Cause commune avec le mouvement des agriculteurs - 25.01.2024 / Melenchon.fr
La mobilisation actuelle des agriculteurs me vaut des questions posées en mode privé par de nombreux amis dans l’expectative.
Il est frappant de voir de quel soutien bénéficie le mouvement dans l’opinion. Mais la récupération de la parole publique sur les chaines d’info, pour réclamer « moins de normes » en agriculture crée du doute chez mes interlocuteurs. Car souvent, ils expriment à leur manière la demande inverse, par exemple contre la diffusion de l’empoisonnement par le glyphosate et les autres pesticides. Sans oublier la dernière décision de l’Union européenne « libérant » de toute contrainte la propagation des OGM. Bref l’opinion générale a bien intégré les exigences écologiques qui s’imposent de façon vitale à notre époque. Mais à mon avis c’est justement sur ce point que se trouve actuellement l’opportunité politique la plus grande avec le mouvement paysan contrairement à la crainte qui peut s’exprimer.
Commençons par le plus simple. Les agriculteurs demandent à être payés suffisamment pour vivre dignement de leur travail. Comment le monde salarial pourrait-il contester une telle revendication ? Ne formule-t-il pas exactement la même pour lui ? Plus de 8 français sur 10 partagent ce ras-le-bol d’un monde où tout augmente, de l’essence à l’électricité, sauf les salaires. Le mouvement actuel contribue donc directement à la diffusion de l’exigence du juste partage qui est à la racine de la pensée insoumise en économie.
Il faut bien comprendre qu’une telle aspiration ne se résume pas à une question de survie. Elle touche plus profond. C’est l’exigence de reprendre le contrôle sur son existence. La misère, l’impasse économique sont vécues à juste titre comme des confiscation de soi, des soumissions à des contraintes injustes imposées de force. Ici est en jeu un fondamental des processus de révolutions citoyennes partout dans le monde. Le mouvement des gilets jaunes avait la même racine : reprendre le contrôle de son existence. Revendication moderne s’il en est.
Mais cela n’est pas la seule conjonction à observer. Il y a des raisons très profondes de soutenir et même de prendre appui sur le mouvement paysan pour porter et faire avancer très loin des objectifs généraux de grande portée en matière d’idéal de société. Nous sommes dans l’ère des mouvements opposés aux aspects fondamentaux du libéralisme. Au-delà des apparences il faut savoir le discerner pour construire du futur collectiviste. Le libre-échange, la « concurrence libre et non faussée », le marché en tout et pour tout sont ici mis en cause de plein fouet avec les mots simples de la vie quotidienne d’un double point de vue autant écologique que social. Les deux dimensions fusionnent en un processus unique dans cette mobilisation au-delà des mots, des postures, des modes d’action.
Les campagnes se vident à force de maltraitances sociales contre la partie la plus menacée du monde agricole soumis délibérément à la concurrence sauvage du marché mondial pour ses productions. La population totale des agriculteurs a été réduite à quatre cent mille personnes, 1,5 % de la population active…. Ce nombre s’interprète mieux par comparaison du nombre des autres catégories de population, quand on est dans un pays qui compte par exemple trois millions d’étudiants. Le retour à une agriculture vivrière, produisant les fruits et légumes dont nous avons besoin (pour ne citer que cela), est une urgence. La relocalisation de ces productions de fruits et légumes est le moyen essentiel d’une politique d’exigence sanitaire. Mais aussi une question de souveraineté et de sécurité des approvisionnements. Car en période de risque de guerre généralisée et de coupure des chaînes d’approvisionnement mondialisées (on l’a vu pendant l’épidémie de Covid-19) notre sécurité collective passe aussi par notre souveraineté alimentaire. Cela nécessite une classe agricole assez expérimentée et nombreuse pour être capable de porter cette bifurcation de la production. Liquider le monde paysan actuel comme le font les politiques européennes néolibérales est un contre sens.
Pourtant la politique néolibérale en cours y conduit directement. Le lobby agro-industriel n’y voit que des avantages. La libre disposition d’espaces arables immenses dédiés aux productions vers le marché mondial et complètement intégrée au commerce et la finance mondiale est la « révolution verte » dont le lobby agroalimentaire a besoin. L’Union européenne y travaille sans trêve. Ce n’est donc pas un hasard si le mouvement paysan est en cours sur tout le territoire de l’Union. Les gouvernements français ont laissé faire comme ils l’ont déjà fait pour l’industrie. Parce que cela coïncide avec les intérêts de la finance qui domine tous les secteurs d’activité aujourd’hui.
L’Union européenne aggrave volontairement la situation. Elle prépare une catastrophe supplémentaire avec l’adhésion prévue de l’Ukraine à l’Union européenne. Nous y sommes déjà opposés pour protéger les salariés de nos pays. En effet ils seraient soumis à une compétition salariale insupportable quand on sait que le SMIC ukrainien est de moins de 150 euros mensuels. Il en irait de même aussi brutalement dans l’agriculture. Les coûts de production sont déjà trois à cinq fois moindre qu’ici. On a déjà une assez ample expérience des résultats de ce contraste. Le miel de là-bas sort à 3,50 euros, contre 6 euros en France. On consomme donc davantage de miel importé que de miel des terroirs locaux. L’apiculture en déroute vide la population active des zones qu’elle anime. Depuis l’ouverture du marché à leur volaille, la consommation de celle-ci a été multipliée par cinq en France, au détriment des productions locales. Avec le système actuel de la politique agricole commune l’Ukraine absorberait une énorme part des subventions agricoles européennes pourtant financées d’abord par la France.
