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Penser l’après capitalisme, c’est avant tout reconsidérer nos manière d’aborder le monde et les autres. C’est en tout cas ce que pensent P. Dardot et C. Laval pour qui le principe de « commun est devenu le nom d’un régime de pratiques, de luttes, d’institutions et de recherche ouvrant sur un avenir non capitaliste. »
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le commun, bien plus qu’un droit est avant toute chose le fruit d’une pratique instituante. Cela amène P. Dardot et C. Laval à se rapprocher de C. Castoriadis qui considère l’institution comme étant la création libre de l’Homme. Ainsi liberté et commun se retrouvent liés puisque seule une praxis (autrement dit une pratique consciente de l’Homme tournée vers l’émancipation), faisant du commun sa priorité, peut véritablement être libératrice. Car en instituant et renforçant le commun, cela revient à accroitre l’autonomie des individus et donc s’inscrit dans une perspective émancipatrice.
La société du commun
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neuf propositions visant à offrir un cadre à la politique du commun :
- Construire une politique du commun
- Opposer le droit d’usage à la propriété
- Faire du commun le principe de l’émancipation du travail
- Instituer l’entreprise commune
- Faire de l’association dans l’économie la préparation à la société du commun
- Fonder la démocratie sociale à partir du commun
- Faire des services publics des institutions du commun
- Instituer les communs mondiaux
- Instituer une fédération de commun
Pour plus de clarté, il est possible de rassembler ces diverses propositions autour de quatre pôles thématiques.
- 1, une dimension politique du commun visant à la construction d’une société plus démocratique mettant en avant l’autogouvernement et cela dans tous les secteurs de la vie ...
- 2, une dimension juridique du commun passant par la remise en cause de la propriété de manière générale, ce qui revient à revoir la distinction entre public et privé ...
- 3, une dimension économique du commun visant à modifier les manières de produire mais aussi de consommer ...
- 4, une dimension internationale du commun dont l’objectif est de fonder une ordre mondial nouveau articulé autour de ce principe de commun. D’un point de vue politique, cela se traduit par une organisation internationale constituée de fédérations s’inspirant du modèle communaliste développé par P-J. Proudhon et qui constitue « le seul principe politique respectueux de l’autonomie des gouvernement locaux » Ce nouvel ordre mondial permettrait de faire du commun l’axe du droit à l’échelle planétaire afin d’envisager collectivement la résolution des grands enjeux contemporains auxquels est confrontée l’humanité telle que la crise écologique.
La révolution du commun
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Comment passer de la simple réflexion sur le commun et de la construction d’une société du commun à son application. Autrement dit comme instituer le commun ?
... œuvrer en sorte que cette révolution puisse voir le jour ...
Ndlr : avec cette conclusion, on n'est pas prêts de voir instituée la société des communs... Pourquoi ne pas se baser sur une approche économique duale ? Construire À CÔTÉ DU CAPITALISME, sans attendre qu'il s'effondre, des espaces reposant sur les communs, en instituant des monnaies du bien commun (locales, nationales, voire internationale). Valoriser ce Q ACT