En 2012, Frédéric Radosz a manipulé sur son lieu de travail des mélanges de produits phytosanitaires, les bras nus et sans protection. Cet ex-employé d’une entreprise du groupe Suez Environnement souffre depuis de graves séquelles psychologiques. Après huit ans de combat, un procès en appel a lieu le 9 mars, à Pau, dans les Landes.
Hinx (Landes), reportage
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Pour onze mille euros, la société Sita Sud-Ouest acceptait de traiter des déchets agricoles collectés par l’entreprise Adivalor. Les deux sociétés étaient d’accord : Frédéric Radosz, un conducteur d’engins sur ce site de revalorisation de déchets, et son collègue recevraient des sachets plastique de cinq cent litres contenant des bidons vides de produits phytosanitaires. Ces bidons devaient être passés en presse pour constituer des « balles » de déchets. Les bidons arriveraient rincés et propres.
Le travailleur se souvient s’être plaint, dès le premier jour, de maux de têtes et de vertiges.
Odeurs nauséabondes, vertiges et saignements
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Huit ans après les faits, il vit de sa pension d’invalidité avec 900 euros par mois
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Sa visite au forum de l’emploi de Dax, après son licenciement, l’a découragé, lassé de s’entendre dire : « C’est toi Freddy qui est en procès avec Suez ? » « Je me suis senti ‘blacklisté’ » et blessé de ne plus pouvoir « subvenir aux besoins de la famille », lui qui avant l’été 2012 avait « tout pour être heureux »
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Source : Juliette Chaignon pour Reporterre