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Jean-Luc Mélenchon s’exprimait à l’occasion d’une conférence étudiante à l’Université Hassan II à Casablanca le 5 octobre 2023.
Il commence en exprimant sa profonde admiration pour le peuple marocain et sa capacité à agir de manière disciplinée et solidaire, notamment en temps de crise. Il salue la coopération entre les citoyens et les services de l'État, l'armée, les médecins et tous ceux qui ont apporté leur aide après la catastrophe du séisme.
Jean-Luc Mélenchon aborde ensuite la question du capitalisme. Il affirme que le capitalisme, qui était immoral à ses débuts, est devenu suicidaire aujourd'hui avec la surpopulation mondiale. Il insiste sur la nécessité de rompre avec le capitalisme pour éviter la destruction de l'écosystème.
Il aborde également le rôle central des villes et des réseaux dans la société moderne, soulignant que nos vies dépendent des infrastructures urbaines et des réseaux collectifs tels que l'eau, l'électricité, le gaz et les routes. Il voit la migration comme une opportunité pour l'humanité, favorisant l'apprentissage et le partage de connaissances entre les cultures.
Jean-Luc Mélenchon souligne également le rôle crucial de la langue commune dans la création de liens entre les individus et l'importance de la solidarité collective pour faire face aux défis futurs. Il critique la croyance aveugle dans le marché, qui a conduit à la prolifération de déserts médicaux, éducatifs et alimentaires en France et dans le monde. Il plaide en faveur de solutions collectivistes basées sur la réflexion, la discussion et l'entraide.
Il évoque également les besoins fondamentaux de l'humanité tels que le sommeil, le silence, l'eau et l'alimentation, et insiste sur leur importance en tant que biens communs.
Jean-Luc Mélenchon termine par un appel à la jeunesse pour faire preuve de compassion et de solidarité envers les autres afin de construire un monde meilleur.
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Les révélations du « Projet Pegasus » ont montré que Mediapart fait partie des dizaines de milliers de cibles, dans plusieurs pays du monde. Un scandale d’espionnage d’une ampleur inédite et une attaque frontale contre la liberté d’informer. Nos explications en vidéo.
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Importée par les esclaves d’Afrique noire venus construire la ville d’Essaouira au XVIIIème siècle, la musique gnaoua (inscrite depuis décembre 2019 au patrimoine immatériel de l’Unesco), aux rythmiques entêtantes répétées jusqu’à la transe, est une tradition perpétuée au Maroc et principalement dans la cité des alizés.
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Ces temps troubles en France, après les attentats successifs de Paris, de Nice et l’assassinat d’un prêtre, près de Rouen, voient une partie de notre jeunesse, répondre aux clairons de dogmatismes qui veulent la mort de nos démocraties et attisent la haine entre communautés. Face à ces évènements qui cherchent à diviser, nous pensons dans le cadre des outils à disposition de la protection de l’enfance (sous mandat administratif ou judiciaire), que le déplacement, et le détour par l’expérience commune avec les professionnels, à l’étranger, créent de l’instabilité pour que le jeune puisse entendre un contre discours de l’adulte.
Par la médiation entre les arts et la culture, le dialogue peut se renouer, le lien devient possible. Cette médiation culturelle permet aux jeunes de mieux appréhender les différences et évite le communautarisme. La « pratique éducative par ricochet » dans le quotidien en partage, chère au psychologue lyonnais, Paul Fustier[1], nous invitait à de tels détours : démontrer ainsi que travailler les questions de processus identificatoire par les enjeux culturels sont des démarches fondamentales au processus d’intervention clinique et éducatif en contexte de protection administrative ou judiciaire.
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L’expertise issue de notre pratique éducative et formative nous indique que nous souffrons de trop de cloisonnement dans nos pratiques d’accompagnement. Ce modèle cloisonné n’assume pas pleinement l’importance de la conjonction des volets cliniques avec l’expérimentation d’engagement citoyen pour le vivre ensemble. Nous considérons ainsi à l’appui des travaux contemporains en psychiatrie et psychosociologie que les troubles psychiques et souffrances sociales contemporains sont autant « d’empêchements d’accomplissements » et de réalisation de soi.
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faire entendre que la culture dont certains sont issus, reste plus que jamais, estimable, et qu’elle a sa place pour le guider dans la construction positive de son parcours de vie, loin de tout regret haineux.
[1] Paul Fustier, les corridors du quotidien, Dunod, 2014 (1ère édition 1993). Paul Fustier (1937-2016), professeur émérite de psychologie à l’Université de Lyon. Il joua un rôle central dans la structuration de la clinique du champ social et médico-social. L’intégralité de son oeuvre est éditée chez Dunod.
L’Institut du monde arabe a programmé puis annulé, à Paris, un concert de la chanteuse Aziza Brahim, dont les textes dénoncent la politique Marocaine au Sahara occidental.
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Quand une mine de charbon géante engloutit un village en Allemagne, quand des Amérindiens sont chassés de leurs terres par un oléoduc, quand les compagnies pétrolières s’attaquent à l’Arctique, quand des millions de tonnes de CO2 supplémentaires s’apprêtent à être répandues dans l’atmosphère, c’est un peu, et bien malgré nous, grâce à notre argent. Voici douze projets méga-polluants dans lesquels l’Etat investit une partie de notre épargne et de nos cotisations retraites. Pour que la finance soit au service de « l’action climat », comme le souhaite Emmanuel Macron, il y a encore du travail !
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une première décision raisonnable serait de ne plus financer de nouveaux projets pour extraire du charbon, du pétrole et du gaz, ces sources fossiles qui sont de loin les premières sources de gaz à effet de serre. Une analyse effectuée par l’Observatoire des multinationales et l’ONG 350 France (lire notre article présentant cette étude) montre qu’en réalité, l’argent des Français continue aujourd’hui de financer des nouveaux projets d’énergies fossiles partout dans le monde. Ces projets sont incompatibles avec les objectifs de l’Accord de Paris, car ils contribuent à ouvrir de nouveaux territoires à l’industrie pétrolière et gazière, comme l’Arctique ou les gisements pétroliers au large du Brésil.
- L’exploitation pétrolière dans l’Arctique norvégien
- La mine de charbon de Hambach en Allemagne, dévoreuse de l’environnement
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- Yamal LNG, un méga projet gazier dans l’extrême nord de la Russie
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