Alimentation, santé globale - 13 min
ARTICLE REDIGE AVEC THE CONVERSATION - ARNm : quatre lettres qui ont fait le tour de la planète et désignent ce qui s'avère déjà être une avancée majeure dans le domaine de la vaccination. Mais de quoi parle-t-on exactement ?
Les ARN (pour Acides RiboNucléique) sont des molécules dont la structure est proche de celle des molécules d’ADN (Acide DésoxyriboNucléique). Beaucoup moins stables que ces dernières, ce qui signifie qu’elles sont plus facilement détruites, les molécules d’ARN jouent toutefois de nombreux rôles dans les cellules. Ceux-ci varient selon la classe d’ARN considérée : ARN de transfert ou ARN ribosomique qui interviennent dans l’assemblage des protéines, ARN guides qui aident à positionner certaines enzymes au bon endroit… Aujourd’hui encore, de nouvelles classes d’ARN possédant diverses fonctions biologiques sont découvertes.
...
connues depuis les années 1960, époque à laquelle François Jacob et Jacques Monod, deux éminents scientifiques français, ont joué un rôle prépondérant dans leur découverte ... cytoplasme ... ribosomes ... injecter dans des cellules du tissu musculaire l’information leur permettant de produire une protéine soigneusement sélectionnée et modifiée de l’agent infectieux contre lequel on souhaite obtenir une immunité –en l'occurrence la protéine Spike du SARS-CoV-2. Les cellules de l’individu vacciné fabriqueront elles-mêmes transitoirement le constituant viral en question, qui sera reconnu comme étranger à l’organisme et déclenchera une réponse immunitaire spécifique.
...
approche vaccinale encore plus sûre dans toutes ses étapes, de la conception à l’utilisation, car aucun être vivant n’est manipulé ... relativement faciles à produire et peu onéreux, leur adaptation à l’évolution des agents pathogènes peut se faire rapidement ... génèrent des réponses immunes larges, incluant les composantes cellulaire (lymphocytes) et humorale (anticorps). Or, ces réponses larges sont plus efficaces pour lutter contre les virus.
...
es désavantages de ces molécules d’ARNm sont essentiellement liés à leur stabilité plutôt faible ... ils peuvent aussi activer des réponses interférons de types 1 et 3 (les interférons sont des protéines produites notamment en réaction à des infections virales). Ces réponses mènent finalement à leur dégradation et peuvent réduire l’induction de la réponse immune souhaitée lors de la vaccination. Toutefois l’optimisation des séquences d’ARNm selon diverses approches permet de pallier cet inconvénient.
...
Les ARNm des vaccins développés contre la COVID-19 ne sont aucunement des organismes génétiquement modifiés (OGM) et ne constituent pas une approche de thérapie génique. En effet, ce sont juste de petits morceaux d’acides nucléiques inspirés des génomes viraux, qui n’ont pas la capacité de modifier nos gènes.
Rappelons que les ARNm restent dans le cytoplasme des cellules et n’ont pas vocation à gagner le noyau ... l’ARN ne peut pas s’intégrer dans notre génome sans être transformé en ADN (on parle de rétrotranscription), ce qui nécessite des enzymes très particulières, appelées transcriptases inverses ... les ARNm vaccinaux menant à la production de la protéine Spike modifiée lors d’une vaccination sont infiniment moins nombreux que les ARNm produisant la même protéine Spike lors d’une infection naturelle. Dès lors le risque, si tant est qu’il soit avéré, se situe clairement du côté de l’infection naturelle et non pas de la vaccination.
...
Nous courrons des risques nettement plus élevés dès lors que nous prenons une aspirine, notre voiture ou que nous montons dans un avion… ou que nous nous faisons infecter par le SARS-CoV-2.
...
histoire déjà ancienne (les premières tentatives d’utiliser l’ARNm pour la vaccination remontent au début des années 1990).
De très nombreuses publications précliniques relatives à cette approche chez l’animal (rongeurs, porcs, bovins et macaques…) ont été publiées et n’ont pas montré d’effets secondaires majeurs à court, moyen et long terme. Par ailleurs, les essais cliniques chez l’être humain (de phases 1, 2 et 3) ont démontré une excellente efficacité vaccinale et pas plus d’effets secondaires qu’avec les vaccins conventionnels. Signalons au passage que même dans les groupes placebos (c’est-à-dire dans lesquels aucun principe actif n’a été injecté), des effets secondaires sont rapportés. Cela signifie que lesdits effets secondaires sont en partie liés à l’injection en elle-même.
