Alors que les procédures judiciaires et les condamnations à motif politique se multiplient, nombre d'opposants au pouvoir russe sont contraints à l'exil. En dépit de la répression, comment s'organise l’opposition six mois après la mort de celui qui l’incarnait, Alexeï Navalny ?
Avec
- Anne Le Huérou Maîtresse de conférences à l'Université Paris-Ouest-Nanterre, spécialiste de la Russie contemporaine
- Clémentine Fauconnier Maîtresse de conférences en science politique à l’Université de Haute Alsace, membre du laboratoire SAGE
- Alexandre Tcherkassov Directeur du centre des droits humains de Memorial, ONG prix Nobel de la paix 2022
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Une répression systématique des activités politiques et médiatiques
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Entrevoir une opposition diverse
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Pour Alexandre Tcherkassov, "Le niveau de ces répressions nous montre aussi que celui de la résistance, de l'activité de la société civile est beaucoup plus haut qu'au temps de l'Union soviétique".
Les militants locaux restés en Russie investissent toujours le champ institutionnel à travers le maintien d'une certaine opposition parlementaire. "À l'approche d'élections locales qui auront lieu à l'automne, certains veulent essayer de faire élire quelques députés indépendants qui ne sont pas les représentants du parti du pouvoir. Cela revient à suivre en cela les anciennes consignes d'Alexeï Navalny dans les derniers scrutins précédant l'invasion de l'Ukraine sur ce qu'il appelait le "vote intelligent", c'est-à-dire de voter pour n'importe quel parti qui ne soit pas le parti du pouvoir, simplement pour se compter en quelque sorte dans l'opposition" note Anne Le Hérou.
De Moscou à Baymak, partout des réseaux se créent également dans une forme d'opposition dite hors-système. Pour Clémentine Fauconnier, il est important d'aller contre "la vision qu'on peut avoir de l'opposition russe comme uniquement le fait d'une petite élite sociale concentrée uniquement à Moscou et à Saint-Pétersbourg. Le mécontentement de la population est bien mieux réparti que ça, aussi bien d'un point de vue territorial que social et idéologique".
Références sons :
- TV5 Monde, 26 juin 2024. VIDÉO. Russie : ouverture du procès du journaliste américain E.Gershkovich | TV5MONDE - Informations
- L'Express, 25 juin 2024. Réaction du directeur de la rédaction à l'interdiction de médias français en Russie.
- France Info, 12 juillet 2024. "Le monde est à nous". Russie : Ioulia Navalnaïa, Oleg Orlov, le journal "The Moscow Times"... autant de symboles de la répression qui sévit dans le pays | franceinfo (radiofrance.fr)
- Le Monde, 7 octobre 2022. Le prix Nobel de la paix 2022 décerné à des opposants du régime russe de Vladimir Poutine (lemonde.fr)
- TV5 Monde, 27 février 2024. Russie : Oleg Orlov, Prix Nobel de la paix envoyé en prison (youtube.com)
- ARTE, 2022. Liberté de la presse en Russie : un journaliste témoigne - Regarder le documentaire complet | ARTE
Clés : Politique Monde Vie citoyenne Europe Russie Vladimir Poutine Guerre en Ukraine Alexeï Navalny
L'équipe Aliette Hovine Production Aloïs Guérin Production déléguée Marie Plaçais Réalisation Chloé Auffray Stagiaire
Connu / TG le 07/01/24 à 22:43
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⚖️✊ A69 : l'État réprime, on s'épaule.
Soutien aux écureuils et aux opposant⋅es à l'A69 face à la répression judiciaire L'année 2024 s'ouvre sur une série de procès sans précédent dans la lutte contre l'autoroute A69.
De janvier à mai, plus d'une vingtaine de militantes et militants (😱) seront jugées devant les tribunaux de Castres et de Toulouse dans pas moins de 8 procès, pour des actions de désobéissance civile contre le projet A69 : actions médiatiques de sensibilisation, de blocage de voie ou de chantier, opérations des écureuils sur les machines et dans les arbres.