Le fléau de la politique libérale européenne rapproche donc de fait dans un combat commun possible, salariés des villes et des champs. Une convergence tout à fait décisive est possible entre les deux non seulement dans la situation présente mais dans des revendications communes sur le fond du projet de société. Le libéralisme n’a aucune réponse positive possible face à la demande des agriculteurs. Au contraire. La logique du libre-échange promet de nouvelles concurrences, et donc de nouvelles baisses des rémunérations.
À l’inverse, seule la politique de désobéissance européenne prônée par les Insoumis ouvre une issue. Dommage que les partis de centre gauche de la NUPES y aient renoncé et brisé l’union pour cela. Ils l’avaient pourtant adoptée dans le programme partagé de l’Union populaire. Il faut comprendre l’ampleur de cette idée. Elle crée un contexte. Cela commence déjà par le changement des objectifs de production agricole. Pour nous la production vivrière doit avoir la priorité. Je viens de le rappeler. Mais cet objectif ne peut pas être dissocié des mesures qui l’accompagnent nécessairement. Je parle ici de la « clause de sauvegarde sanitaire » mise en avant dans nos rangs par Aurélie Trouvé députée insoumise ingénieure agronome. La relocalisation de l’agriculture vivrière est le premier moyen dont nous disposons pour pratiquer une politique intense de prévention sanitaire contre la marée de pesticides, et des autres raisons de dégradation de la santé des populations. Aucune marchandise agricole ne pourrait être vendue en France si elle n’est pas conforme aux normes sanitaires que fixerait notre pays.
Ainsi, on voit que la lutte « contre les normes » portée par l’agrobusiness libéral serait le contraire de ce qu’il faut faire. Sans norme sanitaire, pas de protectionnisme sanitaire possible. Et surtout ce protectionnisme sanitaire ne pourrait plus s’adosser sur les normes et règles internationales qui le rendent possible et légal. Les agriculteurs se tireraient une balle dans le pied s’ils suivaient les revendications des libéraux en agriculture. Cela les conduirait au contraire de leurs objectifs. Et ils se couperaient de surcroit du monde des familles qui ne veulent plus subir la loi des consommations actuellement imposées par l’agroalimentaire. Le principal dirigeant du syndicalisme agricole dominant étant lui-même un dirigeant de l’agroalimentaire, il illustre certes l’évolution constante depuis des années des élites dirigeantes du monde agricole. Sur ce point, dans une autre profession, on parlerait de conflit d’intérêts. Car l’agro-alimentaire a une responsabilité non négligeable dans la détresse actuelle des agriculteurs. Cette industrie a augmenté de plus de 50 % ses marges de profit. Elle porte la responsabilité quasi-totale de l’inflation sans cause du prix de l’alimentation. Et cela se paie sans discussion possible à un bout de la chaîne sur le dos des producteurs, et à l’autre bout sur celui des consommateurs.
Ce lien qui unit la politique agricole des Insoumis et les revendications du monde paysan, a été magnifiquement établi par la proposition de loi défendue par Manuel Bompard, député insoumis des Bouches-du-Rhône et coordinateur de notre Mouvement. Il avait fait adopter avec le groupe parlementaire insoumis à la majorité de l’Assemblée nationale deux mesures directement impliquées dans le dénouement possible de la crise actuelle. C’est le blocage des marges de profit de l’agroalimentaire, d’une part, et la fixation de prix planchers pour les produits agricoles, d’autre part. La majorité obtenue sur ce plan en novembre au cours de notre niche parlementaire était un événement dont nous avons beaucoup parlé à l’époque. Comme on le sait pour finir, il a manqué six voix pour le vote final de cette loi. Les macronistes et LR avaient remobilisé leurs députés pour voter contre nous. Mais l’absence des leaders de la « gauche d’avant », comme Fabien Roussel du PCF, par exemple, avait permis à cette manœuvre d’aboutir.
Dans la lutte actuelle la Confédération paysanne joue un rôle positif ou elle cherche à faire le lien entre les revendications écologiques et sociales. On voit alors comment une bataille de cause commune est possible unifiant la population. A l’inverse du corporatisme affiché par le syndicat dominant qui ne tient aucun compte des demandes de la société dans son ensemble en réclamant l’abolition des normes anti-pesticides ou des restrictions des gaspillages de l’eau, ou l’extension des zones d’épandage de produits contestés par exemple. Mais si l’on met de côté ces demandes qui ne font nullement l’unanimité, on peut dire que du point de vue des objectifs comme du point de vue des moyens gouvernementaux pour régler les problèmes, il peut n’y avoir aucune contradiction entre les revendications du mouvement social agricole actuel et notre programme écologique et social. La question d’actualité posée au gouvernement par Mathilde Hignet député insoumise en a fait la démonstration. Dans ces conditions, le moment est donc bien celui où faire cause commune avec le mouvement des agriculteurs et construire une convergence citoyenne.
