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Le 5 janvier, à la suite de la mobilisation en soutien des 2 camarades inculpés qui étaient jugés à La Rochelle l'après-midi, le Collectif Bassines Non Merci a organisé une conférence avec 2 des témoins qui ont soutenu la défense grâce à leur expertise :
- Christian Amblard (directeur honoraire du CNRS, spécialiste de l'eau et des systèmes hydrobiologiques). Il nous a expliqué en quoi la ressource en eau était rare et précieuse et pourquoi il s'opposait aux méga-bassines.
- Cécile Guénon (juriste en Droit de l'Environnement) qui a travaillé 9 ans au sein de l'association Nature Environnement 17 et qui a porté avec les militants de cette association bon nombre de recours juridiques contre les projets de bassines tous gagnés.
Ainsi que :
- Nicolas Girod (porte-parole national de la Confédération Paysanne) qui nous a livré la position de la confédération au sujet des bassines et les solutions proposées pour changer de modèle agricole.
Déroulement de la conférence :
- 0 à 8'14 : Intro BNM
- 8'14 à 48'31 : Intervention de Christian Amblard
- 48'31 à 1'24'00 : Intervention de Cécile Guénon
- 1'24'00 à 1'45'05 : Intervention de Nicolas Girod
- 1'45'05 à la fin : Questions du public
Merci à tous les bénévoles, au plat de résistance pour le repas et aux intervenants pour la réussie de cette soirée riche et instructive.
Terminer >10mn ACT
Agriculture et alimentation Reportage
Plusieurs milliers de personnes et de nombreux élus ont manifesté, samedi 29 octobre, à Sainte-Soline, contre le plus gros projet en cours de mégabassine, pour dénoncer l’accaparement de l’eau par l’agro-industrie. À l’appel de 150 organisations, le rassemblement, qui dure depuis plusieurs jours, a été le théâtre de tensions avec les forces de l'ordre.
... la manifestation est une réussite aux yeux de celles et ceux qui l’ont organisée : 7 000 personnes selon leurs estimations ont pris part à la marche et ont réussi à s’approcher des grilles du chantier. Et ce malgré l’interdiction du rassemblement par la préfecture, le blocage des routes alentour depuis le matin et une mobilisation impressionnante des forces de l’ordre : quelque 1 600 gendarmes et policiers étaient mobilisés, tandis que plusieurs hélicoptères survolaient la manifestation.
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Léna Lazare des Soulèvements de la Terre - l’un des collectifs, avec Bassines non merci et environ 150 autres organisations, à l’origine de l'événement.
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Quatrième moment de la mobilisation antibassine après celle de Mauzé-sur-le-Mignon en septembre 2021, celle de Cramchaban en novembre, puis celle d’Épannes en mars
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Mélissa Gingreau, l’une des porte-paroles de Bassines non merci ... destinée à l’usage de douze exploitants agricoles. Avec son tee-shirt « L’eau est un commun. Protégeons-là, partageons-là », le porte-parole de la Confédération paysanne, Nicolas Girod, défend l’idée qu’une autre agriculture est possible, qui stocke naturellement l’eau dans les sols. « Les mégabassines, ce sont des outils de l’agro-industrie qui font disparaître paysannes et paysans, tout comme les fermes-usines, les produits de synthèse, les OGM… Pomper une eau qui a réussi à s’infiltrer dans les sols est un non-sens écologique. Ce qu’il faut, c’est sortir des pratiques de monocultures intensives et retrouver des sols qui ne soient plus stériles. »
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Philippe Beguin, l’agriculteur qui a prêté le terrain pour le campement militant ... Lisa Belluco, députée EELV (Europe Ecologie Les Verts) de la 1re circonscription de la Vienne - circonscription voisine de celle de Sainte-Soline avec laquelle elle partage le même bassin versant ... Manon Meunier, élue LFI (La France insoumise) à l’Assemblée nationale sur la Haute-Vienne, est venue manifester pour, dit-elle, « faire bifurquer l’agriculture ». « Il faut investir dans la transition agroécologique, dans une agriculture intensive en emploi. » ... la climatologue coprésidente du Giec Valérie Masson-Delmotte ne disait pas autre chose ... Aïssate Ba, elle, est venue de plus loin avec un petit groupe militant originaire des Vosges. C’est la première fois que la chanteuse participe à une mobilisation contre les mégabassines. « Nous nous battons contre Vittel et ses déchets plastiques qui polluent les nappes phréatiques vosgiennes, raconte-t-elle à Mediapart. C’est tout aussi injuste que ce qui se passe ici. »
https://www.mediapart.fr/journal/france/201121/les-decharges-illicites-de-nestle-vittel
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cible de nombreuses bombes lacrymogènes lancées dans les airs par les forces de police, de bombes assourdissantes, de grenades de désencerclement et de tirs de LBD planait la mort de Rémi Fraisse ... 50 personnes ont été blessées dans le cortège
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le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, présidé par le socialiste Alain Rousset, continue de soutenir le modèle des mégabassines, qui bénéficie d’importants financements publics.
