Connu / TG du 05/12/22 à 10:23
Le prix du silence, projet photographique de Sandra Reinflet, autour du site d'enfouissement de déchets nucléaires de Bure - Sandra Reinflet - Série Le prix du silence
C’est une histoire où l’on compte en centaines de milliers d’années. Un vaste projet d’enfouissement des déchets nucléaires est à l’étude à Bure, village de 80 habitants dans la Meuse. Sandra Reinflet, photographe, s'intéresse à "l'acceptation sociale" de ce projet.
"Radioscopie de la France" : c'est ainsi que la BNF a appelé son vaste appel à projets : des reportages photos, partout dans le pays. Sandra Reinflet, qui fait partie des artistes sélectionnés, s'intéresse à l'enfouissement des déchets nucléaires prévu à Bure, dans la Meuse.
L'ambition de la photographe, par une alternance de portraits, d’infrastructures et de paysages, est d’interroger les mécanismes d’acceptation de ce projet. Son reportage est baptisé « Le prix du silence ».
Son compte instagram
Son site internet : sandrareinflet.com
Le hado, une balle au prisonnier virtuelle
Ce mardi dans les Carnets de Campagne, on parle aussi d'une initiative de Numéripôle, à Bras-sur-Meuse. Cette association se bat contre l'exclusion numérique en organisant des formations et des cours d'informatique. Le nouveau projet de Numéripôle, c'est de se lancer dans le hado : un mélange original de sport et de numérique, une balle au prisonnier virtuelle. Cette idée a été sélectionnée pour être soumise au vote d'un budget participatif, ma faMeuse idée. Il ne reste plus que quelques heures pour voter et c'est par ici !
Société
L'équipe Dorothée Barba, Production
Enfouissement des déchets nucléaires à Bure : Une utilité publique inacceptable pour un projet dangereux !
Le gouvernement vient de franchir une nouvelle étape dans sa volonté d’imposer ...
Connu / tg 8/7/22 16:48
mardi 24 mai 2022 par Ali Rebeihi - Grand bien vous fasse !
Comment être heureux et en bonne santé avec Montaigne ?
52 minutes
Et si ce bon vieux Montaigne nous aidait à prendre soin de notre santé psychologique ? L’auteur des Essais meurt dans son manoir à cinquante-neuf ans, le 13 septembre 1592. Et comme le rappelle l’écrivain Frédéric Schiffter, dans Le plafond de Montaigne, « Il était temps ».
La statue de Michel de Montaigne, à deux pas de la Sorbonne, Paris © AFP / SERGE ATTAL / ONLY FRANCE
« Depuis des années, la santé désertait ses reins et la joie son cœur. Il souffrait de crises de goutte et de poussée de mélancolie, qui jour après jour, le rendaient inapte aux brefs plaisirs de l’existence ».
Et c’est peut-être pour cette raison que nous pouvons encore tirer de sa vie et de ses pensées ondoyantes, des enseignements pour mener notre barque dans l’océan instable et incertain qu’est la vie.
Montaigne et Proust
À écouter - Culture
Proust & Montaigne
19 min
Et si l’œuvre de Montaigne était également une médecine, une thérapeutique pour prendre soin de sa santé ? C’est en tous cas la thèse audacieuse du psychiatre Michel Lejoyeux que nous allons explorer…
Au fil de notre conversation, je vous invite à nous appeler pour poser vos questions, que vous soyez lecteur ou non de Montaigne…
01 45 24 7000 ou en utilisant l’appli France Inter.
Invités :
Pr Michel Lejoyeux : professeur de psychiatrie à l’Université de Paris. Travaille en psychiatrie et addictologie à l’Hôpital Bichat. Livre : « En bonne santé avec Montaigne », Robert Laffont, 12 mai 2022.
Frédéric Schiffter : philosophe. Livre : « Lassitudes », éd. Louise Bottu, décembre 2021
Christilla Pellé-Douël : journaliste chez Psychologies Magazine.
Christophe André : Chronique Les choses vues :écrivain, psychiatre et psychothérapeute
Extraits de l'entretien
Montaigne a souffert d'une très mauvaise santé et n'aimait pas beaucoup les médecins. Michel Lejoyeux répond : « Oui, mais en le lisant, je me suis dit que nous faisions à peu près le même métier. Il l'a fait évidemment avant moi. Qu’est-ce la médecine aujourd'hui ?
