Entrez rêveurs, sortez manageurs. C’était le slogan d’une publicité pour une école de commerce placardée sur tous les murs des métros il y a deux ans. Cette phrase très révélatrice des attentes, des objectifs et du processus de formation en école de commerce, c’est aussi le titre du livre de Maurice Midena journaliste indépendant.
Il a enquêté pendant plus de deux années sur la formation dans ces écoles, et la réalité qu'il dévoile est bien moins reluisante que celle des plaquettes de publicité.
Entre sexisme, bizutage, brutalisation, acceptation de la violence, enseignement de la doctrine néolibérale, les écoles de commerce métamorphosent les élève qui y étudient.
Comment ces étudiants sont-ils façonnés, formatés, pour devenir les managers de demain, qui serviront aveuglement les entreprises pour toujours plus de croissance et de rentabilité, souvent au détriment des droits sociaux les plus basiques ?
Pour Maurice Midena, l’idéologie néolibérale imprègne les cellules grises des étudiants les plus brillants avant de se répandre dans les plus hautes sphères du pays. Dans cet entretien, il nous dévoile étape par étape les mécanismes sociaux qui s'opèrent au sein des écoles, avant de se reproduire dans les entreprises françaises.