GAUCHE(S) - 527 commentaires
Après deux années compliquées, le chef de file de La France insoumise veut se rendre incontournable en vue de la présidentielle de 2022. « C’est l’épreuve des caractères » qui se joue durant la crise sanitaire, explique-t-il à Mediapart.
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« La vraie peur de Jean-Luc, c’est l’émergence d’un “candidat champignon”, sorti de nulle part », confie Marie-Noëlle Lienemann.
Comme Nicolas Hulot qui lançait, la semaine dernière, un manifeste dans Le Monde ? Jean-Luc Mélenchon balaie l'hypothèse d'un revers de main et moque « cette position centriste autour de Hulot avec l’appui d’Hidalgo, Jadot, Piolle, Orphelin et bien d’autres personnes notoires de cette mouvance et du showbiz ».
Le come back de l’ancien socialiste Arnaud Montebourg n’a en revanche pas rassuré les troupes. « Montebourg, c’est les idées de Mélenchon, sans le personnage », résume le sondeur Jérôme Sainte-Marie, qui voit dans l’ancien socialiste repentant un dangereux rival. Le lieutenant Corbière a d’ores et déjà sorti la mitraillette : « Les gens préféreront-ils un ancien ministre de Hollande qui a été avec Macron au gouvernement et qui a mis Valls à Matignon ? »
L’autre péril, « plus inquiétant encore », estime Rémi Lefebvre, c’est celui du rapprochement en cours entre les Verts et plusieurs partis de gauche (PS, PCF, Génération.s…). Un rassemblement qui ambitionne, entre autres, de couper l’herbe sous le pied d’une probable candidature Mélenchon en 2022, jugée trop clivante pour conduire l’opposition « progressiste » à la victoire.
Des noms tournent déjà qui pourraient incarner l’alternative : le maire de Grenoble, Éric Piolle, ou Anne Hidalgo…
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Depuis quelques semaines, de petits cailloux ont été semés, qui laissent à penser qu’un léger virage a été pris. Aux discours tonitruants du « peuple » contre « l’oligarchie » s’est substituée la petite musique du « collectivisme contre les libéraux », plus proche du clivage classique entre gauche et droite. « Le mot gauche a-t-il fini son temps de jachère ? Je ne sais pas », glisse ainsi Jean-Luc Mélenchon, comme s’il entrouvrait une porte. « Se redéfinir par un vote de gauche, c’est du domaine du possible », ajoute, plus clairement, Éric Coquerel qui n’exclut pas « une refondation, mais en partant des idées ».
Après que La France insoumise s’est fondue dans des collectifs mêlant socialistes, écologistes ou communistes au premier tour des municipales, Jean-Luc Mélenchon semble aussi se faire plus rond avec le PS, qu’il jetait naguère aux orties sans faire de détails. Certes, il continue de voir dans les anciens socialistes aujourd’hui au pouvoir (Olivier Dussopt, Christophe Castaner et Olivier Véran) la « face la plus brutale et la plus liberticide » de la macronie.
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Mais pour le reste, il attend de voir : « Le PS ne s’est pas encore stabilisé. Récemment le tiers du groupe à l’assemblée s’est abstenu sur le plan d’urgence sanitaire, c’est encourageant. » Même circonspection vis-à-vis des écologistes, accusés par La France insoumise de se laisser séduire par les sirènes de l’union nationale proposée par Emmanuel Macron – ce que les intéressés démentent. « Cette part substantielle de l’ancienne gauche qui gouvernait hésite entre les deux options, résume Mélenchon, ou bien collectiviste ou bien néolibérale. » Alors, « patience ». Et prudence.
De quoi donner un peu d’espoir à Julien Dray : « Si Mélenchon accepte les convergences, alors oui, la période que nous vivons sera un moment refondateur pour lui, et pour une possible nouvelle candidature. »
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Catégorie Actualités et politique 1 028 commentaires
Ndlr : le mot "collectivisme" est ~"martelé" depuis quelques semaines, pourquoi plutôt que "coopération" notamment en faisant allusion à Pablo Servigne ? rép donnée / https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?TeXWJg