france-2 Magazines 1 h 13 min Français tous publics
diffusé le 05/10/2023 à 23h03 Disponible jusqu'au 05/10/2024
Dans l'hémicycle, elle s'est fait connaître pour son style très offensif : discours sonores, invectives, attaques frontales contre le gouvernement mais, dans l'ombre du mouvement, cela fait des années qu'elle souffle à l'oreille du grand patron. Sophia Chikirou, 43 ans et le verbe haut, est depuis plus de 10 ans la conseillère de l'ombre de Jean-Luc Mélenchon, celle qui a contribué à changer l'image du leader des insoumis pour la campagne présidentielle de 2017. Celle qui est aussi, à travers sa société de communication Médiascope, au coeur de l'affaire des comptes de campagne qui, en 2018, a placé LFI dans le viseur de la justice. Peu connue du grand public, la toute nouvelle députée de Paris est pourtant une pièce maîtresse du dispositif Mélenchon.
Présenté par : Tristan Waleckx
Maison de production : France 2 / France 2 (FR2)
NDLR: il apparaît que conflit d'intérêt dans la campagne de 2017 (directrice de campagne et bénéficiaire du prestataire), non respect de sa parole à le média tv. Gérard Miller confirme (sur Quatennens, je ne suis pas d'accord) :-(
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Nouveau quinquennat, nouvelle Première ministre, l'accord de la NUPES qui réunifie la gauche : le psychanalyste et éditorialiste Gérard Miller est l'invité de #LaMidinale.
Sur la nomination d’Elisabeth Borne
« Je me dis qu’Emmanuel Macron a été chercher dans son vivier. Vraisemblablement Macron a choisi quelqu’une qui le ferait le moins d’ombre possible, si ce n’est qu’il y a encore du soleil à l’Élysée. La thèse du Président est ‘je ne veux voir qu’une tête : la mienne’. Donc quand je regarde Borne, c’est un peu comme quand on va au musée Grévin, où il y a des pièces un peu mystérieuses où on voit apparaitre des fantômes. Quand je vois Borne, je vois E.Macron. Donc je serai pour qu’on l’appelle Elisabeth Borne-Macron. »
« Aujourd’hui, il y a une vraie dépolitisation. Elisabeth Borne est une technocrate, quelqu’une qui a un point de vue technique. Le Président a non seulement décidé qu’on ne lui fasse pas d’ombre, mais en plus il ne faut pas faire de politique. »
« Cette expression ‘venir de la gauche’, je la trouve irrésistible : quand vous menez une politique de droite pendant des années, on peut considérer que vous venez de gauche mais que vous êtes maintenant de droite. »
« C’est une première ministre de la continuité, mais j’irais même plus loin : selon moi, c’est Castex puissance 10. Castex a fait très peu de politique, Madame Borne c’est encore pire si j’ose dire, car je crois vraiment aux vertus de la politique. »
Sur l’urgence écologique dans le quinquennat à venir
« Un jour où l’on posait à Jacques Lacan, l’une des très célèbres questions de Kant : qu’est ce qui est permis d’espérer. Lacan répondait : espérer ce que vous voulez. Donc je ne vais pas désespérer les gens, mais je crois pour le coup qu’il n’y a strictement rien à espérer de ce quinquennat. Je crois aux logiques politiques. Et, le Président de la République a une logique qui donne très peu de marge de manœuvre à son action. Il a beaucoup de pouvoir et très peu de marge de manœuvre. »
« Il n’y a rien à espérer, sauf si, Madame Borne devient la Première Ministre avec la moins forte longévité de la Vème République. Si en effet elle n’a pas le temps de mettre à profit son poste pour réaliser les dégâts que j’imagine qu’elle fera. »
Sur la Nupes
« Cette Nupes est un événement majeur de la Vème république. Ce qui était impossible avant, devenu possible après, nous confronte tous à quelque chose sur quoi nous n’aurions pas parié 10 centimes. Cela bouleverse la donne. Si on aime qu’il y ait de la surprise et du mouvement : c’est de ce côté que cela se passe. »
« La rapidité avec laquelle cela s’est passé, nous donne le sentiment qu’il se passe quelque chose, disons de prometteur. »
Sur la composante sociale-démocrate de la Nupes
« Avant Mitterrand, au début des années 70, les socialistes ont souvent été infréquentables dans leur histoire. Quand j’étais jeune étudiant, nous crions contre Jules Moch : matraqueur des ouvriers. C’était un ministre comparable à Castaner. Il y avait avant Mitterrand des socialistes de droite. »
« Mitterrand a réussi à mettre de côté cette histoire-là, mais chassez le naturel, il revient au galop. Grâce à Hollande et Valls, les socialistes ont redécouvert quelque chose qui était en eux, c’est à dire de se situer pas très loin des hommes de droite »
« Ce que fait Jean-Luc Mélenchon aujourd’hui, c’est qu’il permet à un certain nombre de socialistes de retrouver ce qu’il y a de meilleurs dans les socialistes, c’est-à-dire de retrouver une dimension de gauche. »
