Gigabassines : des milliers de manifestants dans le Puy-de-Dôme dénoncent un « entêtement du gouvernement »
Près de 6 000 personnes se sont retrouvées près de Clermont-Ferrand, samedi 11 mai, pour protester contre le projet de construction de deux gigantesques retenues d’eau. Une « randonnée festive » pour sensibiliser au partage d’une eau de plus en plus rare dans la Limagne.
Connu / TG le 13/05/24 à 10:02
Mégabassines, la guerre de l’eau - 29 commentaires
Plusieurs collectifs, associations et syndicats appellent à une « randonnée festive » samedi 11 mai pour protester contre le projet de construction de deux énormes bassines au sud-est de Clermont-Ferrand, destinées à alimenter la plaine de Limagne.
À l’appel de plusieurs collectifs, associations et syndicats (les Soulèvements de la terre, le collectif Bassine non merci 63, la Confédération paysanne), les opposants aux bassines entendent mobiliser contre le projet de construction de deux énormes ouvrages, au sud-est de Clermont-Ferrand.
Présentées par leurs promoteurs comme une solution aux problèmes récurrents de sécheresse, ces deux « gigabassines », d’une superficie de 14 et 18 hectares, auraient une contenance de plus d’un million de mètres cubes d’eau chacune (deux fois celle de Sainte-Soline). Ce qui ferait de ces retenues puisant dans l’Allier les plus grandes jamais construites en France.
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l’Association syndicale libre des Turlurons, qui représente trente-six agriculteurs, dont beaucoup travaillent pour la multinationale Limagrain, quatrième semencier mondial via sa filiale Vilmorin ... le porte-parole du groupe, Alexandre Poncet ... La présence, dans ce collectif d’agriculteurs, du président de Limagrain, Sébastien Vidal, et de cinq de ses administrateurs, pèse d’autant plus localement que la multinationale exploite 6 100 hectares de maïs semence en Limagne, la moitié de sa production française. ... la majorité du maïs semence, très gourmand en eau, est par ailleurs destinée à l’export ... 25 millions d’euros, financé à 70 % par de l’argent public ...
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3 juillet 2022 à 11h03 / Fabien Escalona et Lucie Delaporte
Le Rassemblement national (RN) est en voie de normalisation accélérée à l’Assemblée, grâce aux votes et aux lâchetés politiques des droites. L’irruption de 89 députés de ce parti dans l’hémicycle, inédite, n’a été possible qu’à la suite d’un enracinement profond et durable du vote en faveur de Marine Le Pen et de ses candidat·es.
Nos invités, Marine Tondelier et Guillaume Ancelet, concouraient sous les couleurs de l’union de la gauche les 12 et 19 juin dernier, et se sont justement inclinés au second tour devant le RN. La première est conseillère municipale d’Europe Écologie-Les Verts à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), dirigée par Steeve Briois depuis 2014. Le second, professeur d’éducation physique dans la Somme, milite sous l’étiquette Picardie Debout !, le micro-parti de François Ruffin. À leurs côtés, Roger Martelli, historien, directeur de publication de Regards et fin connaisseur de la carte électorale française.
Ensemble, ils décryptent les stratégies par lesquelles le RN est devenu une force politique hégémonique dans certains territoires, et comment les autres forces politiques lui ont ouvert un boulevard. Ils échangent sur les façons d’adapter une stratégie de lutte contre l’extrême droite, en politisant la colère et les douleurs sociales autrement que sous la forme du ressentiment. Une tâche de longue haleine qui ne pourra être accomplie, alertent-ils, par aucun raccourci de marketing électoral.