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Le député sortant de la 1ère circonscription de Charente Thomas Mesnier a été battu ce dimanche par René Pilato, candidat Nupes, alors que l'opposition à la réforme des retraites ne cesse de progresser ces derniers jours.
"Il y a eu un effet 'retraites' les derniers jours..." Thomas Mesnier est lucide: l'élection législative partielle à laquelle il était candidat à sa réélection "tombait dans un bien mauvais moment pour un député de la majorité." Élu de 2017 à 2023, il a été battu de peu (474 voix d'écart) par René Pilato, candidat insoumis de la Nouvelle union populaire écologique et sociale.
"Cette élection était un référendum sur la réforme des retraites", analyse le nouveau député de la 1ère circonscription de Charente au micro de BFMTV. "Et apparemment, ici, c'est contre!"
"Un député insoumis de plus à l’Assemblée pour batailler contre l’infâme réforme des retraites …et un macroniste en moins pour casser les droits des travailleurs", s'est félicitée la présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot.
"Le contexte était difficile"
"Il y a eu un effet retraites sur les derniers jours. Des gens sont venus voter au second tour alors qu'il n'étaient pas venu au premier", reconnaît aussi au micro de BFMTV Thomas Mesnier, qui a eu Élisabeth Borne et Édouard Philippe au téléphone peu après l'annonce de sa défaite.
"Je crois que le contexte était difficile. J'avais parlé d'une campagne vent de face. Dans les derniers jours c'était plutôt vent de face par tempête!" dit-il.
Car la réforme portée par l'exécutif et soutenue par l'ancien député Horizons est plus impopulaire que jamais. Selon notre dernier sondage Elabe pour BFMTV, 72% des Français rejettent le projet gouvernemental.
Mais "ce n'est pas un député insoumis de plus qui fera changer le sort de cette réforme", promet Thomas Mesnier.
Car si La France insoumise et la Nupes gagnent un siège contre la majorité présidentielle, cette dernière en gagne aussi un contre le Rassemblement national. Les effectifs des soutiens et opposants à la réforme des retraites restent donc stables numériquement.
Surtout que le gouvernement compte passer cette réforme des retraites quoi qu'il en coûte. Le report de l'âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans, contesté par les syndicats et l'essentiel des oppositions, "n'est plus négociable", a affirmé Élisabeth Borne ce dimanche, à la veille du début de l'examen du projet en commission à l'Assemblée.
dossier : Réforme des retraites
Connu / TG le 30/018/23 à 01:45