Paul Poulain @PaulPoulain11 · 14 juil.
Après #Lubrizol, encore un incendie de grande ampleur qui aurait pu être évité chez #Suez. Voici un thread qui explique la sinistralité dans le secteur de la gestion des déchets et des pistes pour mieux maîtriser ce type de risque industriel
Un entrepôt de 5.000m² totalement embrasé près de Toulouse
Près de Toulouse, à Plaisance du Touch, un incendie s'est déclaré dans un entrepôt de 5.000m² ce lundi soir. Le bâtiment est entièrement touché, une centaine de pompiers est sur place depuis 22h. francebleu.fr
&
Il y a 40 ans, le domaine du #déchet n’était pas structuré. Leur traitement consistait à les brûler et les enterrer. Petit à petit, des filières locales se sont créées pour être ensuite revendues à différents acteurs.
& Ils peuvent être de gros acteurs nationaux (Veolia, Suez Environnement, …), régionaux (Pizzorno, Nicollin, …) comme étrangers (Urbaser, …).
& Depuis 20 ans, avec une prise de conscience écologique, les déchets ont été triés. D’abord par des personnes, puis par l’automatisation.
& Aujourd’hui, un centre de tri de collecte sélective (les sacs jaunes) coûte en moyenne 25 millions d’euros (beaucoup plus dans les grands centres urbains), dont 20 uniquement pour la chaîne de tri.
& Et pour cause, l’unité est devenue technologique : tri optique, tri balistique, trommels, presse à balle, séparateur à courant de Foucault, etc.
& En plus du risque d’incendie lié au process même, la matière première, n’est pas très bien qualifiée. On trouve par exemple dans la collecte des batteries de téléphone ou d’ordinateur.
& Entre les risques d’échauffements liés au process et les matières combustibles en présence, les départs d’incendie sont inévitables. Et comme il est très difficile d’isoler le process des stocks amont et aval, le risque d’un sinistre majeur est réel.
& Risque = Gravité x Fréquence
Pour limiter le risque on doit jouer sur la fréquence et sur la gravité.
& Par exemple en améliorant la qualité du tri ou en limitant les points chauds dans le process puis en compartimentant le bâtiment avec des murs coupe-feu ou en installant des systèmes d’extinction automatique comme le sprinkler.
& Difficile dans le secteur des déchets de diminuer la fréquence et la gravité grâce au compartimentage à cause de tous les tapis et les gaines en présence. Reste le sprinkler.
& Les mentalités évoluent malheureusement moins vite que la technologie : les producteurs de déchets n’ont pas conscience des conséquences de leur mauvais tri.
& Les exploitants n’ont pas toujours adapté leur système de management du risque à leurs nouveaux outils industriels.
Enfin, le volet « sécurité incendie » des programmes de marchés publics est généralement insuffisamment exigeant.
& Cependant, la sinistralité est telle que les rares sociétés apéritrices qui acceptent encore d’assurer ce type de risques ont depuis quelques années relevé leur niveau d’exigence.
& C’est pour cela qu’aujourd’hui, en plus des moyens de détection d’incendie, les centres de tri sont de plus en plus équipés de systèmes d’extinction automatique de type sprinkleur. #incendie #sécuritéincendie
& Il faut cependant une réelle volonté politique pour imposer des installation de sécurité qui peuvent représenter jusqu’à 5 ou 6% du coût d’un programme…
Cette volonté politique découle de la prise de conscience de l'opinion publique qui pourra mettre la pression sur les élus.
& Informons le plus grand nombre puis agissons pour réclamer plus de moyens afin de maîtriser nos risques industriels et protéger l'environnement
@xrfrance @notreaffaire @RemyBuisine @APEnvironnement @amisdelaterre @pierrecanet @ClimatAlix @ZeroWasteFR @audreygarric @FNEAssoPaul
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Arnaud Schwartz Globe terrestre Asie-Australie @Arnaud_Schwartz · 14 juil. En réponse à @PaulPoulain11 Merci pour le thread !
Un site assurément bien connu @FNEmidipyrenees... Cc @margaragram
& Cc @ginette_vastel
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victoirine @victoirine · 15 juil. En réponse à @PaulPoulain11
stock de polystyrène mais aussi d'huile usagée : leur combustion entraîne l'émanation de composés organiques volatils qui ont des effets très néfastes sur la santé ! :
La prévention des risques professionnels des Composés Organiques Volatils (COV)
Les composés organiques volatils (COV) sont des substances qui se caractérisent par leur grande volatilité, c'est-à-dire qu'ils émettent des vapeurs même à pression et température ordinaire de... officiel-prevention.com
=>
ont vu le jour suite à l’intégration, en 1975 dans le code de l’environnement, d’une loi introduisant le principe de Responsabilité Élargie des Producteurs. Cette nouvelle obligation impose alors à chaque fabricant, importateur ou distributeur de prendre en charge, notamment financièrement, la gestion des déchets générés par ces produits.
