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Socialement injustes, les mesures en faveur du pouvoir d’achat adoptées cet été sont aussi une menace pour les finances de la Sécurité sociale et la santé de la planète.
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Après une analyse à chaud des effets de la pandémie sur le capitalisme (voir Alternatives Economiques n°405), Robert Boyer nous revient avec un petit opus qui adopte cette fois une approche plus conceptuelle pour s’intéresser à la science économique dominante. Le discours majoritaire consiste à dire que nous bénéficions aujourd’hui du meilleur état possible des savoirs dans un mouvement continu de progrès à travers les siècles. Une vision totalement erronée, démontre cet ouvrage qui questionne largement le parcours suivi ces dernières décennies par les économistes bien en cours.
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fort conformisme ... Au bout d’un moment, l’orthodoxie ayant fait le tour des sujets généraux, l’économiste doit chercher des domaines d’études et des sujets de plus en plus pointus et spécialisés. D’intellectuel, il devient expert, d’expert il devient conseiller, de l’entreprise ou du Prince et on ne sait plus s’il est là pour éclairer la décision ou pour servir les intérêts économiques de ceux qu’il sert
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On ne peut passer en revue toute la richesse des critiques proposées par ce livre mais on peut, pour terminer, faire encore allusion à deux d’entre elles. Les économistes se targuent de contribuer au débat sur les évolutions à venir du monde. Mais comment donner crédit à une communauté scientifique qui se bat encore sur les meilleures explications à donner à la crise de 1929 ! Enfin, pendant que l’essentiel des modèles économiques partent Robert Boyerd’un « agent représentatif », les études empiriques sur les inégalités soulignent à l’inverse toute l’hétérogénéité des individus. On ne ressort pas du livre en se disant que les économistes ne servent à rien. Mais qu’une large partie de l’économie dominante s’est fourvoyée.
Une discipline sans réflexivité peut-elle être une science ? Epistémologie de l’économie, par Robert Boyer, Editions de la Sorbonne, 2021.
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En passant en revue plus de 400 études sur le lien entre la diminution de la fiscalité des entreprises et l’augmentation de l’activité économique, deux économistes ont mis en évidence leurs nombreux biais statistiques et idéologiques.
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Finalement, « les baisses d’impôts sur les entreprises ont peut-être stimulé la concurrence fiscale internationale, mais elles ne semblent pas avoir significativement soutenu la croissance économique », concluent les auteurs. Un résultat à garder en tête lors de la campagne électorale qui s’annonce, où certains candidats ne devraient pas manquer de surenchérir sur le thème des entreprises étouffées par la fiscalité...