En bref — Agriculture - Durée de lecture : 2 minutes
C’est un homme qui multiplie les postes à responsabilités. Arnaud Rousseau, 49 ans, a été élu le 13 avril à la tête de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) — premier syndicat agricole français (212 000 adhérents), particulièrement écouté des dirigeants politiques. Il était le seul candidat à la succession de Christiane Lambert, éleveuse dans le Maine-et-Loire.
Diplômé d’une école de commerce, Arnaud Rousseau est déjà à la tête d’une exploitation céréalière de 700 hectares, en Seine-et-Marne. Depuis 2014, il est maire (sans étiquette) de sa commune de Trocy-en-Multien (240 habitants). Il est également président, depuis 2017, du gros groupe agro-industriel Avril Gestion (qui commercialise notamment les huiles végétales Lesieur ou encore l’agrocarburant Diester). Il avait succédé à Xavier Beulin — par ailleurs également président de la FNSEA à l’époque. En termes de chiffre d’affaires, Avril est le quatrième groupe agroalimentaire français. Arnaud Rousseau dirige aussi la Fédération des producteurs d’oléagineux et protéagineux (FOP).
Et ce n’est pas tout : comme l’a relevé Mediapart, Arnaud Rousseau détient également des sociétés « para-agricoles », comme une entreprise de méthanisation et une société de production d’énergie photovoltaïque. En clair, Arnaud Rousseau cumule. Son CV colle à l’image « productiviste », généralement associée à la FNSEA. Comme souligné par Libération, son exploitation et celle de son épouse représentent 700 hectares, soit dix fois la taille moyenne d’une exploitation française. « Il faut qu’on continue à produire [pour que les Français mangent davantage de produits français], et dire cela, ce n’est pas du productivisme », a déclaré Arnaud Rousseau lors d’un entretien accordé à l’AFP.
Arnaud Rousseau a déjà exprimé publiquement son soutien pour la réintroduction des semences enrobées de néonicotinoïdes, ou pour la mise en place de mégabassines.