https://www.lanouvellerepublique.fr/vienne/nouvelle-aquitaine-alain-rousset-se-positionne-en-faveur-des-bassines
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le 30 octobre à 21h30 : Une nouvelle action s'est déroulée dimanche après-midi à Sainte-Soline. Des militants ont creusé et démonté une canalisation identifiée comme faisant partie du réseau de pompage de la mégabassine en construction. Une « tour d'observation » a également été montée afin de surveiller l'avancée du chantier.
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Rendez-vous en direct le jeudi 25 août à 13h30 pour la conférence des AMFIS 2022 « Quelle rentrée sociale et politique ? Lutter ensemble pour un autre monde » avec :
- Aurélie Trouvé, députée LFI-NUPES, présidente du Parlement de la NUPES
- Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam
- Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne
- Benoît Teste, secrétaire général de la FSU
- Julien Rivoire, porte-parole d’Attac
Suivez le direct et partagez sur les réseaux sociaux avec #AMFIS2022.
Tr.: ... Plus Jamais Ça ! ...
Dans le Poitou-Charentes, des coopératives agro-industrielles tentent de faire main basse sur l’eau dans le but de prolonger un mode de production destructeur du vivant et dont il est aujourd’hui urgent de s’affranchir.
93 « méga-bassines » dont plus d’une dizaine dans le Marais poitevin – deuxième plus grande zone humide en France – risquent d’être érigées dans les trois prochaines années.
Ces énormes cratères plastifiés de cinq à quinze hectares sont le dernier artifice de l’agro-industrie pour concilier raréfaction accrue de la ressource en eau et maintien de l’irrigation intensive.
Depuis quelques mois, le mouvement tissé patiemment entre habitants du Marais poitevin et d’ailleurs, paysans et naturalistes pour donner un coup d’arrêt aux chantiers de méga-bassines, a pris un essor national. Samedi 6 novembre, à l’appel de Bassines non merci, de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), de la Confédération paysanne et des Soulèvements de la Terre, plus de 3 000 personnes et 20 tracteurs se sont retrouvés à Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres), non loin d’une méga-bassine en construction interdite d’accès aux manifestants.
Après avoir traversé champs, rivières et nuages de gaz lacrymogènes, les manifestants ont collectivement investi le site d’une autre méga-bassine, illégale et qui a déjà fait l’objet de cinq condamnations par la justice.
Action collective de « désarmement »
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répondre, en pleine COP26, à un gouvernement qui, derrière ses prétentions écologiquement vertueuses, finance à 70% ces bassines et dont le ministre de l’agriculture, Julien Denormandie, prétend qu’elles s’emplissent avec les « pluies diluviennes » de l’hiver. Le morceau de tuyau ramené jusqu’aux portes de son ministère après avoir été prélevé sur le forage de la bassine, venait le mettre face à son mensonge ou à son incompétence, en matérialisant le fait que les bassines s’emplissent aussi et surtout en pompant dans les nappes phréatiques.
