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Cette fermeture du futur que sous-entend le TINA, est caractéristique de la phase actuelle du capitalisme dominé par les politiques néolibérales, et est longuement analysée par Jérôme Baschet dans Défaire la tyrannie du présent, où il le désigne comme un présentisme « qui n’est pas un pur présent, mais un présent happé par l’instant d’après » en homologie avec le rôle de la finance dans l’économie où « l’anticipation financière, opère une quasi-fusion entre présent et futur immédiat, qui est le propre de la dictature de l’urgence »
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deux conditions doivent être remplies pour qu’on puisse parler de capitalisme : d’une part que « le capital déborde le domaine des activités commerciales et du prêt à intérêt pour s’emparer de la sphère productive » constituant ce rapport de production qui le caractérise, et, d’autre part « que l’amplification des rapports capitalistes de production et l’ensemble des exigences du capital ont alors des effets déterminants sur l’organisation sociale dans son ensemble et sur les mécanismes qui en permettent la reproduction ». Deux conditions qui n’étaient pas remplies au temps du féodalisme ou dans l’Antiquité. C’est aussi l’avis d’Ellen Meiksins Wood, dans son livre14 sur L’origine du capitalisme qui montre que le marché avant l’avènement du capitalisme permettait aux marchands de faire du profit au moment de l’échange, en revendant les biens plus chers que ce qu’ils avaient payé pour les acquérir, mais que le profit capitaliste se faisait au moment de la production, le marché n’étant plus que le lieu de sa réalisation (ou pas). Et ce passage d’une société féodale marquée par des agents aux statuts différents et inamovibles (les seigneurs, les prêtres et les serfs, une société en trois classes pratiquement étanches les unes aux autres), vers une société où les serfs sont devenus des travailleurs « libres » ne s’est pas fait spontanément. Car cette « liberté » impliquait qu’ils ne pouvaient plus subvenir à leurs besoins sans se présenter sur un marché du travail, subordonnant ces travailleurs à des donneurs d’ordre qui contrôlaient les moyens de production. Et cette institution, inexistante sous le féodalisme, a dû se développer par la contrainte étatique
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Marx y relate l’émergence progressive d’une législation sur la durée d’une journée de travail « normale » à partir de la Loi sur les fabriques de 1833 en Angleterre qui statue que « la journée de travail ordinaire dans une fabrique doit commencer à 5 heures et demie du matin et finir à 8 heures et demie du soir », le travail des enfants entre 9 et 13 ans étant limité à 8 heures par jour. Au terme de « luttes de classes de longue haleine », la journée de travail fut progressivement ramenée à 12 heures de 1844 à 1847 puis la Loi additionnelle sur les fabriques de 1850 étendit la durée légale de la journée de travail à tous les ouvriers dans les industries concernées pour être appliquée ensuite en 1860 à d’autres industries (blanchisseries, teintureries…).
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La conséquence de cette croyance en la résilience du capitalisme c’est l’approfondissement de la quadruple crise qu’il connaît qui renforce encore le sentiment d’impuissance à agir, mais aussi la demande pressante de donner une solution et le reproche à ceux qui insistent sur la nécessité d’une « sortie » du capitalisme de ne pas le faire. Car le capitalisme est en train d’épuiser la nature et le travailleur comme le notait Marx.
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l’augmentation des maladies liées au travail est telle qu’elle lui a permis de développer une réponse marchande à cette souffrance, à base médicamenteuse ou comportementale avec le développement personnel et les initiatives de joie au travail. Sandra Lucbert note dans son superbe livre Personne ne sort les fusils, relatant le procès France Telecom
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critique de l’économie politique
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première direction à suivre qui est celle d’une lutte d‘idées visant à augmenter le nombre de ceux qui seraient conscients de la nécessité d’une « sortie » en faisant apparaître tous les dangers vers lesquels le capitalisme nous entraîne. Avant de savoir où l’on va, il faut d’abord savoir ce que l’on refuse à tout prix
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on ne peut qu’espérer qu’une prise de conscience suffisamment partagée par un nombre important de personnes pourrait susciter des luttes débouchant sur des ruptures décisives
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les institutions actuelles d’organisation politique ou syndicale qui affichent une opposition aux politiques économiques néolibérales semblent assez largement incapables de les impulser. Les premières sont quasi exclusivement orientées vers une conquête électorale du pouvoir d’État ... fortement affaibli leur crédibilité à proposer une alternative auprès des électeurs20. La montée des abstentions ... l’élection d’extrémistes (de droite) ... Les secondes, sont essentiellement concentrées sur une redistribution moins inégalitaire des richesses sans remettre en cause les structures ... initiatives collectives. On peut voir les Gilets jaunes et les ZAD en France, le mouvement Occupy Wall Street à New York, le mouvement Zapatiste au Chiapas, comme des exemples (et non des modèles à imiter)
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naturalise la consommation sous la forme qu’elle a prise sous le capitalisme. Il est compréhensible que les craintes sur une baisse de la consommation soient celles qui viennent immédiatement à l’esprit quand on suggère que notre mode de vie n’est pas durable. Aussi bien pour ceux qui ont déjà accès à un niveau « satisfaisant » (pour eux et qui craignent de le perdre) que ceux qui espèrent l’atteindre (et qui craignent de ne pas y arriver si on parle de sobriété)
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construire collectivement des conditions de vie meilleures où le but n’est plus l’accumulation sans fin mais l’enrichissement des personnalités
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l‘inventivité des travailleurs qui n’auraient plus à répondre à des donneurs d’ordre ... par exemple à la Commune ... capacité d’un peuple à parvenir à se rendre maître de son destin
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agir pour changer son rapport social, en particulier en remettant en cause la propriété privée des moyens de production ... l’accumulation sans fin du capital entre un nombre de mains très restreint qui explique ces inégalités. Il ne s’agit donc pas de supprimer les (vraiment) riches, mais de s’attaquer à la cause qui les engendrent.