...
Clés : ARN messager vaccin COVID-19 épidémie Coronavirus biologie moléculaire
Contacts François Meurens, Professeur en Immuno-VirologieUMR Biologie, épidémiologie et analyse de risque en santé animale (Oniris, INRAE)
Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?Lb-O8g
Une étude de grande ampleur pilotée par l'Inrae évalue l'évolution de l'hydrométrie en France, selon différents scénarios, sur les différents territoires de l'Hexagone. Elle montre notamment que les sécheresses seront de plus en plus fréquentes.
Climat Eau
Les sécheresses qualifiées aujourd'hui de « décennales » seront deux à trois fois plus fréquentes à la fin du siècle, notamment dans le tiers sud. (Hans Lucas Via AFP)
Publié le 9 août 2024 à 07:08 / Par Anne FEITZ
Sécheresses plus fréquentes , davantage de pluie en hiver et moins en été… S'il est impossible de prévoir précisément l'évolution des ressources en eau en France avec le réchauffement climatique, quelques grandes conclusions se dessinent. C'est ce que montre une étude récente réalisée par l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae) et l'office international de l'Eau (OIEau), avec une quarantaine de chercheurs d'autres organismes français (BRGM, OFB, Météo France, etc.).
Fruit de trois ans de travail (de 2021 à 2024), ce travail très attendu baptisé « Explore 2 » remet à jour l'étude « Explore 2070 » , réalisée entre 2010 et 2012, qui faisait référence jusque-là. « Elle doit permettre à chaque territoire d'évaluer ses vulnérabilités dans ce domaine », selon Eric Sauquet, qui a piloté l'étude pour l'Inrae.
Plus de pluie en hiver dans le Nord
...
Connu / TG le 9/08/24 à 9:56
Biodiversité - 3 min
Les rivières intermittentes, qui cessent de s’écouler ou s’assèchent une partie de l’année, représenteraient la moitié des cours d’eau de la planète. Elles restent cependant mal connues. Les scientifiques d'INRAE et leurs partenaires coordonnent 2 projets de sciences participatives pour y remédier.
...
Les rivières naturellement intermittentes, qui cessent de s’écouler ou s’assèchent une partie de l’année, représentent plus de la moitié des cours d’eau de la planète. De plus, de nombreux cours d’eau s’assèchent du fait des activités humaines, mais ne peuvent en aucun cas être assimilés à des rivières naturellement intermittentes, du fait de raisons multiples présentées ici https://www.inrae.fr/actualites/causes-reponses-implications-lassechement-dorigine-anthropique-rapport-lassechement-naturel-reseaux-hydrographiques. Ces rivières et cours d’eau restent cependant mal connues
...
une campagne mobilisant les citoyens partout en Europe et une campagne visant à décrire le fonctionnement écologique et la biodiversité au niveau mondial.
Devenez un scientifique tout en vous amusant
... collecter un maximum de données ... les chercheurs du projet H2020 DRYvER coordonné par Thibault Datry, ont développé la première application pour smartphone dédiée aux rivières intermittentes, DRYRivERS https://www.dryver.eu/citizen-science/introduction
...
faire une observation sur leur smartphone Android ou iOS ... outil de sensibilisation du grand public ... améliorer les prédictions scientifiques des effets du changement climatique ... premier réseau d’observateurs d’assèchement des rivières en temps réel.
...
Plus d’infos :
Tutoriel en français : https://www.dryver.eu/citizen-science/how-does-it-work
...
créer un réseau international de chercheurs volontaires pour qu’ils contribuent à collecter des données et notamment des échantillons de litières de rivières asséchées, partout dans le monde. Plus de 130 collègues issus de 32 pays nous ont rejoints et contribuent actuellement à mesurer la biodiversité aquatique et terrestre de plus de 120 rivières intermittentes. Cet effort fait suite à un travail collaboratif qui a quantifié les flux de gaz à effet de serre produits durant les remises en eau .
