Clés : Gauches ; Présidentielles 2022
Bonjour tout le monde et bienvenue pour ce nouvel instant Porcher. Je suis ravie de vous retrouver. Comme chaque semaine, on va avoir des choses à dire, analyser et décrypter car nous sommes à quelques jours de l’élection présidentielle et il y tant de discours qui gravitent autour de nous. Notre meilleure arme c’est de les connaître, et de les comprendre.
Au programme aujourd’hui, les gauches françaises déchirées vues de l’international, et ce qui s’y passe à l’intérieur par Thomas ; Marine Le Pen, premier parti prolétaire de France ; et enfin les stratégies politiques d’envoyer des candidats aux élections législatives dans des territoires qui ne sont pas les leurs. On va décrypter tout ça, c’est l’Instant Porcher.
... Marine Le Pen détourne les politiques néolibérales au profit de l'immigration. Elle réindustrialise par les baisses de charges = échec, aucune stratégie industrielle ... la startup nation ... donation de 100 000 € tous les dix ans, elle s'adresse aux plus riches, programme d'orientation libérale ... l'économie a toujours varié au FN, pas l'immigration. ... posture pour gagner des voix. Maintenant elle est pro-européenne. ... ML ne changera en rien la vie des plus pauvres ... Parachutages ...
A Niort, un parc animalier tente depuis 2015 de sauver un oiseau sauvage menacé d’extinction.
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l’outarde canepetière a un rôle important. Cet oiseau sauvage et agricole est considéré comme une « espèce parapluie ». C’est-à-dire que sa sauvegarde va aussi aider à protéger d’autres espèces. Mais depuis les années 70, les populations d’outardes ont diminué de 60%. En cause : l’urbanisation et l’intensification de l’agriculture. Alors grâce à une mission de préservation, un parc animalier, le Zoodyssée de Niort, tente depuis quelques années d’endiguer l’extinction de l’espèce. Une action qui s’inscrit dans un programme d’actions plus global impliquant de nombreux acteurs de terrain comme des associations, des chasseurs, des agriculteurs et l’Etat.
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Connu / https://wegreen.fr/group/revue-de-presse-greenpeace/publication/revue-de-presse-du-10-decembre-2019
Les Émirats arabes unis viennent de juger illégale la rupture de la collaboration entre le fleuron français du parapétrolier, Technip et son partenaire local. Déjà fragilisé par la fusion avec son concurrent américain en 2016, il risque de devoir assumer seul une note qui dépasse les 50 millions de dollars.
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la partie américaine, en l’occurrence le groupe FMC, a procédé à un acte de piraterie hors-normes. Le tout sous le regard bienveillant du ministère de l’Économie de l’époque, dirigé par un certain Emmanuel Macron. D’après des sources présentes lors des négociations, c’est Alexis Kohler en personne, directeur de cabinet de l’époque – aujourd’hui Secrétaire général de l’Elysée – qui a géré le dossier. C’est lui qui dirige les discussions avec le PDG du groupe français de l’époque, Thierry Pilenko. Ce dernier, américanophile assumé, se montre très favorable à la fusion avec le concurrent FMC (13,5 milliards de dollars de CA et 32.500 employés en 2016).
UN GROUPE DU CAC 40 LIVRÉ AUX ETATS-UNIS
Les conditions de la fusion sont bâclées. Alexis Kohler valide même un siège social à Londres. A quelques semaines du vote sur le Brexit. La fusion est effective le 17 janvier 2017 : TechnipFMC voit le jour.
Moins de trois ans plus tard, en août 2019, le conseil d’administration de Technip vote à l’unanimité la scission. Entre temps, Thierry Pilenko est parti avec ses trente pièces d’argent. Ce qui en version CAC 40 donne la somme rondelette – toutes gratifications comprises – de 14 millions d’euros, quand la société annonçait des pertes de 2 milliards d’euros. Les deux sociétés “séparées” vont se répartir les activités. L’activité sous-marine, la plus rentable, pour la partie américaine. Elle sera basée à Houston (RemainCo). L’activité déclinante d’ingénierie pour la partie française. Avec toujours l’immeuble dans le quartier de la Défense mais une immatriculation aux Pays-Bas (SpinCo). Le tout validé par l’Etat, toujours actionnaire à 5% par l’intermédiaire de Bpifrance.