Le recours sur le fond déposé par plusieurs associations dont La Voie Est Libre et qui pourrait rendre l'A69 illégale n'est pas encore instruit. Pourtant les opposantes, elles et eux, font déjà face à la justice pour avoir tenté de s'opposer aux travaux de destruction du vivant, par devoir de préservation de notre environnement.
Nous appelons à des rassemblements devant les tribunaux à chacun de ces procès pour soutenir nos camarades dans cette épreuve, et contre la répression des mouvements écologistes. 💪
Nous appelons également à faire des dons sur la cagnotte dédiée de XR Toulouse :
https://opencollective.com/xr-toulouse-et-alentours/projects/soutien-proces
ou à LVEL https://www.helloasso.com/associations/village-action-durable/formulaires/1
No Macadam !
Aider à payer les frais d'avocat·es pour les nombreux procès à venir...
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6 349 ont signé
comité de soutien aux 3 de Melle a lancé cette pétition adressée à ministère de l'éducation nationale (Ministre Jean-Michel Blanquer)
Ce vendredi 15 mai 2020, trois enseignant·e·s du lycée Desfontaines de Melle (Deux-Sèvres) ont été auditionné·e·s dans l'enceinte de leur lycée, où se déroule entre le jeudi 14 mai et le vendredi 29 mai une enquête administrative. Cette enquête fait suite à leur suspension de quatre mois à titre conservatoire, notifiée les 10, 11 et 12 mars par le rectorat de Poitiers. Une sanction qui ne disait pas son nom. Le seul tort de nos 3 collègues de Melle ? S'être mobilisé·e·s comme nous contre les réformes et le Bac Blanquer.
Aujourd'hui, le rectorat se dépêche de réprimer à huis-clos, tant que les lycées sont encore fermés. Il y a urgence à soutenir nos collègues, en particulier d’ici la fin de l’enquête administrative le 29 mai !
La défense des 3 de Melle est cruciale pour l'avenir des luttes dans l'Éducation. Nous exigeons l'abandon de l'enquête administrative et de toute procédure disciplinaire, la levée de leur suspension, et qu'aucune sanction – même déguisée – ne leur soit infligée. Nous revendiquons l'abandon de toute procédure disciplinaire contre tous les personnels de l'Éducation mobilisés contre les réformes et le Bac Blanquer, comme à Clermont-Ferrand, Bordeaux, Montauban, Carcassonne, Cahors, Rodez, Strasbourg, Montbrison, etc.
Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=gBN27vrVMvg
Envoyer le montage à stop.repression.education@gmail.com
.#SoutienAux3deMelle #SoisProfEtTaisToi
Connu / mel [SUD-EDUC17] [PUB]Pas d'organisation mais de la répression !
90 min - Disponible du 14/04/2020 au 19/06/2020 - Prochaine diffusion le vendredi 15 mai à 09:25
Ce programme est disponible en vidéo à la demande ou DVD.
Des caméras de Nice à la répression chinoise des Ouïghours, cette enquête dresse le panorama mondial de l'obsession sécuritaire, avec un constat glaçant : le totalitarisme numérique est pour demain.
Aujourd'hui, plus de 500 millions de caméras sur la planète offrent aux autorités la capacité de nous surveiller, à peu près partout et à chaque instant. Sous couvert de lutte contre le terrorisme ou la criminalité, les grandes puissances se sont lancées dans une dangereuse course aux technologies de surveillance. Dorénavant, l'incroyable perfectionnement de l'intelligence artificielle valide l'idée d'un regard total. Aux États-Unis, les forces de police utilisent la reconnaissance faciale pour identifier les suspects. En Chine, les caméras peuvent repérer les criminels de dos, à leur simple démarche. En France, la police utilise des caméras intelligentes qui analysent les émotions et les comportements des passants. Marquée par l'attentat au camion du 14 juillet 2016, qui a fait 86 morts, et s'est produit en dépit des 2 000 caméras scrutant la ville, Nice se situe désormais à l'avant-garde de l'expérimentation. Le centre de supervision et les zones dédiées à la reconnaissance faciale sont les chevaux de bataille du maire Christian Estrosi, qui veut faire de sa ville une safe city. Comme un virus, l'idéologie du tout sécuritaire se répand à la mesure d'une révolution numérique à la puissance exponentielle. Va-t-elle transformer notre monde en une planète habitée par 7 milliards de suspects ? Quel niveau de surveillance nos libertés individuelles peuvent-elles endurer ?