C'est essayer de trouver des bons comportements à table, dans la vie, ou avec des amis. C'est aussi trouver des bonnes croyances. Montaigne dit : « Se croire brave, c'est être brave. La seule façon qu'on a d'être courageux, c'est de se croire courageux. Quand on se bagarre contre quelqu'un qui se croit invincible, il est à peu près impossible à battre. En revanche, se croire fragile, c'est être fragile. » Montaigne initie un travail sur les croyances et les cognitions.
Et puis, je trouve très utile dans une époque où il y a eu beaucoup de médecins prescripteurs, un peu autoritaires à cause de la crise de la pandémie, d’écouter Montaigne vous dire : venez avec vos défauts, vos faiblesses… « Vous n'aimez pas vos enfants ? Ce n’est pas naturel le fait d'aimer ses enfants. » « Vous êtes en colère ? Moi aussi, je le suis». Cette acceptation de ses faiblesses, ce changement de croyances et de comportement, est vraiment la base de ce qu'on essaie de faire au quotidien.
Montaigne a beaucoup souffert de sa mauvaise santé et des traitements. Sur cette vie de souffrance, il disait qu’aux opérations, il préférait aller prendre des bains en Italie, se confronter à une autre culture, et se nourrir de cette civilisation italienne de musique. Au fond, on est dans cette idée d'une médecine véritablement douce.
Il n’aimait pas la médecine violente de son époque, mais il disait que s’il en rencontrait un, il lui demandait conseil sur les vins et qu’il le rémunèrerait pour ça. »
L’exercice physique
«Très en avance sur son temps, Montaigne pressent que le corps et l'esprit ne font qu'un. Montaigne, explique Michel Lejoyeux dit : « Quelque chose qui aujourd'hui choquerait un peu, mais qui est validé par la neurobiologie. Si vous avez le choix entre faire uniquement un exercice spirituel ou uniquement un exercice corporel, faites plutôt un exercice corporel. Ça fera du bien à l'esprit. L'inverse n'est pas sûr. »
Un meilleur ami
Michel Lejoyeux : « Parce que c'était lui. Parce que c'était moi » cette phrase connue célèbre l'amitié de Montaigne avec La Boétie. Le philosophe considère qu’il faut avoir un vrai ami. Il faut que « les cœurs, soient tellement cousus qu'on ne voit plus la couture ». Et que dit une étude qui vient de sortir ? Plus on a des relations en ligne, de relations superficielles qui peuvent se fâcher du jour au lendemain, plus on est exposé à la maladie. Mais plus on a un vrai ami à La Boétie, plus finalement, on est protégés. »
Mais il faut un vrai bon ami. Plus on est triste, moins on a confiance en soi, plus on va avoir besoin de multiplier des signes extérieurs de narcissisme. Comme sur les réseaux sociaux. Ce qui nous étaye, ce ne sont pas les personnes croisées avec lesquelles on est sympathique, mais les vraies relations, qui sont de véritables tuteurs de résilience. Ce bon ami doit être capable d'avoir une conversation avec nous. La conversation étant un grand antidépresseur naturel. Mais cette personne doit être capable de vous contredire. »
Les fausses croyances
« Aaron Beck, grand monsieur de la thérapie comportementale est mort l'an dernier à 100 ans. Et il avait donné quelques pistes pour lutter contre les pensées toxiques dans la lignée Montaigne. Il avait repéré trois erreurs.
La surgénéralisation : Il m'arrive un petit souci. Je considère que ma vie est définitivement ruinée.
L'abstraction sélective. On le fait tous. On repense à un moment : et on se dit qu’il y a eu un moment où on n’a pas été très bons. On a une tendance naturelle à se souvenir du tout petit moment où ça a un peu patiné. Montaigne nous dit : "Cette chose n'est qu'un détail. Les choses négatives sont bouffies et enflées de manière artificielle. C'est ce que je fais au quotidien avec les anxieux. Nous avons des moments ratés dans la vie, mais ce n’est pas toute la vie, qui est ratée.
L'inférence. On l'a vu pendant la pandémie, c’est de tirer une conclusion fausse. Si je ne comprends pas quelque chose, c’est qu’il doit y avoir une part de juste. Montaigne dit : « Je connais des gens qui ont le derrière galeux, sans avoir lu dans leur dictionnaire les définitions du derrière et de la gale ! »
Et aussi
Montaigne distingue la dépression de la tristesse. Il tient un discours très moderne proche de celui sur les traitements par thérapies comportementales. Et face aux moments de découragement, et de peur, il préconise la distraction.
