A l’occasion de la sortie du film “Je verrais toujours vos visages” de Jeanne Herry, Le téléphone sonne s'intéresse ce soir à la justice restaurative. Cette pratique consiste à faire dialoguer des victimes et auteurs de crimes afin d’aider à la reconstruction tout en favorisant la réinsertion.
Pratique courante depuis plusieurs années en Belgique et au Canada, la justice restaurative a été introduite en France à partir de 2014. Elle permet aux victimes d’obtenir des réponses à des questions que la justice pénale ne parvient pas toujours à poser et les accompagne ainsi dans leur processus de reconstruction. C’est un moyen également de lutter contre la récidive des auteurs de crimes.
Toujours encadrée par des professionnels, la justice restaurative peut prendre la forme de rencontres entre détenus et victimes, de médiations et également de conférences. Depuis la loi de 2014, toute victime ou auteur d’une infraction peut se voir proposer une de ces mesures à chaque stade de la procédure pénale.
Pourtant, la justice restaurative est encore très peu développée en France. En 2021, seules 54 personnes ont bénéficié d’une mesure de justice restaurative. Les formations pour encadrer cette pratique doivent être généralisées et un travail de sensibilisation reste encore à faire auprès des professionnels.
- Qu’est ce que la justice restaurative peut apporter à la reconstruction des vicitmes ?
- En quoi la justice restaurative est-elle complémentaire de la justice pénale ?
- Comment développer cette pratique en France ?
Avec nous pour en parler
- Christiane Legrand, vice-présidente de l’Institut Français pour la Justice Restaurative
- Robert Cario, professeur émérite de criminologie à l'Université de Pau, fondateur de l'Institut Français pour la Justice Restaurative
- Laurence