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la France en sera bientôt couverte
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la survie des zones humides riches en biodiversité, ainsi que des cours d’eau déjà aux bords de l’épuisement dépend de l’état de nos nappes et des surplus d’eaux hivernales. Depuis des années déjà, des naturalistes et hydrogéologues dénoncent les conséquences délétères de l’irrigation intensive et des méga-bassines sur ces écosystèmes à l’équilibre fragile.
Un modèle néfaste
... dogme sans avenir, d’adapter leurs pratiques aux ressources disponibles et non l’inverse. L’irrigation, mesurée, doit être réservée pour des productions alimentaires diversifiées, relocalisées et denses en emplois. Tout l’inverse d’une irrigation essentiellement consacrée à la culture massive du maïs destiné à l’élevage hors-sol, à l’export ou à la méthanisation. ... désobéissance civile
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Intimidations
... stopper ces projets aberrants d’accaparement de l’eau ... nous, porte-parole d’organisations nationales, d’associations, ou de syndicats, personnalités politiques, scientifiques, artistes, affirmons ici notre solidarité avec les défenseurs de l’eau, du vivant, et d’une agriculture paysanne qui répond aux défis sociaux, écologiques et climatiques.
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Nous nous tenons prêts face à la répression ... Nous exigeons un arrêt immédiat des projets de méga-bassines. Nous sommes le vivant qui se défend. Nous sommes l’eau qui jaillit.
Liste des coauteurs : Julien Le Guet, porte-parole du collectif Bassines non merci et batelier dans le Marais poitevin ; Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne et éleveur dans le Jura ; Lotta Nouqui, plume des Soulèvements de la Terre, paysanne sur une zone à défendre et révoltée du climat.
L’ensemble des signataires https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/stoppons-les-mega-bassines-pour-partager-et-preserver
Entretien — Agriculture
Après le démontage d’une partie d’une mégabassine en Charente-Maritime, le 6 novembre, Nicolas Girod, le porte-parole de la Confédération paysanne, revient sur le déroulé de cette action. Et confirme sa nécessité, pour la « survie du monde paysan ».
Environ 3 000 personnes se sont retrouvées samedi 6 novembre à Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres) pour une nouvelle journée de lutte contre la prolifération des « mégabassines ». Dans l’ancienne région Poitou-Charentes, quatre-vingt-treize « réserves de substitution » sont prévues, dont seize dans le Marais poitevin. Ces réserves d’eau gigantesques — des piscines de 8 à 10 hectares (entre 11 et 14 terrains de football), profondes de 15 mètres — symbolisent pour les opposants un modèle agricole ignorant l’urgence écologique au seul bénéfice de l’agro-industrie. Lors de cette manifestation, une des mégabassines a été mise hors d’état de marche. La pompe qui puise dans la nappe a été démontée, une pièce maîtresse confisquée, et les vannes ont été ouvertes afin de vider la bassine. Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne, était présent : il explique à Reporterre les raisons de cette action.
Nicolas Girod. © NnoMan/Reporterre
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ces mégabassines sont un accélérateur du modèle agro-industriel qui nous emmène tous dans le mur. L’eau est nécessaire à l’agriculture, mais elle ne doit pas être gérée n’importe comment ni pour n’importe quelle agriculture. Ces bassines géantes ne bénéficieront qu’à une poignée de maïsiculteurs irriguant. Il nous faut un modèle agricole qui garantisse un accès de toutes et tous à l’eau.
