Shell tenait son Assemblée générale mardi 21 mai. 19% des actionnaires ont voté pour une résolution climatique appelant la major à renforcer ses objectifs afin d'être alignée avec l'Accord de Paris. @Shell
L’AG de Shell donne un aperçu des pressions qui pèsent sur les majors pétrolières. Des dizaines d’actionnaires ont exprimé leur mécontentement après le revirement de la major sur ses ambitions climatiques, des manifestants ont interrompu la réunion et 19% des actionnaires ont voté en faveur d’un meilleur alignement avec l’Accord de Paris.
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Selon un rapport de Big oil international, publié mardi 21 mai, aucune des huit majors pétrolières et gazières internationales – Chevron, ExxonMobil, Shell, TotalEnergies, BP, Eni, Equinor et ConocoPhillips – n’a de plan climat qui est aligné sur l’Accord de Paris et encore moins sur la décision récente de la COP28 de sortir des énergies fossiles. Six d’entre elles (Chevron, ExxonMobil, TotalEnergies, ConocoPhillips, Equinor et Eni) ont même un objectif explicite d’augmenter la production de pétrole et de gaz à court terme. A elles seules, ces huit entreprises sont en passe d’utiliser 30% du budget carbone restant, soit les émissions de gaz à effet de serre que le monde peut rejeter, pour limiter la hausse de la température mondiale à 1,5°C.
https://www.oilchange.org/borc/
Durée de lecture : 9 minutes Clés Monde ; Luttes ; Politique
Une délégation d’environ 150 zapatistes va quitter le Chiapas, au Mexique. Direction : l’Europe. Des milliers de personnes s’activent pour les accueillir : zadistes, Gilets jaunes, collectifs féministes ou de sans-papiers, militants contre la violence policière... Objectif du voyage : relier les luttes, partout dans le monde.
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Depuis le début de l’insurrection, en 1994 https://www.universalis.fr/evenement/1er-21-janvier-1994-insurrection-zapatiste-dans-le-chiapas/, les zapatistes n’ont quasiment jamais quitté leur territoire. Cette traversée de l’Atlantique est une première. Avec ironie, ils l’ont baptisé « la conquête inversée »
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« L’expérience zapatiste est une utopie réelle, dit l’historien Jerôme Baschet à Reporterre. Elle est une source d’inspiration indéniable. Sa dimension artistique, l’importance qu’elle accorde aux rites et sa manière de lier culture, créativité et révolte sont très originales. Elle peut nous apporter de la force et nous faire réfléchir à nos manières d’agir ici en Europe. »
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rien n’a été officiellement déclaré si ce n’est une manifestation le 13 août 2021 à Madrid. Les zapatistes souhaitent commémorer « à leur manière » la chute de la capitale aztèque Tenochtitlan face aux conquistadors [1], il y a cinq siècles
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Les communautés indigènes ont déclaré la guerre « au productivisme mortifère » du gouvernement, qui se dit pourtant de gauche. Leur écologie assume la conflictualité. Elle est foncièrement anticapitaliste et ancrée dans une quête d’autonomie.
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Comme un pied de nez à « la gauche hétéropatriarcale » [2]. Lorsqu’elle touchera terre, après trois semaines de navigation, c’est une personne transgenre, Marijosé, qui débarquera en premier sur le continent européen — « una otroa », « une personne autre ». Cinq cents ans plus tôt, Christophe Colomb s’était empressé de planter sa croix et de rebaptiser l’île de Guanahaní au nom de San Salvador. Dans une sorte de réplique inversée, Marijosé, elle, affirmera d’une voix solennelle :
« Au nom des femmes, des enfants, des hommes, des anciens et, bien sûr, des zapatistes autres, je déclare que le nom de cette terre, que ses natifs appellent aujourd’hui “Europe”, s’appellera désormais : SLUMIL K’AJXEMK’OP, ce qui signifie “Terre rebelle”, ou “Terre qui ne se résigne pas, qui ne défaille pas”
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Notes
[1] « Le 13 août 1521, la cité de Tenochtitlán (l’actuelle Mexico) cède sous les assauts répétés du conquistador espagnol Hernán Cortés et de ses troupes après trois mois de siège, signifiant l’écroulement de l’empire aztèque et les débuts effectifs de la colonisation espagnole au Mexique », selon Universalis.
[2] Pour reprendre une expression zapatiste.
C dans l'air Violences, émeutes... la grande fracture américaine
diffusé le sam. 30.05.20 à 17h48 - disponible jusqu'au 06.06.20 - magazines - 66 min - tous publics - présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Cette semaine, les États-Unis se sont embrasés. Lundi, George Floyd, un afro-américain de 46 ans est mort suite à son arrestation par la police, qui le soupçonnait de vouloir écouler un faux billet de 20 dollars.
Une vidéo de son arrestation montre un des policiers, Derek Chauvin, le maintenir au sol en appuyant son genou sur son cou. “Je ne peux pas respirer”, répète George Floyd dans cette position, en vain.
