Proche et Moyen-Orient Analyse
La Turquie profite de la chute d’Alep pour combattre les forces kurdes
Alors que ses négociations avec le régime d’Assad étaient au point mort, Ankara est la grande gagnante de la chute de la ville d’Alep. Le régime d’Erdogan en profite pour lancer sa propre offensive contre les Kurdes dans le nord-ouest de la Syrie.
Yann Pouzols
4 décembre 2024 à 19h00
12/01/2013, manifestation à Paris après l'assassinat dans la capitale de trois militantes kurdes, quelques jours plus tôt. ©Getty - John van Hasselt/Corbis
Aujourd'hui dans Affaires Sensibles, plongée dans un crime politique sur lequel plane l'ombre des services secrets turcs : le triple assassinat de la rue la Fayette.
56 min
Avec Laure Marchand Journaliste
Le 9 janvier 2013, trois militantes du PKK sont retrouvées mortes dans les locaux du Centre d’Information du Kurdistan, à Paris. Très vite, la piste d'un crime politique émerge avec à la baguette, le gouvernement d'Ankara d'Erdoğan. Car depuis plus de 30 ans, l'État central turc mène une guerre sans merci aux indépendantistes kurdes. Alors, comment trois militantes ont pu être assassinées en plein Paris ? Qui est l'auteur du crime ? Et surtout : était-il en lien avec les services secrets ?
Un récit documentaire de Guillaume Ballandras
Invitée :
La journaliste Laure Marchand ancienne correspondante de plusieurs hebdomadaires français en Turquie, co-autrice avec Guillaume Perrier de Les Loups aiment la brume. Enquête sur les opérations clandestines de la Turquie en Europe (Grasset, 2022), ouvrage qui fait suite à une première enquête de Laure Marchand parue en 2017 chez Actes Sud : Triple assassinat au 147, rue La Fayette
Clés : Sciences et Savoirs Histoire
Tr.: ... loups gris ... forts soupçons sur les services secrets, mais pas de preuves, l'enquête continue ...
37:31 - 17 958 vues - 1,4 k - 63 - 234 k abonnés
Une nouvelle fois depuis bientôt dix ans, la guerre en Syrie se rappelle à nous. Elle est à la Une des journaux, sur les chaînes d’information en continu, en tendances sur Twitter. Une fois de plus, on sent confusément que cela nous concerne de près, que l’histoire du monde se joue, mais on se dit qu’on n’a pas toujours toutes les clés de compréhension.
Depuis quelques jours, la Turquie de Reccep Tayip Erdogan a lancé une offensive dans le nord syrien, au Kurdistan, dans ce qu’on appelle le Rojava. On nous dit qu’il se sert, dans le cadre de cette offensive, de terroristes djihadistes anciennement affiliés à Daech ou à Al-Qaida. Des terroristes dont on nous dit aussi qu’ils ont à un moment donné été à la fois les alliés et les ennemis de pays occidentaux comme les Etats-Unis et la France. On se rend compte qu’aujourd’hui, les acteurs les plus influents dans le cadre de ce conflit sont des pays comme la Turquie justement, mais aussi la Russie et l’Iran. La Syrie est-il le lieu de la défaite de l’Occident, là où la chute de Kadhafi en Libye a été le lieu de sa dernière grande démonstration de puissance ?
Pour répondre à ces questions, je suis sur ce plateau avec le journaliste Paul Moreira, de Premières Lignes, et Berivan Firat, du Conseil démocratique kurde en France.
.#Syrie #Turquie #Kurdes
Catégorie Actualités et politique 267 commentaires
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Dans ce 97e numéro de la Revue de la semaine, Jean-Luc Mélenchon revient sur les processus de révolutions citoyennes en cours à Hong-Kong, en Algérie et en Équateur. Il parle ensuite du mouvement Extinction Rébellion et appelle à se mobiliser à ses côtés. Enfin, il condamne l'attaque du président turc Erdogan contre les Kurdes en Syrie.
.#Equateur #ExtinctionRebellion #Turquie #Kurdes
SOMMAIRE
- 00:12 : Révolutions citoyennes à Hong-Kong en Algérie et en Équateur
- 13:43 : Extinction Rebellion : apportez votre soutien !
- 16:45 : Erdogan attaque les Kurdes en Syrie
LES LIENS
- Vlog au Mexique #1 : https://youtu.be/y7SU2opG8zQ
- Équateur : face à la contestation, le président quitte la capitale : https://www.france24.com/fr/20191008-...
- Tweet pour la libération de Nabil Karoui : https://twitter.com/JLMelenchon/statu...
- Extinction Rebellion: retour en images sur une semaine de désobéissance civile à Paris : https://www.lefigaro.fr/actualite-fra...
- Ségolène Royal appelle à réprimer très rapidement Extinction Rebellion : https://reporterre.net/Segolene-Royal...
- Syrie : la Turquie annonce le début de la phase terrestre de son offensive, tollé international : https://www.lemonde.fr/international/...
- Discours de Jean-Luc Mélenchon durant le débat sur l'immigration : https://youtu.be/AKkp_H5dnLA
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Actuellement, des enfants français, dont plus des deux tiers ont moins de six ans, sont détenus arbitrairement au Kurdistan syrien dans des conditions extrêmement précaires les exposant directement à un risque de mort. Ils sont une centaine ; certains sont nés en Syrie quand d’autres ont été emmenés par leurs parents ou l’un d’entre eux. Aucun n’a choisi de naître sur zone ou de rejoindre DAECH. Ils sont victimes du choix des adultes. Ils sont, tout simplement, des victimes de guerre.