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« nature humaine » éternelle qui aurait finalement trouvé son aboutissement dans le capitalisme ... (égoïsme, appât du gain, volonté de puissance, maîtrise de la nature…) ... les formes de conscience qu’on a trop tendance à croire naturelles, innées, ne sont que les conséquences des rapports sociaux capitalistes qui tendent à formater les humains dont il a besoin pour « persévérer dans son être » (à commencer par en faire un consommateur, ce que l’extension de la marchandise à tout ne peut que contribuer à consolider24). ... montée de l’individualisme ... autoentrepreneurs ... déploiement du numérique ... incitation au télétravail ... faire disparaître la séparation entre temps privé et temps contraint
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remise en cause de la domination masculine ... Roswitha Scholz26
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une multitude de chemins à emprunter, fonction des contextes des lieux et des collectifs concernés27.
Notes :
1 Non seulement les émissions de GES continuent à croître rendant complètement illusoire la cible des 1,5°C actée à Paris et sans doute celle de 2°C, mais les catastrophes locales n’ont épargné aucune région du monde (inondations en Espagne, en France ou au Kenya, canicules en Inde ou au Mali, ouragan aux États-Unis…).
2 Et ce dans le monde entier, l’élection de Trump en étant une des manifestations les plus évidentes dans le pays le plus puissant du monde dont beaucoup d’économistes, à commencer par les Démocrates qui soutenaient Kamala Harris, louaient la réussite économique. Ce n’était visiblement pas le sentiment des électeurs qui ont majoritairement voté Trump.
3 Cette phrase écrite avant la COP 29 n’était pas le signe d’une capacité de ma part à lire l’avenir, mais la prise en compte réaliste du constat de l’absence d’engagement des dirigeants des pays riches dans la lutte contre le réchauffement climatique et de ses conséquences sur les pays les plus pauvres qui seront les plus touchés. Comme il était facile de l’anticiper, la COP 29 confirme que le monde continue sur la même trajectoire d’une dégradation de plus en plus rapide du climat (notamment). J’ajoute que si on peut comprendre que les pays pauvres soient furieux du manque de soutien des pays riches, il ne faudrait pas qu’ils s’imaginent que l’argent pourrait suffire à résoudre le problème. Il n’y a pas d’argent magique qui ferait que le franchissement d’un seuil irréversible soit impossible. Actuellement, six des neuf limites planétaires sont déjà dépassées.
4 Les menaces de faillites qui touchent la France et les fermetures d’usines qui s’annoncent en France et en Allemagne illustrent bien ce dernier point.
5 C’est ce que me dit un lecteur de mon billet sur l’élection de Trump.
6 Il est amusant de constater que depuis la crise de 2007-2008, Marx a retrouvé une nouvelle légitimité, démentant lui-aussi son obsolescence proclamée.
7 Il faut aussi ajouter l’existence d’un marché du travail développé, conséquence de l’existence d’une masse de travailleurs « libres », et la généralisation du salariat, prix de la force de travail et non du travail.
8 Il faut noter la naïveté de ceux qui prennent pour argent comptant les déclarations des dirigeants soviétiques quand ils parlaient du communisme comme étant leur référence (d’ailleurs seulement une référence car la désignation officielle du régime le qualifiait de socialiste). Comme si la simple énonciation valait justification du fait d’un communisme à l’œuvre. Cette naïveté ne peut toutefois pas être attribuée aux dirigeants politiques des grands pays capitalistes qui parlent suffisamment couramment la langue de bois pour imaginer que les dirigeants soviétiques la pratiquaient aussi bien qu’eux.
9 Désignant une croissance économique faible, voire nulle et une inflation importante. Bien entendu ce terme est purement descriptif et n’explique rien, mais il est le constat que la relative stabilité de l’après-guerre sous le fordisme est terminée.
10 Pierre-Noël Giraud, Le commerce des promesses, 2001, Le Seuil (plusieurs rééditions en poche). La finance permet de reporter vers l’avenir les espérances de gains qui ne peuvent plus être obtenus au présent. Et bien évidemment, comme l’avenir n’est jamais sûr, ces promesses ne peuvent pas toutes être tenues ce qui débouche sur une crise financière quand on s’aperçoit qu’un grand nombre de titres (comme les subprimes) ne pourront pas se transformer en gains réels.
11 Ce qui permet de reculer encore le moment d’une nouvelle crise mais absolument pas de l’éviter, bien qu’il soit impossible de prédire quand elle arrivera et dans quel(s) secteur(s) elle prendra forme. Ce qui est en revanche plus sûr c’est que le prochain sauvetage sera encore plus difficile du fait qu’au-delà des États il n’existe plus d’acteur capable de prendre le relais pour parier sur l’avenir.
12 Jérôme Baschet, Quand commence le capitalisme ? 2024, éditions Crise &Critique.
13 C’est aussi ce qu’il écrit dans Défaire la tyrannie du présent : « il n’y a nulle leçon de l’histoire, sauf une : par définition, aucune forme d’organisation sociohistorique – fut-elle celle qui paraît triompher sous nos yeux – n’est éternelle ».
