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Le mot de l’association négaWatt
L’Association négaWatt cherche, depuis la publication en 2003 de son premier scénario pour la France, à éclairer par sa vision prospective les choix qui s’offrent, ou parfois s’imposent à nous pour rendre notre système énergétique plus soutenable. Nos scénarios, la tête dans un futur désirable et les mains dans les réalités de terrain, sont une des contributions à ce débat essentiel : les évolutions de la consommation et de la production d’énergie structurent, à bien des égards, notre avenir commun.
Encore faut-il que le débat public s’en saisisse. En ces temps de recul démocratique, nous sommes préoccupés par l’écart croissant entre les enseignements des exercices prospectifs, de plus en plus convergents dans leur méthode et leurs résultats, et les termes du débat médiatique et politique. Contribuer avec l’ADEME et le Shift Project à Comprendre2050.fr, pour mettre notre compréhension partagée des enjeux à la portée de tous, nous semble dans ce contexte d’utilité publique.
Yves Marignac et Thierry Salomon, contributeurs aux travaux prospectifs, porte-paroles, Association négaWatt
Opinions Tribunes
OPINION. Il y a un mois, le Parlement a adopté la loi sur les énergies renouvelables censée accélérer leur déploiement : une loi sans aucune ambition, un « deux poids deux mesures » flagrant avec le projet de loi d’accélération du nucléaire soumis à l’Assemblée nationale.
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Le choix de massifier la production électronucléaire fait largement l'impasse sur l'amont et l'aval du nucléaire : l'approvisionnement en uranium et la gestion des déchets. Contrairement à la fable entretenue sur la « souveraineté » que nous procurerait l'atome, il faut redire que l'uranium ne pousse pas dans nos jardins. Les 7.000 tonnes consommées en France chaque année viennent du Niger, du Canada, du Kazakhstan et d'Ouzbékistan. Quant à l'uranium soi-disant « recyclé », il nous revient... de Russie. La situation est aussi extrêmement critique concernant les déchets, puisque les capacités actuelles d'entreposage et de stockage atteignent leurs limites, obligeant à de dangereux paris sur un avenir qui se compte en centaines, voire en centaines de milliers d'années à travers le projet d'enfouissement à Bure.
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une débauche d'argent, sans doute public, de plus de 100 milliards d'euros... au bas mot. Sans aucune démonstration, aujourd'hui, que les technologies retenues sont opérationnelles, fiables, encore moins performantes
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Le Président de l'ASN, de plus, le rappelait l'année dernière :
« Un accident nucléaire est toujours possible et ceux qui prétendraient le contraire prennent une grande responsabilité. ».
Un rappel opportun à la veille du funeste « anniversaire » de la catastrophe de Fukushima.
Le nucléaire est hors de prix, risqué et dépassé. Il n'est en rien garant de notre souveraineté, et il léguera un héritage empoisonné à nos enfants. Sa vulnérabilité face aux aléas naturels s'est dévoilée au Japon en 2011, et les conséquences du dérèglement climatique exacerbent encore les risques.
Au demeurant, c'est aussi une chimère face à l'urgence climatique. Il ne suffira pas de le marteler « décarboné » pour tordre le réel. C'est en 2030 que nous devrons avoir réduit nos émissions de GES de 55%, et en 2050 que nous devrons atteindre la neutralité carbone. Or, dans le calendrier de développement proposé, aucun nouveau réacteur ne sera opérationnel avant 15 ans ! Que penser de responsables politiques qui sont prêts à nous faire perdre un temps que nous n'avons déjà plus ? Les énergies renouvelables permettent déjà à certains pays d'Europe de couvrir l'essentiel de leur demande en électricité.
Nous ne pouvons pas faire l'économie d'un grand débat
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c'est aujourd'hui que nous devons planifier la sortie du nucléaire. Des scénarios très sérieux existent (RTE, Ademe, Negawatt) pour un mix énergétique 100% renouvelables ; le rôle des parlementaires devrait être, à cette heure, de tracer le chemin pour y arriver.
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Signataires : Mathilde Panot, présidente du groupe LFI-Nupes à l'Assemblée nationale ; Christophe Bex, Aymeric Caron, Maxime Laisney, Aurelié Trouvé, Anne Stambach-Terrenoir, chefs de file LFI-Nupes sur le PJL relatif à l'accélération construction de nouvelles installations nucléaires et fonctionnement des installations existantes.
Connu / https://twitter.com/LaTribune/status/1633851206534672387
En visioconférence
Les conséquences du dérèglement climatique sont déjà visibles, y compris en France. Le récent rapport publié par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) vient à nouveau confirmer l’origine anthropique de ces bouleversements.
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son 5e scénario de transition énergétique pour la France
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► 15h : Introduction
► 15h10 : L’ambition d’une société plus durable et plus équitable
Au-delà de leurs calculs et modélisations d’ingénieurs, aussi complexes et utiles soient-ils, les scénaristes de l’Association négaWatt ont mis au coeur de leur approche le souhait de rendre la société plus désirable et plus heureuse, à l’image de leur credo : « Léguer des bienfaits et des rentes aux générations futures plutôt que des fardeaux et des dettes ».
► 15h30 : Le scénario négaWatt 2022 en détail
... étudie chaque secteur de consommation (bâtiment, transport, industrie, agriculture) et chaque filière de production d’énergie (renouvelables, fossiles, nucléaire) afin d’envisager une transition possible de notre système énergétique. Après un rappel de la méthodologie suivie, ... les évolutions les plus structurantes ... les résultats chiffrés.
