L’année 2020 a débuté sur les chapeaux de roues. Du côté climatique, l’Australie a ouvert les feux. Bien que les énergies fossiles génèrent la quasi-totalité du CO2, les douze prochains mois devraient battre tous les records de consommation de pétrole, de gaz et de charbon.
Dans l’univers gazier, la Russie devrait tenir la vedette. Avec un accord de cinq ans fraîchement paraphé avec l’Ukraine, Gazprom pourra de nouveau livrer son gaz à l’Europe via la route de Kiev.
... Si le gaz naturel est sous les feux de la rampe pour ses émissions de méthane et de CO2, sa reconversion en plastique ouvre de nouveaux débouchés. Les prévisions tablent sur un doublement de la production mondiale de plastique dans les années à venir, notamment pour assouvir les besoins des Coca-Cola, Pepsico et autres Nestlé. ... la prédominance du président américain est à relativiser. En effet, la puissance des managers de fonds d’investissement et particulièrement des deux mastodontes BlackRock et Vanguard dépasse largement celle du locataire de la Maison-Blanche. Sur les 18 membres du conseil d’administration de BlackRock, six baignent dans l’or noir. Même si les pertes pétrolières de la firme se montent à plus de 90 milliards de dollars, toute l’industrie redoute un arrêt des investissements qui conduirait à une perte systémique de 2400 milliards de dollars d’actifs et sans compter le pétrole non exploité qui ferait grimper le potentiel manque à gagner à plus de 20 000 milliards de dollars.
On comprend ainsi mieux l’engrenage.
L’Iran et les Etats-Unis sur le podium
De plus, au niveau des pays importateurs, pratiquement rien n’est entrepris pour faire plier la courbe de la consommation. En 2020, le pétrole porte à merveille son habit estampillé «too big to fail». ...