partant des besoins, on pouvait reconquérir le temps long par la planification et mettre en place une culture du durable et non du jetable. Présentant un schéma résumant ses mesures, il a expliqué que l’augmentation de la dépense publique occasionnée par la mise en œuvre du programme L’Avenir en commun serait compensée par une augmentation des recettes. Il a par ailleurs rappelé que la révolution fiscale qu’il mettrait en place permettrait à tous ceux qui gagnent moins de 4000€ par mois de payer moins d’impôt.
Plusieurs intervenants et experts se sont ensuite succédé. Anne-Laure Delatte a présenté les principales mesures pour les salaires et faire face à la pauvreté. Elle a en particulier parlé du coût pour l’État de l’augmentation du SMIC et de la revalorisation du salaire des fonctionnaires, ou encore de la mise en place de l’allocation d’autonomie pour les jeunes à 1063 euros par mois. Elle a aussi présenté le coût de deux mesures centrales : la gratuité des premiers mètres cubes d’eau et la gratuité des premières quantités d’énergie.
Manon Aubry, Éric Coquerel et Hadrien Toucel ont ensuite présenté les grandes lignes des mesures pour une révolution fiscale. Manon Aubry a ainsi expliqué ce que rapporterait le rétablissement de l’ISF, la réforme de la taxe foncière ou encore l’héritage maximum. Éric Coquerel a quant à lui parlé de la réforme de l’impôt sur le revenu, de la suppression des niches fiscales inutiles, mais aussi des changements sur la TVA. Enfin, Hadrien Toucel a conclu cette séquence en présentant les gagnants des réformes que mettra en oeuvre Jean-Luc Mélenchon.
Hugo Harari-Kermadec et Hadrien Toucel ont présenté les grandes mesures pour les jeunes et l’éducation. Hugo Harari-Kermadec a parlé du recrutement des enseignants et de la revalorisation de leur salaire. Hadrien Toucel a quant à lui parlé des mesures pour les jeunes : garantie d’autonomie, rénovations, emplois jeunes, conscription.
Maëlle Chacé a présenté les principales mesures pour la santé et l’hôpital, affirmant qu’il ne s’agissait pas de coûts mais d’investissements. Elle a en particulier parler du 100% Sécu et du plan de recrutement dans l’hôpital.
Bernard Pignerol a de son côté parlé des grandes mesures pour la police et la justice. Il a en particulier décrit la volonté de rendre la justice réellement gratuite pour les démarches courantes, mais aussi celle de lutter pour de bon contre les violences faites aux femmes.
Dans la partie «une économie au service du peuple», Cédric Durand, économiste spécialiste de la planification et des enjeux industriels a présenté le plan d’investissements de 200 milliards d’euros dans la bifurcation écologique. Il s’agit notamment de passer à 100% d’énergies renouvelables, de développer le ferroviaire, d’isoler thermiquement les logements, d’adapter nos infrastructures et de rénover les canalisations d’eau. Clément Carbonnier, lui aussi économiste, a présenté l’évolution de la fiscalité pour les entreprises pour faire moins payer les PME, et faire payer davantage les multinationales, notamment en mettant fin à leur évasion fiscale.
Aurélie Trouvé, président du parlement de l’union populaire et Eric Berr, membre de ce parlement, tous deux économistes ont présenté les effets macroéconomiques de l’Avenir en Commun. Ainsi, l’application du programme aboutira à 2,7% de croissance par an et la création de 2,8 millions d’emplois publics, privés et dans le secteur non marchand. Ainsi, au global, le choc de demande appliqué pour répondre aux besoins permettra non seulement de mieux répartir la richesse mais également de relancer l’économie.
Dans une dernière séquence de l’émission, Jean-Luc Mélenchon a fait face à quatre journalistes spécialisés, Ghislaine Ottenheimer de Challenges, Jean-Chistophe Catalon d’Alternatives économiques, Pascal Perri de LCI et Jade Grandin de l’Épervier de L’Opinion. Ces derniers avaient suivi l’intégralité de l’émission et ont interrogé Jean-Luc Mélenchon sur plusieurs aspects du raisonnement économique qui sous-tend le chiffrage présenté. Cet échange a notamment permis à Jean-Luc Mélenchon de revenir sur le mécanisme général de la relance, sur la dette, l’inflation, la création de nouveaux indicateurs économiques et sociaux et la relocalisation.