Contact
Unité Fonctionnement des hydrosystèmes : Eric Sauquet, Amélie Truchy, Thibault Datry
Clés : suivi des rivières ; démarche participative ; réseau hydrographique ; base de données
Connu / https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-billet-vert/environnement-les-citoyens-appeles-a-recenser-les-rivieres-pour-reperer-celles-qui-s-assechent-l-ete_5912345.html
Connu / https://mastodon.top/@HypathieBlog@mamot.fr/110893194807377668
"Aboumael ⏚ 🔻 a partagé 1 j HypathieBlog@mamot.fr Aboumael@mastodon.social HypathieBlog @HypathieBlog@mamot.fr"
2m37 - Dispo 5j
Élastique, résistant, imperméable, rien d'étonnant pour du caoutchouc, mais celui-ci n'a pas été fabriqué à partir de pétrole, loin de là. Au départ, c'est une tomate. Plus exactement, il vient de la peau de la tomate, comme l'explique Johnny Beaugrand, directeur de recherche à l'INRAE Nantes (Loire-Atlantique). Chaque année, l'industrie agroalimentaire jette des tonnes de peaux de tomate. Ce qui constitue une mine verte pour la recherche. Le travail des chercheurs consiste à décortiquer la matière, séparer les molécules pour en faire de nouveaux produits. Des bouts de plastique ou une mixture, qui une fois versée sur les plantes, les protège de certaines maladies. L'objectif est de limiter au maximum l'utilisation des pesticides. Leur dernière découverte concerne le lin et pourrait bien bouleverser le travail d'une PME normand, qui fabrique des garnitures de voiture. Les matières premières que cette société utilise actuellement pourraient être remplacées par le lin, un produit local. Il est moins polluant à produire, moins dangereux à manipuler et plus facilement recyclable. Autre innovation, une chercheuse de l'INRAE et son équipe travaillent actuellement sur une sorte de vinaigrette. Pour que l'huile et l'eau se mélangent, il faut de la moutarde, pour faire du bitume, du cosmétique ou de la peinture, l'ingrédient qui stabilise le mélange est à base de pétrole. Mais elles ont réussi à remplacer ce pétrole par de la cellulose. Une PME française s'est emparée de cette découverte et commercialise déjà des crèmes pour la peau, plus respectueuse de l'environnement. TF1 | Reportage T. Jarrion, M. Simon
Tr.: ... biostimulation ... Isabelle Capron, directrice de recherche INRAE NANTES
Bioéconomie - 4 min
COMMUNIQUE DE PRESSE - Le développement de la production de gaz renouvelables dans les territoires repose aujourd’hui essentiellement sur le procédé de méthanisation, technologie la plus mature(1). Pour quantifier les impacts environnementaux de la production de biométhane issu des résidus agricoles, les experts d’INRAE Transfert, mandatés par GRDF, ont réalisé une étude ACV - Analyse du Cycle de Vie(2). Cette étude d’une ampleur inédite s’appuie sur les travaux de plusieurs équipes de scientifiques d’INRAE. Elle compare les impacts de deux scénarios, l’un avec méthanisation et l’autre sans, dans différents contextes agricoles orientés vers la polyculture ou vers l’élevage. La méthanisation agricole est évaluée sur la base de 16 indicateurs clés. L’étude conclut à des impacts environnementaux majoritairement bénéfiques ou neutres en cas de méthanisation, avec des résultats contrastés selon les indicateurs analysés. Cette étude pose ainsi des bases solides pour assurer une bonne gestion environnementale des installations de méthanisation, et vient répondre à de nombreuses questions soulevées dans le rapport de la mission d'information sénatoriale(3) publié cet automne.
...
Les 16 indicateurs ACV : changement climatique, destruction couche d’ozone, formation d’ozone photochimique, particules fines, acidification, eutrophisation terrestre, épuisement ressources énergétiques (fossiles et nucléaires), radiation ionisante, toxicité humaine avec effets cancérigènes et non cancérigènes, eutrophisation eau douce, eutrophisation marine, écotoxicité eaux douces, occupation des terres, épuisement ressources en eau, épuisement ressources métalliques et minérales.
...
la méthanisation d’intrants agricoles tels que les résidus de cultures, les effluents d’élevage et les Cultures Intermédiaires à Vocation Energétique (CIVE). Ces substrats pourraient assurer 50 à 75% de la production de gaz renouvelable.
...
ses trois fonctions associées : production d’énergie, gestion d’effluents et fertilisation des sols
...
de meilleures performances sur 7 indicateurs pour le scénario « culture » et 9 indicateurs pour le scénario « élevage »
...
potentiel de mobilisation des CIVE, semées en période d’interculture ... adopter des nouvelles pratiques en cohérence avec la transition agro-écologique et énergétique.
...
