Le 3 décembre 2021, l’Institut La Boétie organise le Forum mondial sur les forêts. Un événement à suivre en direct avec de nombreux invités internationaux et la présence de Mathilde Panot, présidente du groupe parlementaire de La France insoumise, et Jean-Luc Mélenchon, candidat à l’élection présidentielle de 2022.
Au programme de cette journée : économie de la forêt et du bois, gestion forestière mais aussi bois et éco-construction. Suivez le direct dès 10h ce vendredi 3 décembre.
Présentation du Forum
Les forêts représentent un pilier essentiel de l’écosystème mondial, gardiennes de la biodiversité, elles sont aussi des alliées écologiques et des protectrices contre les catastrophes climatiques.
Elles recouvrent 30% de la superficie à travers le monde, et jouent un rôle crucial dans nos vies. Mais les menaces qui pèsent sur elles, qui découlent des activités humaines prédatrices, font courir à la nature et aux êtres humains un danger immense.
Selon la Banque Mondiale, nous avons perdu ces trente dernières années 1.3 milliards de kilomètres carrés de forêt. Les cause sont connues, au premier rang desquelles se trouve la déforestation massive due à l’agro-industrie.
Les forêts comptent parmi les points de bascule du climat. Elles risquent de rejeter bientôt davantage de CO2 qu’elles n’en absorbent. Elles jouent aussi un rôle clé dans le cycle de l’eau et donc des pluies. En clair, elles sont une clé de la survie de l’espèce humaine.
L’Institut la Boétie soutient qu’un nouveau cadre global d’action est nécessaire pour protéger les forêts du monde, ses habitants et ses travailleurs.
Le programme de l’événement
Ouverture à partir de 9h00, entrée du public jusqu’à 9h45
10h00-10h25 : Introduction de Mathilde Panot
10h30-12h30 : Panel n°1 : « L’économie de la forêt et du bois », animé par Marie-Anne Guillemain :
- Mark Asante Ofori, dirigeant syndical de TWU au Ghana
- Leon Membe dirigeant syndical du Gabon
- Pascale Laussel, ingénieure économiste, Réseau des alternatives forestières
- Frédéric Bédel, porte-parole du SNUPFEN Solidaires de l’Office national des forêts
14h00-16h00 : Panel n°2 « La gestion forestière », animé par Mathilde Panot :
- Kelsey Perlman, FERN
- Sylvain Angerand, Canopée
- Susana Muhamad, spécialiste en environnement, actuelle conseillère municipale de Bogota et ancienne adjointe à l’environnement de Gustavo Petro
- Willinton Murillo Quinto, association Cocomacia, Lider social de la région biogéographique du Chocó
- Marie-Ange Ngo Bieng, écologue forestière
- Blaise Mudodosi, juriste environnementaliste
- Martin Léna, chargé de campagne pour Survival France
16h15-17h45 : Panel n°3 : « Le bois et l’éco-construction », animé par Marina Mesure
- Coen Van Der Veer, Directeur international pour la forêt et le bois, IBB
- Bruno Bothua, Secrétaire général de la FNSCBA CGT
- Emmanuelle Philippo, Responsable pédagogique de l’association LESA
18h00 : Conclusion par Jean-Luc Mélenchon à https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?-7ct7Q
Le début est à https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?-7ct7Q
Ndlr : terminer >1:08:04 ACT
Laisser vieillir les arbres : une stratégie efficace pour le climat
Alors que les appels à mobiliser des arbres ou à planter des arbres se multiplient, les associations Canopée-Forêts Vivantes, Fern et les Amis de la Terre France proposent une nouvelle stratégie d’atténuation du réchauffement climatique.
Principales recommandations
Cette étude réalisée pendant plusieurs mois par Gaëtan du Bus et Sylvain Angerand recommande de :
- Maintenir le niveau de récolte global de bois au niveau de 2016, en répartissant mieux les efforts de prélèvement entre types de forêts, statuts de propriété et régions ;
- Laisser au niveau national 25 % de la surface de la forêt française en libre évolution avec une garantie de long terme et un minimum de 10% dans chaque région ;
- Laisser vieillir les peuplements pour maximiser la capacité de stockage de carbone dans l’écosystème en allongeant les termes d’exploitabilité et en cherchant à aller vers un capital sur pied constant dans le temps et le plus élevé possible à l’échelle de la parcelle ;
- Adopter une définition beaucoup plus précise de la notion d’impasse sanitaire pour éviter la conversion de peuplements par coupe rase alors que d’autres itinéraires sylvicoles sont possibles ;
- Orienter la sylviculture vers la production de bois d’oeuvre de qualité ;
- Privilégier des méthodes d’exploitation douces et la transformation locale du bois ;
- Limiter l’utilisation de bois énergie aux seuls coproduits issus de la sylviculture et de la transformation de bois d’oeuvre ;
- Interdire la reconversion des centrales à charbon en centrales à biomasse notamment à Gardanne et Cordemais.
La stratégie proposée présente le double avantage de maximiser l’absorption de CO2 dans les prochaines décennies et d’augmenter significativement la naturalité et la biodiversité des forêts.
Rapport et la synthèse...pour le mettre en pratique !