« Mitterrand avait réussi, notamment avec l’alliance avec les communistes, à insister un tant soit peu sur leur côté de gauche, même si on peut dire que cela s’est relativement effacé avec les années durant son septennat. »
« J’ai toujours voté socialiste au deuxième tour. Mais je votais toujours au premier tour plus à gauche que les socialistes. »
« Aujourd’hui, je me considère évidemment plus à gauche que les socialistes mais aussi plus à gauche que la NUPES. Ça me fait sourire lorsque l’on me dit que la NUPES, c’est l’extrême gauche. »
« Je trouve particulièrement intéressant d’avoir des socialistes dans l’alliance : l’histoire de la gauche s’est faite avec des gens qui ne se ressemblaient pas, voire qui s’étaient détestés tout un temps. »
« La dynamique n’aurait pas été la même s’il n’y avait pas eu les socialistes. »
Sur la dissymétrie dans l’union de la gauche
« Lorsque le Parti socialiste se crée en 1971 et lorsque Georges Marchais arrive à la tête du Parti communiste en 1972, les communistes pèsent 20% et près de 5 millions d’électeurs, soit l’étiage de leur meilleur score à la libération. »
Comparse et inspirateur d’Eric Zemmour, le philosophe Michel Onfray est en croisade contre l’IMG, l’interruption médicale de grossesse, qui est possible jusqu’à la fin de celle-ci. Mais il ne sait pas de quoi il parle, selon Anaïs Feuillette et Gérard Miller, qui s’appuient sur leur expérience personnelle.
Temps de lecture 6 min
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Connue / https://twitter.com/millerofficiel/status/1397177253298061318
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Gérard Miller @millerofficiel · 25 mai
Le lien pour s’abonner à la nouvelle chaîne que je viens de créer !
La vérité n’est pas aussi cachée qu’on l’imagine, mais pour l’apercevoir il faut faire un pas de côté et rompre avec les discours qui nous hypnotisent. Il faut regarder la réalité sous un autre angle...
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Gérard Miller : « Comme Pétain en 1940, ce que l’on nous dit aujourd’hui, c’est : fini de jouir » - •27 nov. 2020 / Regards
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Selon une étude, 21 % des Français seraient en état dépressif, soit deux fois plus que fin septembre, selon CoviPrev, une enquête nationale de Santé publique France. L’état psychique des Français est-il pris au sérieux ? Gérard Miller, psychanalyste, est l’invité de #LaMidinale.
Sur l’état dépressif de la société française
« Le confinement 1 et le confinement 2 n’ont rien à voir. »
« Dans le confinement 1, il y a eu beaucoup des souffrances et nul ne saurait les minimiser. Mais pour des millions de personnes, aussi paradoxal que ça a pu apparaitre, était plutôt un moment agréable d’un point de vue psychologique. »
« Dans le confinement 1, pour l’immense majorité des patients que j’avais au téléphone, j’étais frappé de voir que les gens étaient plutôt heureux. Et surtout ils pensaient au monde d’après, comme un monde meilleur où on tirerait les leçons de cette pandémie et du reste : produire plus près, avoir des médicaments sans les faire venir de Chine, travailler moins… »
« Ce confinement numéro 2 est totalement différent. Je vois les gens - y compris sur le divan - être beaucoup plus malheureux psychologiquement avec un sentiment d’avenir bouché. Et je crois que le gouvernent contribue à ça. »
« Il s’agit d’abord d’une détresse individuelle, d’abord. Les gens ont le sentiment d’être abandonnés. »
« Nous sommes lâchés par nos idéaux. »
« C’est une période psychologiquement dépressive parce qu’il n’y a plus la possibilité de croire que l’expérience douloureuse que nous traversons sera un temps soit peu prometteuse. »
« Cette période psychologiquement dépressive me rappelle la période de 1940. En 1940, au moment de la défaite, les français ont eu le sentiment qu’ils étaient lâchés de toute part (…). Pétain considérait que les souffrances qu’enduraient les Français étaient essentiellement dues qu’on avait pris trop de plaisir. Pétain était celui qui disait : fini de jouir. Est-ce que vous n’êtes pas sensible au fait que c’est exactement ça qu’on nous dit aujourd’hui. »
« Comme en 1940 on nous explique qu’il y a une culpabilité de notre part. Il y a quelque chose qui va dans le sens de la dépression. »
Sur les conséquences économiques, sociales et culturelles de la crise sanitaire
« Pour un certain nombre de gens, cette crise est une aubaine. Il y a un enrichissement insensé d’une poignée d’individus. »
« La dépression que nous connaissons aujourd’hui n’est pas seulement liée à la situation économique même si elle est une donnée essentielle. »
