Communiqué commun du Réseau "Sortir du nucléaire" et de Stop Tricastin
Ce 12 novembre 2021, Le Monde a dévoilé la plainte déposée par un cadre d’EDF au sujet d’une grave affaire de dissimulation d’informations et d’intimidation pour l’empêcher d’en faire état. Les faits évoqués dans cet article, qui traduisent le décalage entre la réalité du nucléaire et la communication lénifiante de cette industrie s’autoproclamant propre et sûre, ne doivent pas être considérés comme des cas isolés. Faisant écho à d’autres événements déjà survenus sur le parc nucléaire français, ils confirment l’impasse d’un système de contrôle de la sûreté reposant sur le postulat de la bonne foi de l’exploitant. Cette situation doit mener à s’interroger sur l’état réel des centrales françaises, alors qu’EDF entend les pousser coûte que coûte au-delà de leur durée de fonctionnement prévue.
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Notes
[1] Ainsi, en 2017, EDF a mis plus de 4 mois pour déclarer à l’ASN un défaut de tenue au séisme majoré de sécurité de la digue du Tricastin (Plus d’informations ici). Autre exemple plus récent : en septembre 2021, EDF a découvert "par hasard" à la centrale de Cruas (Ardèche) l’existence de rejets non autorisés d’acide sulfurique et de monochloramine dans des cours d’eau, qui avaient lieu depuis 2013. Les faits n’ont été déclarés que sous la pression de l’ASN. Plus d’informations ici
[2] Mentionnons les faits survenus en octobre 2019 à Golfech, où une négligence avait mené à une situation périlleuse lors de la vidange du circuit primaire
[3] Citons ainsi l’exemple de la cuve de l’EPR de Flamanville, au sujet de laquelle le président de l’ASN lui-même avait déclaré devant le Sénat le 30 novembre 2017 « Quand on fait les calculs, ça passe encore, pour faire simple, mais de manière relativement limite » ...
[4] C’est notamment dans ce cadre que notre association a publié en 2017 l’ouvrage La farce cachée du nucléaire, rédigé sous pseudonyme par un ancien travailleur de la filière, dévoilant un certain nombre d’incidents et malfaçons affectant le parc