... commence dès le 5, se poursuit le 6 et le 14 mars. (voir aussi chaque date dans l’agenda).
Le 8 mars : « Grève féministe, déferlante pour l’égalité » . Rendez-vous à 14 h 30, place d’Armes (devant la mairie) à Poitiers.
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Connu / https://twitter.com/web86info/status/1497891322522484738
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web86.info @web86info - 12:08 PM · 27 févr. 2022·- 1 Retweet 1 Citer le Tweet 2 J'aime
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Services publics en zones rurales : on a passé les programmes des candidats au crible
Déserts médicaux, dématérialisation des services publics, déclassement… Que proposent les candidats à l'élection présidentielle ...
Une fois n’est pas coutume. Je me félicite des évolutions de Yannick Jadot dans notre direction : protectionnisme, relocalisation, nationalisation ! Un vocabulaire plutôt inhabituel auparavant. Les drapeaux français ont même fait leur apparition dans ses réunions. Ce n’est pas tout. Sur les questions européennes aussi, Yannick Jadot fait son chemin. Tout ce qui nous rapproche est utile tout en sachant parfaitement bien ce qui nous sépare. Mais ces évolutions facilitent ce que nous aurons à faire en cas de deuxième tour
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Yannick Jadot assume son projet : celui d’une « Europe fédérale ». Il a le droit. Les gens doivent savoir pour quoi ils votent. Mais cela veut dire également qu’aussi longtemps qu’une telle Europe fédérale n’existe pas, tous ces engagements sont remis.
Y a-t-il un moyen terme avant cette Europe fédérale ? Pourquoi pas. Mais il ne le décrit pas.
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des propositions de rupture avec la logique de marché et les dogmes absurdes de l’Union européenne. Or, ces propositions sont incompatibles avec les traités européens
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Exemple : comme nous et les communistes, il compte renationaliser EDF. Cela est contraire aux directives de libéralisation de l’énergie et aux principes du marché unique européen. Il veut parvenir au 100% bio et local à la cantine. Mais les règles européennes en matière de concurrence interdisent de favoriser des produits nationaux et locaux. Tout protectionnisme est impossible dans ce cadre.
Ce n’est pas fini. Il veut mettre fin au pacte de stabilité et de croissance pour pouvoir investir dans la transition écologique. C’est impossible sans remettre en cause la fameuse règle austéritaire dite des 3%. Il compte aussi lutter contre le dumping social entre les pays européen ou encore imposer un moratoire sur les nouveaux accords de libre-échange. Cela signifie contester le fondement même des traités européens qui consacre le libre-échange, y compris entre les États-membres.
...
a notamment réaffirmé sa volonté d’interdire les fermes usines et de sortir progressivement du nucléaire pour aller vers le 100% renouvelable.
Le programme du candidat insoumis contient par ailleurs d’autres mesures structurantes – dont certaines sont également portées par d’autres candidat-es à gauche de l’échiquier politique – comme l’ISF climatique, l’interdiction des publicités climaticides (Loi Evin climat), le refus des OGM ou encore la limitation du trafic aérien.
Alors que la France accueille actuellement le One Ocean Summit à Brest, le candidat de la France insoumise soutient également la demande de moratoire sur l’extraction minière en eau profonde, contrairement à Emmanuel Macron qui refuse de s’engager sur le sujet.
L’ensemble de ces mesures, associé à un souci de justice sociale et de redistribution des richesses, traduit une volonté de transformer le système économique et l’appareil productif pour éviter l’emballement de la crise climatique et remettre la France sur le rails de l’Accord de Paris.
...si la question cruciale de l’impact environnemental des flux financiers est posée dans son programme, le sujet de l’interdiction des dividendes climaticides pourrait être encore précisé.
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Le mardi 1er février 2022, Jean-Luc Mélenchon présentait son programme pour la Défense nationale (https://melenchon2022.fr/livrets-thematiques/defense-une-defense-au-service-de-la-souverainete-populaire/ i à https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?uzMr7g) aux côtés du député insoumis Bastien Lachaud.