Dictature 3.0
On le surnomme le "marché de la peur", estimé à 40 milliards de dollars par an. Colossaux, les enjeux de la surveillance intelligente aiguisent les appétits de sociétés prêtes à promouvoir le "modèle Big Brother" pour engranger les plus grands bénéfices. L'enquête internationale de Sylvain Louvet démonte les rouages de cette machine aux innombrables facettes et dévoile la relation incestueuse qui se noue entre les industriels et les pouvoirs publics. En Israël, elle souligne les liens entre l'armée, le Mossad et les start-up technologiques, soupçonnées de tester la reconnaissance faciale aux checkpoints. En France, elle met en lumière l'influence du secteur privé, dans les orientations choisies par le maire de Nice, Christian Estrosi. Aux États-Unis, l'enquête donne la parole à ceux qui dénoncent la faillibilité du logiciel de reconnaissance faciale d'Amazon couplé à un fichage biométrique généralisé. Le documentariste a également réussi à enquêter en Chine, pays où l'obsession sécuritaire est en passe de donner naissance à une nouvelle forme de régime : la dictature 3.0. Arrestations "préventives" arbitraires, mise en place d'un système de notation des citoyens, fichage ADN et persécution systématisée (allant jusqu'à l'apposition d'un QR code sur la porte des appartements) de la minorité musulmane des Ouïghours… L'arsenal de la répression connaît un degré de raffinement inédit dans l'histoire de l'humanité. Un camp du Goulag numérique : telle est la vision du futur dessinée par ce documentaire aussi percutant que glaçant.
Réalisation : Sylvain Louvet Producteur/-trice : Capa Presse Auteur : Sylvain Louvet Pays : France Année : 2019
Transcription : ... Eylon Etshtein ceo de AnyVision, israël modélisation du visage par 500 millions de chiffres ... isaac ben-israël, vision pour la défense, 6 millions de juifs entourés de 360 millions d'arabes ... Amir kain, responsable du contre-espionnage israélien (2007-2015), tamir Pardo directeur du MOSSAD (2011-2015) fondateurs de AnyVision. Utilisé secrètement pour surveiller les palestiniens. En 15 ans, les actes terroristes sont passés de 2000 à 14000. Quant au nombre de tués, il a été multiplié par 9. Comme un virus, la peur des attentats se propage et les villes se protègents. Marché de la vidéosurveillance intelligente de 40 milliards de $. Laurent Mucchielli, directeur de recherche au CNRS : c'est une société paranoïaque en fait. Surveiller tout le monde, donc soi-même en permanence. Christian Estrosi, quand ya 86 morts sur la promenade des anglais, on peut appeler ça de la paranoïa, c'est presque une vision. Pour moi, ce sont des faits. La France est en guerre. ennemis de 5ème colonne. Fasciné par le modèle israëlien, caméra pour détecter les émotions dans les transports, faire de nice une safe city, un projet piloté par thalès, le géant fr de l'armement. LM : 98% des détections l'ont été par du renseignement. Concernant les attentats de nice, ce qui nourrit le travail des enquêteurs après coup, ce sont les éléments classiques de l'enquête de police : étude de voisinage, étude de l'ordinateur. Pas les caméras qui n'ont fait que filmer l’horreur à l'instant où elle se produit, cad qu'elles n'ont servi rigoureusement à RIEN. Le discours politique continue, ça ne marche pas, mais je suis déjà passé à l'annonce suivante. C'est une fuite en avant. Camper la posture, faire tourner le commerce, dans une alliance objective.