Les éco-organismes ont tous en commun le fait que leur gouvernance est assurée par les premiers intéressés (producteurs, actionnaires ou adhérents). In fine, leur rôle est d’assurer pour le compte des producteurs ou distributeurs la gestion des produits en fin de vie. Ils en sont donc responsables financièrement.
Pour pouvoir fonctionner, l’éco-organisme perçoit depuis 2006 une éco-contribution de ses membres ou adhérents. ... fixée / chaque filière. Elle s’ajoute au prix de vente et doit être visible pour le consommateur.
...
Au-delà du statut juridique, les éco-organismes sont principalement organisés / secteur – ce qui est assez logique compte tenu du fait que les éco-contributions sont identiques pour une même filière. Nous pouvons par exemple distinguer :
Eco-Emballages pour les emballages ménagers
Eco-Systèmes ou Recylum pour les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) ou les lampes usagées
Ecofolio pour les déchets de papiers graphiques
Eco TLC pour les textiles, le linge et les chaussures
Corepile ou Screlec pour les piles et accumulateurs
Eco-mobilier pour les déchets d’éléments d’ameublement ménagers
Il est à noter qu’il n’existe pas d’éco-organisme pour toutes les filières (l’automobile, par exemple, ne dispose pas de structure attitrée – excepté pour les pneus), et que des solutions complémentaires, comme Le Relais ou Emmaüs, peuvent constituer de bonnes alternatives pour les produits n’étant pas arrivés en fin de vie.
Planète - Climat - Temps de Lecture 5 min - Article réservé aux abonnés
La forte hausse de ce gaz à effet de serre, qui pourrait provenir des zones humides tropicales, risque d’accélérer le dérèglement climatique.
Le méthane est émis par la production de gaz, l’agriculture, la gestion des déchets ou encore les zones humides. ERIC GAY / AP
On l’a un temps qualifié de « bombe climatique ». A défaut d’en constituer réellement une – l’expression est aujourd’hui remise en cause par la communauté scientifique –, le méthane risque malgré tout de provoquer une accélération du dérèglement climatique.
La quantité de ce gaz à effet de serre, le deuxième en importance après le dioxyde de carbone (CO2), augmente en effet de manière très rapide dans l’atmosphère, bien plus qu’anticipé par les climatologues. Des données récemment publiées par l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) montrent que les concentrations de méthane (CH4) ont atteint un record en 2018, de quoi miner l’objectif de l’accord de Paris de limiter le réchauffement climatique bien en deçà de 2 °C.
Selon les chiffres de la NOAA, l’augmentation des taux de CH4 dans l’atmosphère s’est accélérée ces cinq dernières années, enregistrant une croissance deux fois plus élevée que sur la période 2007-2013.
Après une stagnation entre 2000 et 2007, la concentration de ce gaz a crû chaque année de 6 parties par milliard (ppb) entre 2007 et 2013, puis de 9 ppb/an entre 2013 et 2018. Elle a bondi à 10,8 parties par milliard en 2018, la seconde plus forte hausse depuis vingt ans.
Concentration de méthane dans l’atmosphère depuis 1980 (en parties par milliard). NOAA
Vingt-huit fois plus puissant que le gaz carbonique
La concentration atmosphérique de méthane atteint désormais 1 866 parties par milliard, un taux inégalé depuis au moins 800 000 ans. « C’est 2,6 fois plus qu’avant l’ère préindustrielle, explique Marielle Saunois, enseignante-chercheuse (Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement/université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines) et coordinatrice de l’inventaire mondial du méthane. Au final, le méthane contribue à hauteur de 20 % du réchauffement lié aux émissions de gaz à effet de serre anthropiques. »
La principale cause du dérèglement climatique reste le dioxyde de carbone, issu essentiellement de la combustion du pétrole, du gaz et du charbon, et dont la concentration bat également des records.
Mais le méthane, émis quant à lui par la production de gaz naturel, l’agriculture, la gestion des déchets ou encore les zones humides, s’avère un gaz à effet de serre vingt-huit fois plus puissant que le gaz carbonique sur une période de 100 ans. Même si la durée de vie du CH4 est largement inférieure à celle du CO2 – il se dégrade en neuf ans environ –, « la hausse de sa concentration constitue un gros problème pour le climat, d’autant plus inquiétant qu’on n’en comprend pas l’origine », prévient Marielle Saunois.
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Connu / https://twitter.com/HervePommereau/status/1134342835384328193