14 E. Meiksins Wood, L’origine du capitalisme : Une étude approfondie, Lux, 2009.
15 M. Weber, L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, Champs Flammarion, 2017.
16 On retrouve cette même faculté d’« adaptation » à propos de l’environnement (mot fort mal choisi car il donne l’impression qu’il s’agit d’une réponse positive à une situation difficile alors qu’il ne fait que dissimuler que cette « adaptation » a pour envers la dégradation non dite qui pourtant la justifie). En témoigne, par exemple, la disparition progressive de la Mer de Glace à Chamonix, qui devient un argument commercial pour inciter les touristes à venir l’admirer « avant qu’elle ne disparaisse », justifiant ainsi les investissements faits pour moderniser le train du Montenvers qui transporte ces touristes et le téléphérique qui les amène sur le glacier, qui, s’éloignant de plus en plus, rend son accès à pied trop difficile pour la majorité des visiteurs. S’il est de plus en plus nécessaire de s’adapter, c’est parce que les politiques mises en œuvre depuis la conférence de Rio en 1992, où l’alerte a été lancée sur les questions environnementales, n’ont pas été à la hauteur des enjeux. Si bien que les admonestations politiques appelant à « s’adapter » sonnent comme un aveu d’échec quand elles sont lancées par les élites au pouvoir, comme l’a fait Christophe Bréchu, le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires sur France info le 22 février 2023 en expliquant qu’il faut « préparer notre pays à quatre degrés », précisant même « qu’il faut se préparer au pire », ajoutant ainsi l’aveu de démission à l’aveu d’échec.
17 « système » est un de ces mots qui a l’avantage d’être tellement peu informatif sur sa nature si on ne le fait pas suivre d’un qualificatif (sinon que c’est un tout relativement organisé), qu’il permet toutes les interprétations et est utilisé aussi bien à gauche pour le condamner qu’à droite pour le dénoncer. On peut apprécier les fines analyses que permet la référence au « système » en écoutant le dialogue sidérant entre Pascal Praud et Jordan Bardella sur Cnews, à propos du livre du second, le premier lui reprochant de l’avoir écrit « pour le système » sous-entendant par là le « système médiatique » dont il ne ferait pas lui-même partie.
18 Défaire la tyrannie du présent, p.312.
19 C’est finalement la position d’Esther Duflo, prix « Nobel » d’économie dans un article publié dans une des revues phares des économistes professionnels, l’American Economic Review où la publication d’un seul article booste immédiatement la carrière de son auteur. Cet article, The Economist as Plumber, défend la thèse que l’économiste, doit, comme le plombier chercher « à prédire du mieux possible ce qui peut marcher dans le monde réel ». Autrement dit, ne pas remettre en cause la conception de la plomberie et se contenter d’y adjoindre les rustines qui la prolongeront encore un peu. C’est finalement une bonne description de ce que font effectivement tous les économistes qui ne cherchent qu’à mieux réguler le capitalisme, sans jamais le critiquer, sinon superficiellement pour les plus téméraires.
20 C’est ce qui fait que ce qu’on nomme la social-démocratie, quelle que soit la forme institutionnelle qu’elle prenne, n’a aucune chance d’être une voie de « sortie » du capitalisme. Toute son histoire montre qu’elle n’a fait que de tenter au mieux de le réguler et qu’elle y a systématiquement échoué, renforçant ainsi la croyance en sa résilience.
21 LFI, qui se veut un « mouvement » pour se différencier de la forme « parti », n’en reste pas moins structuré très hiérarchiquement et n’est certainement pas un exemple de ce que devrait être une institution de la « sortie » du capitalisme (ce qui n’est d’ailleurs pas dans son programme).
22 Tout récemment, la famille Mulliez, propriétaire de Décathlon et (entre autres), d’Auchan, vient de recevoir un milliard de dividendes du premier et envisage de licencier 2389 personnes du second.
23 Je souligne.
24 Bien sûr pas de manière mécaniste ou déterministe, et on trouvera toujours le cas qui semble être une exception, car il y a beaucoup de contingence dans la formation d’une personnalité (c’est ce que Lucien Sève a tenté de penser avec son concept « d’emploi du temps », voir « l’Homme » ? le tome 2 de sa tétralogie Penser avec Marx aujourd’hui, 2008, La Dispute).
25 Où elle est loin d’être traitée à égalité avec les hommes, tant au niveau des postes auxquels elle peut accéder, qu’à celui des salaires qu’elle peut avoir.
26 On peut avoir une première vue de sa théorie de la valeur-dissociation dans Le sexe du capitalisme, 2019, Crise & Critique, recueil de quelques-uns de ses textes.
27 Les COP montrent bien à quel point les appréciations de la situation et de « ce qu’il faut faire » à l’échelle d’un pays diffèrent selon les pays et leur place dans la mondialisation. Il en est sans doute de même à d’autres niveaux.
Source : Gilles Rotillon https://blogs.mediapart.fr/gilles-rotillon/blog/021224/il-faut-sortir-du-capitalisme-mais-je-ne-vous-dirai-pas-comment
Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?hZwloQ
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maître de conférences en géographie humaine en Suède et militant pour le climat. Son essai Comment saboter un pipeline, pourtant paru en 2020 aux éditions La Fabrique, a connu un retentissement l'année dernière car il a été cité en note de bas de page dans un décret du Ministère de l'Intérieur prononçant la dissolution de différentes associations militantes, dont les Soulèvements de la Terre. Dans quelle mesure sa pensée incarne-t-elle une rupture avec le pacifisme des mouvements écologistes actuels ?
Pour la distinction nature / culture
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La crise climatique vue par le marxisme
Andreas Malm critique l'approche qui consiste à mettre en avant l'Anthropocène pour saisir la crise climatique : pour lui, c'est le système capitaliste qui est responsable de la crise, et non l'ensemble de l'humanité. Il préfère ainsi parler de Capitalocène.
Il appelle donc au sabotage des infrastructures qui soutiennent le processus capitaliste : "c'est du désarmement, c'est une manière d'éviter des massacres en maintenant les énergies fossiles sous terre". Andreas Malm précise très clairement qu'il est contre la violence envers les humains, mais estime que la destruction d'objets qui détruisent des vies est légitime.
