20 098 ont signé
collectif bas les masques a lancé cette pétition adressée à ministère de l'économie, et à 4 autres
« Notre savoir-faire, notre temps, notre travail ne valent-ils PLUS RIEN ?? »
Le 28/04/2020_ Nous sommes un regroupement de couturier.ère.s et costumier.ère.s professionnel.le.s sur le territoire français ; indépendant.e.s, artisan.e.s, intermittent.e.s, atelier.ère.s, salariées et nous participons depuis un mois au mouvement bénévole et solidaire de la confection de milliers de masques et blouses en tissus.
Alors que nous sommes nombreux.ses à être sans travail, souvent sans aides ou revenus, nous avons déjà passé des centaines d’heures à travailler gratuitement en puisant dans nos stocks ou achetant de la matière première à nos frais afin de répondre aux nombreux appels à l’aide.
D’abord fustigé, le masque en tissu est devenu une nécessité, surtout pour le personnel médical, et notre métier est devenu indispensable. Devant l’urgence et la pénurie de masques et blouses et la carence du gouvernement, les soignant.e.s, les hôpitaux, puis l’ensemble des catégories de la population ont fait directement appel à nous.
LES PROBLEMES PRINCIPAUX ACTUELS LIES A CE MOUVEMENT BENEVOLE :
Le mouvement a dépassé, de loin, le cadre normal du bénévolat et en vient à concurrencer, voire remplacer une industrie existante qui devrait être plutôt soutenue par le gouvernement,
- Les centres de soins, hôpitaux, commerces, administrations et collectivités locales lancent des appels aux bénévoles pour la confection de masques et de blouses ainsi que des appels aux dons de tissus ;
- Des compensations financières dérisoires sont proposées par certaines personnes morales ;
- Des usines utilisent la main d’œuvre carcérale rémunérée à moindre coûts ;
- Des professionnels de la couture au chômage confectionnent bénévolement des masques et blouses de leur propre chef ;
- L’État paye des commandes passées à la Chine ou à la Turquie, mais n’hésite pas à exploiter la main-d’œuvre locale.
Parallèlement, des normes et un process complexe d’homologation sont instaurés pour pouvoir vendre les masques, favorisant les grandes entreprises au détriment des nombreuses petites entreprises et des indépendants ; d’autant qu’aucun encadrement des prix n’est prévu.
LES RISQUES LIES A CE MOUVEMENT BENEVOLE :
Nous attirons l’attention des pouvoirs publics sur l’urgence d’une régulation au vu des écueils constatés et des risques suivants, non exhaustifs :
- dévalorisation d’un métier et d’une profession,
- exploitation par l’état du travail gratuit au lieu d’embaucher et de promouvoir une main-d’œuvre et un savoir-faire réels,
- perte de droits sociaux et revenus des indépendant.e.s et intermittent.e.s,
- travail dissimulé et prêt illicite de main d’œuvre,
- manquement aux obligations de sécurité et hygiène au travail,
- défaut d’assurance,
- concurrence déloyale,
- trafic de masques…
LES PROPOSITIONS D’ACTIONS A ENVISAGER :
De nombreuses solutions peuvent être envisagées pour répondre à cette crise en valorisant un secteur d’activité et une population et en répartissant les richesses financières et humaines ; le but étant de prioriser l’emploi des professionnelles de la couture et utiliser les caisses de l’état :
- Réquisitionner les ateliers et les fonctionnaires d’état qui sont au chômage technique; opéras, théâtres nationaux…,
- Réquisitionner les ateliers et usines des grands groupes de fabrication textile et de luxe pour la confection exclusive des masques et blouses et de leurs employés au chômage ; certains grands groupes en fabriquant déjà sans bénéfice pour l’ARS,
- Employer les ateliers et indépendant(e)s de la couture et du costume,
- Proposer aux bénévoles qui le souhaitent un accompagnent par des associations et des structures, leur donner les moyens techniques et matériels d’agir et ainsi valoriser des centres, actions sociales ou culturelles ,
- Proposer aux non-professionnelles des revalorisations du temps effectué en CPF,
- Proposer des services civiques ou de volontariat avec indemnités et sécurité sociale aux non-professionnels,
- Prendre en compte les heures de travail effectuées par les professionnel.les. de la couture pour les hôpitaux et centre de soins par une rémunération (sur justificatif),
- Rembourser les investissements financiers avancés pour le travail envers les hôpitaux et centre de soins (sur justificatif).