Ensuite, le mouvement agricole a permis de faire une démonstration politique de masse. On se souvient des accusations « d’écoterrorisme » contre les militants et la tentative de dissolution des « Soulèvements de la terre » à propos des bassines ! Ici, rien de semblable. Le gouvernement, les médias, les chroniqueurs ne pipent mot. Donc le mouvement des agriculteurs a fait reculer les appels à la violence policière et judiciaire habituels du pouvoir macroniste comme on les avait constatés face aux Gilets jaunes et aux révoltes urbaines. Tout le monde voit des autoroutes bloquées, un bâtiment public explosé, des voies de chemin de fer comme l’accès à une centrale nucléaire bloqués, des arbres coupés. Ni les médias ni les responsables politiques « n’appellent au calme ». Ainsi la raison et le droit à la dignité des gens commencent à être prioritaires dans la parole publique pour régler une crise. Ou bien faudrait croire que les donneurs de leçons de morale d’hier, leurs leçons, la classe médiatique qui les a relayés sans limite et qui se tait à présent, est faite de manipulateurs sans vergogne. Faisons le pari de croire à leur bonne foi et à leur compréhension désormais de la vigoureuse stratégie de la conflictualité portée par les agriculteurs. D’ailleurs le pouvoir macroniste recommande publiquement « la plus extrême modération » à la police. Comment ne pas approuver cette consigne. Personne ne doit être abattu pour « refus d’obtempérer ». Pas d’œil crevé non plus, pas de comparution immédiate, pas de recommandations pour condamner à de la prison ferme. Comme je l’avais fait avec mes camarades à l’époque des révoltes urbaines, il faut faire triompher d’abord la justice sociale si l’on veut retrouver la concorde civile.
Nous allons voir à présent comment le Waouuuu super Premier ministre va faire face au problème grâce à son jeune âge et ses talents de communicants déjà mille fois célébrés par les médias enamourés. Macron ferait bien de se préparer à trouver une idée de « grand débat » supplémentaire ou des « chèques survie agricole » selon son inépuisable habitude des pratiques cosmétiques. Mais ce temps-là est passé, je crois bien. Et je m’en réjouis. Le pays regarde et réfléchit. Il finira par comprendre ce que veut dire le libéralisme, la concurrence « libre et non faussée », le libre échange sans règles sanitaires, l’élargissement sans fin de l’Union européenne et la financiarisation de l’agriculture : le chaos. Un ordre nouveau est à construire et il peut faire un avenir en commun pour notre pays.
Connue / https://twitter.com/JLMelenchon/status/1750483102814629917
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Jean-Luc Mélenchon @JLMelenchon
La CGT voit juste. La convergence est possible et nécessaire avec la lutte des agriculteurs. Un front écologique et social peut s'exprimer. Voir ma note de blog.
12:37 PM · 25 janv. 2024 · 97,4 k vues
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L'Enfance en commun - Équipe Enfance France Insoumise -Le Hêtre Myriadis
Fruit de plusieurs années de travail, L'Enfance en commun est le programme pour l'enfance proposé par l'équipe Enfance de La France Insoumise.
Connu / TG du 08/12/22 à 20:48
Ndlr : après une lecture en diagonale, que du positif. Approfondir et valoriser ACT
1:39:52 - 373 vues
Les plans de l'avenir en commun
Sommaire
- Introduction de Jean-Luc Mélenchon
- Une formation privatisée et un service public de recherche affaibli
2.1. L’enseignement professionnel a été sabordé
2.2. L’impasse du tout-apprentissage
2.2.1. Un système de formation continue marchandisé
2.2.2. La formation continue victime du court-termisme
2.3. Le service public de recherche affaibli - Notre stratégie
- Comment qualifier et produire les savoirs utiles à la bifurcation écologique ?
4.1. Définir les besoins de qualification pour répondre à la bifurcation écologique
4.2. Rétablir le cadre national des diplômes
Définir les besoins de formation en lien avec la bifurcation écologique
Adapter le contenu des formations aux métiers de demain
Organiser la coopération entre acteurs publics pour qualifier tout le monde
4.3. Un service public de l’enseignement et de la formation professionnels pour qualifier tout le monde
Développer des centres polytechniques professionnels sur tout le territoire
Rétablir un enseignement professionnel de haut niveau
Sortir l’enseignement et la formation professionnels des mains du marché
Garantir le droit à la formation pour toutes et tous
4.4. Favoriser la production et le transfert des connaissances finalisées
Adapter le service public de la recherche finalisée et le transfert à la bifurcation écologique
Refonder le service public de la recherche scientifique - Combien ça coûte, combien ça rapporte
Connu / tg du 19/08/22 16:44
Les avis foisonnent à l'approche du 1er tour, et il est difficile d'y voir clair tant chacun défend son intérêt personnel. Nous passons en revue les avis d'ONG, associations et experts, qui ont présenté des analyses comparatives des programmes des candidats sur les questions cruciales de notre époque. L'enjeu est de savoir qui sait répondre aux enjeux, pour nous permettre de mieux vivre.
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Les associations et ONG (Organisations Non Gouvernementales) citées dans cet article agissent au quotidien pour que les êtres humains vivent dans la dignité et puissent subvenir à leurs besoins vitaux, que l'environnement et les écosystèmes soient préservés, que nos libertés et nos droits ne soient pas bafoués et que nos statuts sociaux ne soient pas dénigrés.
Leur action matérialise l'essence de la devise nationale de la France : un combat constant pour la liberté, l'égalité, et la fraternité. Les recommandations qu'elles formulent montrent la voie d'une société plus pérenne et résiliente, moins inégalitaire donc moins violente, qui se donne les moyens de répondre aux enjeux auxquels elle fait face.
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Nous sommes un petit groupe de chercheurs, soignants et créatifs, de sensibilités politiques variées.