La nouvelle du meurtre de George Floyd, puis la publication de la vidéo de son arrestation, ont provoqué énormément d’émotions et de colère chez beaucoup d’Américains. Des manifestations, parfois pacifiques, parfois plus violentes, se sont multipliées dans les jours qui ont suivis. A Minneapolis, dans la nuit de jeudi à vendredi, des émeutes ont éclaté et au cours de celles-ci, un groupe a brisé les vitres et incendié un des commissariats de la ville, qui avait été précédemment évacué.
Le lendemain, la nouvelle, tant attendue par les manifestants, de l’arrestation du policier Derek Chauvin est enfin arrivée. Le policier a été inculpé de meurtre au troisième degré et d’homicide involontaire.
Au Minnesota, le policier risque 25 ans de prison pour le premier chef d’accusation. En dix-neuf ans de service, le policier avait fait l’objet de 18 plaintes… Suite à cette inculpation du policier, la famille de George Floyd a parlé d’une “nécessaire mais tardive sur le chemin de la justice”.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, Donald Trump a de son côté réagi aux émeutes avec un tweet qui a fait naître une nouvelle polémique : “Quand les pillages commencent, les tirs commencent” (“when the looting starts, the shooting starts”, en version originale). Twitter a décidé de limiter la visibilité de ce tweet et d’enlever la possibilité pour les utilisateurs de le partager ou d’y répondre. “Ce tweet est contraire à nos règles sur l’apologie de la violence”, a expliqué Twitter, “il porte le risque qu’il puisse inspirer d’autres actions violentes”.
En parallèle de sa querelle avec le réseau social, Donald Trump continue de s’en prendre à son ennemi favori : la Chine.
Lors d’une conférence de presse organisée hier dans les jardins de la Maison Blanche, le président américain a annoncé qu’il demandait à son gouvernement “de lancer le processus d'élimination des exemptions qui accordent à Hong Kong un statut spécial”.
La Chine n’a selon lui “pas tenu sa parole donnée au monde d’assurer l’autonomie de Hong-Kong”.
Au cours de la même conférence de presse, Donald Trump a annoncé qu’il sortait les États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). “Parce qu’ils ont échoué à faire les réformes nécessaires et requises, nous allons mettre fin aujourd’hui à notre relation avec l’OMS et rediriger ces fonds vers d’autres besoins de santé publique urgents et mondiaux qui le méritent”, a déclaré le président américain.
Quelles peuvent être les conséquences d’un retrait des États-Unis de l’OMS ? A quoi joue Donald Trump avec la Chine ? Toujours lourdement touché par le coronavirus, le pays est-il au bord de la rupture sociale ? Comment éviter qu’un drame comme le meurtre de Georges Floyd se reproduise ?
Invités :
- Corentin Sellin, historien spécialiste des États-Unis
- Anne-Lorraine Bujon, directrice de la rédaction de la revue Esprit et chercheure associée à l’IFRI
- Nicole Bacharan, politologue et historienne spécialiste des Etats-Unis
- Célia Belin, chercheure à la Brookings Institution
Résumé : il est dit sans ambigüté que Trump se comporte comme les blancs se comportaient du temps de la ségrégation. il mise sur les hommes blancs armés parfois racistes, pour sa réélection. Des manifs partout dans le monde pour dénoncer ce comportement, plus que pour soutenir les hong-kongais par exemple ?!
UNIVERSITÉ, RECHERCHE : LA RÉBELLION FACE AU DÉSASTRE QUI VIENT - MARCHE OU GRÈVE #25
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18:22
EN MARCHE VERS LA RÉBELLION
il y a 3 jours - 3 vues
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Dans le cadre de la mobilisation contre la réforme des retraites, un mouvement se massifie dans l’Enseignement supérieur et la recherche contre des mesures annoncées par le gouvernement (Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche) qui amplifieront encore la précarité déjà existante. Depuis décembre, des étudiant-e-s et des personnels se mobilisent par la grève ou la suspension de leurs activités et l’implication dans des manifestations et des actions diverses.
La table ronde d’aujourd’hui vise à appréhender l’ensemble des enjeux de cette mobilisation avec des représentant-e-s des différents acteurs des facs et des labos en lutte tandis qu’une coordination nationale des universités se tiendra ce week-end.
Invités :
Sylvie Steinberg (historienne, membre du collectif Sauvons l’université) ;
Olivier Coutard (directeur de recherche au CNRS, membre de la Conférence des présidents du Comité national) ;
Julie Robert (représentante des personnels de l’Université au niveau national) ;
François Laroussinie (informaticien ) ;
Pierre Gilbert (Revues en lutte)
Julie Landour (Revues en lutte) ;
Emmanuelle Rio (physicienne) ;
Modibo Massake (étudiant Carré rouge).
Catherine Guillou et François Pacaud (travailleuse et travailleur du numérique).
Deux fourmis (précaires de l’Enseignement supérieur et de la recherche).