"Il est difficile d'estimer l'ampleur de l'impact de cette forme de lutte, mais il est certain que le mouvement du climat doit devenir plus vaste pour qu'il ait des effets réels."
Ndlr : A.Malm valide ainsi par cette dernière phrase le chantier de MÉDIATION DE L'URGENCE car comment mieux accompagner la massification de ce mouvement qu'avec la médiation, tiers facilitant le dialogue ? À valoriser ACT
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(Re)Découvrez la conférence "Introduction au matérialisme historique et à Marx" , tournée aux Amfis 2023, avec :
- Stathis Kouvélakis, philosophe
Tr.:
à partir du néolithique ... du point de vue de son conflit, la lutte des classes ... science non neutre ... comme celle de Platon ... science engagée, évolutionnaire, qui a un projet politique, ex le parti communiste avec son manifeste ... écrit à la veille des révolutions de 1848 ... Marx rentre en Allemagne, crée un journal pour parler au plus grand nombre ... les groupes sociaux définis en terme de classes / rapports de production ... dans le présent capitalisme, possibilité historique pour déboucher sur autre chose que de l'exploitation ... le communisme, vient de commun, propriétés collectives, pas utopie de Saint-Simon et Fourier, projet de transformation sociale doit s'enraciner dans des luttes de classes effectives, pas de recettes, mais étude pour qu'une possibilité advienne ... l'histoire est ouverte ... le capitalisme : 2 spécificités : son dynamisme inédit, capacité d'expansion spatiale et en profondeur, il détruit ce qui était ... première forme de mondialisation ... et la violence dont elle est porteuse, et en profondeur, aucune activité humaine n'échappe à son emprise ... le rôle révolutionnaire de la bourgeoisie ... fascination, explication totale du monde ... processus de destruction créatrice ... révolution dans la révolution capitaliste ... le communisme est le produit du capitalisme ... le prolétariat : c'est le salarié exploité ... autant de domestiques que d'ouvriers ... et des contremaîtres, fonctions de surveillance, despotisme : le marché est un présupposé, la force du travail, la propriété privée exclue les travailleurs, la paysannerie a gagné la terre à la révolution ... l'accès à la propriété était l'enjeu ... le capital est de la richesse qui crée de la richesse, du fric pour produire du fric ... les producteurs dépossés du contrôle des moyens de production donc il faut le pouvoir politique pour s'en sortir.
Questions à 1h02
... la chine, capitalisme d'état, catégorie trouvée en allemagne ... une bourgeoisie d'état ... partage du revenu : entre capital et travail ... l'état social apparaissait à peine ... le prolétariat ne cesse de s'éténdre dans le monde, c'est pire que l'angleterre au 19ème siècle, salariés plus complexes, dont auxiliaires des capitalistes, réalités massives, gilets jaunes, pression, dépression au travail ... trouver des mots qui font sens aujourd'hui ... fonder de façon saine des alliances de classes ... Marx utilisait beaucoup le mot peuple ...
Révolution défend les idées du marxisme dans la jeunesse et le mouvement ouvrier.
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section française de la Tendance Marxiste Internationale, qui est active dans une trentaine de pays. Face à la mondialisation capitaliste, les jeunes et les salariés ont plus que jamais besoin d’une Internationale révolutionnaire. Le socialisme ne peut vaincre qu’à l’échelle mondiale. De même, les défis écologiques ne pourront être relevés qu’au niveau mondial, dans le cadre d’une planification rationnelle des ressources.
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Théorie Histoire / Matérialisme historique Classiques du marxisme Economie Sciences / Environnement Se former au marxisme Culture Films & Spectacles Art & Litterature Philosophie Comment ça marx ?
Marché Rouge Trotsky couleur - Petit badge Rosa Luxemburg - Petit badge Marteau faucille rouge fond noir - Petit badge Marteau faucille jaune fond rouge - Petit badge Lénine - Petit badge Etoile Rouge - Petit badge Rosa Luxemburg - Grand badge Karl Marx - Grand badge Karl Marx - Petit badge Marxistica - grand badge TMI - Grand badge Organize ! - Grand badge Lénine - Grand badge Palestine - Petit badge Palestine - Grand badge Doublement Exploitée - Grand badge Changer le système, pas le climat - Grand badge Les idées de Karl Marx La maladie infantile du communisme La révolution allemande 1918 - 1923 L'Etat et la révolution Révolutions françaises Staline (Par Trotsky) Classiques du marxisme La révolution de mai 68 La civilisation, la barbarie et la conception marxiste de l’Histoire Beethoven. L’homme, le compositeur, le révolutionnaire Chostakovitch. La conscience musicale de la révolution russe De l'Etat La révolution russe de 1917 L'émancipation des femmes en Russie avant et après la révolution russe Le programme de transition Le marxisme et l'environnement Marxisme et anarchisme La lutte des classes et l'émancipation des femmes Marxisme et syndicalisme Perspectives pour la France 2021 Introduction à la théorie économique de Karl Marx + Pour une planification socialiste et démocratique de l’économie Léon Trotsky Vie et luttes d’un révolutionnaire + Les causes historiques du stalinisme La théorie marxiste et la lutte contre les oppressions Critique marxiste du programme de la France insoumise Révolution - numéro en cours Abonnement 10 numéros In Defence of Marxism - Revue théorique en
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Économie Analyse - 83 commentaires
Derrière l’éloge appuyé du président de la République à la « valeur travail » pour justifier de nouvelles mesures répressives contre les chômeurs et les retraités se cache en réalité la volonté appuyée de soumettre le monde du travail à la logique de marché.
