Start up Financement - 2 min. de lecture - Réservé aux abonnés
La jeune start-up parisienne Jimmy annonce une levée de fonds de 15 millions d'euros pour finaliser son concept de chaudière nucléaire industrielle graphite-gaz.
Jimmy a déjà trouvé un industriel pour installer un premier exemplaire de sa chaudière nucléaire en 2026.
Il n’y a pas que dans la production d’électricité que la fission nucléaire suscite un regain d’intérêt. Sa capacité à produire de la chaleur décarbonée permettrait de remplacer les chaudières à gaz ou au fioul des industriels. C’est le pari de la start-up française Jimmy, créée à Paris en 2021 pour développer des microréacteurs nucléaires graphite-gaz de haute température (HTR) de 10 à 20 MW. Une version miniature des SMR, ces petits réacteurs modulaires à eau pressurisée destinés à remplacer les centrales électriques thermiques. Mais si le combustible reste de l’uranium, le modérateur de la fission est en graphite et le fluide caloporteur n’est plus de l’eau sous pression ou des sels fondus, mais de l’hélium.
L'idée de la jeune entreprise tricolore tombe à pic, au moment où l’Europe doit apprendre à vivre sans gaz russe et veut sortir de sa dépendance aux énergies fossiles pour atteindre la neutralité carbone. Et que le programme France 2030 prévoit une enveloppe de 500 millions d’euros pour le développement de réacteurs nucléaires innovants. Après avoir trouvé 2,2 millions d’euros en février pour avancer sur le design de sa chaudière nucléaire, Jimmy a annoncé lundi 24 octobre une nouvelle levée de 15 millions d’euros. Les actionnaires du premier tour de table, EREN Industries, Noria, Otium Capital, Polytechnique Ventures, ont remis au pot. Ils ont été rejoints par de nouveaux entrants, des industriels intéressés par la technologie.
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