Opinion - Le 27 Septembre 2024 - 5 min / Bénédicte Manier Journaliste
Depuis le début de l’année, l’Asie subit un déluge de désastres climatiques. En avril et mai, l’Inde et le Pakistan ont connu plusieurs semaines de températures supérieures à 40°C, qui ont culminé à 49,9°C dans la capitale indienne New Delhi et 50°C dans la province du Sindh au Pakistan.
Combinées à l’humidité, ces chaleurs potentiellement fatales pour l’humain ont fait 270 morts à New Delhi et 568 au Pakistan, un bilan que l’on sait très sous-estimé. Des records de températures ont aussi été battus en Asie centrale, en Chine, au Japon et au Kazakhstan.
Puis la mousson d’été a amené des pluies torrentielles en Inde, au Bangladesh et au Pakistan. Elles ont provoqué des inondations qui ont provoqué plusieurs centaines de morts et de blessés. En septembre, le typhon Yagi a tué plus de 500 personnes au Vietnam, au Laos, en Thaïlande et en Birmanie.
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Cette inertie politique face aux avertissements scientifiques – dans une Asie frappée par les désastres ou ailleurs dans le monde – est devenue inacceptable. Tout comme la réticence des dirigeants à agir sur les grands émetteurs de gaz à effet de serre : l’industrie, l’agriculture, les transports, ainsi que les compagnies pétrolières qui, elles, savaient dès les années 1970 que les énergies fossiles provoqueraient le dérèglement climatique.
Alors que l’évolution du climat affecte déjà la vie quotidienne de millions de personnes, et qu’elle est devenue un enjeu existentiel pour l’humanité, cet aveuglement et cette irresponsabilité ne sont plus admissibles.