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CLIMAT (analyse croisée de 3 ONG / associations)
Le Shift Project - Les Shifters
Institute for Climate Economy (I4CE)
Réseau Action Climat
Dans ces 3 études, les programmes de Mélenchon et Jadot se démarquent des autres prétendants à l’Élysée. Ces deux programmes prévoient et détaillent la transition agroécologique, l'amélioration de la qualité et des conditions de production des produits alimentaires, la décarbonation de la production énergétique, la réduction de la consommation énergétique ... ces deux candidats, les mieux notés, proposent de s'orienter vers une production énergétique 100% renouvelable, alors que le Shift Project encourage généralement, en parallèle de la sobriété, l'utilisation du nucléaire pour faciliter la transition vers des énergies bas-carbone
...
Dans le cas de Mélenchon, les propositions sont spécifiquement saluées pour être complètes, cohérentes, sourcées, précises et opérationnelles (en termes de chiffrage comme de leviers financiers, fiscaux et institutionnels) sur l'ensemble des sujets [RAC - Shifters]. Il "couvre largement les orientations de la SNBC et propose un plan d’investissement complet, une gouvernance et la mise en place d’une planification concertée pour favoriser leur mise en œuvre" [Shifters].
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HÔPITAL - SANTÉ
Laurent Thines - Neurochirurgien (Collectif Inter-Hôpitaux - Gilets Jaunes)
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aucun ne répond à plus de la moitié des critères de l'auteur, en dehors de l’Union Populaire avec un score de 30 critères/40. Le PCF, DLF, EELV et LREM remplissent péniblement de 13 à 16 items. Pas mieux pour le PS, LR et le RN, qui proposent même de mettre en œuvre des mesures déjà existantes. Le président sortant, pour sa part, après avoir été au premières loges pendant la période Covid, n'a pas à ce jour de programme pour la Santé.
Mélenchon, au travers de son programme l’Avenir En Commun et de son nouveau livret dédié, embrasse les problématiques de Santé dans leurs interactions avec le travail (médecine étendue au demandeur d’emploi), l’alimentation (lutte contre la malbouffe), l’environnement (lutte contre les produits toxiques ou polluants), et donne un rôle accru à la prévention.
Notre Hôpital c’est vous
...
Les deux programmes de Mélenchon et Jadot proposent des mesures efficaces, satisfaisantes et concrètes pour chacun des 5 axes du RIP. Hidalgo et Roussel répondent à la moitié des enjeux définis par le collectif, là où Macron, Le Pen et Zemmour ne répondent à aucun des enjeux de l'Hôpital Public, tels que définis par ses travailleurs les plus qualifiés et les plus investis.
ÉGALITÉ FEMMES-HOMMES
Osez le Féminisme !
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Les trois candidats ouvertement et concrètement féministes sont, dans l'ordre, Mélenchon, suivi d'Hidalgo et de Roussel.
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FISCALITÉ ET INÉGALITÉS
OXFAM
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NUMERIQUE ET ENTREPRENEURIAT
France Digitale
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Macron, président-candidat, n'a à ce jour aucun programme sur le numérique, et aucun mode opératoire pour réaliser les engagements qu'il a formulés lors de la présentation du plan "France 2030", en octobre 2021.
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Mélenchon se démarque comme le candidat qui s'est le plus emparé du numérique. Il propose notamment de créer une conscription citoyenne obligatoire de neuf mois effectuée entre 18 et 25 ans, rémunérée au SMIC, avec une formation militaire initiale et une composante numérique. Elle "constituera le socle d’une garde nationale permettant notamment de renforcer les capacités de cyberdéfense de la France". Le candidat mise donc ici encore sur l'intelligence collective, en défendant l'idée que des citoyens formés et éduqués valent mieux que des décisions centralisées, déléguées à des cabinets de conseil. Il soumet également l'idée d'élaborer un droit international cyber ou encore de mobiliser le numérique et l'espace pour installer des systèmes défensifs non létaux contre les agressions et pour la paix. ... Mélenchon est l'un des seuls candidats à vouloir garantir la neutralité du Net et refuser la censure privée opérée par les GAFAM sur les réseaux sociaux. Selon lui, « la France doit défendre un autre modèle d’Internet ».
CONDITION ANIMALE
L214 éthique et animaux
...
Synthèse : 1er sur 12 : Jean-Luc Mélenchon (4,1/5)
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CONSOMMATION ET OBSOLESCENCE PROGRAMMÉE
Halte à l'Obsolescence Programmée - HOP
...
En résumé, Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot s’illustrent par des propositions nombreuses et ambitieuses pour allonger la durée de vie des objets, ils semblent particulièrement sensibilisés au sujet.
...
Mélenchon obtient la meilleure note, en proposant de nombreuses mesures liées aux objets de consommation et en approchant le sujet de façon systémique, en y intégrant les problématiques liées à l'emploi (ressourceries, repair cafés...), à la formation (filières scolaires et universitaires) et aux questions sociétales (limitation de publicité pour réduire la surconsommation).
...
LOGEMENT ET HABITAT
Confédération Nationale du Logement
...
ROUSSEL ET MÉLENCHON ont tout au vert
...
AUTRES COMPARATIFS
https://reporterre.net/Presidentielle-que-proposent-les-candidats-pour-le-climat
...
Connu / https://twitter.com/audreygarric/status/1511077777461723137
"Mucha-cha-cha🎶 @DrMuchaaa · 5 avr."
Ndlr : ne figure pas le comparatif de Greenpeace :-(
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Quel est le programme de Jean-Luc Mélenchon ?
