Le collectif "Stop Bolloré" a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie.
Le projet du collectif, qui est politique, juridique, historique, médiatique et philosophique, est de créer un débat public sur les dangers extrêmes de cette concentration et de l’utilisation des sources d’édition à des fins idéologiques.
La concentration des médias conduit une majorité de médias à nous proposer les mêmes points de vue sur le monde, la société, les politiques possibles. Cette concentration désigne le fait que la majorité de l’information est diffusée par des organes de presse appartenant à quelques grands groupes industriels, aux intérêts similaires . ... étouffe le débat politique. Elle rend donc impossible toute forme de démocratie réelle.
Pour le collectif, la concentration des médias représente 5 dangers principaux :
- Elle menace le droit fondamental à une information libre et pluraliste
- Elle s’attaque à l’indépendance du journalisme et étouffe le journalisme d’enquête
- Elle met l’information au service d’intérêts industriels, commerciaux ou politiques
- Elle détruit la confiance des citoyennes et citoyens dans les médias
- Elle permet de faire de certains médias des vecteurs de propagande de l’extrême droite
Le collectif s’est particulièrement intéressé au cas de Vincent Bolloré. Cet industriel, homme d’affaires, propriétaire de médias et milliardaire français et détient directement ou indirectement de Canal+, les groupes d’édition Editis , de plusieurs journaux (magazines de Prisma Media, JDD, Paris Match), d’une puissante agence de publicité (Havas) et de la radio Europe 1. C’est sur l’une de ses chaînes que le polémiste d’extrême droite Eric Zemmour a disposé d’une heure d’antenne chaque soir pendant deux ans avant de se déclarer candidat à l’élection présidentielle. Il est clair que le groupe Bolloré utilise aujourd’hui ses médias et notamment sa chaîne d’information CNEWS - devenue chaîne d’opinion - pour propager une idéologie anti-immigration, xénophobe, sexiste, discriminante et reactionnaire.
... plusieurs formes :
- Une saisine Arcom ...
- Une plainte pénale ...
- Une campagne de communication
- Une Mobilisation sociale
- Des propositions ... 5 propositions pour enrayer cette concentration :
. Interdire la possession de médias par des groupes industriels vivant des commandes et marchés publics et limiter les concentrations « verticales ».
. Publier l’identité des actionnaires directs et indirects des médias, leurs comptes et les aides reçues de l’État et des collectivités locales
. Doter les sociétés de journalistes d’un statut juridique pour qu’elles puissent aller en justice ; donner aux journalistes un droit sur la nomination et la révocation des responsables de rédaction.
. Créer deux nouveaux délits, celui de trafic d’influence en matière de presse et celui de censure, et renforcer les pouvoirs de régulation de l’Arcom (ex-CSA)
. Réformer le système des aides publiques à la presse en instaurant un critère d’attribution qui est celui de l’indépendance des médias.
Fredéric ALIMI
- 86, Rue Laugier – 75017 PARIS Email : contact@stopbollore.fr
- Directeur de publication, éditeur
- Réalisation du site
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