Louise-Félicité Guynement de Kéralio, dite aussi Louise Robert (27 août 1756, Paris – 31 décembre 1822, Bruxelles), est une femme de lettres française. Elle est également la première femme ayant fondé un journal, ceci sous la Révolution française en 17891.
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Notoriété
... peut difficilement être considérée comme féministe, car elle ne prône pas l'égalité des sexes. Son idéal politique est une société sexiste. Dans son projet, les femmes sont exclues de la sphère politique, elles sont assignées à la sphère domestique.
Par contre, elle est incontestablement une pionnière de l’activité politique féminine. Elle est la première femme à être rédactrice en chef d'un journal politique. Elle signe ses articles en son nom propre. Ses positions ne sont pas celles de son père ni de son mari. Elle demande l'intégration des femmes, par le port de la cocarde, dans la société politique en 17934.
Conférence des #AMFiS2020 avec :
- Florence Gauthier (historienne)
- Alexis Corbière (député LFI)
Transcription : ... Critique de la position de Hannah Arendt sur la révolution ... les femmes ont pu voter en assemblée générale de villages du moyen âge à 1794 ! ... la séparation des deux sexes nait en 1791 avec le pouvoir censitaire des mâles ! ... il y a eu 6 jacqueries successives. Ce sont elles qui imposent le rythme à la révolution. 85 à 90 % étaient des paysans. ... La loi martiale réprime le mouvement populaire par l'armée. Mais difficile à appliquer car les soldats se mutinent. Révolution du 10/8/92 la plus importante. Assemblée législative fonctionne mal, déclare la guerre qui tourne mal. fort soulèvement populaire. Révolution du 31/5/1795 : les brissotins ont fait diversion. Révocation des députés infidèles assignés à résidence. 3 jours d'insurection pour accepter la révocation. /séparation des pouvoirs / philosophie des droits naturels ... le législatif est suprême mais sous le contrôle des électeurs ... La commune reste le lieu privilégié de l'application des lois. Le commissaire de police, le juge de paix, sont élus. ... La souveraineté populaire. Peuple souverain. ... Le 19è siècle a censuré la révolution. Résistance à l'oppression, principe éthique de fond, repris / CNR conseil national de la résistance.
Terminer >1:03:00 ACT
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La révolution est une fête !
Bastille en carton détruite par les gosses, médailles Sandrine de l'utilité commune remise aux AVS et assistantes maternelles, baby-foot humain et en fanfare... On organisait hier notre premier 14juillet à Camon, pour toutes celles qui ont tenu la baraque.
ABONNÉS
Lui n'a ni statue, ni salle à son nom. Il a pour lui l'oubli. Jean-Baptiste Belley est pourtant, comme l'appelle le député Insoumis Alexis Corbière, le premier "Jacobin noir" à avoir siégé à l'Assemblée nationale pendant la Révolution française. Avec Jean-Luc Mélenchon, ils demandent désormais au président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand une salle à son nom.
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"Étonnamment, ce courrier adressé à Ferrand est resté sans réponse."
Mais comme Corbière est plus du genre à enrager qu'à se décourager, il a choisi de persévérer : "Nous demandons l'obtention d‘une salle au nom de Jean-Baptiste Belley, tranche Corbière. Pourquoi pas un des deux salons qui se trouvent devant l'hémicycle? Par exemple le salon Delacroix qui deviendrait le salon Belley? Ce serait un beau symbole."
Un tableau d'Anne-Louis Girodet
Et comme il ne compte pas ses timbres, il garde sous la main une autre lettre : "Je vais aussi demander à Ferrand le retour du tableau de Girodet." Pour l'heure, cette toile d'Anne-Louis Girodet, représentant Belley le regard tourné vers le ciel et l'air sévère, sommeille quelque part au Château de Versailles.
Périssent les colonies plutôt qu'un principe
Dans Jacobins!, paru aux éditions Perrin, Alexis Corbière consacrait déjà à Belley un des neufs chapitres de son livre. Soit 22 pages. "C'est l'un des rares Noirs peints par les figuristes de l'époque, et lorsque son portrait fut exposé en 1797 et 1798, il suscita la curiosité et parfois l'hostilité de Parisiens qui n'avaient jamais côtoyé d'autres hommes que blancs", note-t-il page 187.
Jean-Luc Mélenchon qui aime l'histoire - et qui aime voir dans l'histoire la justification a posteriori de ses choix stratégiques - n'a pu s'empêcher d'ajouter au feutre vert sur un exemplaire du livre cette phrase : "L'Insoumission est la clef du paradis des humains." Une maxime maison qu'il trouve fort à propos concernant Belley. Au-dessus du portrait de Belley (page 185), d'un même élan et au nom de l'égalité entre les Hommes promise par la Révolution française, Mélenchon a surtitré : "Périssent les colonies plutôt qu'un principe." Suivi de "M.R" pour signaler aux ignorants - dont l'auteur fait partie - que cette citation n'est pour le coup pas la sienne mais celle de Maximilien de Robespierre.
Un débat actuel
Évidemment, ce vœu de l'Insoumis et sa nouvelle missive résonnent avec le débat actuel sur les places qu'il faut renommer ou non. Sur les statues qu'il faut déboulonner ou non. Sur les rues qu'il faut débaptiser ou non. "Le statu quo actuel sur le nom des rues, des places et des statues efface des pans entiers de notre Histoire nationale, estime Corbière. C'est ce statu quo qui censure. Nos statues actuelles ne sont pas un cours d'Histoire, neutre et sans enjeux, un cours d'Histoire que des 'Vandales' voudraient détruire… Moi, je veux enrichir, transmettre toutes les facettes de notre Histoire. Pas seulement celle des maîtres, des vainqueurs et des puissants." Un peu plus et il demanderait presque à animer Secrets d'Histoire à la place de Stéphane Bern.