Le candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle a d’abord dressé le tableau de la situation géopolitique. Il a notamment parlé du renversement de l’ordre du monde occasionné par le déclin des États-Unis d’Amérique et l’émergence de la Chine. Il est aussi revenu sur la chute de l’URSS qui s’est faite sans traité qui aurait pu permettre de régler d’éventuels litiges sur les frontières. Il a affirmé ne croire ni en l’OTAN ni en la défense européenne qui y est liée pour assurer la sécurité et la souveraineté de la France.
Jean-Luc Melenchon a ensuite présenté son plan pour la Défense nationale, en fixant comme premier objectif de garantir son indépendance et d’assurer la protection du territoire français. S’il est élu, un livre blanc de la Défense devra répondre à cet objectif essentiel. Il a par ailleurs expliqué que les nouvelles frontières de l’humanité posent la question de la souveraineté sous un nouveau jour.
- Concernant l’Espace, il a expliqué que désormais, les avancées technologiques d’autres pays pouvaient menacer la capacité de dissuasion nucléaire française. A l’avenir, nos sous-marins nucléaires pourraient être détectables. Il a donc appelé à avoir une réflexion approfondie sur le sujet et à se poser la question d’un transfert vers l’Espace de nos moyens de dissuasion.
- Concernant les Océans, il a rappelé qu’il fallait garantir la protection des ressources dans le domaine maritime nationale. Il a aussi parlé de la capacité d’installation et de protection des nos câbles sous-marins. Il a donc posé la question des moyens stratégiques à développer pour assurer la souveraineté de la France dans ces domaines.
- Concernant le numérique, il a appelé à acquérir la capacité de stockage autonome des données militaires avec des serveurs de droit français, mais aussi à renoncer à l’utilisation de logiciels américains dans le domaine de la Défense.
Le candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle a aussi présenté sa vision de la politique internationale de la France s’il était élu président de la République en avril 2022. Il a plaidé pour une diplomatie non-alignée et altermondialiste et a réaffirmé le rôle de l’ONU. Il a défendu l’autonomie complète dans la production du matériel militaire et la fin du partage des savoir-faire avec l’Allemagne qui a montré son manque de loyauté. Il a dénoncé le mirage de l’Europe de la défense. Il a aussi exposé sa volonté de mettre en oeuvre une conscription de 9 mois payée au SMIC à effectuer avant l’âge de 25 ans. Ce service citoyen, avec une formation militaire initiale, permettra d’assurer des tâches de sécurité civile ou encore d’apporter des compétences numériques précieuses pour la défense nationale.
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Le 27 janvier 2022 Jean-Luc Mélenchon était l’invité de l’émission présentée par Cyril Hanouna, Face à Baba. Pendant plus de 3 heures, il a présenté son programme face à de nombreux intervenants.
Il était tout d’abord opposé à Éric Zemmour. Il a souligné qu’ils incarnaient deux visions du monde radicalement opposées. Alors que M. Zemmour ne cesse de pointer du doigt les musulmans, Jean-Luc Mélenchon a souligné qu’il évite le vrai problème : la pauvreté dans laquelle est plongée une grande partie du peuple.
Il a également rappelé ses propositions pour les retraites. Il s’est dit favorable à la retraite à 60 ans avec 40 annuités. Pour la financer, il a proposé d’utiliser le surcroît de cotisation qu’on pourrait obtenir en payant les femmes comme les hommes et en créant des emplois. Des mesures présentes dans son programme L’Avenir en commun.
Jean-Luc Mélenchon était ensuite opposé à Charles Consigny sur les questions de fiscalité. Il a expliqué au soutien de Valérie Pécresse que les prélèvements obligatoires en France étaient associés à des avantages pour les Français comme la retraite et la Sécurité sociale. Il a rappelé qu’il proposait de mettre en place un impôt universel pour faire en sorte que personne ne puisse fuir l’impôt, mais aussi un héritage maximum à 12 millions d’euros pour financer l’allocation d’autonomie pour les jeunes.
Jean-Luc Mélenchon a ensuite parlé de la souffrance animale et de l’urgence écologiste avec Aymeric Caron. Il a notamment défendu la fermeture des fermes-usines afin de mettre fin aux pratiques les plus cruelles.
