31 178 citoyens ont apporté leur soutien à Mathieu Vidard, Camille Crosnier et aux journalistes de la Terre au carré.
La Terre au carré, émission emblématique de France Inter dédiée aux questions écologiques est en sursis dans sa forme actuelle.
Début mai, certains journalistes de l’émission ont été reçus par la direction de Radio France qui leur a annoncé la suppression de leur chronique. Cette décision est notamment justifiée par le fait que le ton de l’émission amplifierait une certaine forme d’éco-anxiété… Dit autrement, parler sérieusement d’écologie serait plombant !
À l’heure où une poignée de milliardaires acquièrent à tour de bras tendus des médias, afin de distiller haine de l’autre et climato-scepticisme, nous avons besoin d’émissions posant honnêtement le diagnostic écologique et laissant la parole aux acteurs et actrices proposant des solutions. Depuis près de cinq ans, La Terre au carré est une émission de radio quotidienne qui ne renonce pas à l’exigence de rigueur et d’honnêteté.
Parce que les crises écologiques ne se résoudront pas en faisant taire les lanceurs d’alerte et journalistes engagés, nous vous proposons de poster un mini message de soutien à Mathieu Vidard, Camille Crosnier et aux journalistes de La Terre au carré.
C’est un critère de plus en plus scruté lors des vagues de chaleur : la température humide, qui mesure la température de l’air ambiant combinée au taux d’humidité. A partir de certains seuils, le corps humain lâche. Ces températures humides extrêmes sont de plus en plus fréquentes.
Et il est parfois nécessaire et même inévitable de lutter... contre la chaleur. Nos petits corps sont mis à rude épreuve quand le thermomètre s’affole, et à ceux qui seraient passés à côté je vous signale qu’une partie de l’Asie souffre en ce moment d’une vague de chaleur inédite, les Philippines, la Thaïlande, le Vietnam, le Cambodge, le Bengladesh, la Birmanie, l’Inde, il y a plus de 45° par endroits, une habitante disait dans les journaux « il fait chaud à en mourir » et c’est vrai. Savez-vous par exemple que si vous êtes exposé à une température de 35° dans une zone très humide, 100% d’humidité, pendant 6h, vous y passez ?
C’est ce qu’on appelle la « température humide », le « wet bulb » en anglais, dont on retrouve les origines dans l’US Navy, en 1956 précisément, comme me l’a expliqué la physicienne de l’atmosphère au CNRS Sarah Saffiedine : « Le terme « wet bulb temperature » a commencé à être vraiment utilisé par l’armée aux États Unis suite à plusieurs décès et maladies qui ont touché l’armée navale américaine dont la côte Est proche de l’Équateur. C’est là où on trouve les premiers essais d’utiliser la température humide comme un indice de confort thermique qui peut prédire les coups de chaleur e, activité en extérieur »
... quand l’air est sec, on peut transpirer et donc refroidir notre température interne, puisqu’on évacue la chaleur, alors que quand il fait humide, ben ça ne ventile pas. Donc on peut tomber en hyperthermie, c’est-à-dire que la t° de notre corps dépasse la normale, comme quand on a de la fièvre. Et la barre des 35°/100 d’humidité 6h, ou – variante – 38° 80% d’humidité, ou encore 41° 60% d’humidité, elle pourrait non seulement en fait être + basse, certaines études commencent à parler d’un danger mortel à 31° et 60% d’humidité, mais surtout, elle est plus fréquente, ces événements de t° humide extrême ont été multipliés par 2 depuis 40 ans. Et ça ne va évidemment pas aller en s’arrangeant avec le réchauffement climatique. Cathy Clerbaux est elle aussi physicienne de l’atmosphère au CNRS :
« Comme la température augmente, des zones du globe vont être de plus en plus chaude et comme la température augmente la vapeur d’eau il y a plus d’évaporation aussi. Des endroits combinent à la fois des températures élevées et une concentration en vapeur d’eau qui est assez élevée et humide. On pense qu’en 2050, si on fait des projections de la température, dans certaines régions du globe comme l’Asie du Sud, le golfe persique, tout ce qui est autour de la mer rouge, il va y avoir plusieurs jours par an où justement ces températures vont être difficiles à supporter parce qu’elles combineront à la fois température élevée et niveau d’humidité élevé aussi »
Voilà des zones à risque clairement identifiées, avec un critère un peu contre-intuitif, c’est qu’il pourrait être plus difficile à vivre en bord de mer, où il y a plus de vapeur d’eau et donc d’humidité, que dans les terres, les chercheuses citent l’Arabie Saoudite par exemple. Sarah Saffiedine prévient également que ce n’est que le début :
« Aujourd’hui on voit qu’il y a de temps en temps des extrêmes mais ces extrêmes seront la norme dans le futur. Dans cette norme du futur il y aura aussi des extrêmes. On ne sait pas encore vraiment. Chaque année il y a une canicule qui est plus extrême que celle de l’année d’avant. Il y aura peut-être des événements très extrêmes de chaleur, ça pourrait avoir des effets catastrophiques »
Des régions inhabitables, et même si l’Europe par exemple est moins concernée puisque le climat est tempéré et non tropical, elle est aussi surveillée. L’enjeu est d’anticiper, partout :
« La finalité est de regarder comment le corps humain supporte les variations de différents paramètres avec l’idée que si les températures autour du globe augmentent, comment les personnes qui vivent dans des pays qui combinent à la fois chaleur et humidité vont pouvoir supporter ça ? »
Et là c’est un travail à mener aussi avec la médecine bien sûr, les recherches en fait sont encore assez nouvelles, mais l’enjeu est grand, avec comme toujours dans ce monde qui change, la nécessité de s’adapter, et donc de penser aussi les choses politiquement, à une échelle locale, nationale, globale. En attendant, donc, les corps et les gens n’arrêteront pas de lutter, pour simplement pouvoir continuer à vivre.
