Deux nouvelles fissures, causées par de la fatigue thermique, ont été trouvées sur des tuyauteries. Cette annonce remet sur le devant de la scène un problème passé au second plan depuis la découverte de la corrosion sous contrainte. Explications.
Energie |
photo : Centrale de Cattenom où une des fissures a été découverte.
...
deux nouvelles fissures sur des portions du circuit d'injection de sécurité (RIS) du réacteur 2 de la centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime) et du réacteur 3 de Cattenom (Moselle). Ces fissures ont été découvertes à l'occasion des contrôles effectués par EDF sur des portions du RIS déposées et remplacées dans le cadre des réparations entreprises depuis la découverte des défauts de corrosion sous contrainte.
...
Un phénomène découvert en 1998
...
Une stratégie de contrôle à revoir
...
Philippe Collet, journaliste, Rédacteur spécialisé
Connu /* TG le 13/03/23 à 16:59
Plusieurs réacteurs nucléaires français touchés, EDF poursuit les analyses
Dans une discrète note d’information publiée le 13 juillet 2021, EDF annonce que des phénomènes de "corrosion atypique" ont été observés sur le combustible de 3 réacteurs nucléaire français, à Chooz, à Civaux et à Cattenom. L’industriel qui n’explique ni les enjeux ni les raisons de ces dégradations, poursuit ses investigations.
Corrosion atypique des gaines de quelques crayons de certains assemblages annonce l’industriel spécialiste de l’atome le 13 juillet 2021. Mais ne livre pas d’éléments précis quant à l’ampleur du phénomène, ses raisons ou ses conséquences, avérées ou potentielles.
Des "traces blanchâtres" et des "particules de couleur blanche" ont été observées sur des assemblages de combustible d’abord à Chooz (Grand Est), puis à Civaux (Nouvelle Aquitaine) et enfin à Cattenom (Grand Est) nous dit EDF. Ces dégradations seraient dues à une oxydation, plus importante qu’attendue, de la surface des crayons qui composent les assemblages de combustible. Et seraient présentes sur des lots de fabrication de crayons présentant des similitudes. Sur quels critères ces similitudes ? Ça non plus, EDF ne le dit pas mais poursuit ses investigations. Car si le phénomène est lié aux caractéristiques des gaines des combustibles et à leur fabrication, d’autres réacteurs nucléaires peuvent être concernés.
Quelles conséquences de ces dégradations des assemblages de combustible et de la gaine des crayons ? EDF précise dans son communiqué du 13 juillet avoir réalisé une étude d’impact du phénomène sur la sûreté des réacteurs. Mais ne dit pas un mot sur ses conclusions. Fin juin 2021, l’Autorité de sûreté nucléaire a informé le média Montel d’une concentration anormale de gaz à Chooz 2 et Cattenom 3, ce qui a permis de repérer les problèmes de corrosion des gaines combustible. Mais l’Autorité a refusé de dire quand cette forte concentration avait été détectée. On ne sait donc pas depuis quand dure le problème, mais on sait que ces altérations des gaines de combustible peuvent provoquer une augmentation de gaz rares radioactifs dans le circuit primaire.
Ce qui n’est pas sans rappeler le phénomène signalé à Taishan 1, sur le réacteur EPR chinois qui a rejeté en juin 2021 des gaz radioactifs rares en raison, là aussi, de dégradations des assemblages de combustibles. Les mêmes peut être ?
...
les lots de fabrications des crayons semblent être le point commun à ces phénomènes de "corrosion atypique" qui ronge les crayons au point de provoquer leur rupture.
...
80 min Disponible du 14/04/2021 au 19/07/2021 - Prochaine diffusion le mercredi 21 avril à 23:20
Et si une catastrophe nucléaire en France rayait le Luxembourg de la carte ? Un docu-fiction redoutablement efficace pour rappeler la menace de l’atome.
Depuis plusieurs années, le Luxembourg réclame à la France l’arrêt de la centrale lorraine de Cattenom, que 35 kilomètres séparent de sa capitale et dont il estime le système de sécurité défaillant. Mais Paris et EDF restent pour l’instant sourds à cette demande, la centrale, mise en service en 1986 pour une durée alors fixée à trente ans, produisant une part importante de l’énergie française. Ce différend a inspiré au réalisateur Julien Becker la matière de ce docu-fiction en forme de thriller d’anticipation. Qu’adviendrait-il si un accident à Cattenom déclenchait un jour une catastrophe de l’ampleur de celles de Tchernobyl ou de Fukushima ? Elle pourrait rayer de la carte du jour au lendemain le Luxembourg tout entier, avec ses 2 600 kilomètres carrés et ses quelque 600 000 habitants, ainsi que la langue, la culture et l'économie de ce pays crucial pour l’Europe. Contrainte d’évacuer, la population devrait alors abandonner le Grand-Duché au PIB impressionnant, siège de la Cour de justice de l’Union européenne. C'est l’hypothèse de ce scénario fictif, mais très documenté, qui, au-delà de la tragédie environnementale et de ses conséquences sanitaires, décrypte en détail, grâce à de nombreux témoignages d’experts, les répercussions économiques, politiques et culturelles d’un tel désastre.
Suite à des reproches de censure émis à l'encontre de ce film, vous trouverez en fin de page les liens vers les mises au point de la Chaîne ARTE, du pôle producteur Norddeutscher Rundfunk et du producteur et co-réalisateur Julien Becker.
Réalisation : Julien Becker Myriam T. - Pays : Luxembourg France - Année : 2021
En savoir plus
- Mise au point de la Chaîne ARTE https://www.arte.tv/fr/articles/mise-au-point-de-la-chaine-arte
- Mise au point du Norddeutscher Rundfunk https://www.arte.tv/fr/articles/mise-au-point-du-norddeutscher-rundfunk
- Mise au point de Julien Becker, producteur Skill Lab et co-réalisateur https://www.arte.tv/fr/articles/mise-au-point-de-julien-becker-producteur-skill-lab-et-co-realisateur