Passifs cherchent entreprise
Cet ultime rebond d’une tragédie industrielle à la française a encore de nombreuses inconnues.
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Les agents de France Télécom et ses sous-traitants ont manipulé, sans aucune information ni protection, des millions de petits tubes à l’apparence inoffensive depuis les années 1970. Quelques années plus tard, les cancers se sont multipliés. Mardi, une plainte contre Orange a été déposée par l’association Henri-Pézerat.
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Mediapart avait raconté en mars 2018 comment les agents de France Télécom et ses sous-traitants avaient manipulé sans aucune information, ni protection, des millions de petits tubes à l’apparence inoffensive depuis les années 1970. En réalité, ces parasurtenseurs étaient chargés en radioéléments (radium 226, tritium, prométhéum 247, polonium 210). Si bien que l’irradiation des agents par des rayons gamma et bêta et l’inhalation de gaz radioactifs (tel que le radon) ont provoqué des vagues de cancers dès le début des années 1990.
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la semaine dernière, le procureur de la République de Clermont-Ferrand a reçu ce matin à 11 h, une plainte pour mise en danger de la vie d’autrui dans l’affaire des parafoudres radioactifs, ces composants utilisés pour la maintenance des lignes téléphoniques depuis cinquante ans. ... inspection de travail du Puy-de-Dôme
Comment vivre dans des villes privatisées, où notre attention est contrôlée et sollicitée en permanence, et nos corps pistés à chaque instant ? Le dernier roman d’Alain Damasio, dont l’action se déroule en 2040, explore ce monde possible, avec justesse, de manière sensible et réaliste. Il nous invite à sortir d’urgence de nos « techno-cocons », à expérimenter de nouvelles manières d’être au monde et de résister, pour reprendre le contrôle sur nos vies. Attention, entretien décapant.
Photo (une) : Alain Damasio en visite sur la Zad de à Notre-Dame-des-Landes, dans l’ancienne bibliothèque du Taslu, celle qui était accessible aux handicapés / © ValK
2040, en France. Dans une société ultra-libérale où les villes ont été rachetées par des multinationales, où l’attention de chacun est sans cesse captée et sollicitée au risque de rendre fou, on découvre l’existence des Furtifs, des créatures à la vitalité hors norme, qui vivent dans l’angle mort de la vision humaine. Toujours en métamorphose, elles métabolisent les éléments sur leur passage, transformant l’espace dans lequel elles vivent – et les gens qui croisent leur route. Dans ce monde qui ressemble au nôtre dans ce qu’il peut produire de pire, Lorca Varèse, sociologue pour communes autogérées, et sa femme Sahar, proferrante dans la rue pour les enfants que l’éducation nationale a abandonné, partent à la recherche de leur fille disparue, et à la rencontre de ces créatures.
Avec Les Furtifs (La Volte, 2019), Alain Damasio signe une critique fine et acerbe du capitalisme cognitif, de notre capacité d’auto-aliénation, du confort de nos techno-cocons où l’on se sent si protégés. Avec un langage créatif qui se renouvelle sans cesse, il trace des lignes de fuite possibles, des modes de résistance, dans une grande fresque magique, magnifique et émouvante, qui invite à changer radicalement notre regard sur le monde et sur le vivant.
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Basta ! : Que pourraient incarner ces drôles de créatures, les « Furtifs », dans la société d’aujourd’hui ?
