On a entendu cette semaine, à la suite de l'assassinat de Samuel Paty, un concert de propositions fascisantes. Toutes avancées au nom d’une “République” qu’on ne prendra jamais le soin de définir. Il est nécessaire, dans ces circonstances, de faire un pas de côté historique et philosophique pour réfléchir au sens du mot qui est dans toutes les bouches : "République".
Qu'est-ce que "la République" ? Si l'on devait se plier à l'exercice du micro-trottoir cela mettrait assurément en évidence le flou qui entoure cette notion pour la plupart d'entre nous. On parlera de démocratie, on citera la devise, on évoquera la laïcité. On sera probablement en peine de formuler la différence avec d'autres concepts comme la Nation ou l'Etat. Mais quoique difficile à définir, l'idée est perçue comme positive : il faut être républicain. La « République » est le concept consensuel par excellence, elle est vue comme un cadre qui organise la libre coexistence des individus.
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Au fond la meilleure manière de rendre hommage à Samuel Paty, c'est de prendre au sérieux son métier de professeur d'histoire-géographie dans l'Education nationale. En rappelant la conflictualité passée et présente entre les républicanismes, au lieu de tenter soigner les fractures de la société française en rabâchant mécaniquement un cathéchisme républicain creux et dépolitisé.
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Le 15 janvier 2020, Jean-Luc Mélenchon était l'invité de Ruth Elkrief pour parler de la réforme des retraites d'Emmanuel Macron. Il a dénoncé un projet qui constituait une agression contre la République sociale et a rappelé sa proposition faite au PS et au PCF de déposer une motion de censure contre le gouvernement. Face au refus du PS, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé les faux-semblants de ce parti qui est favorable à la retraite à points. Face au système de retraite par capitalisation voulu in fine par Emmanuel Macron, le chef de file de la France insoumise a défendu un système par répartition en indiquant qu'il s'agissait de préférer le «tous ensemble» au «chacun pour soi».
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