Nous souhaitons, par ce communiqué, interpeller les syndicats, journalistes et tous autres acteurs médiatiques afin de nous aider à porter au-devant de la scène notre cause. Le mouvement solidaire et bénévole s’est répandu à une vitesse fulgurante dans une population animée par la bienveillance et soucieuse de pallier les manquements gouvernementaux, mais cet élan a pour conséquence désastreuse le dépouillement de toute une profession pourtant emblématique de l’identité et du savoir-faire français, profession à 95% composée de femmes, ce qui suscite également des questionnements quant à la valeur accordée dans notre pays au travail des femmes.
Nous espérons que le gouvernement sera attentif à nos qualités et l’engagement dont nous avons fait preuve depuis le début de la crise, indépendamment de nos intérêts personnels, et qu’il entendra nos revendications sans nous obliger à recourir à la voie judiciaire pour faire valoir nos droits.
Collectif « Bas les masques ! » Union.Baslesmasques@gmail.com
1 527 ont signé (24 156 au 24/4)
La France insoumise a lancé cette pétition adressée à Assemblée nationale et à
Face au Covid-19, la France connaît une crise sanitaire sans précédent depuis un siècle. Fragilisé par des décennies de politiques austéritaires, l’hôpital public ne tient plus que par le dévouement absolu des agents qui y travaillent. Le personnel de santé est le dernier rempart face à l’épidémie. Il manque de tout : de masques FFP2, de masques chirurgicaux, de surblouses, de gel hydroalcoolique, et déjà de certains médicaments, de lits et de respirateurs. 69 000 lits ont été fermés à l’hôpital depuis 2003, 4172 rien qu’en 2018 sous Emmanuel Macron qui demandait encore des économies. Le personnel de l’hôpital n’a pas attendu le Coronavirus pour alerter les pouvoirs publics : cela fait plus d’un an qu’il est en grève et en manifestations pour plus de moyens humains et matériels.
Pour éviter un krach sanitaire, le peuple Français est désormais confiné pour une période indéterminée. Ce prix à payer pèse également sur l’économie du pays. Le gouvernement a déclaré l’état d’urgence sanitaire et adopté un paquet d’ordonnances pour répondre aux besoins économiques. Le contenu de ces ordonnances prouve que le gouvernement n’entend pas changer de logiciel. Pour lui, cette crise est une « parenthèse » et il faudrait tout faire pour qu’après soit comme auparavant.
...
Rétablir l’ISF, c’est récupérer 3,2 milliards qui pourraient directement être injectés dans la planification sanitaire (embauches, revalorisation des salaires, achat de matériel, masques, surblouses, respirateurs…) pour soulager nos soignants. Nous demandons au gouvernement de le faire et sans tarder ! Le monde d’après doit commencer maintenant.
Connue / https://twitter.com/JLMelenchon/status/1246161064368144385
25 388 ont signé. Allez jusqu'à 35 000 !
Monsieur le Président de la République et Madame la Ministre de la Santé, nous vous demandons de réévaluer nos salaires à la hausse. Vos remerciements ne suffisent plus. Ils ne nous aident pas à nous lever chaque matin pour courir toute la journée dans nos services, sans même pouvoir prendre le temps de manger ou encore simplement d'aller aux toilettes. Au quotidien nous supportons la pression qui nous est imposée : toujours plus de travail demandé pour un salaire identique et avec des effectifs soignants qui ne bougent pas.
Contact :
mouvementblousesblanches@gmail.com
facebook: Mouvement des Blouses Blanches