Alain Damasio : Ce sont des poches de liberté, des brèches dans un monde de plus en plus contrôlé, pas seulement par les multinationales ou les gouvernements, mais aussi par nous-mêmes : un père demandant à sa fille d’être « ami » sur Facebook pour voir ce qu’elle y poste, un enfant qui regarde l’historique de navigation de ses parents, un patron employant un hacker pour regarder quel salarié il embauche, ou réciproquement le salarié qui « googlise » le futur patron avant un entretien d’embauche… Nous sommes tous dans ces logiques de panoptique, où nous essayons d’avoir un maximum d’informations.
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Le philosophe Byung-Chul Han l’explique très bien : le stade avancé du pouvoir libéral actuel, c’est de permettre aux gens de maximiser leur auto-aliénation. L’aérodynamique du pouvoir est géniale : les gens viennent eux-mêmes prendre dans l’armurerie proposée par les GAFA.
... Bernard Stiegler, quand il parle des psychopouvoirs ... Lorsque les gens vivent un manque affectif et émotionnel, cela génère des forces réactives assez mauvaises. Le transhumanisme vient se connecter à cela, comme toutes les religions avant lui. C’est un mouvement para-religieux très fort ... la prophétie, le moment où les machines vont faire advenir l’intelligence artificielle (IA) ... Le mythe de « l’IA toute-puissante » vient répondre à un bordel que nous avons créé : aujourd’hui, la technostructure est tellement dense que personne ne comprend ce que font réellement les IA, même ceux qui en créent la boîte noire. Et aucun être humain n’est évidemment capable de traiter les données du « big data ». On crée des systèmes qui échappent complètement à l’être humain, que personne n’arrive à maîtriser. C’est une dépossession. Une fois que ça a bien purulé et bien enflé, qu’on est noyé sous tout ça, intervient le mythe. Les mythes sont des symptômes.
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comprendre comment le vivant s’interconnecte et comment nous sommes en symbiose avec lui. C’est aussi renouer avec les « ancestralités animales », qui sont consubstantielles à ce que nous sommes, et communes à plein d’espèces.
L’humain est habité par des affects, des percepts et des concepts. ... Tout ce que je décris dans mon livre est déjà là, c’est simplement hypertrophié. ... rendre furtives nos existences
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Aujourd’hui, on est en « démocrature » – c’est-à-dire avec des éléments de démocratie et des éléments de dictature, mais globalement plutôt en démocratie
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Conseil pour le maintien des occupations (CMDO)
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Les Gilets Jaunes, heureusement, ont renouvelé le mode « manifestation », qui était complètement exsangue. Ne plus déposer les trajets de manifestation en préfecture pour les rendre imprévisibles pour la police, et investir les ronds-points, c’est un coup de génie, franchement ! C’est très intuitif : un rond-point est à la fois le carrefour de tout, et en même temps c’est un symbole de l’horreur des zones péri-urbaines. ... Acter qu’ils ne voulaient pas de représentants ... Je crois que la solution, c’est l’auto-organisation
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revenir à de l’action directe, assumer une part de violence et « d’irruptivité ». La limite, c’est la mort, car je défends le vivant. Mais, à tous ces gens qui vivent dans une espèce de forteresse absolue, il faut faire retrouver un sentiment de vulnérabilité, leur faire ressentir cette violence systémique qu’ils exercent du haut vers le bas et dont ils ne voient jamais le retour…
Je ne fais pas de la lutte violente une valeur en soi. C’est conjoncturel. Mais la négociation ne suffit pas, les manifs ne changent rien : on en est à X semaines de manif des Gilets jaunes, que faut-il faire ? Macron ne bougera pas d’un iota, il s’abrite derrière la Constitution. Pendant cinq ans, il va tout massacrer : les retraites, les hôpitaux, l’éducation. Il s’en fout.
Propos recueillis par Barnabé Binctin et Agnès Rousseaux
Tags Altermondialisme ; Politique ; Surveillance et biométrie ; ZAD
Ndlr :
- Pourquoi se priver de la "carte" politique élective s'il est acté que Macron ne bougera pas en s'appuyant sur la constitution ? Ne faut-il pas AU CONTRAIRE JOUER TOUTES NOS CARTES y compris l'élection et le changement de constitution ?