L'équipe Camille Crosnier Production Suzanne Pacaud Stagiaire
C'est une mobilisation qui prend de l'ampleur, en Poitou Charentes : celle contre les "méga-bassines", ces bassins gigantesques creusés dans les champs, tapissés d'une bâche en plastique et remplis d'eau pompée dans les nappes phréatiques. Des réservoirs pour irriguer les cultures de maïs.
Pourquoi perdre son temps à vouloir sauver les vers de terre, puisque le samedi 12 décembre, lors de l’émission Climat, chaud devant sur France Inter, la directrice de la multinationale gazière, ENGIE, a dit que toute la nourriture des vers de terre aura été réaffectée en 2050 à quelques espèces de bactéries méthanogènes ! En échange, 100 % du gaz français sera vert et renouvelable.
Bien entendu, elle ne l’a pas dit aussi crûment, et personne ne lui a opposé cette note de l’INRAE https://www6.inrae.fr/valor-pro/TELECHARGER/SOERE-PRO-Assemblees-Generales/Travaux-2019/Effet-de-l-epandage-de-digestats-sur-les-populations-de-vers-de-terre publié le 20 avril dernier : “La mortalité de vers de terre retrouvés à la surface immédiatement après épandage de digestats de méthanisation est un phénomène qui pose question…“
100 % du gaz sera écolo, mais sans nourriture, les vers de terre vont donc mourir, entraînant avec eux toute la vie des sols, leurs prédateurs et les prédateurs de leurs prédateurs. Mathieu Vidard et Camille Crosnier, les 2 journalistes animateurs qui lui faisaient face, ont acquiescé.
...
La méthanisation agricole consiste à produire de l’électricité, du gaz ou du carburant à partir des fumiers d’élevages hors sol et de plantes cultivées à cette fin. En consommant ces matières organiques, des bactéries spécialisées (méthanogènes) produisent du méthane et, les « cacas » de leur digestion, une boue vendue à l’opinion publique comme un engrais. Le tout emballé au nom de la transition écologique et de l’économie circulaire. Et d’une bonne dose d’idéologie.
...
La méthanisation agricole, une énergie pas mieux que le charbon
On impose aujourd’hui aux Français la méthanisation comme on leur a imposé le nucléaire,
2 énergies en apparence « propres ». Antinucléaire convaincu, si on me demandait de choisir entre l’une et l’autre, je choisirais le nucléaire, car avec cette technologie, le pire n’est pas totalement certain.
...
la CIVE est la culture intermédiaire à vocation énergétique, et elle consomme aujourd’hui des sols nourriciers, des pesticides et des engrais chimiques. Et on appelle ça de l’agro-écologie.
Outre de contribuer à la dégradation du tissu rural en réduisant le nombre de fermes, et d’accroître la dépendance de l’agriculture française aux firmes, la plus grande menace qui pèse aujourd’hui sur le devenir de l’humanité, ce n’est pas l’artificialisation des sols, même si c’est grave, mais que ces sols pour nous nourrir, nous chauffer, nous habiller soient détournés pour produire des bio-carburants, du bio-gaz et de la bio-électricité, participant ainsi à accélérer l’épuisement des ressources nutritives terrestres. Extrait de Sauver le ver de terre, l’un des premiers marqueurs de la biodiversité http://www.lejardinvivant.fr/2020/09/20/livre-sauver-le-ver-de-terre-l-un-des-premiers-marqueurs-de-la-biodiversite/
...
Connu / https://twitter.com/gatineau_ch/status/1343429858668531714 -> "
Julien Delalande @JulienDelalande · 39 min En réponse à @gatineau_ch @DenisCheissoux et 3 autres personnes @LaTacfi @mathieuvidard @CSNM9 Collectif Scientifique National Méthanisation raisonnée, @ademe
Des #pointsDeVigilance avaient été mis en évidence par un travail collectif mené par Enercoop, Énergie Partagée et Terre de liens / @nWassociation
et #Solagro
https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?M7QBvg
https://decrypterlenergie.org/la-methanisation-est-elle-synonyme-dintensification-de-lagriculture-et-de-pollutions #Méthanisation #Agriculture #CIVE #ProductionDeMéthane #Écologie
"
Ndlr : qui est derrière ce site ? Pas d'infos :-( (hors Christophe Gatineau, Cultivateur, agronome, et auteur de l’Éloge du ver de terre et de l’Éloge de l'abeille publiés chez Flammarion. Rédacteur du blog http://lejardinvivant.fr) ACT