Dans la foulée, face à Eugénie Bastié, le candidat de l’Union populaire a indiqué que s’il était élu il inscrirait des droits nouveaux dans la Constitution comme le changement de genre mais aussi le droit à l’avortement et le droit de mourir dans la dignité.
Sofia Chouviat, fille de Cédric Chouviat, décédé suite à un contrôle de police, est ensuite intervenue. Avec elle, Jean-Luc Mélenchon a parlé des violences policières et de la refonte de la police républicaine. Un sujet également évoqué avec le policier Yannick Landurain. Jean-Luc Mélenchon a proposé de rétablir la police de proximité et de démanteler les BAC. Il a défendu une police républicaine, au service des Français.
Jean-Luc Mélenchon a également échangé avec le docteur Sabrina Ali Benali sur l’urgence absolue dans l’Hôpital public, alors que 5 700 lits d’hôpitaux ont été fermés en 2020 en plein covid et que des coupes budgétaires à hauteur de 1 milliard d’euros ont été réalisées par ce gouvernement cette année sur le budget de l’hôpital alors que 86% des Français sont favorables à la réouverture des lits hospitaliers fermés depuis 2010.
Le candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle de 2022 était ensuite opposé à l’économiste Éric Revel. Les deux hommes ont pu débattre notamment de la dette publique, de l’austérité, du partage des richesses, de l’investissement dans nos services publics et de l’intervention de l’État dans l’économie.
Jean-Luc Mélenchon a conclu en insistant sur la souffrance du peuple français et sur l’urgence de mettre en place la 6ème République en refondant la Constitution. Des thématiques défendues par Raquel Garrido, tout comme le droit de révoquer les élus avec le Référendum d’initiative citoyenne.
SOMMAIRE
00:00:00 : Échange avec Cyril Hanouna
00:08:57 : Débat avec Éric Zemmour
01:16:47 : Débat avec Charles Consigny sur les questions de fiscalité
01:41:21 : Dialogue avec Aymeric Caron sur l'écologie et la condition animale
02:00:52 : Débat avec Eugénie Bastié sur les questions de genre
02:13:09 : Échange avec Sofia Chouviat sur les violences policières
02:25:12 : Débat avec le policier Yannick Landurin sur la refondation de la police
02:39:11 : Échange avec la médecin urgentiste Sabrina Ali Benali sur la situation de l'hôpital
02:53:13 : Analyse du programme économique de Jean-Luc Mélenchon avec l'économiste Éric Revel
03:09:30 : Conclusion avec Raquel Garrido
Chapitres
Échange avec Cyril Hanouna
0:00
Débat avec Éric Zemmour
8:57
Débat avec Charles Consigny sur les questions de fiscalité
1:16:47
Dialogue avec Aymeric Caron sur l'écologie et la condition animale
1:41:21
Débat avec Eugénie Bastié sur les questions de genre
2:00:52
Échange avec Sofia Chouviat sur les violences policières
2:13:09
Ndlr : je n'aurais pas imaginé qu'un jour je me féliciterai d'une émission d'Hanouna... VALORISER ACT
#RTLMatin #Mélenchon - 23 301 vues - 1,8 k - 44,2 k abonnés - 302 commentaires
Adrien Quatennens était ce mercredi 19 janvier l’invité d'Alba Ventura sur RTL. #RTLMatin
Après avoir de nouveau appelé à la démission de Jean-Michel Blanquer, Adrien Quatennens a réagi sur l'actualité européenne et rappelé la détermination de Jean-Luc Mélenchon à appliquer, s'il est élu, le programme que les Français auront choisi lors de l’élection présidentielle, quels que soient les obstacles. Il a également rappelé que tous les candidats à l’élection présidentielle qui formulent des promesses sur le plan social et écologique mais ne disent pas comment ils dépassent l’obstacle des traités européens mentent.
Le constat est le suivant : le bulletin de vote #Mélenchon est celui qui permettra la qualification de la gauche au second tour. Adrien Quatennens a rappelé le refus de la part de Jean-Luc Mélenchon et de la France Insoumise d’être impliqués par la prétendue "Primaire Populaire" dont les méthodes sont brutales et les intentions pas claires. Il a souligné le fait que plutôt que de semer la désespérance, Jean-Luc Mélenchon propose un horizon enthousiasmant aux Français.
