Biodiversité 7 min
La société Volvic est au cœur de tensions à propos du partage des ressources hydrauliques. © Maxppp - PHOTOPQR LA MONTAGNE MARQUET Frédéric
Le minéralier Volvic est au centre d’une double accusation. Des riverains lui reprochent de contribuer au tarissement des sources. Tandis qu’une ancienne décharge de PVC a été découverte sur un site protégé lui appartenant.
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commune de Malauzat dans le Puy-de-Dôme ...
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une pisciculture ombragée, un monument historique qui date du 17e siècle. Au temps des Romains déjà, “les sources de ma propriété étaient connues sous le nom de Dragonara", raconte fièrement le propriétaire des lieux, Édouard de Féligonde. "Cela voulait dire : les sources du dragon, tellement elles jaillissaient avec fracas.” Mais cette époque est révolue. Six mois dans l’année désormais, l’eau ne coule plus assez. Tous les poissons ont disparu. Le propriétaire dit avoir renoncé à une production annuelle de 60 tonnes de truites. Et ce manque d’eau a un effet sur l’installation : les murets s’affaissent et la surface des bassins est recouverte de lentilles d’eau verdâtres.
Volvic en partie responsable d’un tarissement des sources
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Danone dispose de cinq forages ... Avant les captages, on avait un débit de 600 à 700 litres par seconde sur la source de la pisciculture", relève François Dominique Delarouzière, un géologue de l’association Preva (Préservation entrée volcans). "En 1983, on était descendu à 420 litres par seconde. Et en 2019, on est tombé à 70.” Il constate que “lorsqu’on arrête de pomper à Volvic, ce qui se fait chaque année pour des opérations de maintenance, on voit le débit des résurgences remonter. Cela montre qu’il y a bien une corrélation directe”.
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Édouard de Féligonde a assigné le préfet devant le tribunal administratif de Clermont-Ferrand. Une expertise réalisée par le cabinet de l’hydrogéologue Daniel Devred a conclu que la baisse des sources de 1981 à 2019 pouvait être imputée à 63 % aux régies des eaux (qui alimentent les communes de la région en eau potable), mais aussi à 37% à la société des eaux de Volvic. L’expert considère donc que “le lien de causalité est incontestablement établi entre les prélèvements de la société des eaux de Volvic, ceux des régies des eaux, et les baisses de débit des sources des requérants”. L’affaire n’est pas tranchée pour autant : le 25 mai 2022, le tribunal a commandé une nouvelle expertise ainsi qu’une étude hydraulique.
Une réduction des captages en trompe l’œil ?
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Baisser le niveau de cette “autorisation”, comme le dit l’entreprise, ne signifie donc pas forcément pomper moins d’eau, mais simplement rester en dessous de ce qu’autorise le préfet. Le groupe précise d’ailleurs que ces “diminutions” s’effectuent sans réduire pour autant le nombre de bouteilles vendues.
Danone met l’accent sur un autre engagement : réduire la quantité d’eau utilisée pour rincer ses chaines d’embouteillages
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Du PVC dans une réserve naturelle
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Une décharge signalée depuis 2001
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19 573 signatures
Assèchement des nappes phréatiques, pompage illégal et accaparement des ressources en eau, procès pour prises illégales d'intérêts et désormais... pollution plastique et chimique des sols ! Le point commun de toutes ses atrocités ? Nestlé.
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9 décharges illégales vieilles de plus de 50 ans, éparpillées sur le territoire des eaux minérales autour de Vittel et Contrexéville
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pollution dénoncée par de courageux habitants de la région. L’un d’entre eux, l’agriculteur Didier Thouvenin, fait aujourd’hui face à une plainte en justice d’Agrivair, filiale « verte » de Nestlé. Ce qu’on lui reproche : s’être introduit sur le terrain de Nestlé pour dénoncer l’imposante décharge sauvage. Trop, c’est trop :
Dites à Nestlé de dépolluer ses décharges sauvages et de laisser Didier Thouvenin tranquille.
Chaque année, ce sont plus de 1,5 milliard de bouteilles plastiques estampillées Vittel, Contrex ou Hépar qui sortent des usines Nestlé Waters des Vosges. Fort de ses 245 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel et ses 900 emplois, Nestlé se croit tout permis. La puissante multinationale se fout des lois, de la nature et des habitants.
C’est ainsi que depuis 2014 et la découverte de la première décharge sauvage, Nestlé ne fait rien -- enfin si, Nestlé tente de couvrir ce scandale ...
Photovoltaïque : l'IPVF et le CEA travaillent ensemble sur une cellule à haut rendement « made in France »
© Dmytro S
L'Institut photovoltaïque d'Île-de-France (IPVF) et la plateforme de recherche et innovation du CEA à l'Institut national de l'énergie solaire (Ines) ont lancé, le 2 mai, un programme commun pour développer des cellules photovoltaïques à haut rendement. Baptisé « Tandem Made in France », ce programme associe des matériaux pérovskites (minéraux) à la technologie d'hétérojonction de silicium « afin de créer un dispositif tandem à haut rendement, transférable à l'échelle industrielle ».
L'objectif des deux instituts est d'accélérer, d'ici trois ans, « le développement d'une technologie française qui doit permettre d'atteindre 30 % de rendement ».
[Sophie Fabrégat: Rédactrice spécialisée] Sophie Fabrégat, journaliste
Rédactrice spécialisée