Le mouvement « Oui au train de nuit » prend de l’ampleur. Une pétition de 100 000 signataires réclame un réseau plus ambitieux d’Intercités de nuit. Il s’agit de promouvoir le désenclavement des territoires ruraux et des villes moyennes qui ont peu accès à la Grande Vitesse.
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se révèle aussi un outil efficace pour réduire l’impact climatique des déplacements longue distance de 800 km à plus de 1200 km, aujourd’hui trop souvent effectués en avion. Cette solution émergente se développe déjà dans plusieurs pays d’Europe, comme la Suède, la Finlande ou l’Autriche.
Le Sénat s’est lui-même mobilisé avec plusieurs amendements proposés lors du vote de la future Loi d’Orientation des Mobilités (LOM). Un amendement adopté engage l’État à étudier comment « développer l’offre des trains de nuit au regard de leur intérêt pour la réponse aux besoins et leur faible empreinte écologique. »
Mme la Ministre des Transports Élisabeth Borne a exprimé lors des débats qu’elle « partage totalement la conviction que le train de nuit est une bonne réponse » pour certains territoires, tout en précisant qu’elle s’est « rendue en train de nuit au congrès des maires ruraux ».
Le financement reste actuellement toutefois trop limité : le gouvernement prévoit le remplacement de rames neuves pour un montant de 3,7 milliards d’euros pour tous les Intercités, mais uniquement ceux de jour. Pour les Intercités de nuit, il faudra se contenter de 30 millions d’euros pour prolonger la durée de vie d’une petite partie du parc existant. Pourtant celui-ci est déjà âgé de près de 40 ans. L’État n’a donc toujours pas réussi à sortir de la logique de sous-investissement qui grève le fonctionnement des trains de nuit depuis des années.
Une stratégie ambitieuse en faveur des mobilités compatibles avec le climat est pourtant indispensable au 21ème siècle. Des Sénateurs ont donc proposé 1,5 milliard d’euros d’investissement pour lancer 15 lignes nationales et 15 lignes internationales d’ici 2030 – pour l’instant sans succès. Dans les prochains mois, la Loi LOM – censée orienter les Mobilités pour les prochaines décennies – continuera à être débattue. Alors les parlementaires donneront-ils aux trains de nuit les conditions favorables dont ils ont besoin pour leur renaissance ?