18 novembre 2021 à 09h43 Mis à jour le 19 novembre 2021 à 09h45 - Lorène Lavocat (Reporterre)
Présidentielle
Bifurcation écologique, VIe République, partage des richesses... L’Avenir en commun, le nouveau programme de la France insoumise pour la présidentielle, est sorti. Comme en 2017, il prend une orientation écologiste.
« Construire une société d’entraide ayant pour but l’harmonie des êtres humains entre eux et avec la nature. » Voilà comment le candidat Jean-Luc Mélenchon résume la « vision du monde pour le futur » portée par l’Union populaire, nouvelle mouture de la France insoumise pour la présidentielle de 2022. Jeudi 18 novembre, elle a lancé son livre-programme : 60 000 exemplaires parus aux éditions du Seuil, imprimés en France sous le label écolo Imprim’vert — « éco-responsabilité » oblige — et vendus 3 euros en librairie.
Au premier abord, L’Avenir en commun — c’est son nom, le même qu’en 2017 — s’inscrit dans la droite ligne de ce dernier : on retrouve le même cépage insoumis et la même vinification, en mode coopérative. Tous les ingrédients de base du « populisme de gauche », comme le décrit le sociologue Manuel Cervera Marzal, sont réunis. « Il se décline dans les mots du programme, explique le chercheur, qui a récemment publié une sociologie de la France insoumise. Les références de gauche ont presque complètement disparu — le terme “gauche” est lui-même absent — alors que les termes liés au “peuple” se sont multipliés. Le populisme cherche en effet à retraduire le clivage droite gauche dans une grammaire “peuple versus oligarchie”. »
Danièle Obono, Mathilde Panot, Manon Aubry et Caroline Fiat lors d’un meeting des Insoumis en octobre. © Moran Kerinec/Reporterre
« Il ne s’agissait pas de repartir d’une page blanche », confirme Clémence Guetté, qui a coordonné le travail programmatique, à Reporterre. Les fondamentaux de 2017 — VIe République [1], planification écologique et partage des richesses — sont toujours présents. Le programme a cependant été largement « réactualisé », à travers des contributions de militants, des auditions avec des associations, des syndicats, des intellectuels…
Nouveauté : la défense des biens communs — eau, air — contre la privatisation
À l’arrivée, le cru 2022 se révèle donc plus charpenté, aux arômes plus complexes que le précédent : 160 pages, 14 chapitres et quelque 600 propositions, soit le double du programme antérieur. « Nous avons voulu prendre en compte tout ce qui s’est passé durant le quinquennat d’Emmanuel Macron, explique Clémence Guetté. Nous avons des mesures visant à abroger certaines lois macronistes — sur l’état d’urgence, sur la réforme de l’assurance chômage — mais aussi des propositions reprises des mobilisations sociales des Gilets jaunes, de #MeToo, de la Convention climat. » Principale revendication du mouvement des ronds-points, le RIC (référendum d’initiative citoyenne) figure ainsi en bonne place dans la section dédiée à la démocratie. Un chapitre entier est également consacré aux leçons à tirer de la pandémie.
Côté écologie, la transition s’est mutée en « bifurcation », signe de la radicalité du tournant à entreprendre selon les mélenchonistes. La méthode, en revanche reste la même qu’il y a cinq ans : la planification écologique. « Nous avons renforcé notre travail à ce sujet, en réfléchissant à sa mise en œuvre concrète », précise Mme Guetté. Elle passerait ainsi par une ré-organisation du territoire, autour des communes. Une forme de décentralisation, chère à Europe Écologie-Les Verts (EELV) ? « L’État reste le stratège, et fixe les objectifs, répond Mme Guetté. Mais nous voulons redonner plus de poids et de moyens aux communes, en supprimant les mégarégions et les métropoles technocratiques. »
Nadine, Gilet jaune, à Montpon-Ménestérol (Dordogne), en 2019. Les Insoumis ont repris des propositions de cette mobilisation sociale, comme le RIC. © Émilie Massemin/Reporterre
Autre nouveauté, la défense des biens communs — eau, air — contre la privatisation. L’Avenir en commun s’appuie ainsi largement sur le travail des vingt-trois parlementaires insoumis, reprenant par exemple les préconisations de la commission d’enquête sur l’eau ou la proposition de loi sur la forêt menées par Mathilde Panot.