Le candidat de La France insoumise est bien décidé à se qualifier dimanche 10 avril pour le deuxième tour de la présidentielle. La rédaction interroge Manuel Bompard et Clémence Guetté, respectivement directeur de la campagne de Jean-Luc Mélenchon et co-responsable de son programme.
Synthèse de la couverture de la SNBC par le programme
Le programme de Jean-Luc Mélenchon couvre la totalité des secteurs de la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) et de ses orientations transverses. Les mesures proposées et objectifs fixés sont cohérents avec celle-ci.
Le programme propose par ailleurs la mise en place d’une planification générale de l’action de décarbonation, favorisant un déploiement cohérent de l’ensemble des politiques menées. La vision en termes de gouvernance et d’engagements de l’ensemble des acteurs est structurée et cohérente. La planification en tant que telle n’est par contre pas encore définie et dépendra des consultations et arbitrages réalisés.
Le programme comporte plusieurs axes cohérents avec la SNBC en matière de décarbonation :
- Le candidat propose l’instauration de « la règle verte » dans la constitution, ce qui permet d’assurer la cohérence de l’ensemble des décisions publiques avec les enjeux climatiques.
- Jean-Luc Mélenchon propose un plan d’investissement de 200 Md€ pour financer la “bifurcation écologique” dont 93 Md€ pour la transition énergétique et 44 Md€ pour les transports.
- Le programme propose la planification de la sortie de l’élevage industriel. En s’attaquant à l’un des premiers postes d’émission de l’agriculture, le candidat devrait parvenir à une réduction significative des émissions des GES.
- Dans la production d’énergie, des mesures prévoient un mix électrique d’origine 100% renouvelable, une sortie des énergies carbonées, un investissement dans l’efficacité et la sobriété. Le candidat combine cela avec une sortie progressive du nucléaire.
- Dans le secteur de l’industrie, Jean-Luc Mélenchon souhaite imposer aux entreprises une comptabilité carbone, accompagnée d’une trajectoire de baisse de leurs émissions, ciblant en particulier l’industrie lourde.
- Des propositions sont faites pour engager les citoyens vers une culture bas carbone, comme l’interdiction de la publicité des produits les plus polluants, ou l’intégration d’une heure hebdomadaire d’éducation à l’alimentation dans la scolarité.
- Concernant la décarbonation du secteur du bâtiment, le prgramme propose un grand plan de rénovation énergétique traitant aussi bien la transition du mix énergétique que l’isolation thermique. Enfin, le candidat prévoit l’utilisation de matériaux bio-sourcés pour les nouvelles constructions.
Cependant, le programme comporte des angles morts au regard de la SNBC :
- L’étude des enjeux énergie-climat dans le supérieur n’est pas mentionnée, ni pour la formation initiale et continue, ni pour les étudiants et tous les professionnels.
- Aucune mention n’est faite de l’avenir des travailleurs des filières de l’automobile ou de l’aviation en cas de baisse de production. Néanmoins, Jean-Luc Mélenchon propose de créer une garantie d’emploi visant à proposer aux chômeurs de longue durée une embauche dans un secteur utile écologiquement ou socialement.
- Jean-Luc Mélenchon fait l’impasse sur la mise en place d’un signal prix carbone.
Des mesures ou positions semblent par ailleurs aller à l’encontre de la SNBC :
- Le programme propose d’annuler des hausse du prix du gaz depuis 2017, mesure qui peut induire un effet rebond et allant à l’encontre de la SNBC.
- De même, il prévoit de sortir du marché carbone européen.
...
Ce programme se distingue par l’intégration forte de l’enjeu de justice sociale à celui de la transition bas carbone, par le narratif d’un ralentissement de la société, ainsi que de multiples propositions autour de ces enjeux à l’échelle internationale.
En synthèse, le programme couvre largement les orientations de la SNBC et propose un plan d’investissement complet, une gouvernance et la mise en place d’une planification concertée pour favoriser leur mise en œuvre.
A noter que le programme fait mention de livrets dédiés à « la relocalisation » et « aux qualifications et savoir utiles à la bifurcation écologique » à paraitre prochainement.
Cette analyse se fonde sur le programme écrit et présenté sur le site de campagne avant le 20 mars.
Connu / https://www.francetvinfo.fr/elections/programmes-election-presidentielle-2022/programmes-climat/presidentielle-le-programme-de-jean-luc-melenchon-est-il-dans-les-clous-des-objectifs-climatiques-de-la-france_4975311.html
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Mercredi 23 mars à 17h30, suivez en direct notre émission spéciale « La FAQ de L'Avenir en commun » animée par Clémence Guetté et Antoine Léaument. Nos invités répondront à toutes vos questions. Vous pouvez les poser dès maintenant sur le hashtag #FAQAEC !
Connu / https://twitter.com/melenchon_2022/status/1506669374345732103
*Tr.: ... William Martinet, un service public de lutte contre les punaises de lit ... Christophe Prudhomme, Anne-Laure Delatte autres indicateurs que PIB ... féminicides, habitat légel ... Sabrina Nouri, ...
deuxième plateau de #FAQAEC ! Avec @JillRoyerFr, @MarionBeauvalet, @RaquelGarridoFr et @arnaudlg89 ! ...
3e plateau de #FAQAEC ! Avec @alma_dufour, @Portes_Thomas et Razmig Keucheyan ! ...
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Le samedi 12 mars 2022, l’Union populaire réalisait une émission sur le chiffrage du programme de Jean-Luc Mélenchon, « L’Avenir en commun ». L’émission était présentée par Clémence Guetté, co-responsable du programme et Julie Maury, journaliste aux Jours Heureux.