► 18h00 : Conclusion
Edouard Freund, président du comité Energie d’IESF
Ndlr : de nombreux points (à lister ACT) accréditent l'idée d'une dépendance au lobby du nucléaire, notamment concrétisé par l'appui sur le céréma https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju/? : dénoncer ACT
Pas de mention à la sobriété laisse à penser qu'il sont restés dans le monde d'avant fondé sur la croissance et le PIB, vérifier ACT
Ouverture de la consultation publique sur les scénarios 2050
Energies renouvelables
RTE a engagé mi-2019 l’élaboration des futurs scénarios 2050 du Bilan prévisionnel (« futurs énergétiques 2050 »). Ce processus est public : il implique une très large concertation auprès des parties intéressées aux différents stades de construction des scénarios, jusqu’à la publication de leur analyse complète à l’automne 2021.
La première phase de cette concertation s’achève le 27 janvier 2021 avec :
- la publication du rapport conjoint entre RTE et l’Agence internationale de l’énergie, intitulé « Conditions et prérequis en matière de faisabilité technique pour un système électrique avec une forte proportion d’énergies renouvelables à l’horizon 2050 ». Le rapport définit les conditions techniques à remplir et liste des priorités pour la suite du programme d’étude ;
- l’ouverture de la consultation publique sur les futurs scénarios, qui comprend une première description des huit scénarios et de leurs principales variantes, la description de la grille d’analyse qui leur sera appliquée et les hypothèses principales qui seront utilisées dans l’étude.
Le document de consultation publique établit une synthèse des éléments présentés et discutés au sein de neufs groupes de travail thématiques. Ceux-ci ont rassemblés, depuis plus d’un an, plus d’une centaine d’organismes et institutions (organisations syndicales, organisations patronales, syndicats professionnels, producteurs/fournisseurs d’énergie, gestionnaires de réseau, autorités de régulation, administrations, organisations non gouvernementales, universitaires) au cours de trente réunions.
Neutralité carbone en 2050 : huit scénarios d’étude contrastés sur la part des énergies renouvelables et du nucléaire
La première phase de concertation conduit à identifier huit scénarios d’étude, qui se déploient sur la période 2020-2060. Ils permettent tous, par définition, d’atteindre la neutralité carbone en 2050 en suivant le cadrage général de la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) adoptée par le Gouvernement. Les scénarios couvrent un large éventail de configurations : la part du nucléaire dans la production d’électricité en France évolue entre 0 et 50%, et celle des énergies renouvelables entre 50 et 100%.
L’analyse technico-économique du système repose sur une modélisation poussée du système électrique sous diverses contraintes techniques, économiques et environnementales :
- le modèle décrit l’ensemble du système électrique européen et croise de très nombreuses variables météorologiques (températures, ensoleillement, ventométrie, hydrologie) ;
- il prend en compte de manière détaillée les interactions entre le système électrique avec les autres vecteurs énergétiques (hydrogène, méthane, réseaux de chaleur) : power-to-gas, power-to-gas-to-power, power-to-heat… ;
- il intègre l’évolution projetée du climat selon différents scénarios de réchauffement climatique fondés sur les travaux du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC).
Hydrogène, efficacité et sobriété énergétique, réindustrialisation : des axes d'analyse approfondie
Si la pondération du nucléaire et des énergies renouvelables pour atteindre la neutralité carbone constitue un axe important de ces « futurs énergétiques », ceux-ci ne peuvent être résumés à cette seule problématique. Plusieurs demandes prioritaires sont ressorties des ateliers de la première phase de concertation et ont été intégrées au programme de travail :
- un travail spécifique sur les scénarios intégrant une part plus importante d’hydrogène (variante « hydrogène + ») ;
- une analyse approfondie des possibilités de réindustrialisation et de relocalisation d’activités (variantes « industrie + ») induites par chaque scénario, permettant de réduire l’empreinte carbone en s’appuyant sur un mix d’électricité bas-carbone ;
- une étude de l’influence de l’efficacité énergétique et de la sobriété sur la consommation d’électricité et les conditions de réalisation des scénarios.
Enfin, la consultation publique décrit la grille d’analyse discutée lors des ateliers et désormais fermement établie autour de quatre dimensions principales (technique, économique, environnementale et sociétale).
Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?GwfHqw
Ndlr :
- titré « futurs énergétiques 2050 » mais élude les énergies fossiles donc encore une confusion (voulue ?) entre système électrique et système énergétique ? Pourquoi ? Pour qui ? ACT
- Téléchargé, Répondre ACT
travaux sur la méthodologie de comparaison de scénarios de transition de l'I4CE et le Shift Project
Connu / https://discord.com/channels/756164133186961578/761333442980872212/771014351171747860
Une étude parue dans The Energy Journal explore la possibilité d’une électricité 100% renouvelable en France en 2050. Face à l’incertitude des coûts des moyens de production à cette échéance,…
Catégories : Idées et références, Non classé, Transition énergétique
Plusieurs grandes organisations publient des scénarios décrivant l’évolution à venir des systèmes énergétiques, le plus souvent à l’horizon 2050. Comment ces scénarios sont-ils conçus? Comment leur forces et leurs faiblesses se comparent-elles? Quelle est ultimement leur utilité et leur degré de validité? Une étude de DIW Berlin ( https://www.diw.de/documents/publikationen/73/diw_01.c.700386.de/dp1837.pdf ) , l’Institut allemand pour la recherche économique, publiée en 2019, propose plusieurs pistes pour mieux comprendre la valeur des nombreux modèles actuellement proposés.