Les Insoumis ont également revu leur position sur l’Europe, sous l’impulsion entre autres des eurodéputés Manon Aubry et Manuel Bompard. Plus question de sortir immédiatement des traités européens, l’heure est à la désobéissance : « Il existe de nombreux mécanismes, aujourd’hui utilisés par des gouvernements de droite, pour désobéir aux institutions européennes, précise Mme Guetté. Il faut trouver une voie entre le Frexit et la soumission aveugle aux traités néolibéraux. » Le programme propose ainsi de « conditionner la contribution française au budget de l’UE », ou d’« utiliser le droit de veto de la France, par exemple pour refuser tout nouvel accord de libre-échange ».
Mélenchon relance sa campagne dans un grand bain populaire
Déjà bien fourni, L’Avenir en commun devrait s’enrichir, dans les mois à venir, de « plans d’action » détaillés sur plusieurs thématiques — l’Europe, la lutte contre les féminicides et les relocalisations — et d’un chiffrage budgétaire précis. Le but, affiché par M. Mélenchon dans sa préface du livre : disposer d’un programme « prêt à l’emploi ». Pour Mme Guetté, c’est aussi un gage de confiance : « Nous ne mentons pas à nos électeurs, nous leur expliquons précisément ce que nous allons faire une fois élus. » La publication relativement précoce de ce programme — les autres partis en sont encore à l’étape d’élaboration — doit également permettre à Jean-Luc Mélenchon de prendre une longueur d’avance sur ses concurrents à gauche.
La volonté des Insoumis est de « remettre les idées en avant »
« Le programme de la France insoumise, en 2017 et certainement en 2022, est celui qui est le plus fouillé, le plus chiffré de tous les partis, constate pour sa part M. Cervera Marzal. Il renoue ainsi avec une tradition de la gauche du XXe siècle — celle du programme commun ou du Front populaire — qui s’est progressivement érodée. Ces trente dernières années, les partis ont plutôt eu tendance à avoir des programmes de plus en plus légers, en se concentrant plutôt sur la communication et la personnalisation autour du candidat. » De moins en moins de votants s’intéressent de près aux programmes. Pour le chercheur, cette volonté des Insoumis de « remettre les idées en avant » vise un double objectif : « Ils font le constat d’une impasse à gauche, et de la nécessité de refonder un projet politique, notamment à travers un programme », estime-t-il. D’autre part, ce programme collaboratif doit permettre de « contre-balancer l’hyperpersonalisation autour de Mélenchon ». En d’autres termes, les militants peuvent ainsi soutenir à celles et ceux que la personnalité du leader hérisse qu’il ne s’agit pas de voter pour un homme, mais pour des idées.
C’est maintenant que tout se joue…
La communauté scientifique ne cesse d’alerter sur le désastre environnemental qui s’accélère et s’aggrave, la population est de plus en plus préoccupée, et pourtant, le sujet reste secondaire dans le paysage médiatique. Ce bouleversement étant le problème fondamental de ce siècle, nous estimons qu’il doit occuper une place centrale et quotidienne dans le traitement de l’actualité.
Contrairement à de nombreux autres médias, nous avons fait des choix drastiques :
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Notes
[1] Une Assemblée constituante serait convoquée et chargée de rédiger une nouvelle Constitution.
Clés : Présidentielle Politique
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Message de Jean-Luc Mélenchon publié le 18 novembre 2021 à l'occasion de la sortie en librairie de son programme présidentiel : «L'Avenir en commun».
Le candidat de l'Union populaire à l'élection présidentielle explique que ce programme a déjà été validé par le vote de 7 millions de personnes, puis mis à jour depuis lors. Il rappelle qu'il a été construit avec des personnalités du monde associatif. Il appelle à se le procurer dans une librairie et à organiser des points de vente de ce programme, en particulier du vendredi 19 au dimanche 21 novembre. Toutes les infos : https://melenchon2022.fr/programme/.