Inquiếtudes : atteintes à la liberté individuelle dénoncées par des associations : Valencienne, Saint-Étienne, La quadrature du net et la ligue des droits de l'homme multiplient les recours pour non respect du rgpd. Martin Drago de LQDN. absence de cadre juridique, les élus en profitent, on peut expérimenter. Il faut lutter contre cette opacité. TES fichier électronique sécurités créé en 2016 et géré par le ministère de l'intérieur français. Regroupe l'ensemble des cartes d'identité et des passeports. 1ère étape d'une surveillance de masse avec la photo du visage. Fichage biométrique de toute une population. Ex usa suite 11/9/2001, le patriot act étent considérablement les pouvoirs de surveillance. Trump l'étend avec la reconnaissance faciale /aéroports, police, écoles, etc. Des manifs. sur les dangers d'apparition d'un état de surveillance. Plus de la moitié des américains fichés et personne ne le savait ! Le congrès ne l'a jamais autorisé. Incapacité à identifier correctement les personnes de couleur ~10%, ils ont donc plus de chances d'être accusés de crime qu'ils n'ont pas commis. Recognition d'amazon testé a montré le niveau très élevé des mauvaises reconnaissances. Mais amazon continue à le vendre à 12€/mois ! Mis au service d'armes létales. Liz O'Sullivan resp éthique (2016-2017) clariFAI : l'ambiance change, le pdg cache qque chose, dissout le comité éthique, méfiante, ell enquête et découvre la dissimulation : contrat avec la défense usa pj maeven de millions de $ /drones tueurs. Invest de 70 millions de $ /machine décide de tuer. En europe, idem cf rapports comm europ : chris jones ex pj roll border, des millions de fonds dépensés. 1,4 milliards de fonds publlics européens, influencé par les grandes entreprise airbus, trhalès, etc. Le gr d'experts : sur 20, 1/3 déclare des liens avec la sécurité. En Chine, la réalité a déjà dépassé la fiction. Les citoyens ont si bien intégré la présence des caméras. XI JIPing prend conscience de la puissance des caméras intelligentes. 1ère dictature numérique au monde; Les licornes au coeur du système avec à l'intérieur une cellule du parti. Univers orwellien. En 2020, 600 millions de caméras ! GE YULU, artiste défie ce système en regardant pendant des heures une caméra ! et dénonce cette surveillance. Les autorités ont un dossier sur chaque citoyen à la soviétique. contrôle social sans limites. ex train changaï-pékin. score de crédit social, notation des citoyens fonction de leur comportement. diffuser la morale communiste jusque dans les zones les plus reculées comme rongcheng? La délation fait gagner des points ! Le groupe prime sur l'individu. inventé par Lin Junyue. On contrôle les risques, les comportements vertueux. Les citoyens muselés. 20 millions de citoyens placés en liste noire. H transformé en machine c'est terrifiant. Cambodge, chili, sry lanka intéressés ?! -> nouvelles route de la soie numérique, dt la fr ! visite dénoncée par lasso dr de l'h tibétains, ouighours en 2009, enregistrement vocal, décodeur destiné aux familles enregistrer les conversations pour partager nos opinions politiques. au XinTiang ? manif réprimée durement affrontement interethniques des centaines de morts. Virage totalitaire zone la plus surveillée au monde. qrcode /suirveiller les familles, la cible, les musulmans pratiquants ! enfermés dans un camp, à plus d'1 million de personnes soit 1/10ème de la population ! "centre d'enseignement" prison, chocs électriques, médicaments /briser leur identité on les force à parle de mandarin, à faire allégeance au gouv et au parti. Une appli chinoise, rétro-ingénierie ->suspects. derrière, entreprise d'état CETC algorithme de la répression rapport de HRW humain rights watch. ethnocide culturel ... avec la technologie, les sentiments disparaissent.