Des chiffres
Au 1er novembre 2021, 333 unités de méthanisation injectaient leur production de biométhane dans les réseaux gaziers, pour une capacité de production de 5 833 GWh/an https://opendata.reseaux-energies.fr/explore/dataset/points-dinjection-de-biomethane-en-france
Référence :
Esnouf A., Brockmann D., Cresson R. (2021) Analyse du cycle de vie du biométhane issu de ressources agricoles - Rapport d’ACV. INRAE Transfert, 168pp.
L’étude s’est appuyée sur les savoir-faire et les connaissances d’INRAE dans les domaines de l’ACV et de la méthanisation.
Pour aller plus loin, consultez notre dossier méthanisation https://www.inrae.fr/bioeconomie/place-methanisation
(1) Technologie comparée à celle de la pyrogazéification et à l’électrolyse-méthanation (ou power-to-gas) (ADEME, 2018c)
(2) L’étude présentée remplit l’ensemble les exigences des normes ISO 14040 et 14044 relatives à l’ACV, incluant une revue critique réalisée par un panel d’experts indépendants.
(3) Mission d’information « La méthanisation dans le mix énergétique : enjeux et impacts » – présidée par Pierre Cuypers (LR), rapporteur Daniel Salmon (Écologiste-Solidarité et Territoires). Rapport «Méthanisations : au-delà des controverses, quelles perspectives ? » n° 872 (2020-2021) - 29 septembre 2021.
INRAE, l’institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement est né le 1er janvier 2020. Il est issu de la fusion entre l’Inra, Institut national de la recherche agronomique et Irstea, Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture.
Une ambition pour la vie, l'humain, la terre
L’humanité et la planète font face à un changement global qui crée de nouvelles attentes vis-à-vis de la recherche : atténuation et adaptation au changement climatique, sécurité alimentaire et nutritionnelle, transition des agricultures, préservation des ressources naturelles, restauration de la biodiversité, anticipation et gestion des risques. S’y ajoutent des enjeux plus territorialisés qui incluent les conditions de vie et de rémunération des agriculteurs, la compétitivité économique des entreprises, l’aménagement des territoires, l’accès à une alimentation saine et diversifiée pour chacun.
...
les sciences de l’eau, les approches à l’échelle des territoires, la conservation et la restauration de la biodiversité, l’anticipation et la gestion des risques ou l’agriculture numérique.
...
NOS THÉMATIQUES Agroécologie Alimentation, santé globale Biodiversité Bioéconomie Changement climatique et risques Société et territoires
...
EPST, Etablissement public à caractère scientifique et technologique
...
Siège : 147 rue de l'Université 75338 Paris Cedex 07 - tél. : +33(0)1 42 75 90 00
...
Mentions légales
Ses statuts sont publiés dans le code rural et de la pêche maritime (articles R831-1 et suivants) ;
Il est représenté par son Président Directeur général, M. Philippe MAUGUIN.
contact courriel : digitalfactory@inrae.fr
HEBERGEUR OVH
Site développé par Kaliop
Biodiversité - 3 mn
Clés : épigénétique ; adaptation epigénétique ; adaptation à la sécheresse
COMMUNIQUE DE PRESSE - Avec le changement climatique, la fréquence des sécheresses est amenée à augmenter. Afin de freiner le dépérissement des forêts déjà observé, il est essentiel de mieux comprendre les mécanismes de tolérance des arbres face à ce phénomène. C’est pourquoi des scientifiques d’INRAE, de plusieurs Universités, dont Orléans et Oregon (USA), du CEA et de l’IRD ont étudié le rôle de l’épigénétique dans la tolérance du peuplier à la sécheresse. Leurs résultats, publiés le 1er juillet dans la revue New phytologist, montrent que les modifications épigénétiques au cours d’une sécheresse ciblent des gènes impliqués dans la réponse hormonale à cette sécheresse et peuvent induire des mutations génétiques.
...
Référence
Mamadou Dia Sow, Anne-Laure Le Gac, Régis Fichot, Sophie Lanciano, Alain Delaunay, Isabelle Le Jan, Marie-Claude Lesage-Descauses, Sylvie Citerne, Jose Caius, Véronique Brunaud, Ludivine Soubigou-Taconnat, Hervé Cochard, Vincent Segura, Cristian Chaparro, Christoph Grunau, Christian Daviaud, Jörg Tost, Franck Brignolas, Steven H. Strauss, Marie Mirouze, Stéphane Maury. (2021) RNAi suppression of DNA methylation affects drought stress response and genome integrity in transgenic poplar. New Phytologist https://doi.org/10.1111/nph.17555
Connu / https://twitter.com/Canopee_asso/status/1454911497805647874
"
Canopée Forêts Vivantes @Canopee_asso · 5h
Visage songeurCertes, la vitesse de migration des arbres est < rapidité du changement climatique.