Le second message que fait passer Jean-Luc Mélenchon dans cette vidéo, c'est la tenue d'un meeting à Paris le 5 décembre auquel il invite tout le monde à participer. Il appelle à s'inscrire sur la plateforme «Action populaire» pour permettre d'évaluer correctement les choses et moduler la salle en fonction du nombre d'inscrits. Toutes les infos : https://melenchon2022.fr/2021/12/05/meeting-de-lunion-populaire-a-paris-avec-jean-luc-melenchon/
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Mélenchon 2022 a aimé
France insoumise Culture @Culture_Fi · 13h Cercle rouge EXCLUSIVITÉ : @MMendiharat
et @victoiredlm vous présentent les mesures culture de l'Avenir en commun, le programme de @JLMelenchon qui sort aujourd'hui en librairie.
2,3 k vues - 2:37 - De Bastien Parisot - 3 - 92 - 139
Tr.: ... porter budget à 1 % du PIB ... abroger le PASS CULTURE ... grand plan de formation dans la médiation culturelle de proximité ... reprendre les grands travaux ... de réels droits sociaux ... un service public pour de réels droits humains ... arrêt des discriminations ... le temps libre affranchi du capitalisme ...
#Melenchon #Lille #MeetingLille - 2 803 vues - 483 - 6 - 43,3 k abonnés - 86 commentaires
Adrien Quatennens était ce mardi 10 novembre l'invité de la matinale de France Bleu Nord et de France 3 Nord Pas-de-Calais.
Le 18 novembre paraîtra en librairie le programme complet, détaillé que nous portons avec Jean-Luc #Melenchon. En attendant, on vous donne rendez-vous ce soir, mercredi 10 novembre, à 19h00 au Gymnase de #Lille #MeetingLille
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Lundi 8 novembre à 14h00, suivez en direct la conférence de presse de Jean-Luc Mélenchon un an jour pour jour après le lancement de sa candidature à l'élection présidentielle. Il donnera les chiffres clés de la campagne et parlera de la sortie de son programme «L'Avenir en commun», en librairie. Participez avec le hashtag #ProgrammeAEC.
Tr.: ... 260 000 parrainages ... 400 correspondants d'immeubles ... programme de l'irruption citoyenne dans tous les compartiments de la vie ... le programme, on l'a ... stratégie de l'Union populaire ... construire des espaces de consensus ... l'union à la base ... un parlement composé d'intellectuels, syndicalistes, associatifs, etc ... le 5/12 ... collectivisme, humanisme ...
ABONNÉS
Le programme actualisé du candidat Jean-Luc Mélenchon sera publié le 18 novembre. En attendant, tour d'horizon, non exhaustif, de quatre mesures phares.
L'Avenir en commun, le programme du candidat Jean-Luc Mélenchon pour la présidentielle 2022 sortira le 18 novembre prochain. Une version actualisée, mais qui devrait être grandement basée sur le travail élaboré lors de la dernière campagne de 2017. Un scrutin où le leader de la France insoumise avait obtenu 19.58% des voix. Réforme des institutions, loi d'urgence sociale, planification écologique… Voici quatre mesures phares du programme du candidat Insoumis, qui fera campagne sous l'étiquette d'un nouveau mouvement "l'Union populaire".
La convocation d'une Assemblée constituante
C'est une des mesures centrales du programme de Jean-Luc Mélenchon, qui figurait déjà sur son programme en 2017 et que l'on retrouve sur la version de travail du programme l'Avenir en commun datant de novembre 2020. Le candidat propose ainsi d'organiser, une fois élu, un référendum grâce à l'article 11 de la Constitution pour "engager le processus constituant", c'est-à-dire déterminer les modalités de composition de cette future Assemblée, qui ne comportera aucun ancien parlementaire. Une fois nommée, elle sera chargée de rédiger une nouvelle Constitution pour la France permettant le passage à une 6e République que LFI veut "démocratique", "égalitaire" et "imposant l'impératif écologique".
Parmi les fondements de ce nouveau régime : favoriser l'intervention citoyenne, donner le droit de vote à 16 ans et reconnaitre le vote blanc, permettre la création d'un référendum d'initiative citoyenne (RIC) afin de proposer, d'abolir une loi ou de révoquer des élus, par exemple.