Le candidat de l’Union populaire a introduit cette émission en expliquant comment il voulait gouverner par les besoins. Il a d’abord commencé par décrire les échecs de la politique de l’offre consistant à produire n’importe quoi n’importe comment pourvu que cela ne soit pas cher. Il en a décrit les conséquences néfastes sur le plan social, écologique et géopolitique, mais aussi le gouvernement par le temps court. À l’inverse, Jean-Luc Mélenchon a expliqué qu’en partant des besoins, on pouvait reconquérir le temps long par la planification et mettre en place une culture du durable et non du jetable. Présentant un schéma résumant ses mesures, il a expliqué que l’augmentation de la dépense publique occasionnée par la mise en œuvre du programme L’Avenir en commun serait compensée par une augmentation des recettes. Il a par ailleurs rappelé que la révolution fiscale qu’il mettrait en place permettrait à tous ceux qui gagnent moins de 4000€ par mois de payer moins d’impôt.
Plusieurs intervenants et experts se sont ensuite succédé. Anne-Laure Delatte a présenté les principales mesures pour les salaires et faire face à la pauvreté. Elle a en particulier parlé du coût pour l’État de l’augmentation du SMIC et de la revalorisation du salaire des fonctionnaires, ou encore de la mise en place de l’allocation d’autonomie pour les jeunes à 1063 euros par mois. Elle a aussi présenté le coût de deux mesures centrales : la gratuité des premiers mètres cubes d’eau et la gratuité des premières quantités d’énergie.
Manon Aubry, Éric Coquerel et Hadrien Toucel ont ensuite présenté les grandes lignes des mesures pour une révolution fiscale. Manon Aubry a ainsi expliqué ce que rapporterait le rétablissement de l’ISF, la réforme de la taxe foncière ou encore l’héritage maximum. Éric Coquerel a quant à lui parlé de la réforme de l’impôt sur le revenu, de la suppression des niches fiscales inutiles, mais aussi des changements sur la TVA. Enfin, Hadrien Toucel a conclu cette séquence en présentant les gagnants des réformes que mettra en oeuvre Jean-Luc Mélenchon.
Hugo Harari-Kermadec et Hadrien Toucel ont présenté les grandes mesures pour les jeunes et l’éducation. Hugo Harari-Kermadec a parlé du recrutement des enseignants et de la revalorisation de leur salaire. Hadrien Toucel a quant à lui parlé des mesures pour les jeunes : garantie d’autonomie, rénovations, emplois jeunes, conscription.
Maëlle Chacé a présenté les principales mesures pour la santé et l’hôpital, affirmant qu’il ne s’agissait pas de coûts mais d’investissements. Elle a en particulier parler du 100% Sécu et du plan de recrutement dans l’hôpital.
Bernard Pignerol a de son côté parlé des grandes mesures pour la police et la justice. Il a en particulier décrit la volonté de rendre la justice réellement gratuite pour les démarches courantes, mais aussi celle de lutter pour de bon contre les violences faites aux femmes.
Dans la partie «une économie au service du peuple», Cédric Durand, économiste spécialiste de la planification et des enjeux industriels a présenté le plan d’investissements de 200 milliards d’euros dans la bifurcation écologique. Il s’agit notamment de passer à 100% d’énergies renouvelables, de développer le ferroviaire, d’isoler thermiquement les logements, d’adapter nos infrastructures et de rénover les canalisations d’eau. Clément Carbonnier, lui aussi économiste, a présenté l’évolution de la fiscalité pour les entreprises pour faire moins payer les PME, et faire payer davantage les multinationales, notamment en mettant fin à leur évasion fiscale.
Aurélie Trouvé, président du parlement de l’union populaire et Eric Berr, membre de ce parlement, tous deux économistes ont présenté les effets macroéconomiques de l’Avenir en Commun. Ainsi, l’application du programme aboutira à 2,7% de croissance par an et la création de 2,8 millions d’emplois publics, privés et dans le secteur non marchand. Ainsi, au global, le choc de demande appliqué pour répondre aux besoins permettra non seulement de mieux répartir la richesse mais également de relancer l’économie.
Dans une dernière séquence de l’émission, Jean-Luc Mélenchon a fait face à quatre journalistes spécialisés, Ghislaine Ottenheimer de Challenges, Jean-Chistophe Catalon d’Alternatives économiques, Pascal Perri de LCI et Jade Grandin de l’Épervier de L’Opinion. Ces derniers avaient suivi l’intégralité de l’émission et ont interrogé Jean-Luc Mélenchon sur plusieurs aspects du raisonnement économique qui sous-tend le chiffrage présenté. Cet échange a notamment permis à Jean-Luc Mélenchon de revenir sur le mécanisme général de la relance, sur la dette, l’inflation, la création de nouveaux indicateurs économiques et sociaux et la relocalisation.
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Nouvel entretien autour du programme l'Avenir en commun. Albert Levy, ancien magistrat et membre du Parlement de l'Union populaire, est venu parler avec Julie Maury de la précarisation du service public de la justice sous Macron. Il y a également évoqué la question de l'indépendance de cette institution.
Tr.: rétablir le juge d'instance ... lutte contre la corruption, la délinquence en col blanc
#UnionPopulaire #Melenchon2022 - 2 388 vues - 531 - 15,5 k abonnés - 37 commentaires
André Bouchut, représentant de la Confédération paysanne et membre du Parlement de l'Union Populaire, le dit : l'agriculture et l'environnement sont deux alliés... ou devraient l'être ! Mais aujourd'hui, notre système détruit la paysannerie et l'environnement. C'est pourquoi il est urgent de changer de modèle.