En deux mois, le nombre de femmes et d’enfants détenus au camp Al Hol est passé de 10 000 à 33 000 : les enfants manquent d’eau, de nourriture et de soins. Certains sont malades et tous – profondément marqués par ce qu’ils ont vu et subi – portent les stigmates des traumatismes de guerre. Ces enfants ne deviendront des bombes à retardement que si la France persiste à refuser leurs rapatriements : en Syrie, DAECH et les groupuscules terroristes n’attendent qu’une chose ; les récupérer pour mieux les former à devenir des enfants soldats et à haïr les valeurs que nous portons. Ces mêmes valeurs qui nous obligent à protéger, secourir et sauver des enfants qui ne sont coupables de rien.
Aussi, nous demandons aux autorités françaises de tout faire pour que ces enfants soient rapatriés en France dans les meilleurs délais. Nos institutions sont prêtes à les accueillir, qu’il s’agisse de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), des pédopsychiatres, des éducateurs, et des familles d’accueil spécialement formées à cet effet. La Russie, le Maroc et les Etats-Unis ont d’ores et déjà pris des mesures effectives pour assurer le retour des enfants dans leurs pays. Nous ne pouvons pas tergiverser plus longtemps, sauf à laisser périr des innocents qui demeurent, quel que soit le choix de leurs parents, nos enfants.
L'invité de 6h20
Le général Jean-Paul Palomeros, ancien chef d’état-major de l’armée de l’air, réagit à la nouvelle de la démission de Jim Mattis, chef du Pentagone, en désaccord avec le gouvernement Trump sur le retrait des troupes américaines en Syrie et en Afghanistan. Il est l'invité de Mathilde Munos.
C dans l'air Émission du jeudi 20 décembre 2018
diffusé le jeu. 20.12.18 à 17h45 magazines d'actu - 66 min - tous publics
Pour Donald Trump, la mission des États-Unis en Syrie est terminée. Dans une vidéo postée sur Twitter, le président américain a estimé qu’il était temps de « ramener à la maison » tous les soldats déployés sur le terrain depuis 2015, maintenant que l’État islamique a été « vaincu ». Le retrait des troupes devrait s’effectuer rapidement, certaines commenceraient déjà à être rapatriées selon la porte-parole de la Maison-Blanche, Sarah Sanders. Même si plusieurs généraux et militaires l’ont averti des risques d’un départ précipité, Donald Trump revendique une « victoire » et ne voit aucune autre raison de rester en Syrie. Cette annonce surprise a déclenché la stupeur et la colère aux états-Unis, notamment dans son propre camp. Les alliés européens ont également réagi. Aujourd’hui, la ministre des armées Florence Parly a affirmé que les troupes françaises resteront en Syrie car « Daech n’est pas rayé de la carte ». Avant d’ajouter qu’il est nécessaire de « vaincre militairement de manière définitive les dernières poches de cette organisation terroriste ». De son côté, Benyamin Nétanyahou a d’ores et déjà annoncé qu’Israël intensifierait ses opérations contre les forces pro-iraniennes en Syrie, après le départ des Etats-Unis. Pour l'eurodéputé Guy Verhofstadt, il s’agit d’« une victoire pour la Russie, l'Iran, la Turquie et le régime syrien ». Ce désengagement des états-Unis risque, en effet, de provoquer de nouveaux bouleversements au Moyen-Orient et rend la situation complexe pour les forces alliées mobilisées. L’absence de ces 2 000 soldats américains laisse encore un peu plus le champ libre à la Russie et à l’Iran, soutiens de Bachar al-Assad. En quittant la Syrie, Donald Trump laisse également derrière lui ses alliés Kurdes, qui ont pourtant joué un rôle primordial dans la lutte contre l’État islamique. Sans la présence dissuasive des troupes américaines, la Turquie pourrait tenter d’accroître sa zone de sécurité au nord de la Syrie, où les combattants kurdes sont aujourd’hui repliés. Dans cette guerre complexe, à qui profite le retrait soudain des États-Unis ? Ces dernières années, de nombreux Syriens ont fui la guerre pour se réfugier au Liban. Quelques milliers d’entre eux ont déjà pris le chemin du retour, mais le régime de Bachar al-Assad laisse rentrer sa population au compte-goutte, sur autorisation. Face aux conditions de retour difficiles et l’insécurité qui persiste en Syrie, d’autres réfugiés choisissent de rester au Liban. Pour quelles raisons Donald Trump souhaite-t-il rapatrier ses soldats américains ? Quels bouleversements géopolitiques peut entraîner ce désengagement des États-Unis au Moyen-Orient ? Les réfugiés syriens peuvent-ils regagner leur pays ? Invités : - Pierre Servent - Expert militaire, auteur de « 50 nuances de guerre » - Jean-Dominique Merchet - Editorialiste à L’opinion, spécialiste des questions Défense et Diplomatie - Agnès Levallois - Consultante spécialiste du Moyen-Orient et chargée de cours à Sciences-Po - Alexandra de Hoop Scheffer - Politologue, spécialiste des États-Unis et des relations transatlantiques