« Il se trouva même des enragés pour rêver à un virus vengeur qui bloquerait tout, réussissant là où ils ont toujours échoué... »
Quelles seront les conséquences à moyen et long terme de cette « crise » du Coronavirus sur nos vies ? Personne ne le sait pour l’instant. Pourtant deux grandes tendances semblent se dessiner, l’une que l’on pourrait qualifier d’« optimiste » est convaincue (ou s’auto-convainc) que plus rien ne pourra être comme avant et qu’une reconfiguration de l’organisation sociale est inévitable. L’autre plus « pessimiste », perçoit tous les signes d’une mise au pas sans précédent et d’une recomposition brutale du capital. Ce dont nous sommes convaincus, pour notre part, c’est que la situation est extrêmement ouverte, qu’il n’y aura pas de retour à la normale mais une lutte entre deux états d’exception : celui du gouvernement et de l’économie d’un côté, celui de la plèbe et du commun de l’autre. Ce texte que nous avons reçu nous a néanmoins beaucoup plu, comme son auteur nous l’indique « dans mon esprit, la forme-de-vie-vaincue est celle qui pourra reprendre le combat d’aussi bas qu’elle se trouve, Si souvent dans l’histoire des mondes les humbles furent vaincus sans que jamais pourtant le pouvoir parvienne à dormir en paix. ».
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Petit détail sémantique à l’adresse d’aucun, être vaincu ne suppose pas que l’on aurait pu faire mieux, c’est même un peu le contraire…
Pascal Mathis, un vieil homme dont la forme-de-vie se réduisait à travailler, aller voir la mer, traîner dans les musées de sa région, ballade en voiture et prendre un verre… et aussi à rêver un peu aux fabuleuses formes-de-vie dont il entendait la geste portée par l’air du temps, un vieil homme qui n’accepte pas la vie-nue et lui préfère encore la forme-de-vie-vaincue.
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