La Loi d'urgence sociale
Dans une interview au JDD, Jean-Luc Mélenchon rappelait son souhait de faire du social une priorité, prônant une loi d'urgence en conséquence. "Il faut au pays un choc de consommation populaire", défend-t-il. La loi s'articulerait autour de trois idées : le blocage des prix sur les produits de première nécessité comme le gaz, l'électricité, le carburant mais aussi certaines denrées alimentaires. Le candidat propose ensuite d'augmenter le Smic à 1.400 euros net mensuels, puis de reporter de deux ans les prêts garantis par l'Etat, les PGE, accordés pendant la crise sanitaire. La France Insoumise plaide également pour une "garantie dignité" complétant les minimas sociaux pour ne plus être sous le seuil de pauvreté et la mise en place du RSA jeune de 18 à 25? ans
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Quelle stratégie européenne en 2022 pour appliquer un programme de rupture ? 2/2 - #AMFIS2021 - 12 sept. 2021 / La France insoumise
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Retrouvez la deuxième des conférences des AMFIS 2021 sur : « Quelle stratégie européenne en 2022 pour appliquer un programme de rupture ? », avec :
• Manon Aubry, députée européenne LFI
• Manuel Bompard, député européen LFI
• Sandrine Rousseau, candidate à la primaire EELV
Visionnez toutes les conférences sur : https://amfis2021.fr/videos
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Retrouvez la première des conférences des AMFIS 2021 sur : « Quelle stratégie européenne en 2022 pour appliquer un programme de rupture ? », avec :
• Manon Aubry, députée européenne LFI
• Manuel Bompard, député européen LFI
• Eric Piolle, candidat à la primaire EELV
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Connue / https://twitter.com/FranceInsoumise/status/1436346694631895040
"La France insoumise @FranceInsoumise · 10 sept."
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Le samedi 29 mai 2021, Jean-Luc Mélenchon était l'invité de BFMTV depuis la Corniche à Marseille. Il a rendu hommage aux combattants d'Afrique qui ont traversé la Méditerranée pour participer à la libération de la France de l'envahisseur nazi.
Le candidat à l'élection présidentielle a également parlé de la manifestation des policiers du 19 mai. Il a dénoncé le caractère factieux d'un rassemblement devant l'Assemblée nationale mettant en cause l'institution judiciaire. Il a appelé à augmenter les moyens matériels et de renseignement de la police et à parler de la question du suicide dans cette profession.
Jean-Luc Mélenchon a également parlé de la situation économique du pays, expliquant que les petites et moyennes entreprises allaient devoir faire face au remboursement des dettes contractées pendant la crise du Covid. Il a expliqué qu'à l'inverse, les grandes entreprises s'étaient gavées, le CAC 40 distribuant 51 milliards d'euros de dividendes cette année, soit l'équivalent d'un million d'emplois au salaire moyen.
Le président du groupe « La France insoumise » et député de Marseille a également parlé des régionales en PACA, où les Verts ont refusé la participation des insoumis à un accord large. Il a expliqué ses différences programmatiques avec Yannick Jadot, précisant que ce dernier était favorable au marché et à une forme de « capitalisme vert ». Il a rappelé que pour faire une politique écologiste réelle, il fallait rompre avec le capitalisme et a mis en avant le fait que nous entrions désormais dans l'ère de l'incertitude écologique, le changement climatique rendant plus difficiles les prévisions de long terme.
Interrogé sur les questions de santé, Jean-Luc Mélenchon a dit son opposition au pass sanitaire qu'il juge « injuste ». Il a rappelé également son opposition à la vaccination obligatoire, expliquant être en accord sur ce point avec les recommandations de l'OMS. Il a plaidé, de nouveau, pour la levée des brevets sur les vaccins afin de permettre une plus grande production et un meilleur accès au vaccin.
Enfin, le candidat à l'élection présidentielle a appelé à protéger la mer Méditerranée des pollutions. Il a expliqué sa volonté, s'il est élu président de la République en 2022, de travailler avec les pays du petit bassin méditerranéen pour avancer sur ce sujet.
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