Justice Confidentiel
L’ancienne eurodéputée Maxette Pirbakas, que le RN présentait comme sa « spécialiste de l’agriculture », a été condamnée, jeudi 27 juin, dans une affaire de détournements au sein du syndicat agricole révélée par Mediapart.
Jordan Bardella n’aime tellement pas la « fraude » dans le monde agricole qu’il y a consacré une de ses rares interventions au Parlement européen. Le 18 décembre 2019, le patron du RN prend la parole dans l’hémicycle pour dénoncer un prétendu « détournement » qui consisterait à « utiliser les fonds agricoles pour installer des migrants »
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l’eurodéputée d’extrême droite a aussi été condamnée, mardi 30 avril, à verser plus de 160 000 euros à un assistant parlementaire qu’elle n’avait pas payé pendant deux ans et demi
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Déjà condamnée dans une troisième affaire (pour le non-paiement d’une pension alimentaire) en septembre 2023, l’ancienne spécialiste du RN, qui a touché plus de 100 000 euros de la PAC en 2019, doit également faire face à la plainte d’une autre collaboratrice parlementaire, qui l’accuse là encore de salaires non versés, mais aussi de demandes de rétrocessions de 1 000 euros par mois.
La secrétaire d’État Sarah El Haïry a présenté « deux scénarios de généralisation du SNU » à un rapporteur spécial de la commission des finances du Sénat. Mais ce dernier alerte sur les risques d’une telle décision, dans un document que publie Mediapart.
Pour le gouvernement, l’information tombe au plus mauvais moment, comme l’a écrit Challenges. L’hebdomadaire d’information économique a révélé, mercredi 8 mars, l’existence d’un rapport sénatorial qui dresse un bilan salé des premières années d’expérimentation du SNU (service national universel), cet objet non identifié, à la frontière entre la colonie de vacances et le service militaire, dans lequel le gouvernement a déjà englouti des milliards d’euros d’argent public, et qu’il envisage de généraliser.
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Justice Enquête
Mediapart a pu consulter la synthèse de l’enquête qui a justifié le renvoi en procès du patron du Centre national du cinéma. Ce proche du président de la République, qui vient d’être nommé administrateur de France Télévisions comme représentant de l’État, est soupçonné d’avoir agressé sexuellement son filleul, âgé de 20 ans.
Dominique Boutonnat lors d’un dîner d'État au château de Versailles, le 18 juillet 2022. © Photo Ludovic Marin / Pool / AFP
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Une plainte a été déposée trois mois plus tard, déclenchant l’ouverture d’une enquête judiciaire puis la mise en examen du patron du CNC. Mais sa mise en retrait n’a jamais été prononcée. Pas même après l’annonce, le 26 septembre dernier, de la clôture de l’enquête par le renvoi de Dominique Boutonnat devant un tribunal pour être jugé de faits d’« agression sexuelle ».
Au contraire, par un décret pris le 17 octobre, le producteur a été nommé, trois semaines après cette décision judiciaire, au conseil d’administration de France Télévisions, en tant que représentant de l’État. Une décision qui a provoqué l’indignation des syndicats de l’audiovisuel public.
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l’ancien condisciple d’Édouard Philippe à Sciences Po reste président du Centre national du cinéma, poste qui lui avait été attribué en 2019 après son soutien à la campagne d’Emmanuel Macron, suscitant une levée de boucliers d’une partie de la profession pour des raisons indépendantes de cette affaire.
Début mars 2021, quelques jours après l’annonce de sa mise en examen et alors que sa mise en retrait était demandée par dix organisations du monde professionnel, il s’était même vu remettre « le trophée d’honneur du Film français ».
Connu / https://framapiaf.org/@FFShukke_reboot/109343344494897491
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FF Shukke @FFShukke_reboot
La macronie toujours aussi exemplaire. Cette caste me débecte un peu plus chaque jour. ça fait plus de trente que je déteste le président de la république, mais celui-là bat des records, je le hais à un point que vous imaginez même pas.
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France Analyse
Après le nouveau non-lieu prononcé par la justice en faveur du ministre de l’intérieur, le gouvernement espère définitivement tourner la page de l’affaire Darmanin. Mais le dossier revêt des enjeux éthiques et politiques dont le pouvoir ne peut se départir.
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en juillet 2020 Julie Klein, professeure de droit à Sciences Po ... « Dès lors que le curseur n’est pas la culpabilité mais l’exemplarité, Gérald Darmanin ne peut s’abriter derrière une argutie purement juridique pour échapper à la discussion. »
Dans ce contexte, relevait Julie Klein, « indépendamment du point de savoir si la relation [sexuelle] a bien été consentie », « la matérialité des faits, non contestée par le ministre lui-même, marque déjà l’exploitation d’une position de pouvoir dans le champ des relations intimes ». ...
