Thierry Gourvénec a fait sa thèse de psychiatrie sur les bouffées délirantes. Il a étudié à ce titre la propagation de rumeurs délirantes, en particulier celle d’Orléans qui voulait que des femmes disparaissent et soient livrées à des réseaux de prostitution, après avoir visiter des commerçants de la ville. Il a noté que la propagation de cette rumeur est intervenue au moment où De Gaulle allait quitter le pouvoir et laisser la France orpheline de son ange tutélaire. « La rumeur d’Orléans éclot en 1969 après que De Gaulle ait perdu son référendum et quitté le pouvoir. C’est une angoisse majeure, œdipienne… La mort politique du Grand Charles est un peu comme la mort du père…" Il s’appuie sur ce type de phénomène de croyance collective pour inscrire l’histoire du coronavirus dans la longue litanie des épidémies, dont très peu au final se révèlent réellement meurtrières à grande échelle.
On a nettement exagéré la portée et la violence de l’épidémie de Covid et nous nous sommes collectivement enfoncé dans une sorte de bouffée délirante collective (et médiatique) dès l’origine de l’épidémie sans pouvoir faire machine arrière: telle pourrait être résumée son hypothèse. « Les gens individuellement ne sont pas fous, c’est la communication collective qui est délirante, explique-t-il avant de faire un lien entre le contexte politique angoissant, la peur archaïque de toute épidémie, instrumentalisée ou pas, et la naissance d’un délire collectif. Denis Robert remonte avec lui le cours des histoires des délires collectifs: des sorcières brûlées au Moyen Age à la grippe aviaire (qui n’aurait fait qu’une seule victime humaine) en passant par épidémie allemande d'Escherichia Coli de 2011 dont la souche d'origine aurait été liée à l’ingestion de concombres bio originaires d’Espagne. Il note que la rumeur qui s’avèrera fausse est lancée quelques jours après Fukushima et que l’épidémie, dont tout le monde parle, fera une cinquantaine de victimes, pour qui la suspicion de recto-colites dues à du césium japonais ne peut être écartée: La très questionnante saga de l'Escherichia Coli Entéro-Hémorragique - AgoraVox le média citoyen ). « Chaque épidémie gérée de manière inconséquente est le fruit d’une peur panique et politique » conclut-il. La conversation roule et fait réfléchir. De la confrontation entre le raisonnement du psychiatre et le scepticisme affiché par son intervieweur nait une mise en abime qui brise certaines idées reçues et nous donnent à penser. C’est un des mérites de cette conversation pas si savante que ça, toujours sur un fil; « Et si l’épidémie que nous venons de vivre fonctionnait d’abord sur la transmission d’une peur ? » Bonne question…
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[TRIBUNE] Considérer les pires scénarios ne fera que nous aider à prendre des mesures fortes et rapides, pour l'instant ralenties par l'inertie de nos habitudes et le conservatisme politique.
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technique rhétorique bien connue de l'épouvantail, qui consiste à critiquer une minorité et ses extrêmes afin de dénigrer tout un mouvement ou un groupe. N'oublions pas que bon nombre des militant·es ou des membres des partis écologistes sont des scientifiques, et que les signaux d'alarme sur lesquels ces personnes se basent sont publiés dans les plus grandes revues scientifiques, comme Nature et Science.
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La probabilité n'est pas le seul paramètre à prendre en compte dans une prise de décision en situation d'incertitude, afin de juger de la rationalité d'un choix ou d'une décision.
Selon le calcul de l'espérance mathématique (qui est à la base du calcul de l'utilité espérée dans la théorie du choix rationnel en économie), une décision rationnelle doit être calculée par la multiplication de la probabilité des risques ou des gains par les conséquences de ces risques ou gains. Ainsi, une faible probabilité multipliée par un risque énorme, ce qui est bien le cas des scénarios catastrophes, donne une espérance conséquente.
Même faiblement probables, l'espérance –mathématique– des scénarios catastrophes est gigantesque, vu que du point de vue humain, le risque maximal est la disparition pure et simple de notre espèce (pas pour les autres espèces, bien sûr, qui ne s'en trouveraient que mieux).
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notre cerveau a développé des manières de penser beaucoup plus rapides et intuitives, des règles simples appelées «heuristiques», comme «bruit = prédateur = fuite». ... le coût d'un faux négatif, c'est-à-dire ne pas réagir face à une catastrophe qui advient, sera infiniment plus grand que le coût d'un faux positif, c'est-à-dire prévoir une catastrophe qui n'arrivera pas: de trop fortes mesures écologiques ne pourront qu'être bénéfiques, si ce n'est contre le réchauffement climatique, ce sera pour contrer la sixième extinction des espèces et les menaces concomitantes sur la santé des êtres humains. ...
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Le gouvernement qui s’affole à la veille de la mobilisation pour les retraites du 5 décembre et les explications de Jean-Luc Mélenchon sur la manifestation contre l’islamophobie. C’est dans le numéro 53 du P’tit coup de Bourbon.
.#5Décembre #Gouvernement #Panique
Catégorie Actualités et politique 1 004 commentaires
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Ce matin, un vent de panique soufflait sur le site de La Poste. À cause d'un « incident technique », des clients se retrouvaient connectés aux comptes d'autres clients de manière aléatoire. Ils pouvaient accéder aux informations personnelles et à l'historique de commandes. ...
Digiposte épargnée, La Poste fait l'autruche pour l'instant