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La violence et l’illégalité se situent du côté de l’agro-industrie. C’est un système qui précarise les paysans, et qui les fait disparaître. Depuis plus de trente ans, les gouvernants et la FNSEA cogèrent les politiques agricoles en faveur de ce modèle industriel : ce sont eux les fossoyeurs de l’agriculture. La violence est aussi du côté de l’État, quand il subventionne ce modèle de bassines qui ne profite qu’à quelques-uns, quand il valide une PAC largement favorable à l’agro-industrie. C’est violent pour tous ceux et toutes celles qui veulent s’installer, qui veulent porter un autre modèle agricole, et qui s’en trouvent empêchés. Nous sommes prêts à aller devant la justice, nous nous y sommes préparés.
Nicolas Girod, lors du démontage de la pompe de la mégabassine de Mauzé-sur-le-Mignon, le 6 novembre 2021. © Yoan Jäger/Reporterre
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la Confédération paysanne renoue avec des actions de désobéissance civile et de démontage. Pourquoi ?
Ce qui nous pousse à de tels actes, c’est l’urgence de la situation. C’est la survie du monde paysan.
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je refuse la fatalité : quand les politiques publiques nous enferment dans des choix qui nous font disparaître, il faut qu’on se batte. Nous voulons mettre les politiques et le syndicat majoritaire — la FNSEA — devant leurs responsabilités.
La mégabassine de Mauzé-sur-le-Mignon a été prise d’assaut, le 6 novembre 2021. © Corentin Fohlen/Reporterre
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défendre les communs
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la « solution » proposée par les mégabassines n’en est pas une : elle est une rustine qui ne fera qu’accélérer le problème. Ces bassines entérinent un partage de l’eau inéquitable et une pression sur le milieu qui va accentuer cette iniquité. On n’est pas contre le stockage de l’eau ; mais pas avec d’immenses retenues, et pas pour qu’elles profitent uniquement à quelques-uns.
« La bataille, c’est contre le modèle agricole. »
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Si l’on veut installer des paysans nombreux dans des systèmes durables, nous ne pourrons pas le faire avec l’agro-industrie. Il faut bloquer les travaux de ces bassines. Car si ça passe là-bas, cela se passera partout. Comme pour les fermes usines, celle des « mille vaches » n’était qu’un projet parmi ceux qui se sont ensuite déployés sur tout le territoire.
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un projet de territoire, de transformation sociale et écologique. Les personnes qui mangent nos produits, qui vivent à nos côtés doivent avoir voix au chapitre pour s’exprimer sur quelle agriculture ils et elles veulent. Il est essentiel également que les paysans prennent part, avec les citoyens, au débat écologique. C’est tous ensemble que nous pourrons faire bouger les choses. La FNSEA opère un repli corporatiste. Nous, au contraire, nous ne voulons pas être déconnectés ni des paysans ni de la société.
Durée de lecture : 6 minutes Clés : Agriculture Eau, rivières, océans
Notes
[1] La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles.
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Bienvenue dans notre émission spéciale 1er mai !
Ce débat est organisé par Attac, la CGT, la Confédération Paysanne, la FSU, Greenpeace, les Amis de la Terre, Oxfam et l’Union syndicale Solidaires.
En partenariat avec Basta, Attac France, La Relève et La Peste, Mediapart, Politis et Regards.
Retrouvez ici notre dossier spécial 1er Mai :
https://www.humanite.fr/dossiers/societe/premier-mai-les-vrais-premiers-de-cordee-688544
Au programme de cette émission :
Jusqu'à 12:52mn : ouverture par Edwy Plenel.
12:53-39:02 : « Urgence sociale et environnementale : vers une alliance inédite »
Animation par Latifa Madani, journaliste à l'Humanité, avec :
- Eric Beynel, porte-parole de l’Union Syndicale Solidaires
- Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT Confédération Générale du Travail
- Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac France
- Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France
39:03-1:13:33 : « Construisons le jour d’après »
Animation par Edwy Plenel, co-fondateur de Mediapart, avec :
- Benoit Teste, secrétaire général de la Fsu - Engagé-es au quotidien
- Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération Paysanne
- Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France
- Alma Dufour, chargée de campagne chez Les Amis de la Terre France
Catégorie Actualités et politique 192 commentaires