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"Macron est un banquier qui n’a comme credo que le libéralisme, la force du marché et la volonté d’aider ses copains les premiers de cordée. Il y a un vieux proverbe anglais qui dit : la règle d’or c’est celui qui a l’or qui fait la règle. Le résultat c’est qu’on se fait avoir. Nous, le peuple."
.#Rébellion #Édito #Retraite #Macron #Immigration #Conventiondeladroite
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Dans le discours des manifestations, les générations futures ont laissé place aux générations présentes et le développement durable n’a plus la cote face à l’urgence climatique. Décryptage d’une tendance catastrophiste avec Luc Semal, chercheur en sciences politiques, auteur de “Face à l’effondrement. Militer à l’ombre des catastrophes”. Suite de notre série d’articles consacrée à la Semaine internationale de la rébellion qui se déroule du 12 au 19 avril.
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Clés : Idées climat Semaine internationale de la rébellion Désobéissance civile
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Les images ont fait le tour du monde et la polémique ne faiblit pas. Vendredi 28 juin, alors que le mercure atteignait un record historique, des centaines de personnes s'étaient rassemblées près du pont de Sully qui relie les 4e et 5e arrondissements de Paris, à l'appel du groupe international Extinction Rébellion. Ils souhaitaient alerter sur l'urgence climatique, en usant de méthodes de désobéissance civile non-violente, comme s'asseoir sur la rue. Mais alors que certains ont tenté de bloquer la circulation, des policiers les ont rapidement délogés, en faisant parfois usage de gaz lacrymogène, comme l'ont montré des vidéos prises par des journalistes sur place.
Relayées depuis des milliers de fois sur les réseaux sociaux, ces images ont suscité une vague d'indignation en France, mais aussi au-delà. Greta Thunberg, la jeune activiste suédoise de 16 ans qui a lancé le mouvement « Fridays for the future », a interpellé sa communauté via son compte Instagram, en partageant la séquence. L'actrice Marion Cotillard a également réagi sur son compte, dénonçant des vidéos « insoutenables ». « Cher gouvernement français, pouvez-vous m'expliquer ces images ? », a-t-elle apostrophé. Le réalisateur et militant écologiste Cyril Dion a de son côté indiqué qu'il refusait sa promotion dans l'ordre du Mérite. « Comment accepter d'être décoré par un gouvernement qui fait usage d'une telle violence à l'encontre d'une partie de sa population ? », s'est-il interrogé dans un message posté sur Facebook.
Plusieurs responsables politiques ont aussi dénoncé l'intervention de la police. « Ce ne sont pas des bombes d'eau pour rafraîchir les militants pacifiques venus alerter sur le climat. Ce sont des bombes lacrymo. Ça ne se passe pas dans une dictature. Ça se passe en France », a dénoncé sur Twitter le premier secrétaire du PS, Olivier Faure. « Le seul gaz que le gouvernement connaît c'est la lacrymo contre les jeunes qui demandent des actions contre le réchauffement climatique », a renchéri Manon Aubry, députée européenne La France insoumise. Du côté du gouvernement, Christophe Castaner a demandé un rapport au préfet de police de Paris. « À la demande du ministre, une inspection technique CRS a été déclenchée et un rapport a été demandé au préfet de police sur les modalités de gestion de cette opération de maintien de l’ordre rendue nécessaire pour rétablir la circulation au cœur de Paris », a déclaré la place Beauvau. Le ministre de l'Environnement a reconnu que les images l'avaient surpris : « Quand j’ai vu ça, je me suis posé des questions », a indiqué sur BFM François de Rugy. Pour autant, il dédouane l'action des CRS face à ce qu'il décrit comme « des manifestants très radicaux ».
Cette affaire intervient quelques jours après une autre opération de police controversée lors de la Fête de la musique à Nantes. Ce soir-là, 14 personnes ont été secourues après être tombées dans la Loire et une personne est toujours portée disparue. Une enquête a été ouverte pour disparition inquiétante et le ministre de l’Intérieur a saisi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour faire la lumière sur les conditions d'intervention des forces de l'ordre. Violence disproportionnée, absence de matricule, recours abusif aux lanceurs de balles de défense (LBD)... Depuis le mois de novembre, plus de 555 signalements ont été transmis à l’IGPN, donnant lieu à 265 enquêtes. Aucune poursuite n’a encore été engagée.
Alors que s’est-il passé à paris et à Nantes ? Comment fonctionne la « police des polices » ? Quelles sont ses méthodes ? Le maintien de l’ordre à la française est-il à un tournant ? Doit-il évoluer ? Avec quels moyens ? Et avec quelles méthodes ?
Invités :
Yves Thréard - Éditorialiste et directeur adjoint de la rédaction du journal Le Figaro.
Camille Polloni - Journaliste Police-Justice pour le site d’information Les Jours.fr
Jean-Marc Bailleul - Secrétaire général du Syndicat des Cadres de la Sécurité Intérieure (SCSI-CFDT).
Nicolas Chapuis - Journaliste reporter au Monde, chargé de la rubrique Police-Justice.
Production : France Télévisions/Maximal Productions
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