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opération de communication basée sur un mot-valise ... cette insistance n’est pas nouvelle ... justifier un durcissement de l’accès aux indemnités chômage ... une baisse des cotisations salariales ou une subvention publique aux bas salaires pour éviter de relever les salaires.
La « valeur travail » est donc mobilisée pour justifier d’abord des politiques de déconstruction de l’État social
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l’utilisation de la valeur travail par les néolibéraux et les conservateurs est plus que problématique.
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c’est David Ricardo qui en fait le fondement de son économie politique en considérant que la valeur d’échange des marchandises traduit en réalité la valeur du travail incorporée dans ces marchandises. Dans cette vision, c’est le travail qui détermine la valeur et c’est la valeur qui détermine les prix.
Mais, à partir de la fin du XIXe siècle, une autre vision se développe avec l’école néoclassique. Elle considère que la valeur ne trouve pas sa source dans le travail, mais dans les prix, autrement dit dans l’équilibre entre l’offre et la demande ... Alfred Marshall ... utilité marginale ... Dans le cadre de la valeur travail, le produit financier n’est qu’une avance sur la valeur créée à venir par le travail, c’est un « capital fictif », comme le dit Marx. Pour les marginalistes, au contraire, si la demande de produits financiers crée un marché, alors elle crée une valeur
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Toutes les politiques menées depuis trois décennies visent à créer de la valeur par le marché et non par le travail ... la réforme du marché du travail qui a été soutenue par Emmanuel Macron, ministre de l’économie de François Hollande, puis complétée par Emmanuel Macron, président de la République en fin de quinquennat ... la fiscalité des revenus du capital
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Le cœur du discours économique d’Emmanuel Macron, c’est l’innovation privée réalisée par des entrepreneurs. Pour lui, en accord avec l’école néo-schumpétérienne de Philippe Aghion, c’est là précisément la source de la richesse des sociétés ... « licornes », ces start-up valorisées un milliard de dollars en Bourse, est un démenti cinglant de toute forme de croyance dans le travail comme source de la valeur. ... lors de la présentation du plan « France 2030 » durant laquelle il a fait l’éloge de la coopération entre la finance, les grandes entreprises, l’État, mais jamais les travailleurs ... la révolution néolibérale vise à soumettre la société à la logique marginaliste, et Emmanuel Macron en est le représentant le plus convaincu.
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à la fin des années 1960, le néo-ricardien Piero Sraffa a résolu le « problème de la transformation » expliquant la traduction de la valeur travail en prix.
Mais en réalité, la valeur travail a été abandonnée parce qu’elle est explosive socialement. Car si toute richesse provient du travail, alors comment expliquer le profit et son accaparement par le détenteur du capital ?
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Marx allait rapidement dynamiter les non-dits de la vision de Ricardo ... le capital est capable de saisir une part du travail, et donc de la valeur, pour l’accumuler et se rendre en apparence indispensable aux travailleurs sous la forme de l’emploi ... la valeur est un rapport social. Et c’est ce rapport de domination sociale qui impose sa loi par le biais des « nécessités économiques ». C’est ce que Marx appelle le « fétichisme de la marchandise »
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La seule vraie conséquence de la valeur travail est, en réalité, le socialisme. Mais en la fétichisant et en la confondant avec la valeur d’échange, on a fait de cette notion une arme politique du conservatisme social qu’incarne de plus en plus Emmanuel Macron. Et c’est pour cette raison qu’il a eu recours à cette aberration apparente d’utiliser la valeur travail pour renforcer l’exploitation du travail.
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Emmanuel Macron a pu encore dérouler des contre-vérités ou de vraies-fausses annonces ... selon la Dares, l’institut statistique du ministère du travail lui-même ... il existe un emploi disponible pour environ treize chômeurs
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le seul vainqueur à ce petit jeu, c’est le système social existant. Autrement dit, l’exploitation.
Jean-Marc Le Hunsec a retweeté Ulysse Lojkine @ULojkine · 15 oct.
J'ai eu la chance de participer à la traduction de ce petit livre, et je le recommande vivement ! je trouve que Burawoy et Olin Wright, dans leur œuvre et dans ces deux textes, donnent des exemples remarquables de marxisme non dogmatique
Citer le Tweet Les Éditions sociales @Ed_Sociales · 12 oct.
Le 15 octobre sort, en librairie et sur notre site internet, notre nouveau livre Pour un marxisme sociologique !
Vous pourrez notamment y retrouver la conférence de Michael Burawoy qui a eu lieu au Séminaire "Lectures de Marx" @ArmesCritique
Index pointant vers la droite https://editionssociales.fr/catalogue/pour-un-marxisme-sociologique/
Photo du livre Pour un marxisme sociologique, de Michael Burawoy et Erik Olin Wright publié aux Éditions Sociales. - 1 - 8 - 42
... en direct pour cette nouvelle conférence des #AmfisJeunes avec Benoit Schneckenburger, philosophe !
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Connue / https://twitter.com/InsoumisJeunes/status/1429825018356277252
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Les Jeunes Insoumis·es @InsoumisJeunes #AmfisJeunes
3 k spectateurs 1:06:50 - 5:17 PM · 23 août 2021·32 Retweets 45 J'aime
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Michel Husson est décédé. Economiste et statisticien, il savait décortiquer comme personne les modèles néoclassiques pour en pointer les incohérences, voire les absurdités, notamment dans ses nombreuses chroniques pour Alternatives Economiques. L’économiste Jean-Marie Harribey lui rend hommage.