« Les étudiants sont par exemple à bout de souffle parce qu’ils vivent dans des conditions précaires, qu’ils n’ont plus la possibilité d’avoir ce rapport au savoir qui est un soutien dans l’existence : nous apprenons aussi pour aller mieux, pas seulement pour aller au boulot. »
« Je comprends la mobilisation des catholiques. Il y a un tel besoin de croire en ce moment, que la religion va faire un bon en avant et les églises vont se re-remplir. »
« Dans la période d’avant le Covid il y avait encore la possibilité de se raccrocher à quelques espérances. »
« Ce système s’accroche à lui-même et il ne faut pas sous estimer la peur des bien-pensants. »
« Tout est fait aujourd’hui pour que nous oublions nos espérances du premier confinement. Que nous oublions le monde d’après. »
« Je crois à l’effet d’aubaine de cette crise : certains de nos gouvernants ont intérêt à maintenir le plus longtemps possible cet état d’esprit collectif qu’on voudrait qu’on ait : avoir peur et se sentir coupable. »
« Le grand slogan du moment c’est : ne bougez pas. Sauf pour aller bosser. »
Sur la possibilité d’isoler des cas positifs au Covid
« On nous dit tester, tracer, isoler et comme on n’arrive ni à tester ni à tracer, on va isoler. »
« L’isolement va dans le sens de ce rêve d’un peuple qui ne sortirait que pour aller bosser. »
« L’isolement c’est faire en sorte qu’il n’y ait plus de collectif. ON ne peut plus manifester ni mener d’action collective. »
« L’isolement c’est l’ambition profonde de l’idéologie dominante c’est-à-dire de faire de nous des particules élémentaires séparées les unes des autres. »
Sur l’absence de prise en compte de la santé psychique des Français
« Nous vivons dans une société qui sous estime la santé psychique. »
« On parle de la destruction de l’hôpital public mais il y a un nombre incroyable de fermetures de services psychiatriques en France. »
« Notre société considère la santé psychique comme secondaire. »
« Il faut au maximum sortir en respectant les règles mais en étant furieux de les respecter. »
« Il faut garder en soi le sentiment de révolte. »
Sur l’alternative possible en 2022
« Je crains de ne pas pouvoir dire que la conséquence de cette gestion malheureuse ou complexe de la crise et plus généralement la façon dont ce gouvernement se conduit, c’est-à-dire liberticide, que ça aura comme conséquence que nous allons changer. »
La suite à lire sur www.regards.fr
110 commentaires
@millerofficiel Niveau 1 :
Personne n’est obligé de connaître Edouard Glissant et son concept de créolisation (que Mélenchon a évoqué). Mais quand on sait pas, on peut commencer par se renseigner et pas faire de son ignorance un étendard.
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De Caisses de grève 8:46 PM · - 508 Retweets 25 Tweets cités 1,2 k J'aime
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Gérard Miller soutient la liste "Un Havre Citoyen avec Jean-Paul LECOQ"
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Lundi 30 janvier, était diffusé sur France 3 le documentaire «Jean-Luc Mélenchon, l'homme qui avançait à contre courant», réalisé par Gérard Miller et Anaïs Feuillette. Ils ont pu suivre Jean-Luc Mélenchon pendant plusieurs mois de campagne (dès juin 2016) pour faire ce portrait du candidat de la France insoumise. Ils montrent comment dans cette campagne, Jean-Luc Mélenchon mène sa stratégie politique pour fédérer le peuple autour de «L'Avenir en commun», programme de la France insoumise.
Cette vidéo est mise en ligne avec l'accord de Gérard Miller et Anaïs Feuillette.
Catégorie Actualités et politique 1 475 commentaires
Cri SpS il y a 2 ans
Monsieur Mélenchon, ma famille a toujours voté à droite et j'ai inévitablement grandi avec une certaine pensée conservatrice. Jusqu'à peu je pensais encore voter pour Mr Macron, alternative jeune et dynamique à une droite vieillissante et corrompue qui ne m'a jamais réellement convaincu. Néanmoins, par le biais de votre plateforme YouTube, j'ai pu découvrir un aspect de ma personne que j'avais trop longtemps refoulé : mon humanité. Je pense que beaucoup de jeunes de mon âge, qui seront amenés à voter pour la première fois lors de ces élections, ont grandi avec un sens de la solidarité entamé par des discours austères et pessimistes à répétition (pardonnez-moi si je généralise mais c’est mon présentiment).
Or, vos discours ont fait renaître chez moi l’espoir que nous puissions tous vivre dans un monde de paix et d’égalité, dans lequel chacun tendrait sa main aux autres. Pour cela je vous suis particulièrement reconnaissant et quelle que soit l’issue de cette élection j’aurais beaucoup appris.