San Francisco a fait un choix unanime bannir la reconnaissance faciale de ses rues. ...
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Demain, l’université et la recherche s’arrêtent. Les universités et les laboratoires se mobilisent contre la précarité, la loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche et et contre la réforme des retraites. Déborah Guy, doctorante à l’EHESS et Samuel Hayat, chercheur en sciences politiques au CNRS, sont les invités de #LaMidinale.
Pour aller plus loin :
https://universiteouverte.org/
https://precairesdelesr.wordpress.com/
Sur l’arrêt de la recherche et des universités
« On lance un appel à l’arrêt. C’est un appel au refus des conditions de travail actuelles de l’enseignement supérieur et de la recherche. »
« C’est un appel à la grève reconductible de manière à marquer notre désaccord. »
« En gros, c’est l’idée de ‘on se lève, on se casse’. »
« Il y a un niveau de précarité dans l’université qui s’étend à tous les rôles et les statuts qui ont atteint un niveau inacceptable et ingérable. »
« Notre mobilisation s’inscrit dans la continuité d’une lutte qui a commencé le 5 décembre dernier et qui continue le 5 mars qu’on veut amplifier dans les universités et les établissements de recherche. »
Sur la néolibéralisation de l’université et la « prévarication »
« Il y a une compétition généralisée et une sur-sélection dans l’université qui passe par une précarisation des statuts. »
« La plupart des enseignements qui sont donnés à la fac sont donnés par des précaires dans le cadre le plus souvent de vacations où on est payés à la tâche. »
« La mise en compétition généralisée va accroitre la sélection sociale de l’université. »
Sur la fin de l’université publique
« On voit une pression démographique de plus en plus forte qui a démarré en 2012 et qui ne va pas s’arrêter avant 2029. »
« L’université ne tient que sur la précarisation des contrats. »
« Les TD [travaux dirigés] sont surchargés, les amphithéâtres sont dépassés. »
« Les conditions sont de pire en pire. »
« Il y a une demande de formation et on n’a pas les moyens de le faire correctement. »
Sur les promesses de la ministre Frédérique Vidal
« Il y a de la part de ce gouvernement et des gouvernements précédents une logique qui consiste non pas à détruire les universités ou la recherche publique mais à modifier fondamentalement son fonctionnement. »
« Il s’agit de mettre en place une logique de différenciation. »
« Avant d’être ministre, Frédérique Vidal était membre d’un lobby qui s’appelle la Coordination des Universités de Recherche Intensive de France qui est une association qui regroupe les présidents des universités d’élite sur lesquelles se concentrent tous les financements. Ces gens-là ne veulent pas la fin des universités mais des universités à deux vitesses : des universités de masse d’un côté et de l’autre 10% d’universités sur lesquelles vont se concentrer les moyens et l’ensemble de la recherche. »
Sur les conditions de travail et les négociations avec le ministère
« Il y a quasi 50% des étudiants qui travaillent à côté de leurs études. Avec la sélection massive, les étudiants se retrouvent dans des filières qu’ils n’ont pas choisi. »
« On est dans des conditions de rémunération qui sont littéralement inacceptables. On commence nos thèses sans financement. »
« On est obligé aujourd’hui pour pouvoir devenir un professionnel de l’enseignement ou de la recherche, de passer par des conditions de précarité extrême. »
« Si on veut faire ces métiers-là, c’est parce qu’on tient à la recherche et au travail de transmission. »
« Les doctorant-es sont une main d’oeuvre corvéable à merci pour faire tenir l’université qui est à bout de souffle. »
« On est face à des travailleurs et travailleuses qui sont sinistrés à tous les niveaux. »
Sur la vocation de la recherche
« Le ministère dit qu’il faut renforcer l’attractivité des métiers de la recherche. Pour un poste de maitre de conférence, vous avez entre 50, 100 et 150 candidats. »