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formés à la rigueur scientifique tout en possédant une culture d’économie politique critique fondée à la meilleure source : Marx. Il compte parmi les quelques rares analystes ayant consacré leur travail à analyser l’évolution du capitalisme contemporain mondialisé et financiarisé en utilisant les concepts de suraccumulation du capital et de taux de profit dont l’évolution rythme les transformations du capitalisme. Des transformations dont les conséquences sur le travail, la répartition des revenus, la protection sociale ont été au centre de ses préoccupations pendant toute la période néolibérale.
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l’un les plus ardents défenseurs de la réduction du temps de travail et ses travaux récents montraient encore l’enjeu qu’elle représentait même au temps de la crise sanitaire. Et le moindre de ses mérites n’est pas de s’être dégagé d’une culture productiviste, trop longtemps véhiculé par les mouvements progressistes, pour prendre en compte la crise écologique et associer sa résolution à celle de la crise sociale.
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son site « hussonet » http://hussonet.free.fr/
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à l’Institut de recherches économiques et sociales (Ires)
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engagé dans la bataille sociale : Attac, la Fondation Copernic, les Economistes atterrés, sans parler de ses engagements syndicaux et politiques. On ne compte plus ses contributions à des œuvres collectives sur la crise du capitalisme, les retraites ou la dette publique, notamment sa participation à l’Audit de la dette publique grecque en 2015 à Athènes.
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sa contribution à la démystification de la prétendue épistémologie de l’économie néoclassique, car, pour lui, ce qui importait sans doute le plus, c’était de replacer l’économie dans le cadre des rapports sociaux d’exploitation ... l’analyse en termes de classes
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Il est l’un de nos plus grands intellectuels. Humaniste convaincu, théoricien d’une pensée complexe, il est à la fois un témoin avisé de l’histoire et un observateur alerte de notre époque. "Leçons d’un siècle de vie", son nouveau livre, vient de paraitre. Edgar Morin est dans Boomerang.
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Ndlr : Toujours aussi avisé sauf sur "Marx en son temps a laissé deux trous noirs. La première concerne l’homme, il voyait un homme producteur mais avait omis la psyché, la complexité humaine. Le deuxième oubli c’est qu’il croyait que la matière était une réalité fondamentale alors qu’aujourd’hui la science nous montre que l’énergie et la matière peuvent se transformer l’une et l’autre…" = 2 CONNERIES ??? Mais on lui pardonne TOUT pour sa bonté :-)
- Max aurait fait l'impasse sur Freud ?
- Sur E=MC2, comment reprocher à Marx d'avoir vécu avant Einstein ?!
=> vérifier et questionner ACT
Est-ce que l’intellectuel le plus influent de France, et je m’en désole un peu, ce n’est pas devenu Jean-Marc Jancovici, plutôt que Bruno Latour ?
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C’est une impression vague, et sans doute due à un biais que je me suis bizarrement imposé sur Twitter, celui de ne suivre à peu près que des pro-nucléaires, à commencer par le prince de ceux-ci, un ingénieur du nom de Tristan Kamin, qui donne l’impression de savoir à peu près tout, de la forme du nuage de Tchernobyl aux défis de la filière sodium, de la technique de l’îlotage post-Fukushima au recyclage des déchets.
Tristan Kamin vire cependant un peu à Don Quichotte, quand il s’attaque à l’éolien allemand, ou à l’énergie hydraulique, dont il arrive facilement à prouver, photos de la catastrophe de Fréjus à l’appui, qu’elle représente pour la France un danger bien plus conséquent que Fessenheim.
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D’où me venait cette ferveur patriotique ? Elle me venait, je le sais, de la bibliothèque de ma classe de primaire, alimentée par EDF et remplie d’élogieuses brochures à la gloire de Superphoenix.
Elle me venait de la famille, si délicieusement bourgeoise, des Le Quesnoy, dans La vie est long fleuve tranquille : si ridicule soit-il, le bon père de famille, en France, est ingénieur à EDF.
En cela le polytechnicien Jean-Marc Jancovici est l’intellectuel organique de la nation. S’il ne travaille pas directement pour EDF, et si ses prises de positions écologiques sont connues, et argumentées, il est, comme le bon élève de la république que j’ai été, que je suis peut-être encore, un partisan dévoué du nucléaire.
Jancovici est un avant tout un énergéticien, et de conférences en conférences, je le soupçonne un peu de se prendre pour le nouveau Marx. Il a d’ailleurs lui aussi fondé une grande partie de son approche historiographique sur l’étude de la Rome Antique : il est connu pour sa théorie des esclaves, à la rhétorique imparable — nous vivrions entourés d’esclaves invisibles, d’esclaves équivalents pétrole. Le Français moyen aurait ainsi la force de 1200 bras à sa disposition permanente — et miracle français, des bras décarbonés par l’atome.
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Chez Jancovici, tout est méchamment plus simple, et strictement monocausal. Le prix du Diesel en se dressant à l’entrée des villes à l’automne 2018, est même venu lui donner raison.
Qu’est-ce qui me gêne, alors ... ? ... Son mépris des réalités sociales
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notre société n’a pas adopté cette forme productiviste car le pétrole était bon marché. Le pétrole est bon marché car nous avions besoin d’un absolu productiviste.
Et il est devenu toxique quand nous avons eu besoin d’une apocalypse — laquelle, j’en suis certain, a pour cause dernière notre manque de courage intellectuel, et cet état confus, pré-religieux où nous sommes entrés, depuis que ne croyons plus à aucune régulation terrestre, ni à celle du marché, ni à celle des économies dirigées.