Il faut doubler le budget de l'agriculture biologique, comme le prévoit l'Avenir en commun, le programme de Jean-Luc Mélenchon.
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Construire des coopérations altermondialistes et internationalistes
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... et la souveraineté des peuples • Relancer le codéveloppement et la coopération notamment dans la lutte contre le changement climatique • Adhérer à la Nouvelle Banque de Développement des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) • Soutenir le projet de monnaie commune mondiale face au ...
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Résumé :
- Vivre libres et citoyens
- S'adapter au système de la nature
- Unir pour bien vivre
- Humaniser les personnes et la société
- Ordonner le monde
SITE
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Voici la version 2022 de la BD de vulgarisation du programme "l'avenir en commun" faites par Reno, Olivier Tonneau et moi-même. Faites tourner ! #laec #UnionPopulaire #Melenchon2022 #Presidentielle2022 #gauche #LFI
12:04 PM · 14 févr. 2022·Twitter Web App651 Retweets51 Tweets cités1 050 J'aime
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comparateur ...
a notamment réaffirmé sa volonté d’interdire les fermes usines et de sortir progressivement du nucléaire pour aller vers le 100% renouvelable.
Le programme du candidat insoumis contient par ailleurs d’autres mesures structurantes – dont certaines sont également portées par d’autres candidat-es à gauche de l’échiquier politique – comme l’ISF climatique, l’interdiction des publicités climaticides (Loi Evin climat), le refus des OGM ou encore la limitation du trafic aérien.
Alors que la France accueille actuellement le One Ocean Summit à Brest, le candidat de la France insoumise soutient également la demande de moratoire sur l’extraction minière en eau profonde, contrairement à Emmanuel Macron qui refuse de s’engager sur le sujet.
L’ensemble de ces mesures, associé à un souci de justice sociale et de redistribution des richesses, traduit une volonté de transformer le système économique et l’appareil productif pour éviter l’emballement de la crise climatique et remettre la France sur le rails de l’Accord de Paris.
...si la question cruciale de l’impact environnemental des flux financiers est posée dans son programme, le sujet de l’interdiction des dividendes climaticides pourrait être encore précisé.
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Le 27 janvier 2022 Jean-Luc Mélenchon était l’invité de l’émission présentée par Cyril Hanouna, Face à Baba. Pendant plus de 3 heures, il a présenté son programme face à de nombreux intervenants.
Il était tout d’abord opposé à Éric Zemmour. Il a souligné qu’ils incarnaient deux visions du monde radicalement opposées. Alors que M. Zemmour ne cesse de pointer du doigt les musulmans, Jean-Luc Mélenchon a souligné qu’il évite le vrai problème : la pauvreté dans laquelle est plongée une grande partie du peuple.
Il a également rappelé ses propositions pour les retraites. Il s’est dit favorable à la retraite à 60 ans avec 40 annuités. Pour la financer, il a proposé d’utiliser le surcroît de cotisation qu’on pourrait obtenir en payant les femmes comme les hommes et en créant des emplois. Des mesures présentes dans son programme L’Avenir en commun.
Jean-Luc Mélenchon était ensuite opposé à Charles Consigny sur les questions de fiscalité. Il a expliqué au soutien de Valérie Pécresse que les prélèvements obligatoires en France étaient associés à des avantages pour les Français comme la retraite et la Sécurité sociale. Il a rappelé qu’il proposait de mettre en place un impôt universel pour faire en sorte que personne ne puisse fuir l’impôt, mais aussi un héritage maximum à 12 millions d’euros pour financer l’allocation d’autonomie pour les jeunes.
Jean-Luc Mélenchon a ensuite parlé de la souffrance animale et de l’urgence écologiste avec Aymeric Caron. Il a notamment défendu la fermeture des fermes-usines afin de mettre fin aux pratiques les plus cruelles.
Dans la foulée, face à Eugénie Bastié, le candidat de l’Union populaire a indiqué que s’il était élu il inscrirait des droits nouveaux dans la Constitution comme le changement de genre mais aussi le droit à l’avortement et le droit de mourir dans la dignité.
Sofia Chouviat, fille de Cédric Chouviat, décédé suite à un contrôle de police, est ensuite intervenue. Avec elle, Jean-Luc Mélenchon a parlé des violences policières et de la refonte de la police républicaine. Un sujet également évoqué avec le policier Yannick Landurain. Jean-Luc Mélenchon a proposé de rétablir la police de proximité et de démanteler les BAC. Il a défendu une police républicaine, au service des Français.
Jean-Luc Mélenchon a également échangé avec le docteur Sabrina Ali Benali sur l’urgence absolue dans l’Hôpital public, alors que 5 700 lits d’hôpitaux ont été fermés en 2020 en plein covid et que des coupes budgétaires à hauteur de 1 milliard d’euros ont été réalisées par ce gouvernement cette année sur le budget de l’hôpital alors que 86% des Français sont favorables à la réouverture des lits hospitaliers fermés depuis 2010.
Le candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle de 2022 était ensuite opposé à l’économiste Éric Revel. Les deux hommes ont pu débattre notamment de la dette publique, de l’austérité, du partage des richesses, de l’investissement dans nos services publics et de l’intervention de l’État dans l’économie.