« Le métier, malgré les difficultés, malgré les conditions de travail et de rémunération, il y a une envie qui est énorme de l’exercer. »
« On ne peut pas être dans une logique où les gens se sacrifient et se transforment en exploiteurs de précaires. »
Sur le climat dans les universités
« Je pense qu’il faut être performatif : la mobilisation va prendre. »
« Les chercheuses et les chercheurs, les personnels administratifs de l’université sont particulièrement touchés par la réforme des retraites. »
« La baisse de nos pensions va être entre 25 et 30% selon les catégories de personnels. »
« Il faut retirer la réforme des retraites. »
« Il y a un projet global de société : l’idée c’est de mettre fin à des logiques de sécurité sociale, de service public et de les remplacer par un système de marché généralisé. »
Sur les violences policières et les intimidations à l’université
« La lutte prend surtout au niveau des personnels les plus précaires mais on a besoin du soutien des personnes qui prennent moins de risque. On a besoin d’une solidarité inter-statut de manière à collectiviser et minimiser les risques. »
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RICHA Roland il y a 22 heures
La marchandisation de l'enseignement supérieur entraîne la prolatisation du corps enseignant et des chercheurs.
Tous ensemble pour éradiquer le Macronavirus.
Transcription :
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processus de bologne fin 1990 ... néolibéralisation mettre tout le monde en compétition généralisée accroit la sélection sociale ... normalisation généralisée, recherche qui va dans les clous, standardisation contre la diversité des recherches et des objets des recherches ... la ministre vient d'un lobby pour imposer une université à deux vitesses, ... la rech sur coronavirus était délaissée ... au bout du sacrificiel /burnout, précarisation, ...
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Mardi 19 novembre, Ugo Bernalicis a adressé une question au ministre de l'Intérieur sur la violente répression policière qui a frappé les manifestants venus défiler pour le premier anniversaire du mouvement des Gilets jaunes.
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Depuis presque une trentaine d'années, et d'abord grâce à des historiens militants comme Jean-Luc Einaudi, la répression meurtrière qui s'est abattue sur les Algériens à Paris le 17 octobre 1961 est peu à peu sortie de l'oubli. La mémoire et la conscience collectives sont encore loin, cependant, d'avoir pleinement intégré la réalité inouïe des assassinats de dizaines et probablement de centaines de civils désarmés par la police française, non seulement lors de cette manifestation et au cours des jours qui ont suivi, mais pendant tout l'automne 1961.
Emmanuel Blanchard, historien de l'immigration algérienne, évoque dans cet épisode de "La grande H." la dynamique des événements du 17 octobre et leur contexte très particulier. Pour la première fois, des colonisés manifestaient dans la capitale de la puissance colonisatrice, en pleine guerre entre la France et le FLN, le parti nationaliste algérien. Ce dernier avait organisé le 17 octobre une opération pacifique de visibilité, en défi au couvre-feu imposé en métropole aux "Français musulmans d'Algérie". Il s'agissait de remporter une victoire politique face à l'opinion internationale, alors que les négociations qui devaient déterminer les conditions de l'indépendance avaient commencé au l’année avant d’être suspendues à l’été.
En réponse, le premier ministre Michel Debré, le ministre de l'intérieur Roger Frey et le préfet de police de Paris Maurice Papon n'ont pas seulement organisé des "rafles" massives (12 à 15 000 personnes arrêtées et détenues au Palais des sports de la Porte de Versailles et au stade Pierre-de-Coubertin). Ils ont sciemment laissé libre cours aux exactions policières en leur garantissant l'impunité et en les couvrant immédiatement par le mensonge d'État.
Montage Alexis Debaye. Une émission de Julien Théry
#Erratum : un lapsus a fait dater du 13 mai au lieu du 13 mars 1958 la manifestation des policiers à Paris.