#Législatives #TahaBouhafs 9 879 vues - 351 - 557 k abonnés - 34 commentaires
Au sommaire :
Le journaliste Taha Bouhafs a renoncé mardi à se présenter aux élections législatives. Victime de harcèlement raciste des semaines durant, Mediapart a néanmoins révélé aujourd’hui que le jeune journaliste était sous le coup d’un signalement envoyé à la cellule de suivi contre les violences sexistes et sexuelles de La France insoumise. La députée insoumise Clémentine Autain réagit dans « À l’air libre ».
Et puis, à un mois du 1er tour des élections législatives, nous élargirons la focale. LREM, LR, PS : ces partis ont visiblement du mal à prendre des mesures contre leurs députés ou sénateurs qui ne respectent pas la loi. Deux députées de la majorité présidentielle comparaissaient encore hier à la suite de plaintes de collaborateurs. On fait le point avec Antton Rouget.
Tr.: ... Sira Sylla, députée LREM ... Coralie Dubost ... Patricia Mirallès ... Laetitia Avia ... Benoît Simian ... Éric Woerth ... Thierry Solère ... François Pupponi ... Anne-Sophie Pelletier maltraite ses collaborateurs ...
Pour Taha Bouhafs, i à https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?PZDWcA
Gouvernement Enquête
Le chef du gouvernement, qui ne manque jamais une occasion de vanter les mérites des voyages en train, effectue en réalité ses propres déplacements à bord de Falcon, aux frais du contribuable. Même pour les trajets les plus courts, comme le révèle une enquête de Mediapart sur un an de visites ministérielles. Une aberration écologique et économique, contraire à une circulaire signée par le premier ministre lui-même.
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Basées sur une analyse de ses trajets entre février 2021 et février 2022 (lire notre Boîte noire), nos recherches montrent que Jean Castex a préféré utiliser des avions privés pour se déplacer, depuis Paris, dans des villes comme Nantes (Loire-Atlantique), Bordeaux (Gironde), Lyon (Rhône), Angoulême (Charente) ou encore Caen (Calvados).
© Photo illustration Sébastien Calvet / Mediapart avec AFP
Cette utilisation est non seulement contraire aux usages préconisés, puisqu’une circulaire signée par Jean Castex en personne restreint l’utilisation de la flotte gouvernementale, mais aussi aux antipodes du discours de l’exécutif sur la nécessité d’adapter les comportements individuels aux enjeux climatiques.
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Pour un aller-retour à Nantes, le bilan carbone du jet mobilisé par le premier ministre est de 2 300 kg de CO2. S’il avait pris le TGV, ce bilan aurait été de 1,336 kg de CO2 par personne.
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Sur un an, Mediapart a ainsi recensé pas moins de 16 allers-retours particulièrement étonnants.
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Connu / tg 9/2/22 à 14:19
Faux signalements sur des personnes âgées, demande de logement social pour un collaborateur, propositions suggestives à une collaboratrice... Le député Benoît Simian, bientôt jugé pour « harcèlement » sur son épouse, a aussi fait l’objet de plusieurs alertes sur son comportement dans d’autres dossiers, a découvert Mediapart. Sans que cela ne provoque de réactions de l’Assemblée nationale.
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Le 8 novembre dernier, Médiapart sortait ses premières révélations concernant les dépenses somptuaires de certaines personnes du syndicat "Avenir Lycéen", proche de la République en Marche. Plus de 20 000 euros d'argent public sur 65 000 de la subvention, dilapidé à l'aide de la carte bleu du syndicat, dans des hôtels et restaurant de luxe, des magasins, des bars.
Pour nous parler de ce scandale, nous avons reçu Antton Rouget, journaliste au service enquête de Mediapart, qui est à l'origine de ces révélations. Au cours de cette vidéo, Antton nous explique donc que le ministère de l'Éducation a reçu plusieurs alertes, mais n'a rien fait. Au contraire, ils ont même autorisé une nouvelle subvention de 30 000 euros pour 2021. Il aura fallu attendre les révélations de Médiapart, pour qu'une enquête soit lancée.
Loin de se saisir de la question et d'en prendre la mesure, le ministre de l'éducation Jean Michel Blanquer, a décidé de tout nier en bloc. Y compris, sa proximité avec ce syndicat, pourtant ouvertement favorable à sa politique, et composé de nombreux membres des jeunes avec Macron. Malheureusement (pour lui), Médiapart a aussi apporté par la suite la preuve de la très grande proximité entre le ministre et les dirigeants de ce syndicat, aggravant ainsi les faits reprochables au ministre de l'éducation.
Pour autant, celui-ci continue de tout nier en bloc, et accuse mediapart et libération, d'avoir initié une sorte de complot "d'ultra gauche" pour reprendre les mots de Jean Michel Blanquer. Encore une démonstration du caractère autoritaire de ce gouvernement.
Épinglé par Le Média il y a 3 jours
Pour ceux qui veulent plus de détails : les articles de médiapart auxquels se réfère la vidéo :