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A-t-on assisté hier au rétropédalage ou au couac gouvernemental de l'année ? Alors que les Gilets jaunes quittent peu à peu le pavé, les services du Premier ministre ont fait savoir mardi qu'ils retiraient les mesures annoncées par Édouard Philippe au début de la crise pour aider les ménages à faire face à la hausse des prix du carburant. Plus de hausse donc plus besoin d’étendre le chèque énergie, de relever le barème kilométrique ou de doubler la prime à la conversion a expliqué Matignon, avant de faire machine arrière deux heures plus tard... Les mesures annoncées seront donc finalement bien appliquées, et tant pis pour les 130 millions d'économie attendus. Alors que s'est-il passé dans ce laps de temps ? Pourquoi les amendements ont-ils été retirés ? Dans les couloirs de l’Assemblée, les annonces du gouvernement ont pris tout le monde par surprise, et en premier lieu les députés de la majorité qui ont décidé de monter au créneau pour sauver les mesures. Sur Twitter, le député En Marche Matthieu Orphelin, proche de Nicolas Hulot a ainsi fustigé « une vraie erreur » qui est « inaudible et incompréhensible dans la situation actuelle ». Plusieurs parlementaires LREM en colère ont aussi directement appelé Matignon qui a fait volte-face. Un improbable épisode qui témoigne des difficultés de dialogue entre l’exécutif et sa majorité, mais aussi de la bataille engagée par les hauts fonctionnaires pour essayer d’alléger la facture au maximum afin de boucler un budget à l’équilibre avant la fin de l’année. Mais ce cafouillage va-t-il avoir des répercussions sur l'opinion ? Est-il le signe d’une grande fragilité au sein de l’exécutif ? Qui sont ces hauts fonctionnaires, gardiens de l’orthodoxie budgétaire, accusés par les soutiens d’Emmanuel Macron de bloquer toutes les mesures de redistribution depuis le début du quinquennat ? Les technocrates ont-ils pris le dessus sur les politiques ?
Invités :
- Roland Cayrol, politologue, directeur du Centre d’études et d’analyses (Cetan)
- Raphaëlle Bacqué, grand reporter au journal Le Monde
- Jean Garrigues, historien de la vie politique
- Marie Visot, journaliste au Figaro Economie
Transcription :
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tensions entre Macron et le 1er ministre
... une dizaine de conseillers sont communs entre l'élysée et le gouvernement ...
le mouvement des GJ continue
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pouvoir au faible poids des politiques face à l'administration. ... réveil des parlementaires, envie de reprendre la parole car les GJ ont agi comme un détonateur. Ils font de plus en plus de réunions. Rééquilibrage face à la surprésidentialisation du président de la république. Députés sortis de la cuisse de jupiter ! La politique est un rapport de force et le gouvernement a besoin de ses députés.
Les technos (la haute fonction publique). /promesses les tenir
La modernité a accentué la centralisation du pouvoir hors des parlements en europe