Ndlr :
- "JMJ méprise les réalités sociales" Vrai ? Sur quoi est fondée cette affirmation ? Approfondir ACT
- "Le pétrole est bon marché car nous avions besoin d’un absolu productiviste" Mr Bellanger se trompe car sur ce point JMJ a raison : le prix du pétrole n'est pas le coeur de son raisonnement car sa fixation répond à une heuristique complexe et une logique de marché. Alors que JMJ met l'accent sur l'aval : la proportionnalité entre la quantité de pétrole consommée et le PIB. Du coup, que reste-t-il de consistant dans cet édito ? Approfondir ACT
Histoire
Les grands personnages
Friedrich Engels - Dans l'ombre de Marx
52 min
Disponible du 19/11/2020 au 17/02/2021
Éclipsé au fil des décennies par l’immense héritage de Karl Marx, Friedrich Engels (1820-1895) se décrivait lui-même comme un "second violon". Il faut pourtant se garder de minimiser son rôle dans l’élaboration de l’œuvre théorique du communisme.
Issu de la grande bourgeoisie industrielle de Wuppertal, le jeune Friedrich préfère de beaucoup la philosophie et la politique aux affaires. Ayant observé dans les usines textiles familiales, notamment à Manchester, les conditions de vie épouvantables des ouvriers, il théorise les rapports entre bourgeoisie et prolétariat en s’appuyant sur la dialectique hégélienne, étudiée à Berlin. La rencontre en 1844 avec Karl Marx, dont il partage les idées, scellera une amitié indélébile, ponctuée de voyages, et une collaboration intellectuelle parmi les plus fructueuses de l’histoire. Du Manifeste du parti communiste jusqu’au Capital, dont Engels retravaillera et publiera les derniers volumes après la mort de son ami, leurs deux noms resteront indissociables. Retour sur le parcours de ce penseur aux mœurs libres, resté dans l’ombre, dont on fête cette année le bicentenaire de la naissance.
Réalisation : Martin Becker Nina Koshofer - Pays : Allemagne - Année : 2020
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mots-clés idéologies ; laïcité ; Marx ; religions
Il est parfois nécessaire, dans les époques troubles où certains peuvent perdre leurs repères et d'autres ajouter à la confusion des esprits, où une certaine extrême-gauche rejoint le terrain douteux anti-laïque, anti-républicain des intégristes religieux et du totalitarisme obscurantiste, de revisiter les textes fondateurs et historiques de ceux qui ont participé à la construction de la pensée socialiste et communiste, du matérialisme, du combat contre les oppressions, les féodalismes, l'exploitation de l'homme et de la nature.
Il est devenu aujourd'hui nécessaire, voire urgent, de procéder à ce retour réflexif pour contrer ceux qui, intentionnellement ou par confusion idéologique, confondent la lutte pour les opprimés, pour la justice sociale avec le soutien aux cultures oppressives et rétrogrades contre les Lumières.
L'amour du Peuple contre les oligarchies, de la République contre la Monarchie, c'est se battre pour les libérer des chaînes idéologiques qui les entravent et les instrumentalisent, des injustices qui les rabaissent, des intégrismes religieux qui les abrutissent, les maintiennent dans l'ignorance, la résignation et l'acceptation de leur oppression.
Karl Marx et Engels, contrairement à ce que certains curés d'un nouveau genre écrivent, avaient clairement analysé les religions comme l'opium des peuples qui les aident à supporter indéfiniment leur misère et leur condition d'opprimés, mais ce n'était pas pour défendre les religions ou les recommander comme moindre mal!
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il faut cesser de faire croire à une compassion, voire un soutien de Marx aux aliénations religieuses.
Vive la Laïque et les Lumières! Vive l'égalité de tous et de toutes devant la loi humaine, égalité des femmes et des hommes, égalité des peuples, sans particularisme ni communautarisme diviseur, inégalitaire et anti-républicain. Contre la propagande religieuse, pour l'éducation scientifique et humaniste de toutes et tous, le partage du savoir, des connaissances et de l'histoire.
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Théophile Kouamouo reçoit l'écrivan franco-ivoirien Armand Gauz, auteur de roman "Camarade papa", qui porte un regard détonnant sur le capitalisme, le colonialisme et le racisme.
Catégorie Actualités et politique 65 commentaires
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L’acte II du quinquennat Macron, le début du recueil des signatures pour le référendum sur la privatisation des aéroports de Paris et la surprenante critique du capitalisme par le président de la République : Vous regardez le P’tit coup de Bourbon n° 36 et vous avez raison.
Par Serge Faubert.
Site pour les signatures ADP : www.referendum.interieur.gouv.fr
Catégorie Actualités et politique 312 commentaires
Société @cassiopeania Jeune chercheuse en philosophie à la Sorbonne, spécialiste du néoplatonisme, elle est notamment intervenue à Oxford, Londres et Cambridge, et publiée en poésie chez l'Harmattan.
Alors que les nouveaux programmes de philosophie de terminale ont été communiqués aux professeurs, une jeune chercheuse lance une pétition contre la suppression de certains thèmes comme le travail et l'inconscient. Elle redoute la mise à mort de la pensée critique.
Dans la liste présentée par le Conseil supérieur des programmes (CSP) à l'Association des professeurs de philosophie de l'enseignement public (APPEP) du nouveau programme de philosophie de terminale, le Travail, infrastructure collective ainsi que l'Inconscient, fondement même de la conscience humaine, disparaissent au profit d'une scolastique destinée à exploiter le sentiment de vide des jeunes, et d'une phénoménologie de l'ineffable (c'est-à-dire l'impensable) et de l'instant présent, toutes deux problématiques lorsqu'elle ne sont pas accompagnées d'une véritable pensée critique socio-politique.
NI MARX, NI FREUD
Exit Marx et Freud (qui demeurent ironiquement au programme) comme parangons du Travail et de l'Inconscient, c'est-à-dire du matérialisme historique et de la psychanalyse... et bonjour Augustin et Thomas d'Aquin ! La scolastique médiévale et le culte de l'impensable d'un côté, le behaviorisme réductionniste de l'autre. En d'autres termes, le futur bachelier deviendra un cadre d'entreprise rompu à la rhétorique, qui se pique d'un mysticisme diffus pour pallier son défaut de conscience politique et idéologique – et donc un allié de choix pour l'ordre établi.