Pour en savoir plus
- G. Anderson, La Guerre civile en France, 1958-62. Du coup d'état gaulliste à la fin de l'OAS, La Fabrique, 2018 (et "Les origines occultées de la Ve République. Guerre d'Algérie et coup d'Etat gaulliste", "La Grande H." avec Grey Anderson, mise en ligne 5 mars 2019 : https://www.youtube.com/watch?v=NkwpG...
- E. Blanchard, La police parisienne et les Algériens (1944-1962), Paris, éd. Nouveau Monde, 2011
- E. Blanchard, Histoire de l'immigration algérienne en France (1900-1990), Paris, La Découverte, 2018
- E. Blanchard, "Des cérémonies de dégradation. À propos des contrôles d’identité au faciès", sur le site web Les mots sont importants, 13 février 2017 : http://lmsi.net/Des-ceremonies-de-deg...
- E. Blanchard, "Sociogenèse d’un crime d’état. 17 octobre 1961 : chèque en blanc à Maurice Papon", sur le site web Les mots sont importants, 17 octobre 2018 : http://lmsi.net/Sociogenese-d-un-crim...
- R. Branche, La torture et l'Armée pendant la guerre d'Algérie, 1954-1962, Paris, Gallimard, 2001 ( et "Torture et exécution sommaire au nom de la république française pendant la Guerre d'Algérie", "La Grande H." avec Raphaëlle Branche, mise en ligne 1er novembre 2018 : https://www.youtube.com/watch?v=E-dLf...)
- J.-P. Brunet, Police contre FLN : le drame d'octobre 1961, Flammarion, 1999
- J.-L. Einaudi, La Bataille de Paris – 17 octobre 1961 (réédition en poche en 2001, postface inédite de l'auteur), Le Seuil, 1991
- B. Gaïti, "Les ratés de l’histoire. Une manifestation sans suites : le 17 octobre 1961 à Paris", Sociétés Contemporaines, 20, 1994, p. 11-37, en ligne : https://www.persee.fr/doc/socco_1150-...
- J. House, N. MacMaster, Paris 1961 : Les Algériens, la terreur d'État et la mémoire, Tallandier, 2008
- F. Riceputi, La bataille d'Einaudi, Comment la mémoire du 17 octobre 1961 revint à la République, Neuvy-en-Champagne, Le Passager clandestin, 2015
.#Erratum #LaGrandeH #Octobre1961 #Police
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Raphaël Kempf, avocat au barreau de Paris, défend des manifestants et des journalistes victimes de gardes à vue arbitraires, de violences policières ou d'autres atteintes aux libertés.
Dans un livre paru récemment et intitulé "Ennemis d'État. Les lois scélérates, des anarchistes aux terroristes", il montre comment les lois souvent adoptées sous le coup de l'émotion (attentats, événements violents), présentées comme des réponses nécessaires pour la sécurité générale, aboutissent toujours tôt ou tard à de graves restrictions des droits politiques (liberté d'opinion, de manifestation, d'organisation, de circulation) pour TOUS les citoyens.
Dans cet entretien, R. Kempf souligne en particulier comment les lois anti-terroristes de 2001, 2014, 2015 et 2017 ou encore la loi anti-casseurs de 2019, exactement comme les "lois scélérates" promulguées en 1893-1894 après des attentats anarchistes, servent en fait à tout autre chose qu'à lutter contre le terrorisme : elles créent des délits d'intention et d'opinion qui permettent d'empêcher les écologistes et tous les opposants en général, en particulier les gilets jaunes, d'exercer leurs droits fondamentaux. Elles représentent ainsi un fort recul de la démocratie en France.
.#GiletsJaunes #Répression #État
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Transcription : ... au 19ème siècle, la relégation / déli de vagabondage, la récidive ... mesure de sûreté ... "Généralement adoptée sous le coup de l'émotion pour gérer une situation exceptionnelle, désignant des ennemis, elles donnent un pouvoir extraordinaire et parfois temporaire à l'État, à la police, et au ministère public, avant de se normaliser et de cibler aussi les citoyens."