Montaigne était un médecin amateur génial. Une professeure de l'université de Floride dénommée Kelly Island, s’inspire des écrits de Montaigne pour son programme thérapeutique. Il donne pour mission de développer chez ses patients quatre qualités : le plaisir de l'instant présent, l'acceptation des désagréments mineurs, la régulation des émotions et la souplesse de l'esprit. »
La suite est à écouter...
ALLER PLUS LOIN
ECOUTER | Un été avec Montaigne
10h35
Statue de Michel de Montaigne, square Paul-Painlevé, à Paris, France
4 min
Grand bien vous fasse !
Montaigne et l’estime de soi : "Au plus élevé trône du monde, nous ne sommes assis que dessus notre cul"
Par Christophe André
psychanalyse
Michel de Montaigne
24 473 vues - 709 - 194 k abonnés
Commentaire de Jancovici sur cet échange : "La sobriété énergétique et la religion : amies ou ennemies ? C'était le thème d'un échange entre Jean-Francois Mouhot, directeur de l'association A-Rocha France (https://lnkd.in/eBiDnk2y ), une organisation chrétienne internationale de conservation de la nature, et auteur d'un livre intitulé "Des esclaves énergétiques" (https://lnkd.in/ePxHvyie ), et votre serviteur.Comme je l'ai précisé en ouverture de mon propos introductif, ma fréquentation des lieux de culte s'est promenée quelque part entre faible et nulle depuis ma naissance (je suis un agnostique revendiqué). Mais j'ai trouvé très intéressant de pouvoir discuter avec un représentant de la sphère chrétienne de la place de la religion - ou plus exactement d'une religion, car il a été peu question d'islam ou de bouddhisme dans l'échange - dans le débat sur la sobriété énergétique - donc en fait la sobriété au sens large - qui monte actuellement.En effet, les préceptes chrétiens ont historiquement fait une large place aux invitations à se contenter de peu, qu'il s'agisse du voeu de pauvreté des prêtres, ou des ressorts de la société de consommation qui tombent pour beaucoup dans les péchés capitaux (la gourmandise, la luxure, l'envie ou la paresse par exemple). Du coup, qu'est-ce qui empêcherait les chrétiens de se faire d'ardents défenseurs de l'environnement ? La fameuse phrase de Staline "le Pape combien de divisions" était peut-être de mise dans une vision du monde basée sur les rapports de force militaire, mais lorsqu'il s'agit d'entraîner la population sur le terrain des valeurs, il faut se rappeler que l'Eglise catholique revendique 1,3 milliards de fidèles dans le monde. Si sa parole devient sincèrement verte, ca changera peut-être un peu la face du monde."
Vidéo originale : https://www.youtube.com/watch?v=G4aeTvN0KIk&t=0s
Vidéo mise en ligne par Joëlle Leconte
326 commentaires
Tr.: animé par Joseph Gotte ... 27:45 JMJ désir, communion, non-marchand, spiritualité, éthique, morale, projet de société, élan collectif autour de valeurs partagées ... écconomie de guerre => changer de paradigme, gourmandise, luxure, ...
37:10 JFM ... une crise pour que ça change ... rationnement plus efficace ...
JMJ : ya un souci d'équité, le pouvoir politique ne travaille pas assez, exemplarité, mesures réglementaires plus efficaces maintenant car on a trop attendu pour la taxe carbone ...
JFM : après le PDEF que faire ?
JMJ : ça va arriver tout seul, poussés par les circonstances ... mvt sociétal ? religieux utilitariste ... ressort émotionnel, ce qui fait sens pour tout le monde
JFM : au moins, j'aurai essayé
Les auditeurs :
de quoi il se prive ? ses successeurs vont payer la note ... exemplarité ... ya pas assez de ressources pour tous ...
Leviers d'épanouissement : les valeurs, la sécurité, mensonge de la consommation, la richesse ne fait pas le bonheur ... moins de biens, plus de liens ... le père noel a remplacé jésus-christ ! (la consommation) ... débat sur le minimum vital matériel ... excès de dénuement ... désir de se contenter de moins
JFM : les chrétiens pas à la hauteur / églises se sont fourvoyées ... se repentir par la prière ... piège faustien ... implore la clémence ...
Le plan fédère la communauté ... travail en commun ... en parler ... assez rapide ? ... la pédagogie sur le pb ... voir le pb dans son ensemble aide ... appeler à l'action ... Amener le constat, la solution, la mobilisation avec un pouvoir de nuisance ...