Jean-Luc Mélenchon a conclu en insistant sur la souffrance du peuple français et sur l’urgence de mettre en place la 6ème République en refondant la Constitution. Des thématiques défendues par Raquel Garrido, tout comme le droit de révoquer les élus avec le Référendum d’initiative citoyenne.
SOMMAIRE
00:00:00 : Échange avec Cyril Hanouna
00:08:57 : Débat avec Éric Zemmour
01:16:47 : Débat avec Charles Consigny sur les questions de fiscalité
01:41:21 : Dialogue avec Aymeric Caron sur l'écologie et la condition animale
02:00:52 : Débat avec Eugénie Bastié sur les questions de genre
02:13:09 : Échange avec Sofia Chouviat sur les violences policières
02:25:12 : Débat avec le policier Yannick Landurin sur la refondation de la police
02:39:11 : Échange avec la médecin urgentiste Sabrina Ali Benali sur la situation de l'hôpital
02:53:13 : Analyse du programme économique de Jean-Luc Mélenchon avec l'économiste Éric Revel
03:09:30 : Conclusion avec Raquel Garrido
Chapitres
Échange avec Cyril Hanouna
0:00
Débat avec Éric Zemmour
8:57
Débat avec Charles Consigny sur les questions de fiscalité
1:16:47
Dialogue avec Aymeric Caron sur l'écologie et la condition animale
1:41:21
Débat avec Eugénie Bastié sur les questions de genre
2:00:52
Échange avec Sofia Chouviat sur les violences policières
2:13:09
Ndlr : je n'aurais pas imaginé qu'un jour je me féliciterai d'une émission d'Hanouna... VALORISER ACT
Gauche(s) Entretien
Ancienne chargée de campagne aux Amis de la Terre, l’activiste pour le climat Alma Dufour rejoint le parlement de l’Union populaire, en soutien à la campagne de Jean-Luc Mélenchon. Elle explique les raisons de son passage du mouvement social au militantisme politique.
C’est une « transition express ». Le 20 janvier, Alma Dufour s’acquittait de son dernier rendez-vous au nom de l’association des Amis de la Terre, en tant qu’experte de l’économie circulaire, avec Yannick Jadot et son équipe. Elle quitte aujourd’hui le militantisme associatif pour rejoindre le parlement de l’Union populaire (UP), organe de la campagne de Jean-Luc Mélenchon dirigé par l’ex-porte-parole d’Attac, Aurélie Trouvé, qui vise à renforcer les liens entre mouvements sociaux et politique.
Pour la militante de 31 ans, organisatrice avec d’autres des marches pour le climat – un mouvement qui se tient pour l’instant à distance de la présidentielle –, « on n’a pas le choix, il faut croire aux urnes » pour espérer transformer le réel. Elle souhaite d’ailleurs être candidate aux législatives en juin prochain pour l’Union populaire.
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J’étais persuadée que le rapport de force se construisait dehors, par les mouvements sociaux, et je pense que c’est toujours essentiel. Mais s’il n’y a pas de débouché politique à ces mouvements sociaux, on n’avance pas sur le climat. Ce manque de débouché devient même dangereux démocratiquement.
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Pendant le mouvement des « gilets jaunes », je me suis fait tirer dessus à coup de flashball à deux reprises. Pour la première fois de ma vie, j’ai eu vraiment peur
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constaté le recul des libertés publiques depuis cinq ans ... Il n’y a plus de débat démocratique réel dans ce pays ... je souhaite m’engager pour l’Union populaire dans la 4e circonscription de Seine-Maritime, dans la banlieue industrielle de Rouen. C’est à côté de l’usine Lubrizol, dans un endroit où il y avait un projet Amazon contre lequel on a lutté, et où il y a l’usine de la Chapelle-Darblay, qui fait du recyclage et qui risque de fermer. Il y a de gros enjeux de relocalisation industrielle sur ce territoire, il y a un taux de chômage important. C’est un territoire qui représente ma vision de l’écologie : qui parle des classes populaires, du travail, de l’emploi, de la réappropriation de l’écologie par les travailleurs et travailleuses.
C’est ce que je faisais avec la lutte anti-Amazon et avec le collectif « Plus jamais ça » [qui regroupe plusieurs syndicats et associations dont la CGT, Attac, Greenpeace, Oxfam, les Amis de la Terre... – ndlr]. Être candidate sur cette ligne à Rouen me paraît être la chose la plus cohérente que je puisse faire dans la suite de mon travail militant.
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la dynamique est du côté de l’Union populaire, et il faut l’accompagner. L’urgence est là. On a dix ans pour agir pour le climat. Les cinq prochaines années seront déterminantes. Même si on n’est pas sûr·es de gagner, il faut tout donner. Quand on est activiste, on donne tout pour les causes.
Et puis, il y a la ligne politique. La ligne de l’Union populaire a toujours été la mienne. Je fais partie des gens qui pensent que pour lutter contre le changement climatique, il faut changer les règles du jeu de l’économie de façon claire et frontale. Pour moi, il y a deux partis écolos aujourd’hui en France : LFI et EELV. Mais l’un a une dynamique, et davantage de clarté sur sa ligne économique.
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trois grands piliers de l’écologie populaire : c’est l’écologie qui donne de l’emploi aux gens, via la relocalisation et l’économie circulaire ; c’est l’écologie juste et équitable, au sens où on ne met pas tout le monde au même degré de responsabilité face à la transition écologique, à laquelle chacun et chacune doit contribuer à la hauteur de ses moyens ; enfin, c’est une écologie obligée de rompre avec les logiques productivistes qui ont cours depuis cinquante ans.
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