Car non, le problème n'est pas l'idée de Dieu, essentielle à aborder en postmodernité, mais l'instrumentalisation évidente dans le nouveau programme de la problématique religieuse contre celles que l'on veut injustement faire disparaître. Les notions de religion, de divin, de travail et d'inconscient, loin d'être incompatibles, vont de pair. Il nous faut cependant rappeler que toute métaphysique et toute théologie ont pour corolaires un certain système politique, et que ce dernier n'est jamais neutre – il suffit pour cela de relire la République de Platon. Supprimer le Travail (cocasse lorsqu'on connaît les derniers affres de son Code) et l'Inconscient au profit d'un déséquilibre insensé, c'est supprimer toute possibilité de développer une conscience politique chez les élèves.
Cette dérive socio-politique et culturelle est non seulement régressive et indigne des héritiers des Lumières que nous sommes : il met en péril la liberté de penser, fondement de notre République et de notre Constitution. La supercherie ne doit pas être passée sous silence, mais exposée sur la place publique et correctement contrée.
Jean-Michel Blanquer, en président de l'ESSEC digne de ce nom (faut-il le rappeler?), ne se contente pas de semer la pagaille dans les séries lycéennes : il prétend également fondre la Philosophie dans une nouvelle matière, “Humanités, littérature et philosophie”, culture générale au pire sens du terme - celui qui en mélangeant tout, détruit tout et ne signifie rien. Car à travers cette fumisterie, c'est l'enseignement même de la philosophie en France qui est menacé dans sa structure et sa raison d'être : l'éveil et la transmission de l'esprit critique, menacé par le formatage de la pensée.
Lachelier, en 1889[1], rappelait combien il est essentiel que les élèves "voient leur professeur penser devant eux pour s'exercer à penser eux-mêmes avec lui". Mais comment penser sans critiquer, en n'existant plus comme discipline à part entière et en passant sous silence les deux rouages de nos sociétés, les réalités du travail et de l'inconscient ?
UN LAVAGE DE CERVEAU
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signer la pétition d'Andreea-Maria Lemnaru-Carrez https://www.change.org/p/emmanuel-macron-philosophie-appel-aux-enseignants-contre-la-suppression-du-travail-et-de-l-inconscient
287 ont signé
sociologue français.
Il est considéré comme l'un des sociologues les plus importants de la seconde moitié du XXe siècle. Par ailleurs, du fait de son engagement public, il est devenu, dans les dernières années de sa vie, l’un des acteurs principaux de la vie intellectuelle française. Sa pensée a exercé une influence considérable dans les sciences humaines et sociales1, en particulier sur la sociologie française d’après-guerre. Sociologie du dévoilement, elle a fait l’objet de nombreuses critiques, qui lui reprochent en particulier une vision déterministe du social dont il se défendait.
Son œuvre sociologique est dominée par une analyse des mécanismes de reproduction des hiérarchies sociales. Bourdieu insiste sur l’importance des facteurs culturels et symboliques dans cette reproduction et critique le primat donné aux facteurs économiques dans les conceptions marxistes. Il entend souligner que la capacité des agents en position de domination à imposer leurs productions culturelles et symboliques joue un rôle essentiel dans la reproduction des rapports sociaux de domination. Ce que Pierre Bourdieu nomme la violence symbolique, qu’il définit comme la capacité à faire méconnaître l’arbitraire de ces productions symboliques, et donc à les faire admettre comme légitimes, est d’une importance majeure dans son analyse sociologique.
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la différenciation des activités sociales a conduit à la constitution de sous-espaces sociaux, comme le champ artistique ou le champ politique, spécialisés dans l’accomplissement d’une activité sociale donnée. Ces champs sont dotés d’une autonomie relative envers la société prise dans son ensemble. Ils sont hiérarchisés et leur dynamique provient des luttes de compétition que se livrent les agents sociaux pour y occuper les positions dominantes. Ainsi, comme les analystes marxistes, Pierre Bourdieu insiste sur l’importance de la lutte et du conflit dans le fonctionnement d’une société. Mais pour lui, ces conflits s’opèrent avant tout dans les différents champs sociaux. Ils trouvent leur origine dans leurs hiérarchies respectives, et sont fondés sur l’opposition entre agents dominants et agents dominés. Pour Bourdieu, les conflits ne se réduisent donc pas aux conflits entre classes sociales sur lesquels se centre l’analyse marxiste.
Pierre Bourdieu a également développé une théorie de l'action, autour du concept d’habitus, qui a exercé une grande influence dans les sciences sociales. Cette théorie cherche à montrer que les agents sociaux développent des stratégies, fondées sur un petit nombre de dispositions acquises par socialisation qui, bien qu'inconscientes, sont adaptées aux nécessités du monde social. L’œuvre de Bourdieu est ainsi ordonnée autour de quelques concepts recteurs : habitus comme principe d’action des agents, champ comme espace de compétition sociale fondamental et violence symbolique comme mécanisme premier d’imposition des rapports de domination. Bourdieu a désigné son approche des structures sociales dans leur dimension de constitution et de transformation sous le terme de structuralisme génétique (ou constructiviste).
Connu / https://twitter.com/franceculture/status/1081122623055118336
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Ludovic Arnold a retweeté
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Premier théoricien de l’anarchisme, longtemps occulté par le marxisme, Pierre-Joseph Proudhon semble connaître depuis quelques années un retour en grâce, et les questions qui traversent sa pensée sont toujours d'actualité.
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