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Rencontre avec Yadh Ben Achour qui prononcera demain soir sa leçon inaugurale au Collège de France. Artisan de la révolution en Tunisie, juriste et universitaire, il propose dix ans après le « Printemps arabe », une réflexion sur les révolutions.
Le juriste et universitaire tunisien Yadh Ben Achour, membre du Comité des droits de l'homme des Nations unies © AFP / FETHI BELAID
... et ancien président de la Haute instance de réalisation des objectifs de la révolution en Tunisie. Il propose une série de conférences au Collège de France sur les révolutions du « Printemps arabe », dans une perspective historique, théologique et anthropologique, et en analysant leurs contradictions et revers.
Que reste-t-il des révolutions arabes ? En Tunisie, le président Kaïs Saïed a suspendu le parlement au printemps et s’est arrogé l’essentiel des pouvoirs. Il y a dix jours au Soudan, la transition démocratique a pris fin avec un coup d’état militaire. L’Egypte est gouvernée par la dictature du maréchal Sissi et la Libye reste divisée. Quant à la Syrie, le chaos règne. De quoi nourrir la thèse que l’Islam est incompatible avec la démocratie ?
A contre-courant, dans son livre « L’islam et la démocratie, une révolution intérieure », Yadh Ben Achour défend l’idée qu’une interprétation démocratique de l’Islam est possible. Selon lui, les valeurs démocratiques ne sont ni d’Orient, ni d’Occident.
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Tr.: ... KS n'est pas un dictateur, mais disposant de tous les pouvoirs cette situation est potentiellement dictatoriale ...
Ndlr :* BRIANTISSIME ++
L'entretien d'actu
Peut-on parler d'un coup d'État en Tunisie ? Quel avenir pour le pays ? On en parle avec Sarra Grira, journaliste à Orient XXI.
Après des mois de crise politique latente avec le Parlement tunisien, le président de la République Kaïs Saïed a passé une étape décisive dans l’exercice de son pouvoir. Le 25 juillet dernier, il décidait unilatéralement de limoger son Premier ministre et de suspendre les activités du Parlement pendant un mois. Le même jour, des manifestations avaient secoué le pays en protestation contre la classe politique tunisienne et la majorité parlementaire.
Une aubaine pour Kaïs Saïed, qui dispose depuis son élection en 2019 d’une légitimité populaire plus importante que celle de son grand adversaire le parti islamiste Ennahda, composante essentielle de la majorité parlementaire aujourd’hui mise à mal. Depuis son coup de force dimanche dernier, ses opposants ont annoncé la volonté d’un dialogue pour résoudre cette nouvelle crise politique sur fond de crise sanitaire, tandis que les réactions plutôt timides de la communauté internationale ont renforcé la position présidentielle dans cette bataille.
Alors peut-on parler d’un coup d’Etat en Tunisie ? Quel avenir se dessine pour ce pays englué dans une crise institutionnelle, politique et économique d’ampleur ? Pour en parler, nous recevons Sarra Grira, journaliste à Orient XXI et responsable des pages arabes de ce média en ligne.
Connu / https://twitter.com/LeMediaTV/status/1421166642386583554
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Le Média @LeMediaTV
... On décrypte avec @SarraGrira
67 Ko - 7:51 PM · 30 juil. 2021· - 16 Retweets 3 Tweets cités 28 J'aime
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Moins de dix ans après la révolution, la chute de Ben Ali et le début du printemps arabe, moins de la moitié des Tunisiens est allée aux urnes pour le premier tour de la présidentielle. Lassitude électorale, parfum de « dégagisme » sous fond de crise économique et de déconfiture de la gauche… Au final, le second tour opposera Nabil Karoui, un tycoon des médias en prison pour blanchiment d’argent ; et Kaïs Saïed, un universitaire conservateur et « hors-système ».
#Tunisie #Révolution #Dégagisme
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