Immobile par nature, et si les arbres s’adaptaient aux changements enviro. comme sécheresse par l’epigenetique plutôt que par la migration: un biai d’anthropocentrisme?
L’épigénétique, un nouveau levier pour améliorer la tolérance à la sécheresse des arbres
COMMUNIQUE DE PRESSE - Avec le changement climatique, la fréquence des sécheresses est amenée à augmenter. Afin de freiner le dépérissement des forêts déjà observé, il est essentiel de mieux compre...
9:41 PM · 31 oct. 2021·- 2 J'aime
"
Comment mangerons-nous demain ? - jeudi 7 octobre 2021 - par Mathieu Vidard - La Terre au carré - France inter
54 minutes
Parce que le système qui nous nourrit est moderne, productiviste et complexe, il est aussi hyper vulnérable. Comment le remplacer par un système qui nous garantisse de trouver de quoi nous nourrir de manière soutenable ?
Comment mangerons-nous demain ? © Getty / pixdeluxe
Depuis cinquante ans, dans notre quotidien, nous avons pris l’habitude de déléguer notre alimentation à d’autres. Les acteurs du système agroalimentaire détiennent les clés de notre réfrigérateur.
L’approvisionnement alimentaire de la France s’est construit sur la base d’un système complexe de flux multiples et de *dépendances interrégionales et internationales. Résultat, aujourd'hui la chaine qui va d’un légume ou d’un animal à notre assiette se déroule sur des centaines voire des milliers de kilomètres et les étapes se multiplient...
Mais la crise de la Covid-19 a mis en lumière la vulnérabilité du système qui nous nourrit. Les grandes villes françaises disposent en réalité de quelques jours à peine de stock de nourriture.
Si le système agroalimentaire se grippait, les pénuries ne tarderaient pas à se multiplier.
Que voulons-nous manger demain? Quels aliments? Produits par qui et où? Dans quelles conditions? Il est impératif d’en discuter, de faire nos choix de manière éclairée.
Pour bâtir un modèle alimentaire d’avenir, des solutions existent. La France pourrait se doter d’un écosystème agricole organisé en fonction de ses besoins alimentaires. Pour cela, il faut changer radicalement nos modes de production, de distribution et de consommation.
La question de l’autonomie alimentaire commence timidement à émerger dans le débat public. Pourtant, depuis vingt ans, et malgré toutes les annonces, tous les discours et tous les engagements de principe, les pouvoirs publics, à travers les aides comme la PAC, poussent les agriculteurs à s’agrandir et à se mécaniser toujours plus. Maintenir cette logique, c’est continuer à pousser l’agriculture vers un modèle hyperspécialisé, industriel, qui produit de gros volumes et qui est surtout tourné vers la transformation alimentaire et l’export...
Chercheur sur les questions d'autonomie alimentaire, Frédéric Wallet synthétise la réalité complexe qui se cache derrière notre mode de consommation et propose des pistes à investir pour atteindre la sécurité alimentaire. il publie Manger demain, chez Tana éditions.
Spécialisée en sociologie économique et des réseaux, Yuna Chiffoleau s’intéresse plus particulièrement aux circuits courts alimentaires, et s’attache à mesurer leur impact sur les producteurs et les consommateurs. Elle a publié Manger au temps du coronavirus, éditions Apogée, en 2020.
Les invités
- Frédéric Wallet, économiste, chercheur à INRAE sur les questions d’autonomie alimentaire
- Yuna Chiffoleau, Directrice de recherche en sociologie à INRAE
Office français de la biodiversité a aimé
INRAE Lyon-Grenoble Auvergne-Rhône-Alpes @INRAE_Lyon_Gre · 2h #recherche #pollutions #agriculture Quelle utilité peuvent avoir les zones tampons situées à l'aval des parcelles agricoles pour la protection des milieux aquatiques ?
Triangle pointant vers la droite
https://urlz.fr/doTD @INRAE_Lyon_Gre @OFBiodiversite #resolia 0 - 0 - 3