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Michel Yves GATTEPAILLE estime qu'il est important de rendre hommage au Professeur René DUMONT, un homme exceptionnel qui a traversé le 20 ème siècle de manière extraordinaire, un peu comme le Général De GAULLE, l'Abbé PIERRE ou le Mahatma GANDHI.
Connu pour avoir été le premier candidat écologiste aux élections présidentielles en 1974, en réalité le Professeur René DUMONT a été beaucoup plus que cela. Tour à tour, pacifiste, agronome, grand voyageur, conseiller en développement, professeur en agriculture comparée, conseiller ministériel, écologiste, agro-écologiste, écrivain, citoyen du monde.
Sa vie est d'une richesse éclatante et le 18 juin 2021 est une date anniversaire, ce sera le vingtième anniversaire de la mort du Professeur René DUMONT, un personnage exceptionnel, complet et complexe, comme l'humanité en révèle un par décennie.
Un film à découvrir pour l'Histoire.
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René Dumont ciblait explicitement « les riches des pays riches » et se livrait à une critique en règle du capitalisme. Il concluait ainsi L’Utopie ou la mort (Seuil, 1973) : « Les sociétés de pensée ont préparé 1789 : une tâche analogue nous attend. »
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« Je suis très inquiet de la capacité qu’a ce concept d’anthropocène de renforcer cette vieille farce bourgeoise selon laquelle la responsabilité des problèmes émanant du capitalisme reviendrait à l’humanité tout entière », observe Jason W. Moore, professeur à l’université de Binghamton (État de New York) et coordinateur du Réseau de recherche sur l’écologie-monde (World-Ecology Research Network) (7). À la notion d’anthropocène il substitue celle de
capitalocène : le dérèglement climatique provient d’un régime économique reposant sur
l’extraction de matières premières et l’appropriation d’énergie non payée, une prédation
longtemps considérée comme allant de soi. C’est cette stratégie d’utilisation peu coûteuse des ressources non renouvelables, sur laquelle repose l’accumulation illimitée, qui touche à sa fin, et non l’humanité. « Nous sommes en train de vivre l’effondrement du capitalisme, considère-t-il. C’est la position la plus optimiste que l’on puisse embrasser. Il ne faut pas craindre l’effondrement. Il faut l’accepter. Ce n’est pas l’effondrement des gens et des bâtiments, mais des relations de pouvoir qui ont transformé les humains et le reste de la nature en objets mis au travail gratuitement pour le capitalisme. »
Un autre effondrement est possible.
Jean-Baptiste Malet
(1) Jared Diamond, Effondrement. Comment les sociétés décident de leur disparition ou de
leur survie, Gallimard, coll. « Folio essais », Paris, 2006. Lire Daniel Tanuro, « L’inquiétante
pensée du mentor écologiste de M. Sarkozy », Le Monde diplomatique, décembre 2007.
(2) Patricia A. McAnany et Norman Yoffee, Questioning Collapse : Human Resilience,
Ecological Vulnerability, and the Aftermath of Empire, Cambridge University Press, 2009.
(3) Pierre Charbonnier, « Splendeurs et misères de la collapsologie. Les impensés du
survivalisme de gauche », Revue du crieur, n° 13, Paris, juin 2019.
(4) Henri Desroche, Dieux d’hommes. Dictionnaire des messianismes et des millénarismes du
Ier siècle à nos jours, Berg International, Paris, 2010.
(5) Lire « Le système Pierre Rabhi », Le Monde diplomatique, août 2018.
(6) Pablo Servigne, Raphaël Stevens et Gauthier Chapelle, Une autre fin du monde est
possible. Vivre l’effondrement (et pas seulement y survivre), Seuil, Paris, 2018.
(7) Kamil Ahsan, « La nature du capital : un entretien avec Jason W. Moore », Période,
30 novembre 2015 ; cf. aussi Joseph Confavreux et Jade Lindgaard, « Jason W. Moore :
“Nous vivons l’effondrement du capitalisme” », Mediapart, 13 octobre 2015.
Connu / https://blogs.mediapart.fr/comment/answer/9599769
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31/08/2019 09:03 Par christian delarue
Le capitalocène (et l'industrialocène qui l'accompagne ) vise le 1% de tous les pays mais surtout le 1% de la Triade quand l’anthropocène tente de culpabiliser toute l'humanité et d'abord l’humnité-classe.
Un groupe de chercheurs spécialistes des sociétés qu’il évoque a pulvérisé il y a dix ans les thèses d’Effondrement de Jared Diamond
Lire ici de Patricia A. Mc Anany et Norman Yoffee, Questioning Collapse : Human Resilience, Ecological Vulnerability, and the Aftermath of Empire, Cambridge University Press 2009
Cité sur :
La fin du monde n’aura pas lieu, par Jean-Baptiste Malet (Le Monde diplomatique, août 2019)
nb : on trouve le pdf du texte complet sur le web
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Ndlr : pdf trouvé et téléversé.
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