Pour mieux gérer les eaux pluviales urbaines
Parapluie évalue et compare près de 200 000 solutions différentes, constituées de un ou plusieurs ouvrages, de façon à proposer les solutions techniques les mieux adaptées au contexte et à vos préférences. Il permet d'optimiser les dimensions des ouvrages et donc de faire des économies.
Depuis 150 ans la méthode traditionnelle de gestion des eaux pluviales consiste à les évacuer au plus vite de la ville par le réseau d’assainissement. Cette solution pose de nombreux problèmes : elle aggrave les risques d’inondation graves dans les centres villes et accroit l’importance des crues des rivières à l’aval ; elle contribue fortement à polluer les milieux aquatiques ; elle coûte très cher en investissement et en maintenance. De plus elle transforme l’eau de pluie qui constitue une ressource précieuse, en un déchet et en une menace.
De plus en plus de collectivités interdisent ou limitent les rejets d’eau de pluie dans le réseau d’assainissement et imposent de mettre en œuvre des solutions alternatives beaucoup plus durables qui consistent à gérer toute goutte d’eau de pluie au plus près de l’endroit où elle tombe. De façon pratique, il s’agit de conserver l’eau pour la réutiliser, de l’infiltrer ou de la stocker provisoirement de façon à la restituer ensuite lentement au milieu naturel.
Au-delà de l’obligation réglementaire, il y a 6 excellentes raisons de gérer l’eau de pluie à la parcelle :
Parce que c’est bon pour votre confort et votre santé
Un arbre de taille moyenne peut évaporer jusqu’à 500 litres d’eau par jour. Cette évaporation absorbe de la chaleur et abaisse localement la température de plusieurs degrés.
Mettre beaucoup d’eau à la disposition de la végétation est un moyen extrêmement efficace et économique de climatiser votre environnement immédiat.
Parce que c’est bon pour les milieux naturels
Dans les systèmes traditionnels de gestion des eaux de pluie par réseau, les eaux pluviales propres sont mélangées aux eaux usées. Par temps de pluie les débits qui arrivent aux stations d’épuration augmentent de façon extrêmement importante et il devient obligatoire de rejeter une partie du mélange eau usée- eau pluviale sans aucun traitement. Cette pollution est une des causes principales de la dégradation de la qualité des fleuves et des rivières.
Parce que ça diminue les risques d’inondation
En cas de pluie intense, les volumes d’eau produits par le ruissellement sur les surfaces imperméables sont extrêmement importants (300 à 400 m3 par hectare et par heure). Si ces flux sont rejetés dans un réseau, celui-ci les concentre très vite dans les points bas des villes et la capacité des conduites devient souvent insuffisante. Les inondations par débordement de réseau d’assainissement sont en cause dans près de 60% des inondations reconnues comme catastrophes naturelles.
Parce que c’est bon pour votre jardin
La végétation a besoin d’eau. Plus elle en dispose et mieux elle se porte. Infiltrer l’eau de pluie dans son jardin permet de la maintenir en excellente santé en diminuant les besoins d’arrosage.
Parce que c’est bon pour votre portefeuille
Un branchement au réseau coûte très cher. Le branchement des eaux usées est nécessaire. Raccorder les eaux pluviales au même réseau ou à un réseau différent impose un second branchement qui peut parfaitement être évité. De plus la gestion des eaux de pluie à la parcelle peut permettre de faire des économies importantes sur la facture d’eau.
Parce que c’est bon pour la ressource en eau
L’eau est de plus en plus considérée comme une ressource rare et précieuse. Il est donc tout à fait stupide de transformer l’eau de pluie, qui est à l’origine de cette ressource, comme un déchet dont il faut se débarrasser au plus vite. Récupérer l’eau de pluie pour son usage personnel ou l’infiltrer dans le sol et réalimenter ainsi les ressources souterraines constituent donc des solutions de bon sens.